AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  FAQFAQ  RechercherRechercher  MembresMembres  GroupesGroupes  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
Le Deal du moment : -45%
PC Portable LG Gram 17″ Intel Evo Core i7 32 Go ...
Voir le deal
1099.99 €

Partagez

(tessa + event 1), this is where it starts tonight.

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas
Aller à la page : Précédent  1, 2, 3, 4 ... 10, 11, 12  Suivant
AuteurMessage

Asteria Drake
Asteria Drake
« Admin + queen of hearts. »

pseudo : sweet poison (anaïs).
arrivé(e) le : 19/06/2017
Messages : 10553
avatar : eliza taylor.
crédits : sweet poison (avatar).
Points : 1745
âge du perso : vingt-sept ans.
(tessa + event 1), this is where it starts tonight. - Page 3 Empty
MessageSujet: Re: (tessa + event 1), this is where it starts tonight. (tessa + event 1), this is where it starts tonight. - Page 3 EmptyMer 5 Juil - 12:36


We light it up in the darkest hour.
tessa dyer & aodren adkins

Il avait eu de la chance en amour, pendant de nombreuses années de sa vie. Il avait rencontré cette fille dans une soirée étudiant quand il avait eu vingt ans, après deux ans passés à l’université, il avait croisé la route de Gina et les choses avaient été évidentes avec elle. Ils avaient eu une belle histoire. Ils étaient tombés amoureux et après deux ans de relation, dans une erreur qu’ils n’avaient jamais regrettée, elle était tombée enceinte. Ils avaient eu ce bébé et des fois, ça n’avait pas été facile pour lui de jongler entre les cours à la fac, son job étudiant et cette famille qu’il venait de se construire, ça n’avait pas été facile non plus pour Gina, mais ils avaient été ensemble, heureux, amoureux et soutenus par leurs familles respectives, alors ça avait, bien évidemment beaucoup aidé. Deux ans après la naissance de James, il lui avait demandé sa main, à Gina. Ça avait été comme la suite logique de leur histoire et ils avaient eu un beau mariage, du genre ensoleillé et romantique, avec leurs familles, leurs amis, le tout dans la joie et la bonne humeur. Ils avaient eu le droit à un superbe voyage de noces et aux anniversaires de mariage, à une vie couple défaite de dispute et prise de bec pour un oui ou pour un non. Leur histoire, elle avait été belle et idéal, jusqu’au jour où leur fils avait disparu. L’événement avait incontestablement créé une fissure entre eux et ils n’avaient jamais réussi à s’en relever. Il était certain d’avoir fait de son mieux, Aodren, mais plus le temps passait plus il avait du mal à supporter Gina et les disputes avaient commencé à prendre une place de plus en plus importante au sein de leur couple, les sentiments s’étaient estompés, alors la meilleure chose à faire ça avait été de laisser tomber, de partir chacun de leur côté avant qu’ils atteignent ce point de non-retour où il se balancerait la vaisselle à la tronche en se reprochant tout et n’importe quoi. Il en avait pas été très loin, le soir où il s’était barré, accusant injustement son épouse d’être responsable de la disparition de leur fils. Il ne l’avait jamais pensé, il ne le pensait pas non plus aujourd’hui, mais à ce moment-là, la frustration avait été telle que c’était sorti tout seul et sans doute que ça lui avait prouvé qu’il était grand temps qu’il s’en aille.

C’était chez Tessa qu’il était atterri ce soir-là, parce qu’elle avait été la personne logique vers qui se tourner alors qu’évidemment, ça n’allait pas. Elle était sa meilleure amie, alors, il avait su qu’il pourrait trouver le réconfort auprès de la blonde. Il n’avait pas franchement eu envie de rejoindre sa famille, parce que c’était pas pareil, sa famille elle était trop proche des histoires qui avaient pu le séparer de Gina pour qu’il ait eu envie d’aller là-bas ce soir-là. C’était vers Tessa qu’il s’était tourné ce soir-là et ça avait été une évidence pour lui. Il avait été prêt à aller à l’hôtel les jours suivants, le temps de se trouver un endroit où rester, mais elle lui avait dit qu’il pouvait rester et les quelques jours dont il avait eu besoin pour se trouver un autre appartement étaient devenus des semaines, des mois, des années et il avait abandonné ses recherches depuis longtemps maintenant. Il n’avait pas envie d’aller ailleurs, il était bien avec elle et peut-être que ça pouvait être bizarre pour un type de trente-deux ans de vivre encore en colocation, mais ça n’avait pas d’importance. Il était bien avec Tessa et ça allait bien au-delà des récents bénéfices qu’ils avaient ajoutés à leur amitié. Il se sentait bien quand il était avec elle en train de parler de tout et n’importe quoi, il était bien quand ils étaient l’un contre l’autre comme ils l’étaient maintenant au beau milieu de Central Park. Quoi qu’il arrive, il était bien avec elle et elle devait bien ressentir la même chose, sinon elle l’aurait déjà mis à la porte, ou elle aurait fini par lui demander comment elles avançaient, ses recherches d’appartement. Au lieu de ça, un soir où il était rentré un peu déprimé après un rencard, elle lui avait proposé une gâterie, une idée un peu bizarre quand elle avait été balancée puis carrément agréable quand ils avaient été dedans et qui avait rapidement soulevé tout un tas de question après coup. Ça avait peut-être compliqué les choses entre eux, ou au moins dans sa tête à lui, mais au moins, c’était à lui qu’elle avait demandé de venir avec elle aujourd’hui et en plus, elle trouvait qu’il faisait partie du peu d’hommes bien de la population. « Mon pénis et moi-même apprécions le compliment. » S’il commençait à parler de son pénis comme ça, il allait peut-être rejoindre les 99% du reste de la population masculine. Heureusement, c’était plus de l’humour qu’autre chose. « Désolé mais non. Je suis pas sûr que le rose ça m’aille très bien. » Ses cheveux, ils étaient très bien comme ils étaient, pas la même d’y ajouter de la couleur. Le seul truc qu’il devrait faire, c’est les couper avant qu’ils finissent par être aussi long que ceux de Tessa, mais il semblait bien que c’était pas dans son programme des prochains jours, voir des prochains mois. Ses cheveux, ils avaient encore moins d’importance dans son esprit, quand il sentait la main de Tessa contre sa cuisse, elle était passée là, rapidement, mais il l’avait sentie et ça lui avait coupé le souffle pendant quelques secondes, avant qu’il se souvienne de quoi ils étaient en train de parler. « Hm, si, mais j’ai quand même pas mal de temps libre, alors, si toi aussi, t’as du temps libre, ça pourrait être sympa. » Il haussa les épaules. Il ne savait pas trop dans quoi il s’enfonçait là, est-ce que c’était normal de lui proposer à elle de prendre des vacances avec lui ? C’était sa meilleure amie, alors oui, y avait rien de mal là-dedans. Comme ils étaient pathétiques à deux, ils pourraient toujours aller quelque part, à la plage ensemble, peut-être qu’ils pourraient faire des rencontres là-bas. Ou pas en fait, il n’avait pas envie d’avoir une Tessa en maillot de bain qui se ferait draguer par tous les chieurs de la plage, mauvaise idée alors. « Et ils y sont, les mecs censés se marier et avoir des enfants, sur le site ? » C’était censé être un site de rencontres amoureuses alors logiquement, ce genre de personnes ne devraient pas être inscrites dessus, on ne cherchait pas l’amour quand on était sur le point de se marier. « Comme ça quoi ? Célibataire, sans enfant ? Tu sais que maintenant, beaucoup de femmes ont leur premier enfant entre trente et trente-cinq ans, t’as encore le temps, t’inquiète pas. » Si le mariage et les enfants, ça faisait partie des rêves de Tessa, il était certain qu’elle finirait par avoir tout ça, peut-être alors que ce serait bien qu’il recule un peu, arrête de se sentir jaloux en pensant aux autres qui pourraient l’approcher et la laisse faire sa vie. « Bha, je crois pas qu’y ait beaucoup de personnes en dessous de quarante-cinq ans qui font des soirées tupperware. T’es trop jeune et trop sexy pour faire des soirées tupperware. » Sexy, c’était bizarrement pas le premier mot qui lui était venu à l’esprit, pas qu’elle ne le soit pas, évidemment, mais il avait d’abord pensé à jolie et c’était forcément plus niais mais, elle l’était jolie, peut-être même qu’il la voyait jolie avant de la voir sexy, après tout, sexy, ça donnait l’impression qu’il voyait ses seins et ses fesses avant de voir le reste. C’était pas le cas, mais sans doute qu’il ne devrait pas s’attarder trop sur tout ce qu’il aimait chez elle, en dehors de ses seins et ses fesses, parce que ça pourrait vite devenir compliqué et il voulait, évidemment, éviter que ça devienne compliqué.
Revenir en haut Aller en bas

Rafe Hollins
Rafe Hollins
« Admin + queen of hearts. »

pseudo : MARY-W./marie.
arrivé(e) le : 19/06/2017
Messages : 11161
avatar : bob morley, le parfait.
crédits : @my love (avatar), tumblr (gifs) + uc (quote).
Points : 383
âge du perso : trente-deux ans.
(tessa + event 1), this is where it starts tonight. - Page 3 Empty
MessageSujet: Re: (tessa + event 1), this is where it starts tonight. (tessa + event 1), this is where it starts tonight. - Page 3 EmptyMer 5 Juil - 16:46

so many words we're not saying
Ç’avait été évident pour Tessa, d’ouvrir sa porte à Aodren quand il en avait eu besoin; il n’était pourtant toujours venu chez elle qu’en tant qu’invité, et rarement en solo depuis qu’il était marié, avec sa petite famille au complet autour de lui. Ils n’avaient jamais été colocataires avant tout ça, et même au-delà de cet aspect rien qu’entre eux deux, la blonde elle-même n’avait jamais vécu dans cet appartement avec quelqu’un d’autre. Ça n’lui était sans doute jamais venu à l’esprit, parce que c’était ses parents qui payaient le loyer; elle s’était même dit, après coup, que peut-être ils attendaient d’elle qu’elle leur ‘demande la permission’ comme une gamine, avant de laisser quelqu’un crécher sous son toit, sous prétexte qu’ils faisaient un virement tous les mois. Elle n’avait rien demandé à qui que ce soit, quand il avait été question d’offrir un endroit où se poser, à son meilleur ami, quand il avait fait ses bagages pour quitter sa femme. Elle n’avait pas eu d’arrière-pensée, relative au temps qui passait, à l’argent qu’elle pourrait économiser, ou à quelles tâches ménagères chiantes il pourrait faire. Somme toute, la Dyer n’avait rien demandé, elle n’avait rien exigé en retour, et elle n’s’était certainement pas mise à faire des réflexions ici et là, parce qu’il était toujours alentours, et qu’il amenait avec lui, parfois, sa mauvaise humeur et ses pensées déprimantes, autour de son fameux divorce. Et tout autant qu’elle s’était presque sentie perdre Aodren dans le rythme de vie qu’il avait pris, avec son épouse, leur fils, et leur vie d’adulte bien définie, ils s’étaient retrouvés, en vivant tous les deux dans les mêmes quelques mètres carrés. Ç’avait été flatteur, et rassurant, et important s’était-elle dit, qu’il se tourne vers elle ou s’ouvre à elle quand il en avait besoin, quand il voulait parler ou quand il essayait de n’rien laisser paraître, mais qu’elle saisissait quand même les malaises qui l’habitaient. Et parfois, de plus en plus, progressivement, avec le temps qui passait, ils avaient passé d’autres soirées à faire comme si de rien n’était; comme s’il était juste Aodren, et elle était juste Tessa, deux personnes qui s’entendaient merveilleusement bien, sans passé, sans futur, sans hantise, sans doutes - deux imbéciles qui se moquaient des personnages dans une série télé niaise, ou des idiots qui crevaient comme des cons dans les films d’horreur. Pendant quelques mois, ils avaient même fait un genre de marathon, à regarder tous les films d’horreur, action, pour y compter les clichés, dans combien de ceux-ci est-c’que le compagnon noir était le premier à mourir, dans combien de ces films ‘romantiques’, ils jugeaient que la relation entre les deux protagonistes était dégueulasse à souhait. Franchement, elle qui avait entendu parler de Pretty Woman comme l’ultime réalisation du rêve New Yorkais, elle était tombée de haut; alors c’était en fait, l’histoire d’une prostituée se faisant engager par un riche mec qui la traitait comme de la merde et parlait de ses boobs à tous les mecs qu’il croisait? Okay. Au moins, Aodren et elle en avaient bien ri, avant de découvrir qu’y’avait, au cinéma, un film qui s’appelait Fifty Shades of Grey, un autre grand film romantique tout plein, avec des histoires de merde dedans. Elle ne savait pas si ç’avait été par décence, par appréhension, ou peut-être parce qu’ils avaient un peu d’amour propre, qu’Aodren et elle n’s’étaient pas trainés jusqu’à une salle de cinéma pour aller le voir, et rigoler de ça aussi. Quoique, y’aurait eu des groupies dans la salle, des gens qui n’se seraient pas particulièrement amusés des deux cons qui tournaient tout ça en ridicule: pour ça, au pire, ils étaient toujours mieux sur leur canapé. M’enfin, elle se damnerait avant d’utiliser son compte Netflix pour regarder ce film; manquerait plus que ce soit stocké dans une base numérique, quelque part. A vie.

