well this is embarassing ○ aodren & gina

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— with @Aodren Adkins.

Un rendez-vous. Voilà pourquoi je me trouvais dans ce restaurant à attendre. Assise au bar, je sirotais mon verre en attendant mon prétendant. Je me sentais un peu ridicule, ça faisait bien longtemps que je ne m'étais pas "fait belle" comme on dit. Après tout, tout le monde me répétait qu'il fallait que je refasse ma vie, que je me "reconstruise". Comme si c'était si simple. Pour eux c'était passé, ils avaient oublié et étaient repassés à leurs vies respectives ce que je comprennais très bien. Mais pour moi c'était ça ma vie, et comment pourrais-je un jour oublié que l'être que j'ai porté en moi pendant neuf mois, que j'ai aimé, que j'ai élevé, ce petit être fragile qui était véritablement tout pour moi. Comment pourrais-je l'oublier lui ? Les gens ne se rendaient pas compte à quel point il était impossible d'oublier la chair de sa chair. Pourtant au fond de moi je savais bien que je ne le reverrais pas, j'espérais toujours pourtant, j'avais ce fol espoir qu'un jour je retrouverais mon enfant et que tout redeviendrais comme avant. Je savais que je m'accrochais trop au passé, c'est pourquoi je me trouvais là, dans ce restaurant à attendre mon rencart qui visiblement ne comptait pas se pointer. On m'avait posé un lapin, c'était bien ce qu'il me manquait tiens ! J'essayais de me reconstruire et on ne m'en laissait même pas la possibilité. Tout ça était ridicule, je n'aurais jamais du accepter. Je me levais, payais le barman en ignorant le regard compatissant - plein de pitié plutôt - qu'il m'avait lancé et me dirigeais vers la sortie. Je remettais mon téléphone dans mon sac, et ne regardais donc pas où j'allais, quand je me heurtais à quelqu'un. Quelle ironie ça aurait été si la personne que j'avais heurté était mon rencart. Mais non, ce n'était pas lui. C'était "Aodren?" murmurais-je, surprise et gênée. Mon ex-mari était vraiment la dernière personne que j'aurais voulu voir en cet instant. Je me sentais misérable, rejetée et maintenant il était là. "Je... hum... Tu vas bien ?" Oui, en effet, c'était la première chose qui m'étais passée par la tête. Au final j'aurais mieux fait de me taire.

arrivé(e) le : 19/06/2017

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gina drayton & aodren adkins

C’était compliqué ces derniers temps avec Tessa. Pas compliqué dans le sens où ils ne se parlaient plus, comme s’ils avaient atteint un point de non-retour, non, compliqué parce qu’il ne savait plus où il en était dans le flot de ses sentiments. Ça avait été très clair, pendant de nombreuses années, Tessa avait été sa meilleure amie et il ne l’avait jamais vue autrement que ça. Parce qu’il avait été marié, amoureux, père de famille et qu’il avait été parfaitement comblé comme ça. Mais un jour, il avait décidé de quitter son épouse, parce que plus rien n’allait entre eux et ce jour-là, c’était chez Tessa qu’il était allé frapper pour lui demander l’asile, le temps qu’il se trouve un nouvel appartement. Mais, il n’avait pas de nouvel appartement, il était resté avec la blonde depuis ce jour-là, dans une colocation qui marchait très bien. Il aimait être avec elle, il aimait pouvoir se confier à elle, il aimait sa joie de vivre et sa bonne humeur communicative. Peut-être qu’il l’aimait elle. Il ne savait pas, il avait du mal à mettre un nom sur les sentiments qu’il avait pour la blonde, c’était trop tôt pour parler d’amour, trop tard pour se dire qu’elle n’était qu’une amie. Il ne savait pas quoi en faire des sentiments qu’il avait sur le cœur. Il avait peur qu’en parler avec Tessa, ça vienne tout gâcher, qu’elle lui fasse comprendre qu’il n’était que son ami et qu’il était complètement con de s’être fait des idées sur ce qu’ils pourraient être. En attendant, c’était elle qui un soir s’était proposé de le consoler d’un rencard pourri et qui avait ajouté des bénéfices à leur relation qui faisaient d’eux des genres de ‘sex fiends’ ; alors techniquement, elle l’avait cherché, à faire changer leur relation, mais sans doute qu’elle n’avait pas pensé qu’ajouter quelques histoires de cul à l’équation puisse réveiller de tels sentiments chez son ami.

