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(tessa), let this feeling grow.

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Asteria Drake
Asteria Drake
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MessageSujet: (tessa), let this feeling grow. (tessa), let this feeling grow. EmptyDim 25 Juin - 15:57

Let go of your fear, and shift up a gear.
tessa dyer & aodren adkins
I have this hunch up in my stomach but I don't yet trust it. It's stood me up a bunch of times before and I have suffered. I loved enough to know that when it comes you make the most you. Never wanna let that feeling go. Time is of the essence spend it wisely it can All be lost in an instant.

Il avait quitté l’université de bonne heure aujourd’hui, il avait donné son dernier cours et la pile de copies qui lui restait à corriger, il pouvait très bien s’en occuper depuis le canapé du salon, plutôt que dans son bureau à la fac. Il serait forcément mieux chez lui. Quoi que, chez lui, c’était aussi chez Tessa, c’était même chez Tessa avant d’être chez lui. La blonde avait eu la gentillesse de lui ouvrir sa porte quand il avait quitté sa femme et qu’il n’avait pas su où aller. Il aurait pu aller chez l’une de ses sœurs, ou rentrer à la maison en se disant que ce serait temporaire, mais à vingt-neuf ans, il avait quand même été forcé d’admettre que rentrer chez ses mères, ça lui aurait donné l’impression d’un trop gros retour en arrière et il n’avait pas eu besoin de ça, alors même qu’il avait quitté sa femme avec la volonté d’aller de l’avant. Tessa, elle l’avait aidé et maintenant qu’il était bien installé dans cet appartement depuis quelque chose comme trois ans, qu’il en payait le loyer, il pouvait quand même s’y sentir chez lui. C’était un sentiment qu’il avait, sans conteste à chaque fois qu’il rentrait dans l’appartement. Mais ces derniers temps, ça lui semblait plus compliqué. Elle était son amie, sa meilleure amie sans doute, alors pourquoi est-ce qu’il fallait que ça soit si compliqué ? Il y pensait trop à toute cette histoire lui, à tout ce qui pouvait se passer entre eux et qu’ils semblaient presque oublier dès que c’était fini, comme si rien ne s’était passé. Est-ce qu’elle y pensait, elle aussi à tout ça, ou bien c’était juste lui qui se prenait la tête pour quelque chose qui ne méritait pas autant de réflexion. Ils étaient deux adultes consentants après tout, ils pouvaient bien s’envoyer en l’air de toutes les façons possibles et imaginables sans que ça pose problème. Il avait beau être resté pas loin de dix ans avec la même femme, après son divorce, il en avait connu d’autres, des histoires basées uniquement sur le sexe, sans être obligé d’y réfléchir encore et encore après coup. Pourquoi est-ce qu’il fallait que ce soit différent avec Tessa ? Depuis le canapé du salon où il s’était laissé tomber en rentrant, il soupira longuement. Fallait vraiment qu’il arrête de se prendre la tête là-dessus, après tout le principal, c’était encore qu’ils les appréciaient, les moments qu’ils passaient ensemble.

Ils les appréciaient tous. Aussi bien les moments intimes que ceux juste après où ils se retrouvaient à manger de la pizza devant la télévision. Est-ce que c’était si bizarre que ça ? Il n’avait pas cette impression et l’idée ne lui frôlait même pas l’esprit quand il était avec Tessa. Même quand il y réfléchissait après coup, il ne définirait pas tout ça en utilisant le mot ‘bizarre’. C’était bien ça le problème, il ne trouvait pas de mot à mettre sur cette situation et il pourrait bien facilement se contenter de penser que c’était inutile de mettre des étiquettes partout, qu’il était bien, dans cette situation, avec Tessa et que le reste, ça n’avait pas d’importance, mais peut-être que des fois, l’étiquette, au moins, elle permettait d’être certain de comprendre tout ce qu’il pouvait se passer, lui des fois, il avait quand même l’impression d’être un peu paumé. Heureusement sans doute qu’il avait développé un certain talent, au cours de sa vie, pour refouler ses doutes, ses questions, ses peines ou toutes ces choses qui pouvaient si aisément bouffer la vie. Prétendre que tout allait bien, c’était devenu un véritable talent chez lui. Après tout, après avoir perdu son père, retrouvé sa mère morte après qu’elle se soit suicidée, après avoir passé des années dans des familles pourries, séparé de sa sœur ou encore après avoir perdu son fils, sans avoir la moindre idée de ce qui pouvait lui être arrivé, il avait eu bien l’occasion d’apprendre à prétendre que tout allait bien dans le meilleur des mondes. Alors tant pis s’il était un peu paumé ces derniers temps, il pouvait largement vivre avec ça et continuer comme ils le faisaient sans que ça pose vraiment problème. Ce serait mentir après tout, que de dire que la situation en elle-même elle était désagréable et toute pourrie. Ils s’amusaient bien avec Tessa, ils prenaient leur pied même, fallait bien l’avouer, alors c’était facile finalement, d’oublier tout le reste, au moins dès lors qu’il ne se retrouvait pas tout seul comme un abrutit à réfléchir trop longuement à tout ça. Il en était presque arrivé à regarder l’heure toutes les trois secondes, depuis la montre accrochée à son poignet et à se dire qu’elle devait être en panne, tellement le temps semblait passé lentement et que Tessa, elle n’était toujours pas là. Finalement, rentrer plus tôt du boulot, ça n’avait peut-être pas été la meilleure idée du siècle. Il n’y avait même pas touché, aux quelques copies qui lui restait à corriger.

Finalement, il s’était levé pour aller les ranger dans sa chambre, histoire de ne pas laisser trainer ça dans le salon, avant d’aller voir si les chats que la blonde avait ramené à l’appartement allaient bien, pauvres petites bêtes, à croire qu’il avait même oublié leur existence en rentrant dans cet appartement avec ses tonnes de pensées. Ça ressemblait bien à Tessa, ça, de ramener des chatons comme ça sur un coup de tête. Il ne pouvait pas la blâmer pour ça, c’était pas comme s’il avait beaucoup réfléchi lui, avant d’adopter un chien. Ça avait été peu de temps avant son divorce, à croire qu’il avait eu besoin d’un compagnon pour palier à la froideur qui s’était installée dans son couple. Tessa, quand elle lui avait ouvert la porte, elle n’avait même pas bronché en le voyant avec son petit chien sous le bras. Alors évidemment qu’il n’avait pas son mot à dire, même si elle s’était pointé avec trois chatons elle. Et puis franchement, ils étaient tellement mignons que c’était difficile de leur résister. Et puis, qu’il les ait oubliés en rentrant, c’était pas bien grave, parce que Leia elle, son fameux petit chien, elle ne les oubliait pas, elle veillait sur eux comme une maman pourrait le faire. Il prit quand même le temps de s’occuper un peu de tout ce monde-là, au moins, c’était plutôt efficace les bestioles pour éviter de penser à tout le reste. Après plusieurs longues minutes, il abandonna quand même les chatons, pour partir uniquement avec sa chienne, fallait quand même la sortir un peu et ça les occuperait tous les deux. Il ne savait pas combien de temps il était resté à trainer dans les rues du quartier avant de rentrer à l’appartement, mais ça l’avait occupé, alors, en se reposant de nouveau sur le canapé, il se disait que cette fois, Tessa elle ne devrait plus tarder. Il avait récupéré son ordinateur, ses lunettes de vue et finalement il en était arrivé à regarder ce qui avait pu se passé sur le fameux site MatchMaker pendant son absence, rien de passionnant, quand il entendit la porte s’ouvrir. « Salut. » Qu’il balança à la va-vite en terminant de taper un message avant de fermer son ordinateur pour jeter un coup d’œil à la blonde. « T’as passé une bonne journée ? » C’était vraiment dans ce genre de moments qu’il réalisait à quel point c’était facile d’oublier ses pensées et ses réflexions pour se perdre dans les banalités habituelles, tant mieux, c’était définitivement mieux comme ça et vraiment, ça servait à rien de se prendre la tête sur tout ça, au final, y avait que lui et ses pensées débiles pour venir compliquer quelque chose qui ne l’était pas.


Dernière édition par Aodren Adkins le Lun 26 Juin - 21:52, édité 1 fois
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Rafe Hollins
Rafe Hollins
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MessageSujet: Re: (tessa), let this feeling grow. (tessa), let this feeling grow. EmptyLun 26 Juin - 4:29



there was just something about you
tessa dyer & aodren adkins
you know i want your love. your love was handmade for somebody like me. come on now, follow my lead i may be crazy, don't mind me. we push and pull like a magnet do although my heart is falling too.

Parler avec un écran, face à l’anonymat de pixels d’une certaine couleur, c’était plus facile que d’affronter les gens en face. Cette conclusion s’imposait à Tessa, avec l’honnêteté froide des messages entre elle et Aodren qui s’alignaient sur son écran; c’était comme s’ils étaient deux personnes différentes - ou peut-être était-ce parce que l’écriture leur donnait une allure plus aventureuse que le son de leurs voix. La blonde ne savait plus; et en vérité, elle n’aimait pas particulièrement se torturer l’esprit: au moins en face à face, il n’y avait pas de possibilité pour qu’un quiproquo n’vienne s’installer entre leurs regards. Ils se connaissaient si bien, depuis si longtemps, ils vivaient ensemble l’un par-dessus l’autre depuis trois ans bientôt désormais. Où était l’inconnu, là-dedans? Peut-être était-il quelque-part, contre toute attente, malgré ce qu’elle avait pu s’imaginer, elle; la Dyer avait presque l’impression de le lire sur chaque ligne tapée sous ses yeux. Parfois, elle aurait pu en dire que le type qui lui parlait, c’n’était pas Aodren. Est-ce qu’il était comme ça avec les autres, avec toutes les femmes avec qui il avait des contacts par le biais de MatchMaker? Aussitôt que des songes hasardeux l’amenaient jusque-là, Tessa s’efforçait de vite bondir hors de ce train-là: elle n’allait pas commencer à être jalouse, quand même. C’n’était pas dans les prérogatives de ce qu’ils... avaient mis en place, entre eux deux; c’n’était pas comme ça qu’ils étaient censés tourner. Et puis, après tout, si ç’avait dû être le cas, en sept ans, ç’aurait dû se savoir, quand même. Alors non, évidemment que non, Tessa n’avait pas l’droit de se poser ce genre de questions, chargées de jalousie, d’interrogations illégitimes et de ‘et si’ qui pouvaient partir bien loin. Ils étaient amis avant tout; des amis qui prenaient du bon temps en attendant de trouver la bonne personne - parce que la bonne personne, c’n’était pas chez eux qu’ils la trouveraient. Parfois, elle se disait que c’n’était pas non plus sur MatchMaker. Et parfois, en quelques trahisons douloureuses au creux de son poitrail, en se traitant de débile et de tous les noms qui allaient bien avec, Tessa se demandait pourquoi est-ce que c’n’était pas chez eux, entre eux deux, qu’ils pourraient trouver la personne qu’ils voulaient. Pourquoi est-ce qu’elle n’y avait jamais particulièrement pensé? Pourquoi est-ce qu’elle n’avait rien remarqué? Pourquoi est-ce qu’il fallait qu’elle se torture l’esprit, quand ça n’avait jamais été le cas par le passé avec Aodren? Et jusqu’où est-c’que ça pourrait aller? Peut-être après tout, qu’ils étaient tous les deux des gros manches du sexe facile comme ça, et qu’ils allaient littéralement finir par en cramer quelques fusibles. Pourquoi est-ce qu’ils avaient commencé quoique ce soit? Ugh, pourquoi comme ça? Pourquoi était-elle aussi bête, à penser à ça, par-dessus des tous petits grains de couleur rouge, sur lesquels elle n’arrivait pas à travailler correctement? Elle se plaisait à vivre à cent à l’heure désormais, en harmonie avec la New York qui ne dormait jamais; là où Tessa avait eu pour habitude de se laisser porter par le courant, cette fois, elle semblait de plus en plus aller contre celui-ci. A midi, elle avait chronométré chacun de ses faits et gestes pour pouvoir rentrer, s’occuper des chatons qu’elle avait pris sous son aile depuis quelques semaines désormais; parfois, elle se disait qu’elle aurait dû prendre un genre de congé maternité pour s’en occuper. Mais retourner au boulot était la meilleure option, pour au moins un peu pouvoir happer son esprit dans autre chose.