Et malgré la récente ‘tournure’ de leur relation, Tessa n’avait pas particulièrement cogité, avant de proposer à Aodren de venir jusqu’à Central Park avec elle, aujourd’hui. Peut-être parce qu’elle n’avait pas eu envie d’y aller toute seule, pour commencer. Ils n’étaient jamais allés à la Pride ensemble; alors il était bien difficile d’expliquer pourquoi ou comment il était là, maintenant, avec elle. Tant pis; peut-être n’y avait-il pas grand-chose à expliquer, pas grand-chose sur quoi blablater, dans le fait de deux amis, allant à une fête dans un parc, ensemble. Elle était, généralement, grande amatrice de tout ce qui n’était pas prise de tête, Tessa, et sa relation avec l’Adkins, jusque-là, avait toujours parfaitement rempli ces conditions - ils s’amusaient tellement ensemble, d’un tout et d’un rien, complices dans les bons et les mauvais moments tout à la fois, qu’elle avait au moins participé à chasser un peu des peines du brun, vis à vis de tout ce qu’il avait laissé derrière lui, en quittant Gina. Elle n’voulait pas juger, elle n’voulait pas remuer le couteau dans la plaie, elle n’voulait même pas qu’Aodren juge avoir encore des plaies en lui, quelles qu’elles soient: même si c’était irréaliste, d’un jour croire qu’il n’souffrirait plus autant d’avoir perdu son fils, elle voulait au moins croire qu’elle servait à quelque-chose. Aodren, il méritait plein de choses; tout le bonheur qu’il pouvait acquérir, toutes les chances qu’il pourrait saisir à avoir une vie meilleure. Peut-être était-ce aussi pour ça qu’elle n’disait rien, des hauts et des bas vertigineux que faisait son coeur, dès que leurs regards se croisaient, dès que leurs peaux s’effleuraient, dès que l’indécision grandissait en elle, accompagnée du doute, de l’incompréhension, de l’excitation, et d’une dose de peur. Alors si elle ne s’décidait pas, qu’est-ce qu’elle avait à dire, du coup? Tessa n’aurait peut-être qu’à demeurer, encore une fois, simple spectatrice sur le côté pendant qu’il reconstruirait sa vie. Et tout autant qu’il avait eu sa vie, son intimité, son bonheur avec Gina, il aurait ça avec une autre femme, et l’histoire se répéterait, comme ça. Peut-être que ça ferait plus mal au coeur, cette fois. Elle serait chanceuse, en tout cas, la fille qui aurait plus de courage qu’elle, celle qui saurait mieux s’décider qu’elle; parce qu’évidemment, indéniablement, irrémédiablement, qu’Aodren, il faisait vraiment partie des un bons pour cent de la population masculine de cette ville, ou peut-être du monde entier. Lui, et son pénis, et toutes les choses dont ils ne parlaient pas vraiment; elle ricana à sa réponse, son esprit flottant légèrement vers des répliques qui auraient pu foutre encore plus de malaise entre eux. Des trucs beaucoup trop explicites pour qu’ils soient dits, comme ça, au milieu d’un parc, sans arrière-pensée; quand bien même ces petits sarcasmes, juste faits pour le provoquer un peu, lui brûlèrent les lèvres, Tessa se força au silence. Ou du moins, à un peu plus réfléchir ses répliques. « Uh, alors ton pénis a une personnalité, maintenant? Tu l’appelles comment? ‘Aodren Junior’? » elle ricana, avant de bien assez vite s’demander pourquoi elle avait enchainé sur ça; alors, après une gorgée de bière pour mieux faire passer ses mots, Tessa haussa les épaules: « T’as l’droit d’apprécier le compliment, tant que ça te donne pas la grosse tête. » parce que sinon, ça créerait l’effet inverse, indéniablement. « J’veux dire, tu fais la vaisselle, ça te place déjà dans une tranche de trois pour cent de la population masculine. » heureusement, elle n’en était pas à vraiment haïr les mecs à ce point, et avoir une opinion si basse d’eux; elle exagérait, du moins, elle l’espérait, un petit sourire au coin de ses lèvres - c’était difficile de n’pas croire que vivre avec un homme pouvait être parfait, idéal, reposant, quand c’était Aodren, cet homme. Lui, il ne râlait pas si elle avait besoin de se confier, il n’lui disait pas de se taire parce qu’elle parlait par-dessus la télé - et il n’la matait pas à tous les tournants, excessivement, quels que soient les fringues qu’elle portait. Tant et si bien qu’elle se demandait franchement si elle lui faisait un effet, hein. « Qu’est-ce qui pourrait être sympa? » demanda-t-elle dans un sourire, en observant le brun, alors qu’il parlait des vacances. Oui, peut-être qu’être en vacances en même temps serait sympa, mais elle n’savait pas vraiment ce qu’il avait en tête, hein. Elle n’savait pas, ouais; si elle préférait passer l’été à écouter ses collègues parler de leur mariage imminent, ou à voir Aodren trainer avec elle ne savait qui - avec plein de temps libre, il aurait forcément plein d’occasions pour s’libérer pour un rencard, hein? Le bonheur des autres, c’était parfois dur à encaisser, hm. « Uh, non évidemment qu’ils y sont pas. Tout le monde nage dans le bonheur. » ironisa-t-elle donc, roulant des yeux; elle n’savait pas si elle était jalouse, Tessa; c’qu’elle dirait surtout, c’était qu’elle était blasée d’entendre parler de ça toute la journée. Bien assez tôt, ça viendrait probablement plus près d’elle qu’elle ne pourrait l’encaisser - c’n’était physiquement pas possible qu’un type comme Aodren soit sur un site de rencontre, sans s’faire harponner par la moitié de la ville. Alors, la Dyer, ouais, elle était ‘comme ça’, et les paroles d’Aodren ne lui redonnèrent pas beaucoup de courage: « J’ai encore le temps? J’te signale que j’ai pas envie de finir enceinte après deux mois de relation, alors t’enlèves déjà les neuf mois, hein. Au moins trois ans à s’connaître, parce que bon... les un pour cent, tu vois, faut les trouver. Si l’homme idéal devait apparaître là, maintenant, ça m’laisserait finir tout ça à trente-et-un, trente-deux ans. Et alors quand t’es enceinte à trente-cinq ans, y’a des procédures médicales que j’préférerais éviter, hein. » et dans tout ça, elle n’parlait même pas de la pression de sa propre famille; ce n’serait probablement pas à la Gay Pride qu’elle trouverait quelqu’un pour elle - les hommes bisexuels étaient rares, par ici. Et pour le commun des mortels, ‘bisexuel’ voulait presque dire ‘volage à souhait’; combien de fois avait-elle entendu, de la bouche d’un con ‘wow, ça double la concurrence’ ou combien de fois s’était-elle faite envoyer promener par des lesbiennes, parce qu’elle couchait avec des hommes, aussi? Et combien des uns ou des autres, l’avaient draguée avec l’espoir d’avoir un plan à trois? Peut-être qu’elle faisait une crise pour rien, ouais, et c’n’était même pas l’endroit - la prochaine fois, ce serait sans doute par-dessus son gâteau d’anniversaire, comme dans FRIENDS. Au moins, Aodren la fit rire, après quelques secondes de perplexité, où elle l’observa un sourcil arqué, après ses paroles. « J’peux être d’accord avec toi... tant que la soirée Tupperware s’transforme pas en soirée sex toys. » c’était aussi un cliché ça, hein? « Hm... ma jeunesse et tout c’qui me rend sexy, te remercient, alors. » d’un air narquois, elle se rappela des paroles d’Aodren lui-même; au pire, elle voulait bien admettre qu’elle le placerait bien dans la colonne des choses sexy chez lui, son pénis. Elle pouvait donner son avis totalement neutre sur la question. Neutre, évidemment.
Revenir en haut Aller en bas

Asteria Drake
Asteria Drake
« Admin + queen of hearts. »

pseudo : sweet poison (anaïs).
arrivé(e) le : 19/06/2017
Messages : 10553
avatar : eliza taylor.
crédits : sweet poison (avatar).
Points : 1745
âge du perso : vingt-sept ans.
(tessa + event 1), this is where it starts tonight. - Page 3 Empty
MessageSujet: Re: (tessa + event 1), this is where it starts tonight. (tessa + event 1), this is where it starts tonight. - Page 3 EmptyMer 5 Juil - 19:00


We light it up in the darkest hour.
tessa dyer & aodren adkins

Aodren savait qu’il pouvait compter sur Tessa. Il n’en avait jamais douté, depuis qu’il la connaissait, il savait que c’était pas le genre de fille qui ferait semblant d’écouter ce qu’il disait et qui était plus passionnée par la pose de son verni que par les autres personnes autour d’elle. Ils avaient vite accroché tous les deux et ce qui aurait pu n’être qu’une rencontre rapide dans une soirée étudiante c’était transformée en une véritable amitié. Elle venait d’arriver à New York, alors lui il avait trouvé ça tout à fait normal de lui proposer de lui montrer les coins sympas de la ville, il ne lui avait certainement pas tout montré, il n’était même pas sûr que lui, il avait eu l’occasion de tout voir depuis qu’il était arrivé en ville, vingt ans plus tôt. Mais au moins, ils avaient passé du temps, ici et là, dans la grande ville de New-York, assez pour faire connaissance et devenir amis et ils ne s’étaient pas perdus de vue au fil des années, si bien qu’il avait fini par la considérer comme sa meilleure amie. Elle l’avait beaucoup aidé quand il avait quitté sa femme, elle lui avait ouvert sa porte sans rechigné, même s’il s’était pointé là avec son petit bout de chien qu’il avait adopté quelques semaines plus tôt. Fallait croire que c’était tellement compliqué entre sa femme et lui qu’il s’était levé un beau matin avec l’envie d’adopter un chien pour se sentir un peu moins seul à la maison. Ce n’était pas le chien qui avait sauvé son couple. Tessa avait d’ailleurs eu moins de mal à accepter le chien que Gina. Il l’avait vraiment ramené sur un coup de tête, sans en parler à sa femme, ce chien. Fallait dire qu’à chaque fois qu’il ouvrait la bouche pour essayer de lui parler, ils finissaient par parler de James. Alors, non, il ne lui avait pas demandé son avis, ça ne lui avait pas plus et ça n’avait été qu’un problème de plus à ajouter à une liste bien longue. Arrivé chez Tessa, il s’était vraiment senti soulagé d’un poids et son quotidien s’était fait beaucoup plus facile.