Il était complétement débile. A croire qu’il avait été en couple avec Gina tellement longtemps que fallait qu’il ne sache plus vraiment faire la différence entre l’amour et le sexe. Quoi que, depuis son divorce, il avait eu quelques histoires courtes avec des filles avec qu’il n’avait jamais rappelé et qui n’avaient jamais cherché à le joindre, un genre d’accord commun entre eux qui leur avait très bien convenu. Il ne savait plus où il en était avec Tessa. Finalement, il était sorti promener le chien, histoire de prendre un peu l’air. Leia, sa chienne, c’était une bonne excuse pour s’éloigner un peu de Tessa, quelques instants, comme si ça pouvait remettre de l’ordre dans ses pensées, avant que finalement, il ne se mette limite à courir pour revenir le plus rapidement possible auprès d’elle. Pauvre Leia, elle avait trop souvent servi d’échappatoire. Il l’avait adoptée peu de temps avant son divorce, sans demander l’avis de son épouse, de toute façon, elle n’avait jamais eu envie de parler d’autre chose que de leur fils disparu et avec la distance qui s’était creusée dans leur mariage, lui il avait décidé d’adopter un chien. Evidemment, le soir où il avait décidé de quitter le domicile conjugal, il avait embarqué son petit bout de chien avec lui, pas question de laisser Leia derrière lui. Il soupira en regardant son téléphone, il allait peut-être falloir qu’il se décide à rentrer quand même. Les yeux rivés sur son écran, à répondre à un message de Tessa, parce qu’il s’éloignait oui, mais pas trop quand même, fallait croire qu’il avait vraiment besoin de la blonde comme il avait besoin d’air pour respirer, il n’avait pas fait attention au reste du monde et il était rentré dans quelqu’un, ou quelqu’un lui était rentré dedans, il n’en savait rien. Il releva la tête pour reconnaitre Gina. « Salut. » Qu’il lui répondit, un léger sourire sur les lèvres. Il était surpris de la croiser comme ça, fallait bien l’admettre, encore plus surpris de voir qu’elle avait l’air vraiment bien habillée, bien maquillée, comme si elle avait été de sortie. Lui, il l’avait plus connue dans des fringues souvent trop grandes pour elle, les yeux cernés, le visage creusé par la fatigue et la peine. Les dernières images qu’il gardait de son épouse n’étaient pas les plus belles, sans doute. « Ouais, ouais, ça va et toi ? » Il remarqua qu’ils étaient juste à côté d’un restaurant, est-ce qu’elle était venue ici pour rencontrer quelqu’un ? Il ne pouvait pas s’empêcher de penser que ce serait une bonne chose, elle en avait bien besoin, Gina. « Tu viens voir quelqu’un ? » Il ne put s’empêcher de lui poser directement la question. Il était curieux et puis, il se sentait concerné par la vie de Gina, après tout, ils avaient été mariés pendant des années.

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— with @Aodren Adkins.

Je me retrouvais envahie par un flot d'émotions. Rien d'amoureux, bien sûr. Je savais qu'Aodren et moi c'était fini, ça l'était depuis bien longtemps j'en étais consciente. J'étais d'ailleurs la cause de ce désastre et ça ne changerait pas. Non, d'autres émotions telles que la gêne par exemple. Je me sentais misérable et pathétique à côté de lui, qui semblait aller si bien. Il vivait avec une autre femme, Tessa que je connaissais par son biais, il se baladait dans les rues en promenant ce chien qu'il avait pris quand je ne lui avait plus démontrer aucune sorte d'attention. Tandis que moi je restais enfermée chez moi, obsédée à l'idée de retrouver notre fils et que quand j'essayais de sortir on me posait un lapin. D'un autre côté j'étais assez furieuse. Comment pouvait-il avoir déjà tourné la page ? Comme si son fils n'était qu'un vague souvenir d'aucune importance. Il n'était plus là et hop c'était terminé. Je savais qu'au fond ce n'était pas vrai, du moins je l'espérais en tout cas. Peut-être qu'en fin de compte c'était ce rencard foiré qui me montait à la tête. "Tu viens voir quelqu’un ?" me demanda t-il alors. C'est vrai qu'il n'avait plus trop l'habitude de me voir comme ça. Quand on vivait encore ensemble je ne portais que des joggings, des tee-shirt trop grands ou même parfois juste un peignoir. J'avais perdu toute envie de vivre à l'époque et c'est vrai que je me suis laissée aller. Mais ce soir j'étais coiffée, maquillée, toute apprêtée. J'avais même acheté une robe pour l'occasion c'est pour dire ! C'était quand même du gachis quand on y pense. "Non, enfin si mais non." Je m'embrouillais un peu. "On m'a posé un lapin." avouais-je finalement. Après tout, Aodren et moi avions vécu beaucoup de choses ensemble, je n'avais aucune raison d'avoir honte même si quelque part j'avais l'impression d'être en compétition. Un peu comme si après le divorce il y avait ce désir de s'en sortir mieux que l'autre. Dans notre (ex-)couple, il n'y avait pas photo, Aodren était le vainqueur et de loin. "C'est pas un peu tard pour promener ton chien ?" Question banale, encore. Il fallait dire que c'était assez étrange de discuter avec un ex, ex-mari qui plus est. Et je devais bien admettre que ça m'attristais beaucoup. Pendant des années on avait été complices, heureux, ouverts l'un envers l'autre. Voilà à quoi nous en étions rendu aujourd'hui: deux personnes qui se croisent par hasard dans la rue et ne savent pas trop quoi se dire. C'était tout bonnement triste.