Plus elle passait son temps avec les chats, plus elle essayait de leur trouver des noms, balançant des appels ici et là pour essayer d’attirer leur attention. Ça, ça captivait presque son esprit - à la façon d’une fille comme elle, qui n’avait jamais eu d’animaux, et ne savait pas vraiment comment faire. Ils étaient si petits, si mignons qu’avec eux, l’affection n’était pas compliquée, les gestes n’étaient pas calculés ou complexes; Tessa avait toujours aimé le naturel, l’aisé, le dénué de toute hésitation - alors évidemment, l’insidieuse tournure des choses, quand elle regardait Aodren, lui froissait presque le coeur. C’était stupide, définitivement: ils étaient des adultes, ils avaient décidés d’un commun-accord à s’amuser, après qu’il ait eu un rencard plutôt merdique. Et la blonde n’avait jamais précisé que pour avoir droit à quelques préliminaires brûlantes avec elle, l’Adkins devait éliminer toutes les autres femmes de sa vie: c’était bien le but de leur histoire à eux. Attendre, ensemble, parce qu’ils étaient amis, et s’aider l’un l’autre au fur et à mesure des déceptions, quand le reste du monde les désertait, c’était leur truc. Ils vivaient ensemble, alors combien de fois avant tout ça, Tessa avait-elle vu le jeune homme se trimballer une tête de dix pieds de long, à cause de ses problèmes de coeur? Rien que son mariage passé, pour commencer, quand bien même elle s’doutait bien que proposer une pipe au brun pour s’remettre de ça, n’serait pas aussi bien passé qu’il y a quelques semaines. Ç’avait juste été une fille qui avait manqué son opportunité - pas la fameuse ex-femme dont on ne prononçait pas le nom autour d’Aodren. Et Tessa, elle, elle était juste une fille qui gravitait dans le monde d’Aodren - on n’pouvait pas faire de deux poids deux mesures; elle était, indéniablement, probablement loin de représenter quoique ce soit de similaire à Aodren, que ce qu’avait pu représenter la femme avec laquelle il s’était marié et avait eu un enfant. Et elle n’voulait pas l’être, hein. Non, bien sûr, évidemment qu’elle n’voulait pas l’être; alors pourquoi est-ce qu’elle était en train de gaspiller son temps sur MatchMaker, à avoir une conversation privée avec lui? N’était-ce pas censé être un endroit pour faire de nouvelles rencontres, le mot clé étant ‘nouvelles’? Pourquoi est-ce qu’il était venu jusqu’à son profil, jusqu’à sa boite de messages à elle, alors même que toutes les célibataires de New York devaient lui être offertes comme sur un plateau d’argent? Et Tessa, elle, elle avait tous les célibataires de New York, aussi; et les filles qui étaient comme elle, et recherchaient aussi une partenaire, pour varier les plaisirs. Pourquoi avait-elle répondu, alors? Pourquoi avait-elle si souvent examiné son téléphone, son profil, en l’attente fébrile qu’il ait eu quelque-chose à répondre? Et pourquoi flirtaient-ils comme ça, comme si le faire sur MatchMaker faisait qu’ils ne le faisaient pas entre eux deux, Tessa et Aodren, les meilleurs amis qui vivaient ensemble? Était-ce flirter? Avec n’importe quel autre type, Tessa aurait garanti, signé et tamponné chacune de ses répliques comme de la drague, de la vraie drague - incluant les smileys; alors quoi? Est-ce qu’elle avait mal lu et s’était complètement transformée en une idiote, juste sous le nez de son meilleur ami? Elle eut envie de s’en coller une, la première fois qu’elle pensa à ça; maintenant que le songe s’était fait un chemin jusqu’au bord de son esprit, il n’allait jamais partir. Et combien de scénarios possibles allait-elle se construire, avant de rentrer à la maison; s’imaginant Aodren réagir à chacune de ses répliques à elle? Il avait répondu à chaque fois, après tout, et s’il avait été choqué d’une quelconque façon, il n’en avait rien laissé paraître. Elle non plus, fallait dire. Ils étaient vraiment dans une merde monumentale, y’avait pas d’autre mot.

Elle n’accomplit rien de sa journée, au final, pestant et soufflant nerveusement face au vide intersidéral qu’avaient été toutes ces heures de travail envolé. Peut-être aurait-elle pu rester plus longtemps, alors, travailler les inventaires, faire quelque-chose pour se donner bonne conscience; mais elle n’en fit rien - honnêtement, elle n’arriverait à rien. Et puis, soudainement, la nervosité curieuse eut le meilleur d’elle; elle avait besoin de rentrer, comme si juste passer la porte lui permettrait de tester l’humeur qu’ils avaient semée avec leurs conneries, Aodren et elle. Rentrer oui, mais pas trop vite; au moment de sauter dans un taxi ou de prendre le métro, Tessa opta pour l’option la plus longue: marcher. Pourtant marcher jusqu’à la maison, c’n’était pas si long: c’était parfois, selon l’horaire, même plus rapide que d’y aller avec un véhicule coincé dans les embouteillages. Elle s’arrêta donc par un magasin, faisant quelques emplettes; elle commença avec détermination et précision, prenant du café, des légumes, des fruits, du pain, des plats à faire rapidement - à la fin, elle finit avec des tampons aussi alors qu’elle en avait trente tonnes à la maison, tout ça pour planquer les préservatifs qu’elle avait embarqués également, comme une nerveuse tentation qui lui avait fait de l’oeil, pendant tout le temps qu’elle avait été dans ce rayon. Peut-être qu’elle en avait aussi encore, des préservatifs; en racheter lui donnait au moins l’impression d’être sexuellement plus active qu’elle ne l’était en vérité, et puis pour le coup, ça lui donnait presque l’envie d’aller voir ailleurs qu’entre les quatre murs de son appartement, où seul Aodren était, et où tout allait peut-être vite, trop vite, virer à la complication. A cause d’elle. Ou probablement parce qu’ils étaient deux gros idiots. Finalement, elle ne put repousser plus loin l’irrémédiable fait d’arriver à la maison; les rues devinrent de plus en plus ‘paisibles’, les endroits de plus en plus familiers - depuis le temps qu’elle vivait dans ce même coin de New York, elle avait appris à le connaître par coeur, heureusement. A l’immeuble, l’ascenseur vint plus vite que d’habitude, aurait-elle juré; et Tessa se retrouva devant la porte de l’appartement à la vitesse grand V: heureusement, peut-être, parce que les jointures de ses doigts commençaient à dangereusement la brûler, avec ces stupides sachets en plastique trop chargés. Elle entra donc, lâchant un soupir dans son coin, se débattant avec ses chaussures d’été pour s’en débarrasser. « Heyyyy... » répondit-elle à Aodren, où qu’il soit; et Tessa ne put s’empêcher d’avoir un délicat sourire, retroussant la commissure de ses lèvres, alors qu’enfin, elle était à la maison, et que ce sentiment d’aise - pas si compliqué que ça - s’éparpilla en elle comme une trainée de poudre qui prenait soudainement feu. Un feu doucereux et réconfortant, comme une belle lumière ambrée au milieu de la nuit - bien autre chose, sans doute, que l’impulsivité qui les rassemblait, parfois, dans ces ‘moments-là’ desquels ils ne parlaient pas vraiment, après coup. C’est donc naturellement qu’en passant l’entrée, passant derrière le canapé sur lequel il était installé, l’ordinateur sur les genoux, les lunettes sur le nez, elle glissa quelques doigts affectueux dans ses cheveux noirs. Comme elle le fit avec Leia, dix secondes plus tard - oui, voilà, Aodren était un bon compagnon, comme Leia. Bien sûr. C’était un geste qu’elle avait probablement accompli trois mille fois depuis qu’ils se connaissaient; le fait qu’elle l’ait aussi fait pendant qu’il avait sa tête lovée entre ses cuisses, n’avait qu’un aspect anecdotique qu’ils ne mentionnaient pas. Non. « Bah, la journée était bonne. J’me suis juste arrêtée en chemin trouver de l’aspirine; il s’avère que passer toute une journée sur le même petit carré de couleur pétante file une vraie migraine. » pourtant, elle n’était pas particulièrement sujette à celles-ci; mais fallait admettre qu’avec toutes les pensées empilées dans son crâne, y’avait pas que la peinture, les couleurs et les substances chimiques liées à son travail qui lui foutaient le tournis. Tant pis, elle ne blâmerait ses problèmes que sur ça. « Et toi? » elle lança, en commençant à déballer tout ce qu’elle avait ramené; en semaine comme ça, ils ne prenaient que rarement le temps de faire de la vraie bonne bouffe, alors il y avait surtout des choses sous vide, des plats rapides - au pire, s’il voulait s’y mettre ce soir, elle avait aussi ramené des carottes, des courgettes, de la salade. Bref, y’avait le choix, mais elle, elle avait juste envie de souffler, si tant est que ce soit possible.
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Asteria Drake
Asteria Drake
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MessageSujet: Re: (tessa), let this feeling grow. (tessa), let this feeling grow. EmptyLun 26 Juin - 18:06

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I have this hunch up in my stomach but I don't yet trust it. It's stood me up a bunch of times before and I have suffered. I loved enough to know that when it comes you make the most you. Never wanna let that feeling go. Time is of the essence spend it wisely it can All be lost in an instant.