Il estimait qu’il n’était pas particulièrement chiant comme colocataire. Il n’était pas celui qui restait dans le canapé à glandé pendant que Tessa faisait tout. Il faisait le ménage, la vaisselle, la cuisine et même si ça pouvait surprendre, il était capable de faire une lessive sans que les fringues ressortent de la machine à laver en étant plus petites ou d’une couleur différente. Il n’était pas non plus particulièrement bordélique. Ça lui arrivait de laisser trainer un truc ici ou là, mais elle n’avait jamais été obligée de repasser derrière lui tant il en foutait partout. Il n’était pas non plus le coloc radin qui mettait son nom sur les trucs qu’il avait acheté, parce que c’était à lui et qu’il ne voulait pas qu’on n’y touche quitte à même avoir ses propres rouleaux de papier toilette. Ça faisait trois ans maintenant qu’ils vivaient ensemble et il espérait que si jamais Tessa trouvait un truc chiant dans son comportement, elle le lui dirait plutôt que de prendre sur elle et de râler en silence. Lui, il n’avait rien à lui reprocher à Tessa. Il était bien dans cet appartement avec elle, sans quoi, il aurait probablement décidé de partir au lieu de stagner chez elle. Ce n’était pas juste une histoire de payer le loyer moins cher après tout, c’était un avantage c’était certain, lais ce n’était pas pour ça qu’il vivait encore avec Tessa. C’était pour Tessa elle-même, mais qu’il n’avait pas envie d’aller ailleurs, parce qu’il était bien avec elle et qu’elle pouvait lui demander de venir à la Pride ou à une exposition d’art, qu’il dirait oui sans hésiter. « Parait que c’est un truc de mec. Y a vraiment des hommes en dehors des films ou des séries qui donnent des noms à leur pénis ? » Ça lui semblait assez hallucinant pour qu’il pose la question. Si ça devait vraiment existait, il plaignait toutes les femmes qui s’étaient un jour faite draguer par un homme leur vantant les mérites de leur pénis en utilisant son petit nom. Il plaignait de toute façon les femmes qui se faisaient draguer par des hommes amoureux de leur bite. C’était aussi narcissique que pathétique d’après lui. « T’inquiète, je sais rester humble. » Il lâcha un léger rire avant de hausser les épaules. « Je suis même capable de faire le repassage, si jamais tu as besoin. » Encore une activité qui apparemment appartenait aux femmes. Peut-être que c’était parce qu’il avait été élevé par des femmes qu’il savait que les hommes devaient bien savoir faire tout ça eux-mêmes, ou juste parce qu’il n’était pas complètement arriéré. De nos jours quand même, y avait des mecs qui savaient faire le repassage et des filles qui changeaient des pneus de voiture et c’était même pas complètement hallucinant. « J’sais pas, j’me dis que je profiterai bien de ce temps pour m’éloigner un peu du paysage de New-York, mais tout seul, c’est pas drôle, alors si jamais ça te branche et que tu as des vacances, on pourrait aller voir un peu ailleurs. » C’était à elle qu’il demandait, alors que s’il avait vraiment voulu trouver quelqu’un pour pas être tout seul, il aurait pu demander à ses sœurs, il en avait bien assez pour en trouver une qui serait partante. Mais non, il n’avait demandé qu’à Tessa. Au moins, ça l’éloignerait de ses collègues et leurs vies parfaites. « Ça me rassure, j’veux dire, si le mec se cherche une autre nana à côté de sa femme en cloque, ça craint. » Y en avait sûrement, après tout, il existait même des sites de rencontres spécialisés dans les rencontres extraconjugales. Un truc qu’il avait bien du mal à comprendre, enfin, peut-être que c’était aussi sa vision du couple et de la fidélité qui lui permettait de faire partie de ce fameux un pour cent des hommes bien. « Wow, t’angoisse pas comme ça. Tu vas le trouver le mec idéal et tu auras au moins un beau bébé avant tes trente-cinq ans, t’en fais pas. T’as une marge de huit ans quand même. Et puis, si jamais t’as vraiment envie d’avoir un bébé, t’es même pas obligée d’attendre le prince charmant. » Y avait plein de femmes maintenant qui avaient des enfants toute seule et si c’était ce qu’elles voulaient, alors elles avaient bien raison. Y avait plus besoin d’amour et beau mariage pour faire des enfants. Et puis il savait bien que Tessa, elle pouvait facilement trouver quelqu’un pour elle. Elle avait tout pour plaire. Elle lui plaisait à lui, plus qu’il n’était prêt à l’admettre. Il lâcha un rire aux propos de Tessa. « Ouais, c’est sûr qu’une soirée sex toys ce serait moins barbant qu’une soirée Tupperware. » Au pire, des boites en plastiques ça ne nécessitait pas une soirée entre fille, ça se trouvait à même pas cinq dollars en supermarché. « Y a pas de quoi. » Tout ce qui la rendait sexy, la liste était longue d’après lui. Encore un sujet sur lequel il ferait mieux de ne pas s’étendre. Tessa, elle n’avait vraiment pas de souci à se faire, peut-être que si elle trainait un peu moins avec lui, elle aurait plein de mecs – ou de filles – à ses pieds. Là, c’était sûr qu’ils avaient trop l’air d’un couple pour que quelqu’un vienne tenter sa chance.  
Revenir en haut Aller en bas

Rafe Hollins
Rafe Hollins
« Admin + queen of hearts. »

pseudo : MARY-W./marie.
arrivé(e) le : 19/06/2017
Messages : 11161
avatar : bob morley, le parfait.
crédits : @my love (avatar), tumblr (gifs) + uc (quote).
Points : 383
âge du perso : trente-deux ans.
(tessa + event 1), this is where it starts tonight. - Page 3 Empty
MessageSujet: Re: (tessa + event 1), this is where it starts tonight. (tessa + event 1), this is where it starts tonight. - Page 3 EmptyJeu 6 Juil - 1:00

so many words we're not saying
La plupart du temps dans son quotidien, Tessa essayait surtout de n’pas penser à l’avenir; c’était trop compliqué, trop d’imprévus, trop de zones d’ombre pour une personne comme elle. C’était comme si elle en devenait totalement impressionnable, ridicule et stupide, alors même que dans la vie de tous les jours, elle avait l’allure d’une fille pleine de bonne volonté, d’envies, et de joie de vivre. C’était ça qu’elle voulait être au quotidien, plus qu’une trouillarde qui n’savait pas de quoi son futur était fait, et s’retrouvait sans cesse dépassée par tout ce qui n’était pas, et tout ce qui faisait qu’elle n’était pas assez bien pour être estimée, par certaines personnes autour d’elle. Ses parents l’aimaient, ils prenaient soin d’elle, lui rendaient visite régulièrement et faisaient preuve de bien de patience avec elle. Mais à n’en pas douter, si elle avait choisi de faire droit comme son frère avant qu’il ne finisse en taule, si elle avait eu tout un plan net dans sa tête, mariée à vingt-deux/vingt-trois ans, avec un enfant sur le chemin aux alentours de ses vingt-sept ans, elle aurait gagné beaucoup plus d’égard de leur part. Le truc, c’était que ce qu’elle, elle voyait comme des marques évidentes de sa personnalité, des parts inhérentes à sa personne, comme sa passion pour l’art, son imprudence, sa légèreté, était perçu par ses géniteurs comme des défauts qu’il fallait absolument qu’elle écrase ou maîtrise, pour devenir une ‘adulte’ du monde des ‘adultes’. C’était plus facile d’être elle-même, quand sa seule compagnie était Aodren; il y avait évidemment, d’autres gens dans son entourage, qui l’appréciaient pour celle qu’elle était, et non pas celle qu’elle avait soi-disant le potentiel de devenir, un beau jour, si elle changeait approximativement, soixante pour cent de sa personnalité, de sa façon de faire des choses, ou de ses désirs. La triste réalité, c’était qu’elle était c’qu’elle était, et que ses parents étaient coincés avec elle: c’était ça, le mot; depuis l’emprisonnement de Mason, Tessa avait l’impression que leurs parents, ils se ‘contentaient’ d’elle, rechignant à moitié de n’avoir plus que leur fille de qui parler aux gens autour d’eux. Vivre à New York était alors une option qu’elle avait eu raison de choisir; moins elle ne fréquentait le quartier dans lequel elle avait grandi, mieux elle se portait - là-bas, les gens devaient avoir une image bien différente d’elle que c’qu’elle était en réalité, et la blonde n’était pas une bonne menteuse dans l’âme. Pas comme ses parents, en tout cas; eux, ils n’devaient pas estimer qu’ils mentaient, ils devaient tout juste se dire qu’ils étaient honnêtes, juste avec les parties de réalité qui les intéressaient vraiment. Heureusement, la fille cadette, discrète et libre qu’elle avait été autrefois, avait appris à vivre avec tout ce qu’on attendait d’elle, et la leçon brutale de toutes les espérances qu’elle avait réduites à néant. Tessa n’était pas fait pour faire du droit, elle aimait la peinture, elle aimait son travail quand bien même elle râlait souvent sur l’administration qui entourait tout celui-ci, et surtout, au combien tous ses supérieurs de sexe masculin étaient des gros nases qui croyaient que n’importe qui pourrait faire son job. Peut-être qu’à huis clos, ils cherchaient même un mec pour la remplacer, parce qu’évidemment, tout ce qui avait un petit ou gros oiseau entre les jambes, était fait pour diriger le monde entier. De toute manière, elle était née et avait grandi aux États-Unis, le pays qui avait élu, quelques mois plus tôt, le pire président possible - au fond, c’était tout ce continent alors, qui l’avait déçue, elle, quand lui aussi, il aurait pu faire bien mieux. New York était différente; New York l’acceptait telle qu’elle était, Tessa, juste une personne parmi des tonnes et des tonnes de gens - elle était perdue parmi huit millions d’autres personnes, et c’était très bien comme ça.

Tout ce qui importait pour la blonde, c’était ceux qui étaient là, alors, dans sa vie de tous les jours; et il semblait bien à écouter Aodren depuis quelques minutes, qu’elle avait des qualités pour elle - apparemment, elle était sexy, et jeune, et pleine de qualités qui devraient plaire à n’importe quelle personne avec laquelle elle voudrait construire son futur. Ses sourires, à Tessa, en réponse, ils étaient sincères, rassurés, comme si dans son poitrail, son coeur doublait de volume, pompait du sang à toute allure, accélérant sa respiration. Mais au fond, qu’est-ce que ça pouvait vouloir dire? Il essayait de la consoler, sans doute, plus que n’importe quoi d’autre - comme elle l’avait souvent consolé, elle aussi, disant des paroles relativement similaires, ayant des attentions aussi doucereuses. Après ça, il avait presque fallu des mois et des mois à la jeune femme pour réaliser que ces paroles, elles avaient un vrai fond pour elle, des vraies arrières-pensées qui, peut-être, voulaient dire autre chose que c’qu’elle avait voulu dire, en tout premier lieu. Des sentiments qui n’étaient pas réciproques, évidemment; sinon il n’serait pas là, en train de l’écouter à dire des conneries pareilles - sinon, ils n’en seraient pas à avoir un ‘deal’ qui se limitait à des échanges charnels, qu’ils prétendaient pouvoir oublier dès qu’ils remettaient leurs vêtements. C’était elle qui avait voulu tout ça; alors au fond, elle n’avait rien à dire, rien à prétendre vouloir réécrire - tant pis pour elle, si elle se paumait avec ses propres sentiments, et s’prenait les pieds dans la réalité. Elle allait, bien assez tôt, s’écraser, la tronche par terre, le coeur brisé, et elle n’pourrait s’en prendre qu’à elle-même. « Pourquoi est-c’que tu m’demandes à moi, si les hommes font ça? De un, si j’avais déjà connu quelqu’un qui le faisait, j’te l’aurais dit. Ensuite, j’crois être presque sure de n’pas avoir de ‘Junior’ quel qu’il soit, entre les jambes. » elle ricana, Tessa, en observant Aodren; elle était tout aussi perturbée que lui, hein, par la perspective que de telles personnes puissent exister, mais heureusement, elle n’était pas témoin d’telles choses. Non, heureusement, depuis qu’elle était en colocation avec Aodren, elle l’avait plus souvent vu faire des choses super cools, comme la vaisselle en effet, ou passer l’aspirateur, ou le repas, ou la lessive. Des trucs complètement fous, mais pourtant, vraiment moins extravagants que l’fait de nommer son pénis: mais tous les hommes n’avaient pas la même vision des choses, indéniablement. « Mh, et t’as même jamais fait de faux pli. » elle prit bien le soin d’apprécier dans les paroles du jeune homme, ricanant doucement. Oui, il avait vraiment toutes les qualités du monde, Aodren; à ses yeux à elle, du moins - en tout cas, c’était une évidence qui coulait de plus en plus profondément en elle, une chape de plomb qui, désormais, réduisait ses attentions à lui, et lui uniquement. Même dans un endroit comme celui-ci, le plein coeur de Central Park, alors qu’ils étaient entourés de plein, plein de gens. Chanceuse serait la personne qui, un jour, finirait par réussir à le faire avancer dans sa vie, sans doute. En attendant, elle était là, ouais, à défaut; pour les gâteries, ou pour les vacances. « T’as pas assez de moi tous les jours, tu veux aussi partir en vacances, avec moi? » et même si elle en eut un rire, Tessa, elle ne put s’empêcher de regarder attentivement le brun, comme pour essayer de lire sa réponse, et même au-delà. Ils vivaient ensemble, ouais, et certains dans des colocations diraient que c’était suffisant. Peut-être était-ce stupide, et même dangereux, de s’accrocher à Aodren, de vivre autant autour de lui, de graviter dans son monde à lui si étroitement, alors même que c’était compliqué, et juste... ça. Mais jusque-là, elle n’avait pas pensé à prendre des vacances, et la perspective semblait intéressante. Oui, intéressante. Au moins, elle oublierait les tracas et les fausses obligations qu’elle était censée avoir dans sa vie, avec lui, la vie avait toujours été sans pression, sans question, sans complication; il était probablement le seul à lui dire de n’pas s’angoisser, tiens. « Je sais quand même que j’ai pas envie d’avoir un enfant toute seule. » elle grimaça, quand même; elle n’avait vraiment rien, évidemment, rien rien rien, contre les gens qui élevaient leurs enfants seuls; au contraire, ça devait être une tonne de boulot, une tonne de pression, une tonne d’inquiétude, et personne avec qui partager tout ça. Non, elle n’avait clairement pas les épaules. Peut-être n’avait-elle même pas les épaules d’être mère tout court; Tessa, fallait croire que trop souvent, elle avait besoin d’être soutenue par quelqu’un, pour faire quoique ce soit. C’était pathétique, non? Elle n’savait pas, elle n’savait plus, à vingt-sept ans maintenant. « Bah, en tout cas, j’suis ni invitée à des soirées Tupperware, ni à des soirées sex toys. » marmonna-t-elle, se redressant légèrement pour ramener son sac vers elle, et y trouver son bloc-notes; celui qu’elle trimballait toujours avec elle, quand bien même il était épais, lourd, et prenait de la place. Elle en avait besoin, parce qu’elle aimait dessiner comme elle aimait respirer. Elle tourna quelques pages, des dessins totalement anodins, au moins, défilant devant leurs yeux avant qu’elle ne s’arrête sur une page blanche. « Tiens, donne-moi un sujet. » qu’elle sourit à nouveau, comme ça, sorti de nulle part; pauvre Aodren, il n’était sans doute pas venu pour ça, mais y’avait presque rien qui l’inspirait plus que le grand air, le confort d’être en confiance, relaxée, sereine. Avec lui, c’était parfait, comme ça.
Revenir en haut Aller en bas