arrivé(e) le : 19/06/2017

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gina drayton & aodren adkins

Aodren, il estimait que son divorce ne s’était pas trop mal passé. Ils ne s’étaient pas séparés dans les cris et les insultes, en cassant toute la vaisselle au passage. Un soir, le ton avait monté et ça avait été pour lui, comme la preuve ultime qu’ils étaient en train de foncer droit dans le mur. Ce soir-là, il avait attrapé une valise pour récupérer la plupart de ses affaires, il avait embarqué Leia aussi et il était parti, pour se retrouver devant la porte de Tessa pour lui demander si ça la dérangerait de l’accueillir quelques temps, parce qu’il venait de quitter son épouse. Il avait essayé d’arranger les choses avec Gina. Pendant trois ans, il avait été là, à ses côtés à l’écouter, à l’épauler, à faire de son mieux pour lui faire confiance à chaque fois qu’elle avait une énième piste pour retrouver leur fils et un jour, ça avait été juste trop dur à supporter pour lui. On leur avait dit, après la disparition que James, que les premières quarante-huit heures étaient les plus importantes et qu’une fois ce délai passé, les chances de retrouver leur fils en vie serait moindre. Ce n’était que des statistiques évidemment, rien qui puisse être certain à cent pourcent. Mais les statistiques, elles venaient de quelque part, d’autres familles qui avaient connu le même drame et qui avaient fini par retrouver le corps de leur enfant au bout de quarante-huit heures. Pourquoi est-ce que ça aurait dû être différent pour eux ? Il n’avait pas baissé les bras à la vitesse de l’éclair Aodren. Il avait essayé pendant trois ans, de croire que les statistiques pouvaient se tromper. Mais si les chances diminuaient de moitié au bout de quarante-huit heures, qu’en était-il au bout de trois longues années ? L’espoir, ça n’avait jamais été son truc pourtant, il en avait fait des efforts pendant trois ans, ça n’avait jamais mené à rien.

Avec Gina, il avait eu l’impression d’être face à un mur. Il l’avait écoutée, épaulée, soutenue et jamais elle ne s’était donné la peine d’en faire autant elle. Il avait respecté chacune de ses décisions pendant trois longues années et pourtant quand lui, il disait qu’il était épuisé, qu’il ne pouvait pas continuer comme ça, il avait l’impression d’avoir blasphémé en plein cœur du Vatican. Le divorce au bout d’un moment, ça avait été la solution évidente et depuis trois ans maintenant, il avait l’impression qu’il allait mieux. Quitter Gina, ça avait comme redonner de l’air à ses poumons quand il avait été en train de suffoquer. Il l’avait aimée Gina et il serait toujours lié à elle, par leur histoire belle et tragique à la fois. C’était gênant pourtant de la croiser par hasard dans les rues de Manhattan alors qu’il était juste sorti promener Leia. Ça lui faisait plaisir quand même d’avoir l’impression qu’elle était venue pour voir du monde, ça ne pouvait pas lui faire de mal à Gina. « Arf, je suis désolé. Quel connard. » Forcément hein, si le gars venait de lui poser un lapin, c’était forcément un connard, à moins qu’il ait été médecin et qu’il ait été appelé en urgences, parce que des bébés étaient en train de mourir, ça évidemment, ce serait une excuse acceptable. » C’est lui qui regrettera le plus. » Il haussa les épaules et lui adressa un sourire plein de compassion. C’était nul quand même de se prendre un lapin dans la figure, il savait ce que c’était, ça faisait trois ans qu’il était célibataire, trois ans pendant lesquels il avait essayé de rencontrer du monde et il avait eu des rencards pourris, des lapins et rien qui n’ait marché. Maintenant, il avait Tessa, sa meilleure amie pour qui il avait des sentiments et pourtant un genre d’aphasie dès qu’il voulait lui en parler. Il lança un regard au chien, sagement assis à ses côtés avant de relever les yeux vers la brune. « Bha, c’est une vraie diva, si je la sors pas assez, elle pigne toute la nuit, donc elle a le droit à sa balade nocturne. » Il la sortait plusieurs fois par jour, le matin avant le boulot, le midi quand il rentrait à l’appartement, le soir après le boulot et une ou deux fois dans la soirée selon sa motivation, histoire qu’elle ne vienne pas l’emmerder toute la nuit parce qu’elle avait envie de sortir, ce soir au moins, ça avait le mérite de lui libéré l’esprit quelques instants avant de rejoindre Tessa et de se retrouver comme un con à parler de tout, de rien avec elle, à part de tout ce qu’il devrait enfin lui dire, mais il n’avait pas cru qu’il se retrouverait en face de son ex-femme, dans une situation plus embarrassante encore que tout ce qu’il pouvait connaitre avec Tessa.