Depuis qu’il avait rencontré Tessa, communiquer avec elle avait toujours été une chose complètement naturelle. Ils étaient rapidement devenus amis et il n’avait aucune difficulté même, à la considérer comme sa meilleure amie. Ils avaient toujours pu parler de tout et de n’importe quoi et qu’il se retrouve à lui parler à travers une messagerie instantanée de site de rencontres, dans le fond, ça n’avait rien de si bizarre que ça, c’était le truc qu’il aurait fait, juste pour s’amuser et c’était encore pour ça qu’il avait lancé cette discussion avec elle. Il ne prenait pas Matchmaker vraiment au sérieux de toute façon. Alors, ça avait été plutôt naturel pour lui de se connecter sur le site et de chercher le profil de la jeune femme. Il l’avait fait sans se poser de question et tout le reste de la discussion, ça avait été pareil, quand bien même, au bout d’un moment, il ne savait plus trop ce qui appartenait au domaine de l’humour ou de ces phrases sérieuses, qu’il pensait véritablement sans être certain de pouvoir l’admettre. Y avait pas mal de zones floues aujourd’hui dans sa relation avec Tessa. Il semblait presque qu’ils avaient admis qu’ils ne couchaient pas ensemble, justement pour éviter ça. Mais peut-être qu’ils étaient juste deux gros idiots, parce que leurs prétendues ‘règles’ elles n’avaient en rien servi à simplifier les choses. Peut-être qu’ils auraient dû faire l’inverse, se contenter de l’acte lui-même et oublier le reste autour, le sexe pour le sexe, celui sans fioritures et qui durait une dizaine de minutes avant qu’on passe à autre chose, dans le fond ça aurait probablement été moins intime que tout ce qu’ils avaient partagé jusqu’à présent, y en avait bien, après tout, qui se contentait de faire ça dans les chiottes d’un bar avec des nanas qu’ils oublient bien vite. Il ne savait pas alors s’ils avaient choisi de faire les choses de la bonne façon. Au fond, ils étaient devenus des genres de ‘sex friends’ et il commençait à se demander si ce genre de relations pouvaient vraiment marcher. Lui en tout cas ça lui collait tout un tas de doutes dont il ne savait plus quoi faire. Il ne savait pas s’il ne pouvait se contenter que de ça. Il ne savait même pas s’il pouvait juste avoir ce qu’il avait avec Tessa et chercher une autre fille à côté. Est-ce que ça faisait pas un peu de lui un connard ? Il en avait connu, des histoires de cul, mais il n’arrivait pas à s’imaginer aller voir une autre femme comme ça.

Ils ne s’étaient pourtant rien promis et certainement pas la fidélité, parce que ça, ça allait de pair avec le fait d’être en couple et aux dernières nouvelles, ce n’était pas ce qu’ils étaient. Mais il n’aimait pas l’idée de s’imaginer quitter l’appartement après quelques instants intimes passés avec Tessa, pour aller dans le bar du coin à la recherche d’une autre fille et il n’aimait pas non plus imaginer qu’elle puisse se laisser tripoter par d’autres types – ou d’autres nanas – alors qu’ils n’étaient rien techniquement. Ils n’étaient que des amis, avec quelques bénéfices en plus. Alors, il savait qu’il fallait qu’il arrête de se prendre bêtement la tête avec tout ça, mais il n’y arrivait pas. Il en savait pas, peut-être qu’ils devraient tout arrêter maintenant, avant que les choses ne deviennent trop compliquées, mais il n’en avait pas la volonté, au lieu de ça, il s’amusait à plus ou moins la draguait sur in site de rencontrer, en ignorant toutes les célibataires qui étaient là pour faire des rencontres sur ce site, comme lui, il devrait le faire au lieu de discuter avec la fille avec laquelle il vivait. A croire qu’il n’avait pas compris le principe du site. Il ne savait pas ce qu’il foutait sur ce site de toute façon. Est-ce qu’il allait vraiment rencontrer l’amour là-dessus ? Est-ce que c’était pas plus simple de faire ça loin de la vie virtuelle ? Et peut-être que ce qu’il recherchait dans la vie, ce n’était pas si loin que ça. Y avait Tessa après toutes et toutes les pensées qui lui traversait l’esprit à Aodren, elles commençaient probablement à aller beaucoup plus loin que les clauses du contrat qu’ils avaient dressé. Alors il n’aurait pas dû la chercher sur ce site, il n’aurait pas dû lui parler comme ça et pourtant c’était plus fort que lui et chacune de ses réponses lui arrachait un sourire. Est-ce que ça aurait été différent s’il s’était contenté de lui envoyer un sms ? Peut-être bien ouais. Mais il était probablement trop idiot pour ça et ce qui lui avait semblé amusé sur le coup, ressemblait maintenant à un autre truc compliqué, comme tout le reste des choses ‘amusantes’ qu’ils pouvaient faire ensemble. Au pire, ils avaient une console de jeu, alors peut-être qu’ils feraient mieux de s’amuser là-dessus comme le faisait les amis normaux, plutôt qu’en s’adonnant à des préliminaires brûlants qui avaient, bien plus de conséquences qu’ils ne voulaient bien l’avouer.

Peut-être que ça avait été le cas au début, qu’ils avaient encore pu se dire que ça avait pas de conséquence, une petite gâterie par-ci, par-là, ça faisait toujours plaisir et c’était pas franchement une déclaration d’amour dégoulinant de romantisme. Mais voilà, maintenant, ça ne marchait plus aussi bien que ça. Ça faisait toujours plaisir, de ce côté-là, y avait pas de problème, mais après, quand elle n’était plus là et qu’il se retrouvait tout seul avec ses pensées, le plaisir laissait place aux questions, aux doutes. Qu’est-ce qu’ils faisaient tous les deux, franchement ? Et puis, dès que Tessa rentrait dans la pièce, les questions elles-mêmes, elles disparaissaient bien vite, comme si tout pouvait redevenir naturel, dans leurs paroles, dans leurs actions, qu’ils soient en train de bouffer devant la télé ou qu’il se retrouve le nez entre ses cuisses, y avait plus rien qui semblait poser problème. Pour combien de temps ? Encore une des questions, qui lui reviendrait bien assez vite, peut-être même alors que la blonde serait en face de lui et qu’il ne pourrait pas s’empêcher de lorgner sur ses lèvres. Pour l’instant, il se contenta de laisser échapper un léger grognement, avant de baisser la tête comme pour esquiver, en vain, la main de la blonde venue se glisser dans ses cheveux. Il passa ses propres doigts dans ses mèches brunes, comme si le geste de Tessa l’avait complètement décoiffé et qu’il cherchait à arranger ça. C’était peine perdue de toute façon, il n’avait pas eu besoin de l’intervention de sa colocataire pour que ses cheveux soient en vrac de toute façon. « Arf, t’es quand même partante pour un cocktail ? » La migraine, c’était pas forcément compatible avec l’alcool, mais il lui avait promis un cocktail, alors il pouvait quand même faire l’effort de lui préparer ça, si jamais il ne risquait pas d’aggraver son mal au crâne. « Ça va. J’ai fini tôt, j’étais censé corriger des copies, mais bon. » Il haussa les épaules avant de refermer l’ordinateur. Il n’avait rien corrigé du tout et à un moment où à un autre, faudrait bien qu’il s’y mette. Il se leva du canapé, pour aller aider la jeune femme à ranger les courses qu’elle venait de faire. Il ne tarda pas à tomber sur une boite de préservatif dans le lot et s’il pouvait bien se retenir de faire des commentaires sur une boite de tampon, vu qu’il avait toujours vécu avec des filles, il avait plutôt bien assimilé le concept des règles hein, il fut incapable de rester silencieux face à l’autre boite. « C’est pour le dîner ça aussi ? » Il réalisa après coup qu’en vue de tout ce qui pouvait se passer entre eux ces derniers temps, la question était un peu tendancieuse. Il l’aurait posée, même avant, avec l’humour aux bords des lèvres, sans que ça aille plus loin que ça. Ce soir, c’était de l’humour évidemment, mais ça pourrait bien vite être interprété autrement. Est-ce qu’il était en train de lui faire des avances ? Est-ce qu’il lui avait fait des avances plus tôt, quand ils avaient discuté ensemble ? Il n’en savait rien. Il lâcha simplement la boite, pour ranger ce qu’il pouvait ranger, en tendant d’oublier tout ça. Est-ce qu’ils avaient vraiment besoin de ça eux deux, de toute façon ? Ce serait pour se protéger des maladies, puisqu’ils ne risquaient pas de procréer, logiquement. Il était certain à deux-cent pour-cent de n’avoir aucune maladie sexuellement transmissible, et si ça avait été son cas, elle lui aurait dit, non ? Est-ce qu’elle avait besoin de ça pour quelqu’un d’autres ? Est-ce qu’elle avait besoin de ça à cause de quelqu’un d’autre ? Encore des questions qu’il ne devrait pas se poser, parce qu’il devrait bien s’en foutre de ce qu’elle faisait sans lui. Il en avait aussi, dans ses affaires des capotes après tout. Il se sentait con, maintenant, avec ses questions débiles, celle qu’il avait posée de vive voix, celles qui gardait pour lui. Ranger les courses, c’était définitivement mieux que de se concentrer sur tout ça.
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Rafe Hollins
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MessageSujet: Re: (tessa), let this feeling grow. (tessa), let this feeling grow. EmptyMar 27 Juin - 3:14