Asteria Drake
Asteria Drake
« Admin + queen of hearts. »

pseudo : sweet poison (anaïs).
arrivé(e) le : 19/06/2017
Messages : 10553
avatar : eliza taylor.
crédits : sweet poison (avatar).
Points : 1745
âge du perso : vingt-sept ans.
(tessa + event 1), this is where it starts tonight. - Page 3 Empty
MessageSujet: Re: (tessa + event 1), this is where it starts tonight. (tessa + event 1), this is where it starts tonight. - Page 3 EmptyJeu 6 Juil - 13:40


We light it up in the darkest hour.
tessa dyer & aodren adkins

Aodren, il avait souvent l’impression d’avoir déjà eu tout ce qu’il pouvait rêver d’avoir dans sa vie. Le beau mariage, un enfant, une personne avec laquelle il avait eu tout un tas de projets d’avenir et du jour au lendemain, il avait perdu tout ça. Quand James avait disparu, les choses s’étaient rapidement compliquées entre Gina et lui et il avait beau s’être donné la peine d’essayer d’améliorer les choses, ça n’avait jamais marché. Alors, évidemment que les projets qu’ils avaient pu avoir ensemble étaient tombés à l’eau eux aussi et peu à peu, c’était l’amour qu’ils avaient l’un pour l’autre qui s’était éteint. Maintenant, il ne savait pas si ça voulait dire qu’il avait perdu toute ses chances d’être heureux, comme si y avait eu qu’avec Gina qu’il avait la chance de pouvoir avoir tout ça et que maintenant qu’ils n’étaient plus ensemble, c’était trop tard pour lui. Il avait connu Gina quand il avait eu vingt ans, il en avait trente-deux maintenant, peut-être que s’il devait y en avoir un d’eux, entre Tessa et lui, qui était trop vieux pour tout ça, alors ce serait lui. Avec tout ce qu’il avait connu récemment, il devait bien admettre qu’il ne savait plus trop s’il avait trente-deux ans ou le double, des fois. Il s’en posait des questions comme ça, souvent, à savoir s’il n’était pas trop tard pour lui, parce qu’il avait déjà tout connu, tout eu de ce qu’il voulait et que tout c’était envolé comme un château de cartes au vent. Pourtant, il avait les mêmes rêves qu’avant. Il voulait se marier, il voulait même des enfants, malgré la perte de James, y avait toujours cette envie au fond de ses tripes, dont il était bien incapable de parler ouvertement comme s’il en avait honte, parce que ça voudrait dire qu’il était prêt à remplacer son fils ou quelque chose dans ce genre-là. Sa vie avait été compliquée et même si un jour, il arriverait à avoir trois rencards satisfaisants avec une même fille pour avoir le droit d’utiliser les supers préservatifs que Tessa avait achetés, il avait cette impression que ce serait toujours difficile de construire quelque chose avec quelqu’un qui ne connaissait rien de son histoire, parce qu’il fallait, évidemment plus de trois rencards pour se mettre à parler d’enfants y compris de celui qu’il avait perdu lui, alors, d’une façon ou d’une autre, toutes ses histoires semblaient vouées à l’échec.

Peut-être qu’il était juste complètement pessimiste, mais il semblait bien qu’il avait ses raisons. Pour l’instant, il n’accrochait pas franchement avec les filles qu’il avait eu l’occasion de rencontrer depuis son divorce, il n’avait pas forcément envie de les revoir et vu l’absence de messages sur son téléphone, l’inverse devait être vrai aussi. Peut-être qu’il avait juste peur lui, d’en arriver au moment fatidique où il aurait besoin de parler en profondeur de sa vie, des traumatismes qu’il gardait en lui et dont certains remontaient à bien avant la disparition de James, parce qu’il était ce pauvre gamin qui avait retrouvé le corps sans vie de sa mère, ou parce qu’il s’était pris des coups dans la tronche avant d’enfin trouver une famille qui l’aimait. Au moins, Tessa, elle savait tout ça. Elle savait pour James, parce qu’elle avait déjà fait partie de sa vie à ce moment-là. Elle était au courant pour la vie qu’il avait eu au Mexique et comment il avait perdu sa première famille quand ils avaient immigré aux Etats-Unis, parce qu’ils se connaissaient depuis longtemps et qu’à elle, au fil des moments passés ensemble, ça avait été plus simple de lui parler. Tout était plus simple avec Tessa et pourtant tout pouvait être aussi trop compliqué, un paradoxe qu’il avait bien du mal à gérer. Des sentiments qu’il avait au fond de son cœur et qu’il n’arrivait pas à exprimer, parce que Tessa, c’était une histoire qu’il ne pouvait pas foutre en l’air. « Parce que moi j’ai jamais eu de relations intimes avec un homme, alors je sais pas comment les autres traitent leur pénis. » Et c’était pas plus mal comme ça, fallait dire que si un type se pointait pour lui présenter son ‘junior’ ce serait encore plus embarrassant que l’autre gars qui l’avait dragué quelques instant plus tôt. Mais quand même c’était à se demander si y en avait vraiment qui donnaient des noms à leur pénis. « Nan, c’est clair, t’as rien de tel entre les jambes toi. » Le sourire sur ses lèvres était probablement trop explicite, alors qu’il savait très bien ce qu’il y avait entre les cuisses de Tessa. Il avait apprécié, ce qu’elle avait entre les cuisses, indéniablement quand bien même maintenant, cette intimité entre eux, elle soulevait tout un tas de questions dans sa tête, qui allaient plus loin que la simple histoire de cul. « Bha oui, je fais toujours les choses correctement. » Il ne passait quand même pas son temps à repasser ses fringues, tant que personne n’exigerait de lui qu’il se pointe en costard cravate à la fac tous les matins, de toute façon, il préférait les laisser au placard ses chemises, pour ne les sortir et les repasser qu’en cas de besoin. Au moins, quelque part à la plage, c’était certain qu’il n’en aurait pas besoin. « J’me lasserai jamais de toi Tessa Dyer. » C’était une certitude qu’il avait ça et les battements de son cœur, si vifs dès qu’elle était dans les environs semblaient aller dans ce sens. Il était bien quand il était avec elle, alors à New-York ou au bord de la plage, il avait envie d’être avec elle. Il irait n’importe où avec elle et ça allait plus loin sans doute que le meilleur ami attentionné. Alors, il avait bien envie de partir en vacances avec elle, si jamais elle pouvait prendre quelques semaines pendant l’été. Il serait tellement toujours là pour elle, que même si elle décidait d’avoir un bébé toute seule, il la soutiendrait. « Que tu le fasses toute seule ou avec quelqu’un, je serais là pour t’aider. Je serais le tonton cool avec qui il ou elle pourra manger des glaces même quand ses parents diront non. » C’était peut-être déjà ce qu’il était pour Henry. Le tonton qui lui laissait, forcément plus de liberté que ses parents, sans pour autant oser le lâcher du regard, comme s’il était devenu complètement parano. Au moins, dans tout ça, il n’était pas encore à proposer à Tessa d’être son donneur de sperme si un jour elle était assez désespérée pour vouloir un enfant toute seule. Si ça devait se présenter, peut-être que lui, il le serait aussi, désespéré comme ça, pour lui proposer de le faire avec elle, ce bébé. Heureusement, c’était pas dans leurs projets immédiats. « Dommage, t’es condamnée à passer la plupart de tes soirées avec moi, plutôt qu’avec des vieilles à acheter des boites en plastiques. » Ou des sex toys, mais c’était plus déprimant de n’évoquer que les boites en plastique, il espérait quand même que passer une soirée avec lui, même à regarder la télé, c’était mieux qu’avec des vieilles et leurs boites en plastique. Quant aux sex toys, il n’était pas loin de lui proposer d’en faire une avec lui, une soirée sex toys, au moins ils pourraient les tester. Une idée qu’il refoula, aussi vite qu’elle était venue, presque soulagé qu’elle sorte son carnet à dessin pour chasser ça de son esprit. « T’as qu’à dessiner notre amie lesbienne et musicienne, comme ça on se souviendra d’elle. » Ou une nature morte, une corbeille de fruit, ce genre de trucs que tout le monde dessinait, apparemment. Il n’était pas la bonne personne à qui demander ça et elle le savait très bien Tessa. Il n’avait pas l’esprit très créatif, lui. Ça ne l’empêchait pas de trouver qu’elle dessinait bien, Tessa.
Revenir en haut Aller en bas