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— with @Aodren Adkins.

C'est vrai que notre séparation avait été simple et rapide. Il m'avait dit vouloir divorcer, j'ai dit que c'était la meilleure solution en effet et voilà. Bon il y avait bien eu la paperasse, les avocats etc, mais de toute façon... on avait pas d'enfant de qui se partager la garde alors ça a simplifié les choses. Je suis restée impassible pendant la procédure, parce que je savais que c'était pour le mieux. Je savais qu'Aodren n'était pas heureux et que je n'avais aucun moyen de le rendre heureux justement. J'étais dans le pire des états et au fond je n'avais pas envie de l'entraîner dans mon passage. Alors même si ça m'a fait beaucoup de mal, que ça m'a brisé le coeur même, j'ai accepté de divorcer sans discuter, sans même montrer que ça m'affectait. Aujourd'hui je sais qu'on a pris la bonne décision et qu'on ne reviendra jamais en arrière, mais je ne peux m'empêcher d'avoir des sentiments résiduels, c'est plus fort que moi. "Arf, je suis désolé. Quel connard. C’est lui qui regrettera le plus." répondit-alors quand je lui avouais m'être fait posé un lapin. Je ne pu m'empêcher de sourire. "Merci, c'est gentil..." Bien sur que je me sentais flattée, et ça faisait du bien, après m'être pomponnée pendant je ne sais combien de temps pour un mec qui me pose un lapin, oui ça fait du bien un peu de gentillesse et de reconnaissance. Il répondit alors à propos de son chien. Je haussais les sourcils en secouant légèrement la tête. "Ah voilà pourquoi je n'ai jamais voulu de chien, ou de chat pour ce que ça vaut, à la maison." lâchais-je en laissant un petit sourire apparaître. "En parlant de la maison..." Je n'étais pas sûre de vouloir aborder ce sujet. En fait je n'aurais pas du le faire. Je m'en voulais déjà d'ailleurs. Je savais que je prennais cette histoire trop à coeur ( ça faisait six ans quand même ) en tout cas comparé à Aodren qui avait réussi à surmonter cette épreuve. "J'ai engagé une décoratrice d'intérieur pour qu'elle... refasse certaines pièces de la maison. Il y a maintenant une chambre d'amis en plus." dis-je alors. Je ne savais pas pourquoi je lui disais ça. De toute façon il ne vivait plus là depuis un bail, et lui il avait avancé. Je me persuadais que c'était juste pour le mettre au courant, mais au fond c'était peut-être aussi pour lui montrer que j'avançais moi aussi, qu'au final ça avait pris plus de temps que pour lui mais j'arrivais à avancer. Bien sur je ne renonçais pas, je ne renoncerais jamais, mais je ne restais plus prostrée chez moi assise dans le noir dans la chambre de mon fils disparu. C'était déjà ça.

arrivé(e) le : 19/06/2017

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gina drayton & aodren adkins