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Joueuse; le mot, sans critique, presque juste un constat avec un sourire goguenard, pourrait être l’idéal pour décrire Tessa. La blonde était joueuse, jusque dans les profondeurs bleu malicieux de ses prunelles, les rictus à la commissure de ses lippes, et les répliques douces-amères qui lui venaient si aisément. La Dyer n’avait jamais eu pour habitude de se retrouver à bout de petites piques, d’airs assurés et de gestes inattendus, pour prouver sa propre valeur aux yeux d’un monde qui pourrait si aisément l’ignorer. Avec la légèreté avec laquelle elle agissait, la blonde s’adaptait à l’auto-dérision et à la critique tout à la fois, bondissant de nouveauté en nouveauté, de difficulté en difficulté, comme si rien n’pouvait lui couper l’herbe sous le pied. Par habitude, ou peut-être pour se protéger elle-même, sans pour autant avoir déjà été blessée plus que de mesure, Tessa se grimait du masque de la femme à l’aise, qui sondait le monde avec intensité. Difficile de se souvenir de la jeune fille de sa petite ville du New Jersey, celle qui s’était si souvent faite cruellement marcher sur les pieds, par ses parents; à vrai dire, il était encore difficile de reconnaître Tessa, quand elle était au contact de ses parents: c’était comme assister à la fuite d’une pauvre petite créature, se recroquevillant sur elle-même, sa splendeur s’affaissant jusqu’à n’devenir rien du tout. Techniquement, ceux-ci ne savaient même pas que leur fille avait pris sur elle d’héberger un de ses amis, depuis trois ans maintenant, tant et si bien qu’il payait la moitié du loyer, et appelait cet appartement ‘chez lui’. Ils n’savaient pas non plus que leur fille était une bisexuelle assumée, qui avait embrassé sa première fille, un an après avoir débarqué dans la ville du vice qu’était New York, la gigantesque. Petit détail en prime, ils ne savaient pas non plus qu’ils avaient élevée une pauvre idiote qui adoptait des chatons tout petits minuscules, orphelins de mère, sans savoir quoi faire d’autre pour eux, qu’essayer de compenser, puissance mille au niveau de l’affection. Elle leur donnait le biberon aussi, constamment - elle se levait au milieu de la nuit pour le faire, évidemment, parce qu’ils ne pouvaient pas passer tout un tas d’heures comme ça à être délaissés. Le fait était qu’ils étaient encore vivants, que vivre avec Aodren n’était certainement pas une mauvaise chose, et que coucher avec une femme lui avait apporté bien plus de plaisir que beaucoup de ses partenaires masculins d’un temps, trop préoccupés, eux, par leur propre plaisir. Comme quoi, peut-être que les choix de vie qu’elle faisait par elle-même, parfois, la jeune Dyer, ils n’étaient pas si mal. Y’avait peu de gens probablement, pour la voir capable à c’point de choisir sa vie, alors même qu’elle avait vingt-sept ans; il y avait bien Aodren lui-même - le pauvre, il avait été assez fou pour la suivre bien loin, et il semblait que d’ici peu, la blonde n’aurait rien d’autre à lui offrir que de plates excuses pour la façon dont les choses avaient insidieusement tourné. C’n’était pourtant censé être qu’un jeu; clair, net et précis - mais peut-être que Tessa avait encore quelque-chose de la pauvre petite fille du fin fond du New Jersey, celle qui avait son coeur qui s’affolait quand on était doux, attentif, passionné, patient avec elle. C’était honteux, presque, d’reconnaître d’une quelconque façon qu’elle cherchait l’amour, mine de rien; sur MatchMaker ou quand elle se mettait à sourire à un type au hasard, dans une boîte de nuit ou dans un bar - oh, bien sûr que Tessa, elle savait c’que c’était le sexe, elle savait aussi à quoi ça ressemblait, un type qui n’cherchait que ça. Mais toujours, pour une fraction de seconde, quand elle plongeait une première oeillade dans les iris d’un inconnu, elle espérait.

Même à New York, même à son âge, elle espérait des choses niaises comme le frétillement au creux de ses entrailles, le battement loupé d’un coeur se pressant contre sa poitrine - les étoiles dans les yeux, les papillons au creux des reins, la moiteur dans les paumes. C’était presque paradoxal, alors, que l’armure à son coeur, les assurances desquelles elle se paraient, soient tant en contradiction avec ça; elle n’avait pas eu le coeur tremblotant au creux de son poitrail la première fois qu’elle avait vu l’Adkins, elle n’avait pas les mains moites à chaque fois qu’elle le touchait, ou son rythme cardiaque qui s’emballait quand elle soutenait son regard. Pourtant, la voilà qui vivotait d’attentes démesurées pour un homme qui ne lui appartenait pas, n’lui avait jamais appartenu, et n’avait aucune envie de lui appartenir. Tout ça pour quoi? Parce qu’ils avaient fricoté? Parce qu’elle connaissait l’odeur au creux de son cou, pour les rares fois où elle s’était lovée là, le temps de quelques fractions de seconde, juste après qu’il l’ait fait jouir? Parce qu’elle savait à quoi ça ressemblait, chez lui, sous son pantalon? Ça faisait trois ans qu’ils étaient colocataires, trois ans qu’elle aurait pu s’mettre à demander des comptes sur ses fréquentations, les heures auxquelles il rentrait ou pourquoi est-ce qu’il sortait tel soir de la semaine: pendant tout c’temps, elle n’avait rien fait. Pendant tout c’temps... ç’avait été là, aisé, à l’aise, naturel et ça n’lui avait même pas... même pas traversé l’esprit. Incorrigible, alors, peut-être était-ce aussi un mot pour lui coller à la peau, à Tessa; surtout quand les lueurs amusées dans son regard se mouraient distraitement, étouffées par les réalités de sa condition. Aodren non plus, en trois ans, il n’avait pas demandé ce qu’elle faisait, pourquoi elle rentrait si tard, qui elle fréquentait, ou quoique ce soit d’autre. Peu importait ce qui pouvait se créer de soi-même dans son pitoyable coeur désemparé, c’n’était qu’à sens unique, et c’n’était que des parasites bons à contaminer quelque-chose qui avait toujours, toujours, aussi loin qu’elle s’en souvienne, été bon et aisé. Bien avant le sexe, évidemment; même sans ça: l’amitié du brun lui était précieuse, sa présence dans cet appartement était devenue essentiel - alors, oui, si elle devait être honnête, parfois, elle s’était inquiétée de n’pas le voir rentrer, elle avait même poussé le vice à se déplaire de le voir fréquenter une fille une fois, deux fois, trois fois, même plus, de peur qu’un beau jour, il n’fasse ses cartons pour aller vivre avec cette fille. Ils étaient bien, tous les deux, non? Un songe de c’genre lui avait vendu que ça pouvait être une bonne chose, d’être ‘bien’ ensemble aussi au pieu - parce qu’il fallait être honnête, quand on avait des rencards merdiques, des têtes à têtes qui se finissaient mal, on n’avait rarement droit au sexe joyeux et brûlant qui venait après. Pourquoi s’priver? Avant cette première nuit, à ‘batifoler’ avec Aodren, la dernière relation sexuelle de la blonde avait remonté à loin, déjà. Trop loin. C’n’était, indéniablement, pas une si mauvaise chose qu’elle s’rachète des préservatifs: au moins, si quoique ce soit devait arriver, la capote ne craquerait pas à cause de l’âge, des mauvaises conditions de conservation, ou n’importe quoi d’autre. Elle les avait presque oubliées, ces capotes, de toute manière, depuis qu’elle avait offert un vague sourire de ses lèvres rosées, à l’inconnue qui les passa à la caisse. Les hommes prenaient parfois ça pour une invitation, comme si elle n’avait rien d’mieux à faire que draguer avec des préservatifs, dans un supermarché, après son boulot, le tout dans un message subliminal très classe. Au moins, y’avait eu personne après ou avant elle pour y ajouter sa dose de remarque classe - elle s’en était plutôt bien sortie.

Toute la journée pouvait être oubliée, désormais; c’était si facile de complètement baisser les armes, à la maison. Quoiqu’ils se disent, Aodren avait toujours été le spectateur privilégié des moments où les masques tombaient, pour Tessa; elle n’était pas fausse, elle n’mentait pas à la face de tout le monde, elle n’était pas superficielle non plus. Mais comme tout le monde, à la maison, elle aimait se réfugier dans des vêtements trois fois trop grands pour elle, avec des chaussettes hideuses, une allure désespérée, à manger de la glace de la façon la moins glamour qui soit. Ce que d’autres jugeraient être de terribles défauts, l’Adkins avait fait avec; peut-être avait-il même trouvé ça tout à fait charmant, puisque souvent, c’était des moments qu’ils partageaient ensemble. Elle n’était pas intimidée à c’qu’il voit ses tampons; pour l’heure, c’n’était qu’une boîte, exprimant juste l’évidence que Tessa était une fille comme les autres, qui obéissait aux mêmes lois de mère nature. Pour ce qui était de la mauvaise période du mois en elle-même, le mâle avait assez d’instinct de survie pour savoir quoi faire, généralement. Ils n’avaient plus de secret, tous les deux; ou en règle générale, c’était ce qu’elle aurait dit, quelques semaines plus tôt encore, Tess’. Maintenant, pour cette énième soirée où elle rentrait du travail, elle n’savait pas; avaient-ils des secrets? Ou était-ce clair et limpide, si clair et limpide qu’ils n’arrivaient même pas à voir l’évidence des choses? Ça semblait presque trop beau, d’une façon pragmatique, que ça puisse être si facile entre deux amis comme eux, de profiter des talents, des affections, du réconfort de l’autre sans mettre leurs coeurs dans la balance. Aodren l’avait déjà réconfortée, quand ils avaient été juste amis. Parfois, il avait annulé tous ses plans pour elle; d’autres fois, c’était elle qui l’avait fait. Elle pourrait jurer, la blonde, qu’à part les soeurs du jeune homme - et peut-être même à quelques exceptions près - elle était une des personnes qui l’connaissaient le mieux au monde, Aodren. Alors quoi? Pourquoi fut-elle presque prise de court, à l’entendre parler du cocktail qu’il avait été censé lui faire, d’après leur conversation privée d’il y a quelques dizaines de minutes? Le nez encore dans les placards, heureusement, Tessa put planquer là-dedans, le sourire qui suivit l’effet de surprise, la tendresse qui accompagna l’amusement. « Est-ce que t’es vraiment en train de me dire qu’au pire, tu n’sais pas faire de cocktail sans alcool? » pourtant, bien sûr qu’elle avait sous-entendu un cocktail sans demi-mesure, quand ils avaient parlé par écrans interposés. Elle en avait bien eu envie, avec ce soleil de plomb, ce lourd mois de juin, ou même le fait qu’elle ait passé sa journée enfermée entre quatre murs. Sans aucun doute, elle s’attendait à ce qu’il délivre sur sa promesse, surtout maintenant qu’il venait lui-même de la mettre en voix, au-delà de cette conversation mi-réelle, qu’ils avaient eue. Dans ce cas, ça voulait sans aucun doute dire que le reste était réel aussi; que c’était là, entre eux. Les smileys compris. Une évidence nouvelle qui ne la perturba pas dans son rangement, alors que dans des gestes mécaniques et automatiques, elle attrapait tout ce qu’Aodren sortait du sachet, pour les ranger, ici et là. Elle l’avait définitivement zappée, cette boîte de préservatifs, jusqu’à c’que-... L’oeillade nonchalante qu’elle jeta vers son meilleur ami s’interrompit à mi-chemin, sur ses doigts, sur l’achat qu’elle avait fait, et qui était on ne peut plus impossible à confondre avec quoique ce soit d’autre - surtout pas les aliments qu’elle avait mêlés avec. « Pourquoi? T’as des plans pour le dîner, toi? » joueuse, pour n’pas changer, avec un air goguenard, arquant un sourcil d’un air ambigu: est-ce qu’elle parlait d’elle? Ou est-ce qu’elle parlait d’une potentielle conquête, qui sortirait d’une des pièces voisines, et avec laquelle elle serait totalement - toooootalement - cool? « J’suppose que tu peux en avoir, si tu demandes gentiment. » et même si, pour une seconde, elle se rendit compte que ces mots pouvaient paraître tendancieux eux aussi, elle n’en laissa rien paraître - elle s’enfonça encore plus, au contraire: « M’enfin, ils sont sans silicone, quand même. J’fais attention à mes partenaires, comme ça. » d’un air angélique, comme si elle s’attendait à un genre de félicitations, elle ricana: « Du coup... attention quand même, c’est pour les histoires sérieuses, hein, avec au minimum trois rencards satisfaisants. » toujours dans l’optique qu’ils parlent de lui, chipant ces préservatifs pour aller s’amuser avec une autre femme. Évidemment. Alors elle ne trouva rien de mieux que de changer de sujet, passant du coq à l’âne, Tessa, consciente au moins qu’ils avaient passé beaucoup trop de temps à parler de préservatifs. Incorrigible. « J’me suis dit que j’ferais bien des Nachos pour ce week end- j’sais pas pourquoi, l’été me donne envie de mexicain. » encore une belle phrase à double-sens, déclinée en ‘uniquement un sous-entendu avec Aodren’, fallait croire; « Mais, petit un, si t’es pas là, faudra que j’invite quelqu’un d’autre, parce que manger des Nachos tout seul, c’est le summum de la loose. Et puis petit deux, dans l’option que tu sois là, je me demandais si y’avait une règle sacrée à observer avec la cuisine mexicaine. » après tout, tout mexicain d’origine qu’il était, il s’était lui-même prêté à l’atelier cocktails ce soir. Peut-être même que c’était une question de fierté, parce que certains pays étaient comme ça, avec leurs plats régionaux. Ou peut-être même qu’ils faisaient des Nachos encore pires qu’elle, parce que c’n’était pas parce que sa mère qui s’était suicidée avait été mexicaine, qu’il savait quoique ce soit de comment faire les Nachos. Bizarre, tiens, qu’ils n’aient jamais eu ce sujet de conversation, trivial, stupide et presque offensant, déjà avant.
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Asteria Drake
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MessageSujet: Re: (tessa), let this feeling grow. (tessa), let this feeling grow. EmptyMar 27 Juin - 13:32