Rafe Hollins
Rafe Hollins
« Admin + queen of hearts. »

pseudo : MARY-W./marie.
arrivé(e) le : 19/06/2017
Messages : 11161
avatar : bob morley, le parfait.
crédits : @my love (avatar), tumblr (gifs) + uc (quote).
Points : 383
âge du perso : trente-deux ans.
(tessa + event 1), this is where it starts tonight. - Page 3 Empty
MessageSujet: Re: (tessa + event 1), this is where it starts tonight. (tessa + event 1), this is where it starts tonight. - Page 3 EmptyJeu 6 Juil - 14:43

so many words we're not saying
A vingt ans, quand elle avait débarqué à New York, ambitieuse, volontaire, vive et heureuse, elle n’aurait jamais pu s’imaginer que le temps passerait aussi vite. Bordel, le temps passait vraiment vite - et le pire, c’était qu’elle était une pauvre fille de vingt-sept ans seulement, à se dire ça. C’n’était pas comme si elle était âgée de quarante-cinq ans, lovée contre son ‘meilleur ami’, à n’pas savoir quoi faire de ses sentiments, et à rembobiner dans sa tête, sur chaque instant de sa vie. Non, techniquement, n’importe qui dirait qu’à son âge, on avait toute la vie offerte, un vaste champ de possibilités offert à celui ou celle qui saurait le saisir. Tessa, pourtant, elle dirait volontiers qu’elle en avait déjà saisi plein, des possibilités et des opportunités; ç’avait été un pas audacieux et compliqué, pour elle, que de s’avouer qu’elle voulait faire une carrière dans l’art, qu’elle voulait vivre loin de sa famille, indépendante dans une grande ville comme New York. Ç’avait été encore plus grand et plus audacieux, de tout avouer à ses parents, et de tenir bon face à leurs réticences. Mais plus jeune, elle avait cru qu’ici, toutes les rues qui pullulaient de gens seraient une possibilité de plus, une porte ouverte en plus, des rencontres idéales, des chances inestimables d’être celle qu’elle voulait elle. Elle s’était bien plantée, qu’elle se disait plus souvent qu’elle ne l’avouait à haute voix: parce que ouais, ç’avait été une chose de s’faire entretenir par ses parents quand elle n’avait été qu’une jeune femme de vingt ans, tout juste jetée dans la gueule du loup, et qui devait se concentrer sur ses études, ses examens et ses cours pour réussir. Maintenant, on la foutrait dans la case des adultes, mais dans tout ce qui était concret, il semblait surtout que la blonde, elle avait fait du surplace, pendant tout ce temps. Le pire, c’était que tout ça n’était pas nécessairement de sa faute à elle; qu’était-elle censée faire d’autre? Au musée, elle travaillait d’arrache-pied, elle s’appliquait, elle était ponctuelle, serviable, souriante; on disait d’elle qu’elle faisait un travail admirable, mais c’n’était pas pour autant qu’on lui filait le job stable qu’elle méritait depuis belle lurette, désormais. Et sans ça, à New York, ce serait elle qui serait dans la rue; elle n’aurait pas eu de porte à ouvrir à Aodren, elle n’aurait pas eu de confort, de sécurité ou de repos à lui promettre, après les tournures désastreuses de sa vie. Il aurait sans doute dû aller vivre avec une de ses soeurs plutôt, ou de retour dans la maison familiale où vivaient ses mères. Et Tessa, elle aurait juste été toute seule, sous ses ponts, à vivre sa vie dans la pire galère qui soit. C’était compliqué alors, pour elle, de tant reprocher de choses à ses parents, tout en sachant éperdument que s’ils n’étaient pas là, s’ils n’étaient pas tels qu’ils étaient avec elle, elle n’serait pas là. Ni à Manhattan, ni à New York sans doute, ni même à pouvoir aller dans une épicerie pour s’acheter de quoi se nourrir, ou des préservatifs spéciaux et soi-disant merveilleux, pour de meilleurs rapports, avec des hommes qui ne gravitaient pas, autour d’elle. Peut-être que ça devait se sentir, au fond, qu’elle avait en elle quelque-chose de tristement pitoyable qui faisait qu’à vingt-sept ans, ouais, même à cet âge là, elle n’était toujours pas totalement une adulte avec laquelle il serait facile de faire sa vie. Non, la vérité c’était que Tessa, elle se contentait parfaitement de vivre comme une immature, en colocation avec son meilleur ami, à lui envoyer des smileys explicites dans ses sms, sans qu’ils n’en parlent après, comme si c’était juste simple comme ça. Elle était encore la fille qui ramenait des bébés chats de quelques semaines à peine à la maison, avant de penser à avoir ses propres bébés à elle: concrètement, il n’manquerait plus qu’elle se pointe enceinte au travail un jour, pour dire définitivement au revoir à quelque promotion que ce soit, ou quelque avenir professionnel possible. Elle le savait, tout autant qu’elle n’voulait pas le prendre en compte: c’était trop triste, trop stupide, trop déprimant de penser à l’avenir comme ça.

Pourquoi est-ce que le monde, alors, semblait reprocher à la Dyer de n’pas penser à l’avenir, quand celui-ci semblait si compliqué et étriqué? Au moins, le présent était reposant, relaxant, évident; tant qu’elle n’y pensait pas avec excès, en tout cas. Que voudrait-elle changer, à ce qu’elle avait là, maintenant? Pour le coup, elle ne préférait même pas la possibilité d’être venue à la Pride toute seule - non, elle était bien avec Aodren, dans ses bras, à parler avec lui, de choses et d’autres, avec parfois quelques phrases qui débordaient d’entre leurs lèvres, et dont le contexte pourrait porter à confusion. Tessa restait la même trouillarde du concret, celle qui n’voulait pas pousser plus loin ces mêmes paroles, et qui faisait presque alors, comme si elles n’existaient pas. De toute manière, si un beau jour ils devaient parler, si un beau jour elle devait s’retrouver à lâcher tout ce qu’elle avait sur le coeur, comme la plus grosse des imbéciles, elle espérait qu’elle le ferait dans l’intimité de leur appartement, et non pas en plein coeur d’un lieu public où tout le monde la verrait tomber de haut et s’écraser lourdement au sol. Et avec la vie qu’elle avait eue, elle n’pouvait pas garantir d’être assez mature, assez bien dans ses pompes pour pouvoir gérer tout ça correctement; ça lui faisait tellement peur que, ouais, le silence était préférable. Au moins, elle n’empoisonnait pas sa relation avec Aodren; au moins, il n’sentirait pas peser sur lui, la responsabilité de la tournure de leur histoire, quelle qu’elle soit. Aodren, il n’était pas le genre de type frimeur, chiant, macho et insupportable qui donnait un petit nom à son pénis, et était alors l’pire colocataire possible et imaginable. Non, aux yeux de la blonde, il avait toutes les qualités possibles et imaginables, celles qu’elle pourrait rechercher chez quelqu’un, celles dont elle avait besoin et envie dans sa vie; alors forcément, le perdre, ce serait pire que d’perdre une enflure qu’elle aurait jarté de son existence, à cause de son arrogance. « Moi je dirais quand même qu’un homme est plus à même d’expliquer ce qui peut se passer dans la tête de ces types qui donnent des p’tits noms à leurs parties intimes. » quoique hein, peut-être que dans un monde fou, des filles donnaient aussi des p’tits surnoms affectueux à ce qu’elles avaient, elles, entre les jambes. Mais Tessa et Aodren, ils étaient, ce qu’elle appellerait, des gens ‘normaux’ qui eux, n’se sentaient pas le besoin de donner une identité à leurs parties intimes - la prochaine étape, ce serait d’donner un petit nom à leurs cheveux, tiens. Et puis, hein, au-delà de la vie de tous les jours, là, contre Aodren, Tessa en vint presque à s’demander comment elle aurait réagi, si les rôles avaient dû être inversés; du genre, c’qu’elle aurait fait, si au beau milieu de leurs rapports à eux, le brun avait dû s’mettre à donner des petits noms affectueux à ses parties intimes à elle. Ugh, non, heureusement, c’était trop bizarre et trop abstrait pour qu’elle arrive à se faire à l’idée. C’n’est pas pour autant qu’elle n’se sentit pas rougir, comme une idiote soudainement prude, aux paroles du jeune homme - heureusement qu’il ne remarqua rien, du moins, elle l’espéra, pour le temps qu’elle reprenne contenance. C’était probablement la première fois, ou peut-être juste une des rares - très rares - fois, où il lui rappelait, juste comme ça, que ce qu’ils avaient fait, ici ou là, en ‘batifolant’ tous les deux, avait bel et bien existé, et était encore quelque-part, dans sa mémoire à lui, autant que dans sa mémoire à elle. Quant à savoir c’que ça pouvait bien éveiller chez lui, y’avait les réponses évidentes, évidemment, à voir ses sourires, et les parcelles inconnues, avec lesquelles elle était la seule à débattre, probablement. Il était assez fou pour l’apprécier comme ça, l’Adkins; Tessa venait toute entière, avec ce qu’elle avait et c’qu’elle n’avait pas entre les cuisses, sa personnalité, et ses propositions stupides. Beaucoup d’gens autour d’elle semblaient se ‘contenter’ de ça, alors face à ses mots, elle ne put que rester silencieuse, l’observant avec des grands yeux, tout un tas de réactions en chaine entre son coeur et le creux de son ventre, déchiré en papillonnements incontrôlables, la trahissant sans doute, jusque sur son visage; « C’est profond, dis donc. » comme une conne, c’est tout ce qu’elle trouva à dire dans l’infime espoir de n’pas perdre la face, et lâcher des paroles plus compliquées à assumer. Elle eut un rire au moins, comme ça, éclatant dans sa poitrine. « Je sais, j’suis irremplaçable. » elle en prit un air fier, évidemment faux, parce qu’elle n’avait pas l’arrogance de vraiment croire ça - au contraire, elle se croyait si remplaçable dans la vie d’Aodren, qu’elle savait que dès qu’elle dirait des mots trop compliqués pour eux deux, il prendrait la fuite, comme beaucoup d’autres gens. Elle était trop différente de ce dont il avait l’habitude, sans doute même ce dont il avait envie dans sa vie; peut-être s’étaient-ils réveillé trop tard, ou peut-être n’avait-elle jamais eu de chance tout court - ils étaient amis depuis si longtemps que comment voir autre chose? Ç’aurait peut-être dû lui faire plaisir, qu’il parle d’être le tonton de son futur bébé quel qu’il soit, si un jour elle devait en avoir un; mais à défaut, dans les hypothèses et les envies qu’elle construisait dans sa tête, ça lui pinçait le coeur plus qu’autre chose. Ça voudrait dire qu’elle devrait trouver quelqu’un d’autre, et qu’il serait totalement ‘okay’ avec ça; qu’ils ne vivraient plus ensemble sans doute, et qu’y’aurait quelqu’un qui aurait presque pris la place d’Aodren dans sa vie à elle. « J’suis presque sûre que j’serais la mère la plus laxiste de l’histoire, alors bon. » répondit-elle, avec plus de sérieux qu’elle ne le voudrait, un sourire pincé au coin des lèvres - Tessa, elle n’avait pas envie de parler de ce futur-là, qui soudainement, lui pesa sur le coeur: elle n’aimait définitivement pas le futur, ni les responsabilités et les réalités qui venaient avec. Elle aimait, fallait croire être ‘condamnée’ à passer ses soirées avec lui - pourtant, il semblait bien que ce n’serait pas comme ça qu’elle trouverait le père de ce fameux futur bébé qu’il gâterait, lui, Aodren, et qu’elle aimerait assez sans doute, pour donner sens à la tournure des choses. Ce n’serait pas non plus à une soirée Tupperware ou une réunion sex toys qu’elle rencontrerait l’âme soeur, mais bon. Elle aurait pu dire aussi, que de toute manière, elle n’avait certainement pas besoin des conseils d’une quinqua pour trouver des sex toys, ou même qu’elle n’avait pas besoin pour l’heure, d’aller à une réunion pour renouveler sa collection - mais elle se tut sur ça, c’était préférable. Non, au lieu de ça, elle se concentra sur sa page blanche, trouvant aussi dans son sac, ses lunettes de soleil pour les placer sur son nez;  elle ricana lorsqu’il ramena la lesbienne musicienne amoureuse de son ex, sur le tapis, levant les yeux au ciel quand bien même il n’en vit rien, lui; « Pourquoi? Tu veux te souvenir d’elle, toi? » elle arqua un sourcil avec malice, après tout, c’était juste dans leur imagination à eux qu’elle était lesbienne - qui sait, peut-être avait-il une chance. Hein. Ouais. Tessa, elle aurait voulu répondre qu’elle ne dessinait que des choses qui lui tenaient à coeur, que des choses qui avaient vraiment de l’importance; de toute manière, en relevant les yeux vers la foule, elle ne la retrouva pas, la fille.
Revenir en haut Aller en bas