Le divorce, ça avait été une étape difficile dans sa vie, une de plus. Mais ça avait été la meilleure chose à faire. Pour lui évidemment, alors qu’il avait eu l’impression d’étouffer dans ce mariage. Il avait donné tout ce qu’il avait, il avait fait de son mieux, mais ça n’avait jamais été assez pour aider Gina et au bout d’un moment, il avait été incapable de continuer comme ça. Il se disait que ça avait été aussi la meilleure chose pour Gina. Elle s’était retrouvée toute seule à devoir gérer sa vie, il n’avait plus été derrière elle pour s’occuper de tout le reste, même plus là pour payer les factures, alors il s’était dit qu’au moins comme ça, la brune, elle n’aurait pas d’autre choix que de reprendre sa vie en mains si elle voulait s’en sortir. C’était peut-être radical, comme solution pour la pousser à bouger un peu, mais au bout d’un moment, il avait eu l’impression de ne plus avoir le choix. Ensemble, de toute façon, ils se faisaient plus de mal que de bien, alors autant partir chacun de leur côté. Il savait que ça lui avait réussi à lui. Il n’avait pas complètement refait sa vie, il était encore célibataire, avec trop de doutes sur le cœur pour avoir la volonté d’aller chercher l’âme sœur en dehors de son appartement ; après tout, il voulait qu’elle y soit, à l’intérieur de l’appartement, son âme sœur. Mais il avait une vie plus ou moins construite. Il avait son boulot, il sortait, il voyait sa famille, rencontrait du monde. Il n’avait jamais pu faire ça avec Gina, souvent, il avait annulé les repas de famille chez ses mères, parce qu’il ne voulait pas la laisser toute seule et qu’elle était trop mal pour avoir envie de sortir. Il espérait qu’elle aussi toute seule de son côté, elle avait retrouvé la force de sortir de chez elle.

Elle l’avait trouvé ce soir de toute évidence et elle s’était faite belle pour sortir. C’était forcément une bonne chose. Il n’allait pas jouer les ex-maris jaloux à la questionner sur la personne qu’elle était censée voir. Il n’était pas jaloux, il n’avait aucune raison de l’être. Ils avaient passé neuf ans ensemble, mais maintenant, ils étaient divorcés et il lui souhaitait de rencontrer quelqu’un qui la rende heureuse, quelqu’un avec qui elle pourrait de nouveau avoir envie de s’engager, de faire des enfants même. Elle méritait d’être heureuse, malgré les malheurs de sa vie. Ils ne l’auraient jamais été ensemble, heureux. Y avait trop de mauvais souvenirs dans leur histoire. « Y a pas de quoi. Tu mérites quelqu’un de bien. » Qui ne lui poserait pas de lapin alors qu’elle s’était bien préparée pour un rencard. Elle méritait tellement de choses, Gina. C’était une femme bien. Ce n’était pas parce qu’il n’était plus son mari qu’il pourrait un jour voir les choses autrement. « Je pense toujours que c’est une grave erreur, ils sont adorables, c’est pour ça qu’on leur refuse rien, mais ils nous le rendent bien. » Il aimait sa chienne, et elle lui apportait beaucoup d’amour en retour, et puis c’était pareil pour les trois petits chatons que Tessa avait ramenés, comment ne pas les aimer ? Clairement lui, il ne s’imaginait plus une vie sans animaux. Leia, il l’avait adoptée pour combler un manque affectif, quand il avait eu l’impression d’être vraiment trop seul. Il ne l’avait jamais regretté. « Oh, c’est sympa ça. Le changement ça fait toujours du bien. » Surtout dans leur cas à eux sans doute. Il était content qu’elle ait pris cette décision et la chambre d’amis, si c’était celle de James qu’elle avait enfin réaménagé, c’était vraiment bien, ça voulait dire qu’elle allait de l’avant et il était vraiment content pour elle. « J’peux te payer un verre ? » C’était pas un remplacement de rencard qu’il lui proposait, juste un verre autour duquel discuter. Il faisait bon, ils étaient en face d’un restaurant avec une terrasse, alors ils pouvaient bien se poser là, même avec le chien. Un verre entre ex, est-ce que c’était bizarre ? Il n’en savait rien, mais ils avaient été ensemble tellement de temps qu’ils devaient bien avoir le droit de partager un verre ensemble sans que ce soit le truc le plus bizarre du monde. Au moins comme ça, peut-être qu’elle n’aurait pas l’impression d’être sortie pour rien.

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— with @Aodren Adkins.