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I have this hunch up in my stomach but I don't yet trust it. It's stood me up a bunch of times before and I have suffered. I loved enough to know that when it comes you make the most you. Never wanna let that feeling go. Time is of the essence spend it wisely it can All be lost in an instant.

Tessa était sa meilleure amie, ils se connaissaient depuis des années maintenant et il n’avait jamais imaginé qu’un jour elle puisse commencer à être autre chose que sa meilleure amie. Quand il l’avait rencontrée il avait déjà été marié et père de famille, alors évidemment quand il lui avait parlé à cette soirée, ça n’avait pas été pour la mettre dans son lit, comme d’autres types l’avaient peut-être fait par la suite. Lui, il s’était construit une vie quand il avait été encore trop jeune, il était resté quasiment dix ans avec la même femme et il avait cru que ce serait pour toujours. Maintenant, ça faisait trois ans qu’il était divorcé et il avait l’impression que c’était la première fois de sa vie qu’il avait autant de liberté d’un point de vue sexuel. Avant son ex-femme, il avait été trop jeune pour que le sexe soit juste du sexe – ou trop respectueux, trop coincé, un truc entre les deux, parce qu’y avait d’autres gars au lycée que ça avait pas franchement gêné. Dans ses premières années de fac, il n’avait pas franchement été différent et sa vingtaine tout juste entamée, il avait rencontré celle qui était devenu sa femme. Alors pour lui, le sexe, ça avait toujours été étroitement lié avec les sentiments, l’amour, les histoires qu’on voulait sérieuse et ça faisait trois ans tout au plus qu’il voyait, parfois les choses différemment. Parfois, ouais. Il lui arrivait de rencontrer une fille de coucher avec elle et de partir au petit matin, dans un accord commun. Mais c’était pas son quotidien, ni même ce qu’il voulait dans sa vie, dans une volonté de profiter de sa jeunesse ou quelque chose dans ce genre-là. Il avait dépassé la trentaine de toute façon, alors c’était peut-être trop tard pour les années d’insouciance. C’était pas ce qu’il voulait. Alors, qu’est-ce qu’il faisait avec Tessa ? C’était l’éternelle question qui s’imposait à lui dès qu’il pensait à cette histoire. Pour n’importe qui, pour elle, sûrement, c’était un genre d’accord, sans conséquence, un moyen de passer du bon temps, alors même que c’était pas forcément le top dans leurs vies amoureuses. Ça avait été ce genre de deal qu’ils avaient dressé, l’autre soir, quand tout ça avait commencé. Mais c’était pas comme ça qu’il avait l’habitude de faire les choses lui, alors peut-être qu’il s’était engagé dans cette histoire sans en mesurer tous les aspects et que maintenant il se retrouvait quelque peu dépassé par les événements et tout ce que son cœur pouvait lui dicter.

En définitive, qu’il s’essaie aux plans cul ou non, il n’était peut-être tout simplement pas ce genre de type. Ou peut-être que ça marchait, tant que l’histoire d’un soir restait une histoire d’un soir et qu’il ne revoyait pas la fille dès qu’il rentrait chez lui, qu’il ne partageait plus rien avec elle, ni repas, ni moment intime, ni discussion profonde sur sa vie. Tessa, elle était irrémédiablement plus qu’un plan cul alors. Mais il avait du mal à savoir ce que ça faisait d’elle, encore plus quand il réalisait qu’il n’avait pas envie de la savoir avec quelqu’un d’autre, comme si, maintenant qu’ils avaient partageait tout ça, ils n’avaient plus le droit, l’un ou l’autre d’aller voir ailleurs. Vu comme ça, ça ressemblait bien à la définition d’un couple et pourtant, ce n’était pas ce qu’ils étaient, ce n’était pas ce qu’ils avaient décidé et avant d’en arriver là, il faudrait probablement qu’ils prennent le temps de s’interroger sur les sentiments qu’ils avaient l’un sur l’autre et malgré toutes les questions qu’il avait dans un coin de son crâne, malgré ce qu’il pouvait ressentir parfois au fond de son cœur, il n’avait pas envie de se poser de questions là-dessus, comme si le fait de s’interroger là-dessus, ça pourrait tout foutre en l’air dans sa relation avec Tessa. C’était peut-être idiot alors même qu’ils avaient déjà choisi d’en changer les bases quand ils avaient décidé de plus ou moins coucher ensemble, alors si dans le fond, y avait quelque chose qui avait changé dans sa relation avec Tessa, c’était cette histoire de sexe et les réflexions qui venaient avec, ne seraient pas responsables de ce qu’ils pourraient devenir. Ils l’avaient cherché après tout. C’était quand même plus simple de garder des œillères, de se voiler la face, le plus longtemps possible, afin de s’assurer que les choses puissent continuer comme ça aussi longtemps que possible. SI y avait un moment où ils devaient réaliser qu’ils ne cherchaient pas la même chose, qu’ils n’attendaient pas la même chose l’un de l’autre, peut-être qu’ils seraient définitivement finis et c’était la dernière chose au monde qu’il voulait, Aodren. Egoïstement, il se disait qu’il avait déjà trop perdu dans sa vie et qu’il ne pouvait alors, pas la perdre elle aussi. Alors rien que pour préserver tout ce qu’ils avaient, il pouvait bien continuer de nier l’évidence, encore un peu, aussi longtemps que ce serait possible, avant que son cerveau n’entre en ébullition et le force à arrêter de ressasser ses questions, pour finalement chercher un peu plus à y répondre.

Au moins, ce n’était pas aujourd’hui que son cerveau allait céder. Maintenant, Tessa était là, et ça lui semblait encore plus simple de repousser les grandes interrogations à plus tard. Plus tard, peut-être jamais. Jamais ce serait bien. Ce soir, ils pouvaient bien faire comme si de rien était et partager ce fameux cocktail qu’il lui avait promis quelques instants plus tôt en directe de ce site sur lequel on était censé trouvé l’amour. Le reste de la discussion, il ne savait en revanche pas quoi en faire. Il s’arrêtait au cocktail pour l’instant. Ça au moins, ça n’avait rien de particulièrement sous-entendu. Ça faisait des années qu’ils se connaissaient, trois ans qu’ils vivaient ensemble alors, des cocktails, ils en avaient déjà partagé tout un tas. « Des quoi ? J’ai jamais entendu parler de ça moi. » Il arqua un sourcil comme si l’idée d’un cocktail sans alcool était vraiment la chose la plus impensable au monde, pourtant, il savait évidemment que c’était possible, d’autant plus que finalement dans certains cocktails, on ne sentait même pas l’alcool puisqu’il était coupé avec d’autres boissons. Il lui proposait un verre après tout, pas une bonne cuite en sa compagnie. Alors, alcool, pas alcool ça ressemblait à un détail. M’enfin, un bon vrai cocktail avec tout ce qu’il fallait dedans, c’était mieux, ils n’avaient plus douze ans. Il avait quand même commencé à l’aider à ranger les courses avant de s’attaquer aux fameux cocktails, alors il était tombé sur une boite de préservatifs qu’il aurait probablement mieux fait de totalement ignorer. « Hein ? Non, j’avais rien de particulier en tête moi. » Lui, parce que c’était pas lui qui venait de rentrer avec une boite de préservatif après tout, au beau milieu d’un sac de courses. Logiquement, elle faisait bien ce qu’elle voulait, il ne devrait pas sentir cette pointe de jalousie monter en lui en imaginant ce qu’elle pourrait en faire de cette boite de capotes, qui en plus étaient sans silicone, parce qu’elle était attentionnée envers ses partenaires. « Tes partenaires sont vraiment chanceux alors. » Pas seulement parce qu’elle faisait attention à leurs parties intimes en s’assurant que les pauvres petits se retrouveraient pas à avoir des irritations et les couilles qui grattent à cause d’un préservatif pourri. Ils avaient de la chance, parce que c’était elle. « Okay, je note, le jour où j’aurais réussi à passer le cap des trois rencards satisfaisants, je viendrais te demander une capote. » Y avait peu de chance pour qu’il fasse ça en vrai et y avait, de toute façon peu de chance pour qu’il dépasse les trois rencards satisfaisant alors qu’il ne semblait même plus les chercher les rencards et qu’il serait bien capable de les foirer maintenant, juste pour rentrer plus tôt et retrouver Tessa, encore un truc qui pourrait avoir beaucoup de sens s’il se donnait pas peine de vraiment y réfléchir. « J’espère que la date de péremption est large du coup. » Ouais, parce que c’était pas demain la veille qu’il les aurait, ses trois rencards. Peut-être que la boite, elle serait vide d’ici là, si elle, elle avait plus de chance que lui. Ils pouvaient toujours se concentrer sur la bouffe, ce serait moins bizarre de continuer à parler de préservatifs, sans doute. « Si t’as envie de mexicain, je suis là. » Il resta quelques secondes à analyser ses propres mots, comme si y avait quelque chose qui n’allait pas dans sa phrase, et il réalisa assez vite qu’elle était tout aussi sujette aux interprétations salaces que celle de la blonde. « Pour cuisiner, je veux dire. Je peux aider à cuisiner, je m’en sors assez bien avec la cuisine mexicaine. » Avec la cuisine tout court, mais il devait bien admettre, que le mexicain, c’était son truc, parce qu’il avait aidé sa mère quand il avait été plus jeune et qu’il était assez fier de ses racines pour savoir cherché à s’améliorer de ce côté-là. « Bref, je suis là ce weekend et on peut faire des nachos, t’inquiètes pas je suis pas si difficile que ça, même avec les spécialités de mon pays. » Même s’il pourrait facilement dire que personne ne pourrait jamais égaler les plats de sa mère, même s’il avait sept ans quand elle était morte, il se souvenait des bons petits plats de sa mère, personne ne la battrait, c’était certain, mais indéniablement, le fait qu’elle ait été sa mère, jouait un rôle important dans sa vision des choses.
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Rafe Hollins
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MessageSujet: Re: (tessa), let this feeling grow. (tessa), let this feeling grow. EmptyMer 28 Juin - 4:03