Asteria Drake
Asteria Drake
« Admin + queen of hearts. »

pseudo : sweet poison (anaïs).
arrivé(e) le : 19/06/2017
Messages : 10553
avatar : eliza taylor.
crédits : sweet poison (avatar).
Points : 1745
âge du perso : vingt-sept ans.
(tessa + event 1), this is where it starts tonight. - Page 3 Empty
MessageSujet: Re: (tessa + event 1), this is where it starts tonight. (tessa + event 1), this is where it starts tonight. - Page 3 EmptyJeu 6 Juil - 16:10


We light it up in the darkest hour.
tessa dyer & aodren adkins

Qu’est-ce qu’il pourrait se passer s’il devait se mettre à parler avec Tessa de tout ce qu’il avait sur le cœur ? Le scénario le plus évident, il lui semblait bien que c’était celui dans lequel elle le prendrait pour un fou. C’était elle qui était un jour venue vers lui pour lui proposer un genre d’arrangement pour lui remonter le moral, dans lequel, elle avait placé des règles bien précise, pour éviter que les sentiments viennent se mêler au reste. Ce n’était sans doute pas pour rien qu’elle avait exigé ça, qu’elle n’avait pas voulu laisser place aux sentiments quels qu’ils soient. Lui, il se disait que c’était parce qu’elle avait toujours été persuadée qu’elle n’attendait rien de lui de lui que ce qu’ils étaient déjà. Il était son meilleur ami et elle ne voulait pas que ça change, elle ne pouvait même pas prendre le risque de voir les choses changer, tout ça parce qu’ils auraient fait l’amour en bonne et due forme. Il ne serait alors jamais plus que son meilleur ami et s’il devait lui dire que pour lui, elle était devenue plus que ça, il avait peur qu’elle prenne la fuite, qu’elle l’évite parce qu’elle ne voulait pas ce genre de relation avec lui. Il manquait peut-être cruellement de confiance en lui pour que ce soit le seul scénario qui s’impose à lui quand il pensait à tout ça. S’il avait été un peu plus sûr de lui de toute façon, peut-être qu’il ne serait pas là comme un con à se poser question sur question et à douter de tout. Il se serait contenté de dire à Tessa qu’il voulait plus que l’accord qu’ils avaient passé ensemble, qu’il la voulait elle toute entière et pas que d’un point de vue physique. Mais fallait croire que les poules auraient des dents bien avant qu’il ne prenne son courage à deux mains pour lui dire des trucs pareils, parce que pour l’heure il restait persuadé que ça viendrait briser leur amitié, s’il devait se mettre à parler comme ça.

Alors, il se taisait, au moins là-dessus. Dans le fond, il pouvait bien lui parler de tout et n’importe quoi à Tessa, mais pas de ça. Il pouvait lui parler de ses récents problèmes avec Jessica ou de ce qu’il pouvait ressentir vis-à-vis de la disparition de son fil sans avoir peur qu’elle le juge et qu’elle se mette à le trouver trop con et à plus vouloir le voir. Il pouvait même lui parler de cul sans que ça semble être un drame, mais parler de ses sentiments, c’était beaucoup plus compliqué, alors il ravalait le tout, refoulait tout ça au fond de son cœur et avec le temps, ça devenait facile de tout nier en bloc et de laisser le quotidien se dérouler tel qu’il était sans chercher à le compliquer davantage. Y aurait un jour sans doute où il le regretterait, ce moment où elle rencontrerait un autre gars, ou une fille et que cette personne lui apporterait tout ce dont elle pouvait avoir besoin et envie dans sa vie. Il n’aurait qu’à espérer, s’il s’agissait d’un homme, qu’il ait la bonne idée de donner un surnom à son pénis, comme ça, Tessa, elle le larguerait et lui, il aurait de nouveau sa place à ses côtés. Ouais, trop souvent, il en était réduit à penser comme ça, égoïste et jaloux, il avait l’impression d’être le pire connard de la planète. « Je sais pas, je parle pas trop de pénis avec d’autres types. » Pas du tout même et ça lui allait très bien comme ça. Par contre, fallait croire qu’il n’avait aucune difficulté à parler des cuisses de Tessa en souriant comme un imbécile. Il réalisa probablement trop tardivement ce qu’il venait de dire et fut bien content que la blonde ne prenne pas le temps de relever ses propos. Il en était presque à espérer qu’elle n’ait rien entendu. C’était con quand même, d’être gêné à l’idée de parler de ce qu’elle avait entre les cuisses, alors même qu’il ne l’avait pas été le jour où il était allé l’embrasser là-bas. Il était ridicule. Peut-être que même le fait de lui dire qu’il ne se laisserait jamais d’elle, c’était un peu embarrassant. Mais c’était vrai. Il était bien à ses côtés et pas seulement pour les avantages qu’ils étaient venus rajouter à leur relation. Elle était irremplaçable, c’était indéniable et c’était peut-être pour ça que les autres filles avec qui il avait des rencards lui semblaient peu intéressantes. C’était parce qu’aucune d’elles, n’était Tessa, alors évidemment, qu’ils reviendraient toujours déçus de tous les rancards qu’il pourrait avoir. « Non, c’est sûr, y en a pas deux des comme toi. » Il lâcha un rire un peu nerveux, elle était nulle cette réplique, elle était passe partout, bateau, mais mieux valait qu’il balance ça plutôt que tout ce qu’il pouvait lui traverser l’esprit. Elle était sa meilleure amie, rien que sa meilleure amie, alors fallait qu’il se taise. Fallait aussi qu’il évite de lui dire qu’il aimerait bien lui, être le père de ses futurs enfants, parce que ce serait définitivement aller trop loin. « Ouais, on verra bien déjà ce que ça donne avec les chatons. » C’était leurs seuls bébés pour l’instant, les seuls qu’ils devaient nourrir et éduquer et c’était probablement mieux comme ça, qu’on leur confie des bébés chats plutôt que des bébés humains. Quoi que ça ne voulait peut-être rien dire, il n’avait pas l’impression d’avoir un mauvais père et pourtant son chien, il avait tous les droits. Ça ne posait même pas problème qu’il dorme à côté de lui sur son lit. Qu’ils parlent de dessins, ce serait forcément plus facile à gérer que tout le reste. « Pas spécialement. C’était ma technique pour pas passer pour le gars en manque d’idée, tu viens de la foutre en l’air. Merci beaucoup. » Il leva les yeux au ciel d’un air faussement vexé. Elle devait bien savoir dans le fond qu’il n’avait pas eu la moindre idée, il était vraiment nul pour ça. Il pouvait bien faire des efforts pour s’intéresser à ce qu’elle aimait Tessa, elle pouvait lui parler d’art, de son boulot, lui montrer des dessins qu’elle faisait, des tableaux qu’elle aimait et bien sûr, il ne lui dirait jamais qu’il n’en a rien à foutre, ce serait faux de toute façon, il était assez curieux dans la vie pour s’intéresser à ce qui pouvait passionner Tessa, mais ça ne suffisait pas à faire de lui un expert en art ou même quelqu’un de très créatif.  
Revenir en haut Aller en bas

Rafe Hollins
Rafe Hollins
« Admin + queen of hearts. »

pseudo : MARY-W./marie.
arrivé(e) le : 19/06/2017
Messages : 11161
avatar : bob morley, le parfait.
crédits : @my love (avatar), tumblr (gifs) + uc (quote).
Points : 383
âge du perso : trente-deux ans.
(tessa + event 1), this is where it starts tonight. - Page 3 Empty
MessageSujet: Re: (tessa + event 1), this is where it starts tonight. (tessa + event 1), this is where it starts tonight. - Page 3 EmptyJeu 6 Juil - 21:00

so many words we're not saying
Elle savait qu’elle n’était pas une experte de la vie, Tessa, bien loin de là. Elle savait qu’elle n’avait pas d’leçon à donner à qui que ce soit, ni de vrai malheur à raconter aux uns et aux autres, pour faire entendre au combien certaines de ses attitudes étaient légitimes. A son âge, il y avait des femmes qui avaient déjà trois gosses sur les bras, et s’faisaient larguer par leur mec parce qu’il rêvait d’aventures avec une gonzesse plus jeune. A son âge, il y avait des femmes qui avaient connu des histoires d’amour destructrices et désastreuses, avec des types qui les battaient, abusaient d’elle, les traitaient comme de la merde et jouaient avec leur coeur. Il y avait aussi eu des gens qui s’étaient fait balancer dehors par leurs parents sans crier gare, pour moins que c’qu’elle n’avait jamais fait dans sa vie; il y avait des gens qui n’avaient même pas connu leurs parents - d’autres qui avaient de ceux-ci, des images bien spéciales et traumatisantes. Aodren, par exemple; pourtant, il n’parlait pas tellement de tout ça - il n’ressortait pas l’excuse de sa mère qui s’était suicidée, des années que lui et Myra avaient passés chez les services sociaux, ou même séparés, pour justifier quoique ce soit des choix qu’il faisait dans sa vie. Tessa, alors, parfois, elle n’pouvait s’empêcher de s’demander si elle n’était pas un peu immature: peut-être qu’en effet, on n’pouvait pas vivre d’un domaine comme l’art, mais qu’elle était juste une petite blonde privilégiée, dont les parents payaient tout, et qui pouvait s’autoriser de faire des études et un travail sans intérêt, sans avenir, et sans stabilité. Aujourd’hui, entre Aodren et elle, elle avait le beau rôle: celui de la personne qui avait ouvert sa porte à l’autre, l’avait accueilli sourire aux lèvres, et plein de bonnes promesses pour qu’il puisse laisser tous les aléas de sa vie derrière lui. Oh, elle voulait bien croire qu’elle avait eu quelques qualités, ici et là; sinon, il serait parti sans doute, s’il n’s’était pas senti compris au moins un peu, soutenu et réconforté avec elle. Pourtant, elle aurait juré n’pas être experte en ça: elle n’avait certainement pas de conseil à donner au jeune homme pour tout ce qu’il avait dans la tête; que ce soit concernant la disparition de son fils, ou même ces choses très classiques, comme le divorce par lequel lui et Gina avaient dû passer. Probablement qu’en fin de compte, c’était son immaturité à Tessa, qui avait dû être réconfortante; elle avait eu sa façon d’voir la vie, sa façon de percevoir les choses, et au moins avec elle, Aodren avait dû être loin des questions compliquées et des préoccupations d’adultes qui venaient si aisément à la bouche des autres. Elle espérait que c’n’était pas parce qu’elle était stupide; tout au plus, juste parce qu’elle était privilégiée, chanceuse comme une petite fille d’une belle banlieue, avec des photos de famille classieuses et des parents plus généreux et patients qu’elle ne l’admettait. De toute manière, y’avait pas à chercher plus loin; elle avait beau être celle qui avait possédé cet appartement en premier, Tessa dirait sans aucun détour qu’elle aussi, elle était chanceuse qu’il soit arrivé jusqu’à elle, Aodren. Il aurait pu choisir de vivre avec n’importe qui d’autre, peut-être même des gens avec lesquels il était plus proche, comme une de ses soeurs; peut-être aurait-il préféré vivre tout seul, tout seul. Peut-être l’avait-il prise en pitié, Tessa: quand il s’était pointé, y’avait probablement eu une ampoule pas changée depuis six mois, une fuite insidieuse à l’évier de la cuisine, et un voisin reloud. Des problèmes qui s’étaient progressivement arrangés, quand l’Adkins avait débarqué.