Je ne m'attendais pas à tant de gentillesse et de compassion de la part d'Aodren à mon égard. Bien sûr on ne s'était pas déchirés en divorçant, on n'était pas partis à coup de cris et de pleurs, ça avait été plutôt simple et rapide. Alors il n'y avait pas de raison pour qu'en veuille simplement parce que notre petite flamme s'était éteinte. Bien sûr je me blâmais pas mal pour ce qui était arrivé, mais je préférais mettre tout ça derrière moi et l'oublier. Au moins quand Aodren était là. "Merci" répondis-je simple en posant ma main sur son bras l'espace d'un instant. Vint alors le sujet de son chien. Je ne voulais pas d'animaux, et n'en avait jamais voulu. "Oh c'est adorable oui mais tu es à la mercie d'un animal tu ramasses ses crottes, il perds ses poils, détruit tes affaires personnelles, met ses griffes sur le canapé et pue." lâchais-je tout d'un coup. "Enfin chacun son avis, contente de ta boule poils si tu l'es." rajoutais-je avec un sourire gêné. Non en fait je crois que je n'aimais pas les animaux tout simplement. Je changeais donc de sujet pour aborder les changements dans la maison. Bien sûr Aodren n'y vivais plus mais n'empêche on avait vécu ensemble pendant environ dix ans, j'estimais que c'était une information louable dont il devait être au courant. ça ne lui serait pas utile, certes, mais c'était la chambre de son fils que j'avais fait refaire au final. Je trouvais ça plus correct de le mettre au courant. "Oh, c’est sympa ça. Le changement ça fait toujours du bien." Il avait raison, le changement avait été salvateur pour moi. Je sombrais dans les profondeurs les plus noires mais voilà que j'avais réussi à m'en extirper. Bien sûr je n'allais pas bien, bien sûr je pleurais la disparition de mon enfant, bien sûr j'en étais malade de le chercher, mais au moins je ne me lamentais plus, je sortais - un peu - et puis j'étais retournée au travail aussi. Bon, j'avais toujours pas mal d'ennuis mais bon, au moins je progressas, c'étai déjà ça. "J’peux te payer un verre ?" fit soudain Aodren. J'écarquillais les yeux sous le coup de la surprise, je ne m'attendais pas à ça ! D'ailleurs étais-ce normal d'inviter son ex-femme à boire un coup ? Est-ce qu'il voulait m'annoncer quelque chose peut-être ? "Oui, bien sûr!" me surpris-je à répondre tandis que j'analysais tous les scénarios possibles et inimaginables, même les plus délirants tels que 'il allait se marier et fonder une nouvelle famille' ce genre de choses. Ou peut-être qu'il voulait simplement qu'on passe un bon moment, en souvenir u bon vieux temps. Oui, c'était sûrement ça, c'était bien plus probable. Pas vrai? Quoi qu'il en soit on traversa la route pour aller au restaurant-terrasse de l'autre côté et on s'installa en terrasse. "Très belle soirée n'est-ce pas ? Alors, que puis-je servir aux amoureux?" lança le serveur. Après une petite seconde de choc je me mis à rire. Ah s'il y avait une chose claire et nette c'était bien qu'on n'était plus amoureux. De l'amour entre nous il y en avait, par respect par tout ce qu'on avait vécu et traversé ensemble, mais c'était tout.

arrivé(e) le : 19/06/2017

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gina drayton & aodren adkins

Divorcer, ça arrivait quand même à un tas de couples. Y en avait de plus en plus, à croire que l’amour n’était pas fait pour durer toujours, ou qu’il fallait plusieurs essais avant de trouver la bonne personne. Aodren, il avait été persuadé d’avoir trouvé la bonne personne avec Gina. Ils avaient été encore jeunes quand ils s’étaient rencontrés, deux étudiants qui découvraient à peine la vie, mais ils étaient tombés amoureux et il avait voulu passer sa vie avec elle. Ils avaient eu un fils, c’était pas forcément prévu, ou du moins, ça n’avait pas été le bon moment, lui, il avait toujours su qu’il en voudrait des enfants. Ils s’étaient mariés et là aussi, on aurait facilement pu leur dire qu’ils étaient trop jeunes pour ça, qu’ils devraient peut-être prendre leur temps, mais ça leur convenait comme ça à eux deux, alors, lui, il n’avait pas eu envie de le prendre son temps. Il avait été heureux avec Gina, alors qu’est-ce que ça faisait de se marier à vingt-quatre ans ou à trente ? Tout avait toujours bien marché entre eux deux, jusqu’à la disparition de James. Perdre un enfant, y avait beaucoup de couples qui n’y survivait pas. Eux, ils n’avaient pas tenu bon. Ils s’étaient éloignés, ils s’étaient perdus de vue, ils ne s’étaient pas compris et ils avaient affronté l’épreuve de deux façons diamétralement opposées, alors un jour, ça avait été plu simple de juste signer les papiers du divorce et d’en finir là, avant qu’ils ne se fassent plus de mal, tous les deux.