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Pour Tessa, l’amour, ça n’avait jamais été cette chose insurmontable et inaccessible, ce concept compliqué, fait de trop nombreux hauts et bas, une histoire du coeur écrite en dents de scie. Non, d’bien des façons, les histoires qui rythmaient son palpitant avaient été un peu comme son enfance, paisibles et prévisibles: les surprises avaient été peu nombreuses, s’limitant probablement à son tout premier baiser avec une fille, certaines bonnes aventures avec quelques partenaires, ces choses que tout le monde expérimentait, au moins un jour dans sa vie. La blonde n’avait pas déjà l’expérience d’un mariage désastreux pesant sur ses épaules; elle n’avait pas l’impression d’avoir l’empreinte d’une alliance sur son annulaire, ou de lourds souvenirs chargés de trop de tristesse, au point de n’pas savoir quoi en faire. Souvent alors, la jeune blonde frêle qu’elle avait été, avait cru qu’elle n’avait pas grand-chose à dire à quelqu’un comme Aodren; il s’était forgé une expérience en plomb avec ses histoires bien compliquées. Et Tessa, elle n’l’avait jamais envié. Aujourd’hui, elle était assez stupide pour croire que l’amour pouvait l’attendre au tournant, un hasard de rue ou un bon clic sur MatchMaker - au fond, elle n’savait plus où elle se cachait, l’âme soeur, désormais. Mais elle s’disait qu’au moins, elle avait en elle assez de clairvoyance pour voir cette histoire avec l’Adkins, telle qu’elle était; juste du cul, des bons plaisirs qui n’étaient même pas du sexe pur et dur, limités par des règles très nettes et précises; le résultat d’un commun-accord, sur lequel ils étaient arrivés, comme deux adultes intelligents et consentants. Et puis, quand son cœur se serrait, quand les doutes la prenaient, la Dyer s’disait que quoiqu’il advienne, même si elle devait faiblir, même si elle devait s’perdre dans des rêves de princesse au chevalier blanc, parfois, pour quelques fractions de seconde égarées entre les bras d’Aodren, c’était son devoir que de faire comme si tout allait bien. C’était elle qui avait tout commencé, après tout; elle qui avait paru être totalement partante dans tous les aspects évidents et aisés d’cette histoire. Elle qui avait commencé à brouiller les lignes autrefois bien définies de leur histoire. Y’avait sans doute, des deux côtés, qu’elle pour s’mettre à divaguer avec des hypothèses, des ‘peut-être’ et des sur-interprétations, dignes d’une imbécile. Aodren n’cherchait pas particulièrement l’amour ces derniers temps; et il n’l’avait jamais vue comme ça, elle. C’n’était pas quelques préliminaires, la fièvre de leurs moments vite écartés, qui allaient changer quoique ce soit à ça. Non, à défaut d’avoir quoique ce soit, Tessa elle voulait au moins ça, qu’ils restent évidemment amis, qu’ils n’se posent pas de questions plus loin: il allait falloir que son esprit s’arrête, au bout d’un moment. Qu’il arrête de tourner et tourner sur lui-même, avant d’finir comme un vieux disque rayé et brisé en mille morceaux par la réalité. Peut-être n’était-ce que l’ordre logique des choses: à force d’avoir eu le coeur facile jusque-là, il fallait qu’elle s’mette à confondre sexe et amour, il fallait qu’elle s’mette à divaguer sur des rapports éphémères avec son meilleur ami, parce qu’il était son meilleur ami, et qu’à la fin, à rajouter le sexe à tout ce qu’ils avaient, qu’est-ce qui les séparait encore du petit couple? D’un battement de cœur, Tessa, elle dirait rien du tout, presque; aussi vertigineuse et effrayante cette idée lui était-elle. Pourtant, probablement que dans la romance, dans les histoires d’amour, les vraies, celles qui menaient au mariage, Aodren pourraient en témoigner, avaient une romance réciproque, évidente et cruciale. Et ils n’avaient pas ça, tous les deux, hein?

La limite était là; un beau jour, un d’eux deux, trouverait ‘quelqu’un de mieux’, quelqu’un sur MatchMaker ou ailleurs. Et il prendrait son courage à deux mains, pour annoncer que tout était fini entre eux deux; du moins, tous les ‘bonus’ qu’ils avaient récemment ajouté à leur histoire - Tessa, elle ignorait volontiers le cercle-vicieux qui s’enroulait autour de son coeur, et empoisonnait chaque pulsation de celui-ci, depuis un moment. Parce qu’évidemment, évidemment hein, qu’elle serait totalement cool avec n’importe quelle femme qu’Aodren trouverait. Hein? S’il était heureux - s’il était plus heureux avec cette future fille sans nom et sans visage, qu’à vivre de miettes d’affection désespérée avec Tessa, où était le mal? Bien sûr qu’elle voulait voir son meilleur ami, heureux; ça allait au-delà de l’égoïsme simple, ça allait au-delà d’elle: après tout ce qu’il avait connu, tout ce qu’il avait enduré et c’qu’il endurait au quotidien, Aodren méritait d’être heureux. Et-... et tant pis si c’n’était pas avec elle, pas comme ça - bah ouais, que ce n’serait pas comme ça, qui pouvait être pleinement heureux, se sentir aimé et apprécié à sa juste valeur avec ce qu’ils avaient? Tessa se sentait bien, elle. Mais peut-être pas Aodren. D’une certaine façon, alors, la blonde avait l’allure d’une pauvre fille qui avait tant peur d’être laissée derrière, qu’elle pourrait s’contenter de ça. Ça, juste le sexe, juste les préliminaires, juste le quotidien sans promesse et sans engament. Pourtant, on aurait pu croire que toute proprette sur elle-même qu’elle était, joueuse et amusée, elle savait qu’elle méritait mieux. Peut-être aurait-elle dû savoir; peut-être devrait-elle avoir l’courage. Il lui semblait que s’maintenir dans tout ça, lui demandait déjà tout son courage: au moins, elle avait juste mis son coeur à prix ici et maintenant, et pas son cœur. Et son corps, elle savait qu’il plaisait; surtout ses seins, surtout ses grands yeux bleus, surtout ses courbes. Et puis aussi ses prouesses orales, quand elle s’mettait à genoux, pour sucer un homme. Ou son inventivité, hein, toute bisexuelle qu’elle était, ça éveillait toujours des pensées chargées d’originalité, chez ses partenaires masculins. Au fond, c’était presque ironique, presque trop cruel qu’elle se retrouve à cogiter comme ça quand il était question d’Aodren; comme si tout jusque-là, n’avait pas toujours été totalement naturel et évident entre eux deux. Ils vivaient dans cet appartement, en colocation, depuis trois ans maintenant; elle pourrait jurer avoir tout vu de lui. A quelques exceptions près, jusqu’à il y a peu. Et qu’est-ce que ça pouvait changer, qu’elle ait vu ce qu’il avait entre les jambes? Qu’est-ce que ça pouvait changer, qu’il sache maintenant ce qu’elle était capable de faire avec sa langue et sa bouche? Ou les arômes au creux de ses cuisses à elle? Ouais, Tessa elle avait été assez stupide pour avoir comme ambitions du genre, l’fait que ça n’change rien du tout, qu’elle puisse même le complimenter sur la taille de son pénis, et qu’ça paraisse être une blague cocasse entre eux deux. L’humanité n’était peut-être pas faite pour être aussi simple; maintenant, quand elle pensait à Aodren, elle pensait à lui tout entier - quand elle attardait un regard lascif sur lui, elle avait des pensées chargées de désirs inavouables - et censés être inaccessibles, selon leur ‘deal’ - son cœur frissonnant contre son poitrail, ses cuisses s’enserrant d’elle-même, comme si elle gardait encore en elle le fantôme des fois où il avait été là, à lui faire tellement de bien. Peut-être avait-elle acheté ces stupides préservatifs parce qu’elle avait passé sa journée à penser à lui; pour conjurer le sort en faisant genre qu’elle était tout à fait apte à aller chercher un partenaire ailleurs - ou peut-être avec trop de ‘et si’ qui partaient loin, lovés dans son crâne? Tessa elle-même n’savait pas; mais ils avaient largement dépassé le stade des explications et des justifications; c’était juste des préservatifs, et elle n’était pas radine.