Au moins, elle savait tout ça, elle le reconnaissait; Tessa n’avait au moins pas trop d’fierté, et ça faisait qu’elle était prête à admettre quand les gens l’aidaient, et quand elle avait besoin d’eux dans sa vie. Elle avait besoin d’Aodren dans sa vie - était-ce une évidence? Elle n’savait pas s’il le savait, et parfois, quand les mots lui brûlaient les lèvres, elle était tellement sure que ce serait le genre de discours qui partirait loin, très loin, trop loin, qu’elle allait s’planter droit dans le mur. Si elle commençait comme ça, elle finirait par lui dire qu’elle avait plus que besoin d’lui, qu’elle avait envie d’lui dans sa vie, pour toujours, et que même si elle était conne et stupide au point de n’pas savoir faire la différence entre leurs activités ‘sexuellement platoniques’ et un genre d’affection, d’amour même qu’elle avait pour lui, elle voulait qu’il reste avec elle - qu’il n’la fuie pas au moins, embarquant ses valises, son chien, et disparaissant de son appartement et d’sa vie en un éclair. Tessa, elle n’avait pas d’expérience en beaucoup de choses, mais elle connaissait l’abandon: du jour au lendemain, Mason était sorti de sa vie - il en avait été jarté par leurs parents, et même au-delà de ça, il avait juste... disparu. Disparu en prison, ouais; disparu des lèvres, des murs de la maison familiale, des photos prises à mesure des fêtes, des repas de famille et ainsi de suite. Ça, c’était sans compter ses autres histoires d’amour, celles qui faisaient mal, quand bien même elles n’étaient pas faites d’événements spéciaux, marquants et horribles comme la disparition d’un enfant, ou la décrépitude de l’amour qui se mourait sous le chagrin. Elle s’était faite larguer, parfois des pires façons possibles et imaginables; par sms, ou en se faisant traiter de conne par le garçon duquel elle s’était éprise, alors qu’elle avait appris qu’il était allé voir ailleurs. Son histoire était somme toute banale, mais elle avait les images en tête, quand même, et elle savait déjà qu’avec Aodren, ça ferait plus mal qu’avec n’importe qui d’autre. De toute manière, c’était de sa faute à elle, si les choses avaient tourné d’une façon un tant soit peu différente entre Aodren et elle - ouais, il avait accepté sa proposition tendancieuse, il s’était laissé tenter, et finalement, il avait été d’accord avec l’idée de mettre des ‘règles’ histoire que toutes ces choses nouvelles entre eux, restent du domaine de la simple consolation, que ça n’les empêche pas de vivre, et que ça n’signifie pas plus que ça n’signifiait. Alors quoi? Tessa savait que c’était elle qui avait commencé; elle s’doutait que c’était à elle d’encaisser, d’accepter l’évidence que c’était comme ça, et pas autrement - Aodren, il s’était laissé prendre au jeu du sexe gratuit et sans conséquence, pas aux rêveries d’une idiote trop immature pour savoir faire la part des choses; elle la faisait, indéniablement, moins qu’elle n’le laissait entendre. A entendre les mots du jeune homme, elle ne sut pas si elle leur donna plus de valeur qu’il n’le voulait, de base; elle ne sut pas si son coeur s’emballait pour les bonnes raisons, ou juste parce qu’elle était stupide. C’qu’il larguait là, c’était des compliments que même certaines de ses relations amoureuses ne lui avaient jamais faits - des compliments que sa famille elle-même ne lui avait jamais faits, évidemment. Face à son ricanement à lui, Tessa se retrouva à cligner des yeux comme le ferait une ingénie, sûrement, prise de court par ce qu’on lui disait; elle était elle-même, prise de court, par cette déclaration d’elle ne savait quel genre. « Est-c’que t’es en train d’sortir le grand-jeu, Adkins? » sa voix eut sûrement moins d’assurance qu’elle ne l’aurait voulu, le sourire de la blonde fut sans doute plus contrit que malin comme elle l’aurait désiré. S’il pouvait sentir à quel point son coeur battait vite, là, juste au creux de sa gorge, Aodren s’dirait sans doute que c’était presque cruel de lui balancer des mots comme ça. Et voilà qu’ils parlaient d’enfant en plus; dans son poitrail, à Tessa, son palpitant souffrait de hauts et de bas vertigineux - le changement de conversation fut bienvenu, alors qu’il amena les chats sur le tapis. Pour le coup, dans ce ‘conflit’ là entre eux deux, les réflexes de la Dyer revenaient au galop, la faisant renâcler alors qu’elle levait les yeux au ciel; « Tu seras l’oncle de rien du tout si tu critiques mes choix de prénom pour mes enfants, déjà. » lui rappela-t-elle; parce qu’en fin de compte, les fameux pauvres chatons qui grandissaient sous leur protection, ils n’avaient toujours pas de nom, et Aodren était toujours aussi enclin à laminer chaque idée qu’elle avait. Peut-être que ça voulait au moins dire ça, s’ils devaient un jour, dans un monde fou, avoir un enfant ensemble, dans une situation où il n’serait pas que ‘l’oncle’ de ses enfants, ils s’prendraient la tête pendant des mois sur un prénom tout con. Quelle ironie. Heureusement, ils n’se fâchaient pas et n’se vexaient pas pour une histoire de prénom, mais quand même, ces pauvres chats allaient avoir besoin de vraies identités, d’ici peu. Et pourtant, c’était censé être elle, la plus créative; fallait quand même admettre, hein, que Aodren n’l’avait pas cherché très loin, le nom de son chien - et elle, elle n’voyait pas c’qu’il y avait de mal avec Amiral Snuggles. « T’as pas d’idée de nom, pas d’idée de modèle de dessin... à quoi tu m’sers? » elle se moqua légèrement, haussant les épaules, En fin de compte, elle s’agita, se dégageant des bras d’Aodren pour se retrouver face à lui, sur la couverture, tombant sur son ventre, repliant ses jambes pour que ses pieds flottent en l’air; « Si c’est comme ça, j’vais choisir mon modèle moi-même. » sans le petit air sardonique, elle aurait presque pu paraître capricieuse - heureusement Aodren la connaissait assez; et elle connaissait Aodren pour n’pas forcément avoir besoin de l’avoir sous le nez pour le dessiner. Elle n’savait pas, au fond, si ça voulait dire qu’elle était encore plus pitoyable qu’elle ne l’admettait, ou si c’était qu’elle avait une super mémoire; la vérité était probablement dans ce même bloc notes, alors probablement que c’était mieux s’il était loin de lui.
Revenir en haut Aller en bas

Asteria Drake
Asteria Drake
« Admin + queen of hearts. »

pseudo : sweet poison (anaïs).
arrivé(e) le : 19/06/2017
Messages : 10553
avatar : eliza taylor.
crédits : sweet poison (avatar).
Points : 1745
âge du perso : vingt-sept ans.
(tessa + event 1), this is where it starts tonight. - Page 3 Empty
MessageSujet: Re: (tessa + event 1), this is where it starts tonight. (tessa + event 1), this is where it starts tonight. - Page 3 EmptyVen 7 Juil - 0:35


We light it up in the darkest hour.
tessa dyer & aodren adkins

 Tessa, il ne pouvait pas la perdre. C’était une certitude qui était là, gravée dans ses entrailles et qui le motivait tout particulièrement à prendre ne serait-ce que le risque de la perdre. Elle était trop précieuse à ses yeux et Aodren, il jurerait d’avoir perdu déjà trop de monde au cours de sa vie pour ne pas qu’on lui arrache en plus Tessa. Il avait besoin d’elle et pas seulement parce qu’elle avait été la fille assez généreuse pour lui ouvrir sa porte, au moment de sa vie où il avait eu besoin qu’on l’héberge. Tessa, elle avait fait bien plus que lui ouvrir la porte, elle avait été un soutien pendant toute cette période et elle l’était encore aujourd’hui. Bien-sûr, il avait une famille. Il avait deux mères formidables et quatre sœurs qu’il aimait de tout son cœur et qui ne l’avait jamais laissé tomber. Mais Tessa, c’était différent. Quand il avait perdu son fils, qu’il avait quitté sa femme, c’était tout un pan de sa famille qui s’était effondré et ce n’était pas vers eux qu’il s’était senti le besoin de se tourner. Bien-sûr, on ne l’aurait pas laissé à la rue, s’il avait dû rentrer à la maison ou se pointer chez l’une de ses sœurs. Mais il n’était même pas allé frapper à leurs portes, son premier choix, ça avait été Tessa. Parce que ça avait été avec elle qu’il avait eu envie, besoin d’être à cette période de sa vie et maintenant, il n’arrivait plus à s’en détacher. Ce n’était certainement pas à cause de leur ‘deal’ qu’il se sentait si attaché à elle. Evidemment que ça avait rajouté un truc à leur relation, ou éveiller des trucs qui avaient déjà été là en lui, mais qu’il avait ignoré avec plus de force encore qu’il ne le faisait aujourd’hui, mais dans le fond, s’il n’avait pas cherché à quitter l’appartement de Tessa, s’il avait tant envie de rester avec elle, c’était pas juste parce qu’elle était sa meilleure amie, que le loyer était raisonnable et qu’el plus s’il allait mal il avait le droit à une petite gâterie pour se remettre en selle. Y avait plus que ça, entre lui et Tessa et il ne savait pas s’il était le seul à le ressentir – il l’était certainement – mais il savait qu’il ne pouvait pas la perdre.

Peut-être que c’était inévitable pourtant. Un jour, elle partirait bien avec quelqu’un d’autre et lui il serait mis sur la touche. Elle la construirait sa vie idéale avec quelqu’un d’autre et des bébés et là-dedans lui, il n’aurait plus sa place, il ne serait plus son colocataire, il ne serait plus ce type avec qui elle avait plus ou moins coucher et peut-être qu’il ne serait plus rien du tout. C’était toujours pareil dans les histoires d’amour, le type avec qui la nana avait couché avant, c’était celui qui éveillait la jalousie du nouveau compagnon et au bout d’un moment, y avait un choix à faire entre le grand amour et le pote, et c’était le grand amour qui devait l’emporter sur le reste. Si ça devait arriver, égoïstement, il voudrait que ce soit dans très longtemps et du coup elle n’aurait pas ses bébés avant trente-cinq ans et c’était tellement pas juste pour elle. Mais c’était clair qu’il ne pourrait jamais la remplacer Tessa, qu’il ne trouverait jamais quelqu’un comme elle, parce qu’elle était unique. La question qu’elle lui posa lui arracha un rire nerveux alors qu’il baissait la tête comme soudainement gêné par tout ça. « Je t’invite juste en vacances, je suis pas en train de te demander ta main, arrête. » Il avait l’impression d’être un pauvre adolescent à la découverte de l’amour. Il se sentait complètement ridicule et il avait l’impression de s’enfoncer à chaque réplique qu’il prononçait. Mais c’était vrai après tout, il parlait de vacances, pas de mariage. Les vacances ce serait très bien et ça allait moins vite en besogne que le mariage quand même, ou les enfants. Ils avaient commencé par des chatons de toute façon, est-ce que c’était pas un truc que faisait les couples ? Des fois, il avait vraiment l’impression qu’ils ressemblaient à ça et l’idée n’était pas déplaisante dans le fond, elle était juste complètement irréelle. « Bha si on parle d’un bébé humain, Bob ce sera quand même mieux qu’Amiral Snuggles. » Pour un chat après, c’était une autre histoire. Mais il avait moins d’imagination que Tessa de toute évidence et Amiral Snuggles, ça semblait compliqué comme nom quand même. « T’façon, si tu appelles ce chat Amiral Snuggles, moi je l’appellerais Snuggy ou Snug. » C’était plus court et ça faisait moins con quand même si le chat devait se barrer, d’aller crier ça dans la rue. Heureusement qu’ils n’en étaient pas encore à vraiment se disputer pour les prénoms de ces chats. « Et puis je te sers à faire le repassasse, la vaisselle, la cuisine des fois. » Il haussa les épaules avant de lever les yeux au ciel alors qu’elle s’éloignait pour se mettre en face de lui. « Me dit pas qu’il faut que je prenne la pose hein. » Si fallait que ce soit lui de modèle, qu’elle le laisse au moins libre de ses gestes, il n’avait pas l’intention de rester aussi immobile qu’une statue pendant qu’elle fasse son dessin et puis de toute façon, y avait plein de trucs intéressant partout autour d’eux, elle pouvait dessiner tout et n’importe quoi dans ce qu’elle voyait, ce serait forcément mieux que lui.
Revenir en haut Aller en bas