C’était pas comme ça qu’il avait imaginé sa vie avec Gina, évidemment. Il avait cru qu’ils deviendraient vieux ensemble, qu’ils seraient toujours là, l’un pour l’autre et au lieu de ça, ils étaient divorcés, le cœur brisé et pas à cause de leur mariage, mais parce qu’un jour, ils avaient perdu leur fils. Ils ne se détestaient pas, loin de là, en tout cas, c’était clairement pas de la haine qu’il ressentait quand il pensait à Gina, alors évidemment qu’il lui souhaitait tout le bonheur du monde. Il lui sourit alors qu’elle le remerciait, elle n’en avait pas besoin, il le pensait vraiment, elle méritait quelqu’un de bien et une belle vie, parce qu’elle était quelqu’un d’extraordinaire. Et alors qu’elle donnait son avis sur les animaux, il ne put s’empêcher de rire, avant d’attraper le petit chien dans ses bras, le caressant comme pour le rassurer. « Oh, n’écoute pas ce qu’elle dit, bébé Leia. C’est pas vrai, tu pues pas. » Il reposa la boule de poils sur le sol, qui s’assit de nouveau, bien sagement aux pieds de son maitre. « Ouais, je l’aime vraiment, ma boule de poils. » Il aimait les animaux de façon général, heureusement, vu que sa colocataire était du genre à ramener trois bébé chats comme ça, sans prévenir. Il est content que Gina ait trouvé le courage de s’occuper un peu de la maison, remplacer la chambre de James, ça a dû être compliqué, mais au moins, ça devrait lui éviter de continuer à courir après un fantôme. Il l’espérait en tout cas. Il lui proposa de lui payer un verre, après tout, c’était sympa de parler avec elle. Alors ils s’installèrent à la terrasse d’un restaurant, Leia planquée sous sa chaise et on ne tarda pas à les prendre pour un couple. Il ne savait pas trop s’il fallait indiquer au serveur qu’ils n’étaient que des amis, alors, au lieu de faire un commentaire sur la relation qu’il entrainait avec Gina, il se planqua derrière la carte du restaurant, chercher ce qu’il voulait était définitivement un bon prétexte pour ne pas répondre à ça. « Un Mojito, pour moi. » Il reposa la carte, adressa un léger sourire au serveur avant de se retourné vers Gina. Il espérait quand même qu’on ne les qualifierait pas d’amoureux toute la soirée, sinon ça allait vite être embarassant.

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[pardon d'avance mais je vais passer à la 3ème personne :hide:

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— with @Aodren Adkins.

Elle changerait presque d'avis concernant les animaux en voyant la façon dont Aodren traitait sa "boule de poil". Elle alla même jusqu'à en sourire. C'était vrai qu'un peu de tendresse ne lui ferait pas de mal, Gina en aurait bien besoin. Bien sûr elle avait de l'attention, il y avait eu James et puis elle était sur matchmaker, et elle avait des amis. Alors elle n'était pas seule non plus. Seulement Gina e pouvait s'empêcher de penser qu'un peu d'amour, de tendresse, une petite romance ne lui ferait pas de mal. Elle était loin de pouvoir retomber amoureuse, d'ailleurs elle ne pensait même pas ça possible à vrai dire, mais que quelqu'un l'aime, l'aime vraiment, oui ça lui manquait pas mal. Il faut dire que c'était agréable de se sentir aimée, désirée, écoutée, soutenue, et ce en toutes circonstances - ou presque. Gina espérait qu'elle allait réussir à s'ouvrir assez pour que ce soit possible, mais ce n'était certainement pas gagné ! Elle avait encore un sacré chemin à parcourir avant d'arriver à être naturelle, ouverte et souriante. Mais elle était sur la bonne voie, au moins elle avait envie de redevenir celle qu'elle était avant.

Elle suivit donc Aodren jusqu'à la terrasse du café et s'assit en sa compagnie attendant le serveur qui les prit pour un couple. Elle rit un peu, Aodren ne dit rien. Il se contenta de commander un mojito. Gina haussa les épaules. Je prendrais la même chose, merci. dit-elle avec un petit sourire. Elle attendit que le serveur soit parti avant de reporter son attention sur Aodren. Elle ne savait plus trop quoi lui dire maintenant, c'était étrange. Pourtant ils parlaient avant ! A croire que le divorce était nocif pour la communication. Ironique quand on sait que le manque de communication est souvent la raison pour laquelle on divorce. Gina esquissa un sourire à cette pensée. Alors, comment tu vas ? Le boulot, ta coloc, tout ça, comment ça se passe ? A sa plus grande surprise ce n'était même pas une question piège. Gina voulait vraiment en savoir plus sur la vie actuelle d'Aodren. Après tout ils avaient été ensemble longtemps, bien sûr qu'elle s'intéressait toujours à lui. Pas amoureusement ni sexuellement parlant s'entends, mais elle tenait à lui et tenait à ce qu'il aille bien. Alors oui, c'est tout naturellement qu'elle lui demanda ce qu'il se passait dans sa vie.