La vérité toute simple, c’était qu’avec lui, avec un autre, éprise de lui ou de n’importe quel autre type de la surface de cette planète, Tessa n’avait pas envie de s’retrouver avec un môme sur les bras. Pas maintenant. Peut-être même jamais; au fond, elle n’avait jamais eu ce truc des filles qui savaient dès le début, qu’elles voulaient être maman, et qu’elles le seraient, un jour. Peut-être parce que la mère de la blonde elle-même, avait été une femme maniaque et froide, qui n’avait pas vraiment transmis quoique ce soit de maternel, autre que le contrôle, à ses progénitures. Avec Aodren, elle pensait à elle, à lui, à juste eux deux dans leur petit appartement - et peut-être qu’elle y pensait trop, pour l’coup. De l’autre côté, elle se disait que l’Adkins, il avait le droit d’penser à lui, de toutes les façons les plus égoïstes qui soient; peut-être même qu’il n’voulait pas d’enfant non plus, maintenant ou jamais. Comme quoi, les préservatifs, c’n’était pas si mal. Pour elle, pour lui, pour Josephine la future amante d’Aodren, et ainsi de suite. Hein. « Heureusement, Aodren, les capotes, c’est comme le fait d’acheter plusieurs plats et plusieurs aliments, ça peut faire plusieurs jours. » d’un air goguenard, elle lui fit un clin d’œil, comme s’il allait trouver Josephine d’ici ce week-end, pour les fameux nachos, et leur soirée si particulière. Enfin, c’était juste une soirée mexicain, hein, où apparemment, le jeune homme se prêtait totalement à son service, si elle avait envie de mexicain. Il aurait, carrément, pu lancer cette offre de façon beaucoup plus explicite, un genre d’arôme tentateur dans la voix; pourtant, il ne suffit que du ton presque trivial qu’il eut, pour la prendre de court, presque la faire frissonner des pieds à la tête, comme une idiote. Peut-être qu’elle était juste comme ça, parce qu’au bout d’un moment, on n’pouvait pas faire tant de préliminaires avec un homme, et couper en plein milieu, pour ne surtout pas coucher avec lui, parce que c’était une des règles de leur accord complètement abstrait, depuis le temps. Ils auraient dû le mettre sur papier, pour le détail, et aussi pour qu’elle puisse s’accrocher à cette feuille comme à sa vie - comme si le fait que ce soit un peu plus officiel comme ça, pourrait lui permettre de maîtriser ses pulsions et ses désirs. Bah voyons. « Alors, samedi c’est nachos. » elle décréta, avec toute la simplicité du monde, dans un sourire: y’avait encore ça qui leur était aisé, au moins. Ils pouvaient s’faire quelques genres de plannings comme ça: et s’il devait s’avérer qu’Aodren serait bien là, qu’il n’se serait pas trouvé de Josephine entre temps, tout irait bien, hein? La Dyer, elle se savait déjà assez perdue dans tout ça, pour que samedi soir, s’il doive tout lâcher, elle en finisse vexer - plus qu’elle ne le montrerait, plus qu’elle n’en aurait le droit, mais vexée quand même, d’une façon aussi incontrôlable qu’idiote. « Alors-... de quoi tu parlais du coup? Quand tu disais que t’espérais que la date de péremption était ‘large’? » elle avait résisté, jusque-là, au moins un peu, à poser la question; mais celle-ci avait fini par lui brûler les lèvres, fallait croire. A défaut d’être discrète, Tessa eut au moins une allure angélique, avec ses grands yeux de biche, un petit sourire innocent au coin des lèvres. « Tu t’sens particulièrement démoralisé ce soir, ou quoi? » le taquina-t-elle, vaguement, pourtant avec de vraies inquiétudes. S’ils s’étaient lancés dans tout ça, c’était pour qu’il trouve quelqu’un - hein, hein que c’était pour ça? Qu’est-ce qu’elle deviendrait, elle, s’ils devaient passer encore des mois ou des années, à avoir ce rapport là, identique? Bizarrement, tout autant qu’elle se préoccupait des espoirs d’Aodren, elle n’pensait qu’à peine à elle, à ‘et si c’était elle qui passait à autre chose’? « J’suppose que ça veut dire que les cocktails n’seront pas de trop. » et presque de nulle part, elle ricana à cette idée; elle en avait bien envie, de ces cocktails promis maintenant, et avec alcool bien sûr. Mais avant, elle finit de vider le sachet, évidemment avec les cachets d’aspirine qui étaient tout au fond - ça n’pouvait pas être les préservatifs, tout au fond, hein? Une parfaite analogie de la vie; des choses compliquées et imprévisibles, qui amenaient de sacré migraines.
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Asteria Drake
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MessageSujet: Re: (tessa), let this feeling grow. (tessa), let this feeling grow. EmptyMer 28 Juin - 18:44

Let go of your fear, and shift up a gear.
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I have this hunch up in my stomach but I don't yet trust it. It's stood me up a bunch of times before and I have suffered. I loved enough to know that when it comes you make the most you. Never wanna let that feeling go. Time is of the essence spend it wisely it can All be lost in an instant.

Il avait déjà connu l’amour, Aodren, plus d’une foi dans sa vie. Il avait connu les amourettes de lycée, des histoires plus ou moins longues quand il avait été adolescent, il pouvait se souvenir de sa première petite-amie au lycée, celle qu’il avait facilement considérer comme le grand amour, alors même que cette fille avait été la première à faire battre son cœur comme ça. Et puis y avait eu Gina. Il était tombé amoureux d’elle, il avait construit sa vie avec elle et d’après toutes les promesses qu’ils s’étaient faites quand ils s’étaient mariés, il avait bien semblé que leur histoire, elle allait durer pour toujours. Il avait eu un fils avec elle, des projets aussi, ils avaient parlé d’avoir un deuxième enfant, ils avaient eu tout un avenir qui s’était dessiné juste devant eux et puis un jour tout s’était effondré. Comme ça du jour au lendemain, leur fils avait disparu et petit à petit, pendant trois longues années, les choses s’étaient effritées jusqu’au moment où il avait été incapable de continuer comme ça. L’amour, alors il en connaissait les bons moments comme les pires. Ceux pendant lesquels il s’était battu pour sauver son mariage, sans que ce ne soit jamais suffisant. Maintenant, ça faisait trois ans qu’il était divorcé et durant ces trois dernières années, il ne pouvait pas qui n’avait pas envie de vraiment s’engager dans une nouvelle histoire sérieuse, comme s’il craignait que son cœur finisse par en souffrir à nouveau. Il n’était pas en grande recherche du grand amour, dans le fond, c’était pas pour ça qu’il s’était inscrit sur MatchMaker. Il ne savait pas ce qu’il cherchait, mais il savait de toute façon, que ce serait pas en quelques clics qu’il allait trouver la femme de sa vie. Il voulait avancer dans sa vie après tout ce qu’il avait pu connaitre dans le passé, mais il ne savait pas trop ce qu’il attendait de ce nouveau départ.

Ce qu’il savait, c’était qu’il avait Tessa. Elle avait été là pour lui quand il avait été complètement paumé, c’était avec elle qu’il s’était installé quand il avait quitté sa femme et qu’il n’avait pas su où aller. Il aurait très bien pu squatter chez l’une de ses sœurs ou chez ses mères, au moins le temps de se trouver un nouvel appartement. Mais c’était Tessa qui avait accepté de l’héberger et finalement, il n’avait jamais vraiment cherché de nouvel appartement, il était resté avec Tessa et leur colocation marchait très bien depuis deux ans, si bien qu’il n’avait même pas envie d’aller chercher une autre habitation. Il aimait bien être avec Tessa, elle était sa meilleure amie après tout. Il n’avait pas besoin de ce qu’ils avaient ajouté dans leur relation pour apprécié les moments qu’ils passaient avec Tessa. Peut-être qu’il était trop bien avec Tessa pour avoir besoin de quelqu’un d’autre dans sa vie. Elle n’était pas sa petite-amie pourtant, elle était sa meilleure amie, sa colocataire, cette fille avec qui il couchait sans vraiment se coucher. Il aurait pu jurer qu’être avec Tessa, ça lui suffisait, il semblait presque combler les vides de son cœur, sans même qu’il ne puisse l’avouer. Ils étaient amis et ils avaient mis en place des règles qui étaient censées les protéger des sentiments. Ça avait été une idée de Tessa, alors sans doute qu’elle avait toujours été très au clair avec tout ce qu’elle pouvait ressentir pour lui. Il n’était que son meilleur ami et elle n’était censée être que sa meilleure amie, mais ce serait mentir que de prétendre que cette histoire entre eux n’avait absolument rien changé à ce qu’ils étaient. Il savait qu’y avait quelque chose qui avait changé, quand bien même il n’avait pas envie de trop s’avancer sur ce chemin-là, peu désireux de prendre le risque de perdre complètement Tessa. Il ne savait pas où il en était dans cette histoire, mais Tessa, elle était clairement là, dans un coin de sa tête, sans doute plus présente qu’elle ne le devrait, si elle n’avait été que sa meilleure amie.

Il avait pensé à elle avait qu’elle n’arrive, il avait été impatient même qu’elle rentre enfin à l’appartement et pas simplement parce qu’il s’ennuyait, non c’était parce qu’elle soit avec lui et quand moins quand elle était là, il ne se retrouvait pas tout seul avec ses pensées qui semblait le rendre fou. Quand il pensait à Tessa, il ne pensait même pas à toutes les choses qu’ils avaient pu faire ensemble. Même si ces moments-là étaient clairement agréables, il ne pouvait pas réduire Tessa à une partenaire de sexe, parce qu’elle était évidemment bien plus que ça. Tellement plus que ça, que malgré tout ce qu’ils avaient déjà fait ensemble, une simple discussion sur une boite de préservatifs avait quelque chose de gênant. C’était ridicule, il en avait bien conscience. Ils auraient pu simplement en rire et pourtant y avait vraiment quelque chose qui le dérangeait dans tout ça. Pourtant, il lâcha un léger rire à la remarque de la jeune femme. « Sérieusement ? Et moi qui pensait que fallait vite les utiliser avant qu’ils soient périmés, je suis déçu. » Il ne savait pas ce qu’il racontait. Y avait vraiment des répliques qu’il ferait mieux de garder pour lui-même. Entre ça et sa remarque sur le mexicain, il s’enfonçait plus qu’il ne l’aurait voulu. Il se sentait ridicule en plus tout ça pour quoi ? Il aurait juré avoir passé assez de temps entre les cuisses de Tessa pour ne pas se sentir gêné sur des discussions pareilles après tout. Finalement peut-être qu’ils étaient plus à l’aise dès qu’ils commençaient à retirer leurs vêtements. « C’est noté. » Samedi alors, ce serait nachos. Elle pouvait compter sur lui, il serait là. Puisqu’il avait une soirée nachos prévue avec la blonde, elle pouvait être sûre qu’il allait bloqué son emploi du temps pour rester avec elle.  Nachos ou pas de toute façon, il avait envie de passer cette soirée avec elle, probablement qu’il avait envie de passer toutes ses soirées avec la blonde. Il haussa les épaules à ses questions, alors qu’il sortait des verres du placard pour s’occuper des fameux cocktails. « Nan, ça va, c’est juste que j’ai pas de rencards de prévus pour le moment. » Il n’en cherchait pas franchement dans le fond, parce que même sur MatchMaker, il passait plus de temps à parler avec Tessa qu’à vraiment s’intéresser aux profils des autres filles inscrites sur le site. « Les cocktails sont jamais de trop. Qu’est-ce que je te sers ? » Il n’était pas barman, alors la liste des cocktails qu’il connaissait était assez limitée sans doute, mais il avait une liste de recettes en tête quand même, souvent à base de tequila, parce que ça allait de pair avec ses connaissances en cuisine mexicaine. Il connaissait quand même d’autres trucs, c’était pas parce qu’il était attaché à ses racines qu’il n’avait jamais testé les cocktails d’ailleurs et puis ils avaient plusieurs bouteilles dans leurs placards, pas juste de la tequila.
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Rafe Hollins
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MessageSujet: Re: (tessa), let this feeling grow. (tessa), let this feeling grow. EmptyVen 7 Juil - 3:16