Rafe Hollins
Rafe Hollins
« Admin + queen of hearts. »

pseudo : MARY-W./marie.
arrivé(e) le : 19/06/2017
Messages : 11161
avatar : bob morley, le parfait.
crédits : @my love (avatar), tumblr (gifs) + uc (quote).
Points : 383
âge du perso : trente-deux ans.
(tessa + event 1), this is where it starts tonight. - Page 3 Empty
MessageSujet: Re: (tessa + event 1), this is where it starts tonight. (tessa + event 1), this is where it starts tonight. - Page 3 EmptyVen 7 Juil - 3:17

so many words we're not saying
Dessiner était une échappée pour Tessa; dès qu’elle commençait, c’était comme si elle se plongeait droit dans un univers duquel elle avait la parfaite maîtrise - que ses yeux soient posés sur le réel, ou dans le vide à la recherche d’un songe imaginaire, elle pouvait faire ce qu’elle voulait. Elle pouvait transformer un visage qu’elle n’aimait pas, en quelque-chose d’harmonieux et accueillant, elle pouvait remplacer l’hostilité par de la générosité; et parfois, New York lui semblait moins grande et impressionnante, la vie moins compliquée, et le monde autour d’elle, moins imprévisible. Parfois, il suffisait juste qu’elle doive prendre le métro pour avoir besoin de se plonger droit dans les pages blanches de son bloc de dessins; au moins, souvent, ça évitait qu’on l’emmerde: résultat, à la maison, elle en avait au moins quatre ou cinq, des hauts carnets à plus de trois cents pages, tous remplis; il y avait des zones où elle n’avait même pas laissé de blanc, avalant celui-ci avec tous les gribouillis possibles et imaginables. En d’autres occasions, quand son modèle était quelque-chose de bien défini, de bien net et de bien évident, elle se contentait de dessiner juste ce qu’elle avait sous les yeux; ça la rendait observatrice, patiente, spectatrice des émotions humaines que ses sujets n’voyaient eux-mêmes pas, probablement. Peut-être était-ce pourtant une illusion pour elle, de croire qu’elle pouvait connaître les autres, rien qu’en esquissant quelques coups de crayon sur un papier; elle n’pouvait certainement pas dire qui était sympa et qui ne l’était pas, quand elle regardait l’monde depuis son bloc-notes. Pour ses parents, sans doute que ces rêveries là, les longs moments qu’elle passait à admirer les détails d’un stupide dessin, étaient aussi ce qui participait à faire d’elle la personne qu’elle était - l’immature et irréaliste Tessa qui se faisait exploiter par son travail. C’était indéniablement le cas, elle le savait - ouais, même elle, elle le savait, tant ils n’étaient pas subtils, tous les gens qui l’entouraient; ils profitaient de sa passion, de ses envies à elle, de ses désirs, pour la payer une misère, et lui faire croire que tout ce qu’elle faisait, n’importe qui d’autre s’estimerait chanceux de le faire. Elle travaillait dans le plus grand et le plus célèbre musée de New York, après tout, et comme elle quelques années plus tôt, il devait bien y avoir des dizaines, des centaines de jeunes étudiants qui postulaient pour avoir une place dans les coulisses du MoMa. Beaucoup, des gens ‘lambda’ qui, eux, ne s’intéressaient pas à l’art, aux métiers de l’art et à toutes ces choses, n’pouvaient pas comprendre - la pression, l’évidence fermeture de ce domaine, l’impitoyable milieu dans lequel elle jouait des coudes, la Dyer. Si elle devait se faire renvoyer, non, elle n’pourrait pas retrouver un job juste comme ça, en allant dans la prochaine galerie du coin. Non, elle n’pourrait peut-être même pas retrouver quelque-chose à New York même; elle devrait déménager, qui sait, aller autre part, forcément dans un endroit qui lui paraîtrait être... moindre. Moins que la Grosse Pomme à laquelle elle avait pris goût, désormais; ouais, Tessa était devenue une vraie new-yorkaise- peut-être trop ambitieuse, malgré les apparences, par rapport à ce qu’était la vraie vie. Mais elle n’voulait pas partir, elle n’voulait pas être virée de son travail, elle n’voulait pas changer sa carrière ou réécrire quelque détail du chemin de vie qu’elle avait mené jusque-là: c’était ce qui faisait d’elle une employée si docile. La pauvre blonde idiote, toujours en apprentissage, toujours sous-payée, toujours sans réel contrat de travail, qui n’disait rien, et s’laissait faire. C’était injuste, ouais, sans doute; et c’était comme ça - probablement que parler de vacances avec Aodren, alors, c’était mettre la charrue avant les boeufs, et miser sur une générosité qui n’existait pas, chez les gens autour d’elle, au musée.

Elle s’en doutait, au fond - fallait croire qu’elle était plus réaliste que c’qu’on pouvait penser d’elle; Tessa n’pouvait rien promettre à Aodren, rien qu’en parlant de vacances, pour cet été. Peut-être qu’un beau jour, elle n’pourrait plus lui promettre de pouvoir payer le loyer à temps - quand elle était dans des endroits comme le plein coeur de Central Park, pile pendant la Gay Pride, elle en arrivait toujours à cette idée, comme un nuage planant au-dessus de sa tête. Ses parents n’penseraient pas nécessairement à mal, ils n’penseraient pas à la blesser exclusivement, tout comme ils n’avaient pas pensé à juste blesser Mason quand ils n’étaient plus entrés en contact avec lui, après son emprisonnement. C’était juste leur façon de faire, et même juste parce qu’elle aimait les filles aussi, la fille cadette des Dyer pouvait finir du côté des moutons noirs. Parfois, venait jusqu’à elle la conclusion qu’Aodren était bien la seule personne de sa vie qui était toujours là, qui n’la jugeait pas, n’la manipulait pas, n’usait pas d’elle ou ne s’moquait pas d’elle pour les choix qu’elle avait faits dans sa vie. Même les plus stupides; peut-être qu’un beau jour, il allait finir par la haïr à cause de la récente tournure de leur relation, quelque-chose qu’elle avait elle-même enclenché - Tess, elle allait devenir parano à force de s’retourner la tête avec trop de questions, trop d’inquiétudes et trop de futurs qui tournaient au drame. C’était stupide, pourtant, qu’au milieu de toutes les personnes généreuses et patientes qu’elle avait eues dans sa vie, à commencer par ses parents eux-mêmes, Tessa en soit à accrocher ses prunelles claires sur le visage d’Aodren, n’sachant que trop bien que dans tous les gens autour d’elle, c’était lui qu’elle n’pouvait pas perdre. Il la soutenait au quotidien, il la consolait même pour les petites choses, il écoutait même les conneries qu’elle avait à raconter, et d’temps en temps, même, il disait des trucs complètement cons et sortis de nulle part, qui faisaient pourtant gonfler son être tout entier, à la blonde. Si elle n’était pas en mal de gens autour d’elle, elle était indéniablement en mal de compliments, même les plus petites choses; il suffisait parfois qu’il lui dise que c’qu’elle avait fait à manger était bon, pour que la jeune femme en ait un sourire jusqu’aux oreilles. Dans son travail, on n’perdait pas beaucoup de temps à lui dire qu’elle faisait les choses bien. Et dans sa famille, on avait toujours été avares en compliments, comme s’ils n’étaient qu’une la porte ouverte sur la paresse. Est-ce qu’elle lui rendait, même un centième de ce qu’il lui offrait si gratuitement, juste en logeant sous son toit et en étant lui-même? Tessa s’posait la question souvent, et peut-être était-ce même ça qui l’avait poussée ce soir-là, quand il avait été déprimé, à même aller jusqu’à lui proposer un bon orgasme pour réajuster les injustices cosmiques qui l’avaient amené à un mauvais rencard qui s’était mal fini. Elle se préoccupait de lui parce qu’elle l’aimait; elle n’avait pas su jusqu’à où, à l’époque; peut-être n’y avait-elle juste jamais pensé, il avait été marié, père de famille, amoureux d’une autre pendant si longtemps juste sous son nez, que ç’avait été comme quelque-chose qui ne lui avait jamais traversé l’esprit. Pathétique, hein? « J’peux te dire qu’avec ça, le jour où tu m’demandes ma main, c’est avec un saut en parachute, un message dans le ciel et une licorne. » et si les phrases du jeune homme avaient pu être tristes de double-sens et d’interprétations bizarres, voilà qu’elle venait de battre tous les records. Elle ne le réalisa pas tout de suite, au moins, ricanant pour elle-même avant d’étouffer sa gêne dans sa bière. Ils pouvaient toujours se dire qu’une licorne étant un animal imaginaire, irrémédiablement, ça voulait dire que cette perspective d’avenir l’était tout autant, hein? Hein? Elle n’venait pas de tomber aussi bas, non? Qu’en parlant de vacances avec lui, à aller sur la plage pour essayer de ‘rencontrer des gens’ sans y aller en solo, elle n’venait pas de trébucher sur des ‘un jour’ qui parlaient de mariage?! De toute manière, même si elle avait réfléchi, même si c’était un tant soi peu sérieux, tout ça entre eux, elle n’saurait pas quoi faire avec le mariage. Voulait-elle seulement, elle-même, se marier? Évidemment qu’elle y avait pensé plus jeune, évidemment qu’elle avait poussé certains de ses voisins, enfant, à jouer au mariage, évidemment qu’elle avait rêvé de la robe blanche et excentrique. Mais elle était assez adulte, au moins, pour savoir que ça lui foutait la trouille, et que c’n’était pas aussi simple que les rêves de gamine. Et qu’en plus, en en parlant avec Aodren, c’était comme ouvrir encore et encore une autre plaie de sa vie. Elle fut tentée de s’excuser, sérieusement, bien loin des délires qu’ils avaient eus jusque-là mais l’espoir de faire fondre cette réplique dans leur conversation, l’emporta sur tout le reste. « T’façon, si j’ai un fils un jour, il s’appellera Albus Severus. » Tessa savait qu’il connaissait la référence, et qu’il savait décrypter le rire qu’elle eut: si elle n’avait eu aucun amour pour les livres, elle aurait balancé le dernier Harry Potter par la fenêtre, dans ce dernier chapitre - Albus Severus, franchement?! Il n’avait pas trouvé d’meilleur modèle de courage et de loyauté dans sa vie, Harry? Ugh. « Et duh, tu pensais l’appeler comment? Tu vas pas m’dire que c’est pas mignon, Snuggy! » pour l’heure, la blonde semblait plus passionnée par l’idée de défendre ses choix de prénoms pour leurs ‘bébés’ du moment, à savoir les chatons qu’ils avaient recueillis; elle n’était pas enceinte, de toute manière, et elle n’était pas prête de l’être. « Parce que tu te vois crier ‘Nacho’ dans la rue si on le perd, peut-être? » c’était une vraie question, quand même, puisqu’il râlait sur ‘Amiral Snuggles’ en utilisant cet argument. Ils passeraient pour des tarés à crier après de la bouffe dans la rue, franchement! De toute manière, faudrait lui passer sur le corps pour que ces chats sortent de l’appartement tout court - ils étaient à New York quand même, ces petits allaient être des chats d’appartement, n’en déplaise à qui que ce soit. Fallait croire que Tessa, elle faisait plein de choses qui lui chantaient à elle, point barre; elle sourit d’un air narquois à Aodren, alors qu’il râlait - encore; « Ah bah si, tu dois rester immobile. Et puis comme t’es sculpté de façon si complexe, ça va au moins me prendre cinq heures. Et si tu râles, j'te fais toutes tes rides... » ironisa-t-elle en se moquant gentiment; plus qu’elle ne voudrait l’admettre, elle avait déjà mémorisé plein de choses de lui - comme la façon dont ses boucles noires tombaient sur ses tempes ou son front. Ou l’emplacement d’un grain de beauté qu’il avait, tout près de la bouche. Ou la façon dont elle pouvait deviner la sculpture de son torse, au niveau du col de son tee-shirt. Plus de choses inavouables en vérité, que synonymes du label ‘juste amis’ qu’ils se mettaient si souvent.
Revenir en haut Aller en bas


Contenu sponsorisé
« »

(tessa + event 1), this is where it starts tonight. - Page 3 Empty
MessageSujet: Re: (tessa + event 1), this is where it starts tonight. (tessa + event 1), this is where it starts tonight. - Page 3 Empty

Revenir en haut Aller en bas

(tessa + event 1), this is where it starts tonight.

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut
Page 3 sur 12Aller à la page : Précédent  1, 2, 3, 4 ... 10, 11, 12  Suivant

Sujets similaires

-
» (tessa + event 1/-18), this is where it starts tonight (2).
» (tessa), thanksgiving.
» (tessa), let this feeling grow.
» my black fire's burning bright, maybe I'll go out tonight. ~ nina escobar
» (tessa), she is sunlight on the sea.

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
the tinder way :: slow down your neighbors :: les rps :: les rps terminés-