arrivé(e) le : 19/06/2017

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gina drayton & aodren adkins

Il avait toujours aimé les animaux Aodren, il était même persuadé qu’ils valaient mieux que les humains, parfois. Souvent même. Mais il avait épousé une femme qui n’en voulait pas, alors il s’y était fait, pendant de nombreuses années à la vie sans bestioles diverses et variées et ça lui convenait. Tout dans sa vie avec Gina lui avait convenu, parce qu’il avait été heureux et amoureux et que pendant plusieurs années tout avait été parfait. Ils avaient eu un fils et évidemment que ça l’avait comblé de bonheur Aodren. Puis un jour, tout ça, ça s’était envolé. Son fils avait disparu, son mariage s’en était pris un coup et peu à peu les sentiments qu’il avait eu pour Gina s’étaient estompés. Il ne savait pas s’il avait pris un chien parce qu’il avait vraiment besoin de compagnie ou juste dans une ultime volonté de provoquer sa femme, qu’elle réagisse, qu’elle lui hurle dessus, il n’en savait rien, il aurait juste voulu qu’il se passe quelque chose. Mais ça n’avait rien changé et c’était l’enchainement de petits éléments comme ça qui avait fini par le pousser à abandonner. Il n’allait quand même pas aller jusqu’à la tromper pour essayer de créer une quelconque réaction chez elle après tout, alors il avait juste abandonné, il avait fait ses valises et il était parti, quelques jours plus tard, il prenait un avocat pour commençait la procédure de divorce et se disant que ça au moins, avec un peu de chance ça pousserait Gina à réagir.

Peut-être que ça avait assez bien marché pour qu’elle reprenne sa vie en mains, refasse la décoration de la maison et ose même tenter de sortir avec un autre homme et c’était une bonne chose pour elle. Ça aurait sans doute été encore mieux que le mec en question se pointe au rendez-vous, mais bon, y avait des types comme ça, fallait pas trop leur en demander. Il avait déjà consolé Tessa, à cause de mecs qui lui posaient des lapins alors il n’était pas franchement surpris que Gina ait connu la même chose. Il était bien le premier à le dire que les mecs parfois étaient des vrais connards. Elevé par deux femmes, avec que des sœurs, il avait développé un grand respect pour les demoiselles et un mépris pour les hommes à force que ceux-là ne brisent les cœurs de ses sœurs. Au moins, Gina n’aurait pas à juste rentrer chez elle après une déception. Ce n’était pas un rencard qu’il lui proposait, ni une tentative de retrouver ce qu’ils avaient perdu, lui, il avait des sentiments pour quelqu’un d’autre maintenant, quand bien même il n’osait pas l’avouer. Mais ils pouvaient quand même prendre un verre ensemble, histoire de reconnecté un peu, après tout ce temps passés à refaire leur vie, chacun de son côté. « Ça va plutôt bien. C’est bientôt les vacances d’été alors c’est plutôt calme à la fac. » Y avait encore de élèves, quelques sessions à préparer pour ceux qui prenaient des cours d’été, mais le rythme était clairement moins soutenu ces derniers temps, si bien qu’il envisageait bien de se prendre une semaine ou deux pour partir il ne savait trop où. « Et puis ça se passe bien avec Tessa, elle est … » Il ne savait même pas quoi dire sur Tessa. Gentille, drôle, généreuse, altruiste, adorable, belle, sexy même. « Elle est Tessa, quoi. » Il lâcha un léger rire, comme pour camoufler cette gêne débile qu’il ressentait quand il parlait de Tessa ces derniers temps. « Elle a ramené trois chatons la dernière fois. Tellement petits qu’il a fallu qu’on leur donne le biberon a des heures régulières, y compris au beau milieu de la nuit. » Ça définissait bien Tessa ça aussi, si ça pouvait être exaspérant pour certains, lui ça le faisait sourire avec tendresse. « Et toi, comment ça se passe ? T’as repris le boulot ? » Depuis le temps, il fallait bien qu’elle se soit remis à bosser, elle avait quand même des factures à bosser et puis elle avait l’air de l’aimer son boulot, ça aurait été dommage de le perdre. Il était bien placé pour dire qu’en plus, bosser, c’était pas mal pour s’occuper l’esprit et omettre, aussi longtemps que possible tout ce qui n’allait pas. Il en avait eu besoin lui, après la disparition de James de vite se remettre à bosser, fallait croire qu’il avait toujours eu la volonté de penser à autre chose lui. Chacun sa façon de gérer les choses, sans doute.

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