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En amour, Tessa ne s’était jamais estimée dure à vivre: peut-être était-ce parce qu’elle n’était pas objective, pas capable de faire son auto-critique, ou parce qu’elle n’vivait pas avec elle-même comme tous les autres. Pourtant, qu’est-ce qu’il y avait à dire? Elle s’était souvent faite larguer, pour des raisons qui n’avaient été qu’abstraites dans sa tête, à force qu’elle y réfléchisse: irrémédiablement, ç’avait fait naître en elle tout un tas de frustration, de hargne et de rancoeur, des sentiments qu’elle jugeait légitimes, somme toute. Surtout quand on la larguait par sms, sans explication, par exemple. Ou quand on lui balançait une excuse de merde qui n’était, sans aucun doute, pas la véritable raison d’une tournure aussi désastreuse des choses. Y’en avait parfois, même, qui avaient balancé Aodren dans l’histoire, une petite pique visant à la blesser elle, ou à déculpabiliser le coupable. Pourtant, la Dyer avait toujours essayé d’être droite, volontaire, disponible sans être trop collante, ouverte d’esprit, patiente, et même pas jalouse. Dans les nombreuses relations qu’elle avait eues avec des filles, toujours des histoires très courtes, elle avait eu certaines de ses copines qui côtoyaient encore leurs ex, étaient parfois plus collées à celle-ci qu’à elle-même, et racontaient des choses qu’elle aurait préféré ignorer. Elle était évidemment passée par la case, ex-qui-essayait-de-lui-faire-gober-qu’elle-était-lesbienne, et l’ex masculin qui n’avait eu de cesse de lui faire essayer une partie à trois, avec une autre fille, évidemment. A la fin, rien que par fierté, Tessa avait fini par balancer qu’y’avait plus de chances qu’elles se donnent de bons orgasmes juste entre elles, que plutôt en en attendant de lui. Dans ce champ de bataille des histoires désespérées et désespérantes qui avaient construit sa vie à New York depuis quelques années, elle avait aussi eu les vraies histoires. Ces choses qui faisaient mal au coeur, mal aux tripes une fois qu’elles étaient finies, parce qu’elles avaient semblé être si bien au tout début. Avec Sofia, Tessa avait eu l’impression de découvrir tout un monde de liberté, de possibilité, d’émancipation; la toute première fille qu’elle avait embrassée, la toute première fille avec laquelle elle avait fini dans un lit - la toute première fille qui lui avait ouvert les yeux, et l’avait faite vibrer de la tête aux pieds, d’une excitation toute nouvelle, comme une flamme s’allumant subitement au creux de son coeur. Et la blonde avait sans doute plus tenu à Sofia, que Sofia n’avait tenu à elle - une fin d’histoire de laquelle la Dyer était incapable d’garder une quelconque amertume; c’était compliqué, tout autant que c’était fini et lointain. Et puis, à l’époque où Aodren était venu s’installer chez elle, Tessa avait été en couple; quelqu’un dont elle n’avait pas parlé, quelqu’un qui avait été son échappatoire au beau milieu des histoires horribles et tristes autour de James, de sa disparition et d’au combien ça affectait plein de gens autour d’elle. Son meilleur ami, la femme de celui-ci, la famille de celui-ci, et ainsi de suite. Il n’avait pas aimé qu’Aodren débarque chez elle, qu’il y pose ses valises, qu’il y fasse un nid réconfortant et rassurant; il n’avait pas aimé tout court que sa petite-amie s’mette à héberger des gens comme ça. Un homme, surtout. Alors, contrairement à ce qui pouvait être cru par elle n’savait quel cliché, Tessa, elle n’avait pas hésité longtemps; elle lui avait dit que s’il n’était pas content, il pouvait aller voir ailleurs. Aodren était son ami, son meilleur ami, elle n’le laisserait pas tomber. Et puis, en plus de tout ça, elle n’avait certainement pas eu envie d’construire quoique ce soit avec un type qui croyait avoir son mot à dire sur qui elle avait le droit de fréquenter, ou comment elle avait le droit de fréquenter les gens autour d’elle. Ou pire encore, un type si aveuglé par la jalousie, qu’il la prendrait pour une salope qui irait se taper tous les gens qui lui passeraient sous la main, tout ça pour justifier une paranoïa grandissante et injuste.

Parce que ouais, techniquement, Tessa n’avait jamais rien fait pour mériter tout ça; l’amour c’était compliqué, et elle savait qu’à son âge, avec sa façon de douter, de craindre, d’appréhender l’avenir, elle avait peut-être l’air pitoyable. Mais elle avait toujours essayé d’être sincère dans ses histoires, dans ses tentatives à connaître l’autre et à construire quelque-chose avec. Sans aucun doute, elle avait déjà été amoureuse trop vite, trop fortement, trop imprudemment - mais ça n’avait jamais été de ces personnes qui avaient marqué son esprit et son coeur. La Dyer savait être patiente et mettre tous les efforts nécessaires dans c’qu’elle voulait; peut-être que pour le coup, les gens autour d’elle pourraient la croire sur ça au moins, rien qu’à voir les études qu’elle avait faites, et le boulot avec lequel elle se démenait au quotidien. C’n’était pas facile, de vouloir faire de l’art, de s’accrocher à ce désir, et de transformer ça en une vie concrète, aussi imprévisible était-elle. Contre vents et marées, contre les avis de ses parents, les jugements de ses proches, elle avait voulu faire ça, et elle y était arrivée - en passant par Columbia, en passant par le MoMa; peut-être alors, avait-elle plus de valeur qu’on n’voulait bien lui en donner. Certes, elle n’était pas la première à le remarquer; surtout pas quand elle rentrait à la maison, sous un soleil de plomb, les pieds à plat et douloureux dans ses chaussures, légèrement agacée par le temps qui était passé. En plus de tout ça, elle avait un mal de crâne, tambourinant avec force contre son crâne. Oui, comme ça, les épaules retombant lourdement, ses sachets chargés d’emplettes modestes et tout à fait normales, elle n’avait pas l’allure d’une princesse qui attendait le prince charmant. Ni de Pretty Woman, la femme la plus sexy de Manhattan, avec ses longues jambes, ses hauts talons, ses sourires rayonnants. Tessa, somme toute, elle était une fille très normale - voilà. Et quand elle rentrait à la maison, fermait la porte de l’appartement en sachant qu’Aodren était là, elle n’se sentait pas avoir besoin d’être grand-chose d’autre que juste Tessa. Ça faisait trois ans maintenant, qu’il vivait sous le même toit que ‘juste Tessa’. Il l’avait vue dans les situations les moins glamour et les plus désastreuses qui soient, il l’avait supportée dans les mauvais jours, l’avait aidée, l’avait appréciée sans doute aussi - elle l’espérait en tout cas - dans les bons jours; et il était toujours là, Aodren. ‘Juste Aodren’ pour ‘juste Tessa’, ils semblaient se suffire totalement l’un à l’autre. Ces derniers temps plus que jamais, la blonde s’découvrait un manque d’entrain évident pour beaucoup de choses; elle refusait souvent des sorties avec des copines, des collègues ou d’autres gens. Elle ignorait des ‘flash’ sur MatchMaker. Elle oubliait son téléphone portable dans un coin de l’appartement. Et pourtant, elle aurait presque pu dire que la situation entre l’Adkins et elle était compliquée; du genre, assez compliquée pour qu’elle fuie bien des évidences, détourne le regard face à une vérité qui lui crevait le coeur, et se retrouve à balancer des phrases maladroites, qu’elle sur-interprétait, à son meilleur ami. C’était un drôle de paradoxe, que malgré tout ça, ce soit si bon de passer du temps avec lui. Qu’elle en ait autant envie, autant le désir - que même en rentrant avec un mal de crâne, elle soit là, dans la cuisine avec lui, même à vouloir partager des cocktails, une bonne soirée, et peut-être n’importe quoi d’autre. Ils avaient leurs rituels, depuis le temps; ces fameuses habitudes desquelles d’autres étaient jaloux - comme certains de ses anciens partenaires à elle; elle voulait bien croire, que c’n’était pas facile pour le monde extérieur de trouver sa place entre Aodren et elle. Tant pis, dirait-elle volontiers. Des relations amoureuses, elle en avait eu plein - des blessantes, des décevantes, des déplaisantes; des mots qu’elle n’associait certainement pas à Aodren. D’une certaine façon, peut-être pas comme elle commençait à y penser maintenant, Tessa avait peut-être toujours su, qu’il était quelqu’un d’fait pour elle.

Désormais, fallait croire qu’elle était devenue trop ambitieuse ou trop gourmande avec tout ça. C’n’était certainement pas parce qu’un beau jour, une soirée anodine comme ça, elle s’était proposée à lui faire une gâterie, ni parce que quelques semaines plus tard, il avait proposé de lui rendre la pareil, qu’elle pensait comme ça. Non, évidemment que c’n’était pas pour ça. Sûrement que déjà avant, quand elle avait senti son coeur se serrer, pulser, tambouriner contre sa poitrine quand il parlait de ses malheurs, de ses rendez-vous amoureux, ou de ses sentiments, ç’avait été pour toutes ces choses qu’elle n’saurait encore aujourd’hui décrire. Elle n’était pas rentrée ce soir avec l’espoir qu’ils finissent par enlever leurs vêtements au bout d’un moment; elle était rentrée pour être avec lui. Mais quand ses yeux s’attardaient trop longtemps sur les lèvres du brun, parfois, en appréciant les détails, en en imaginant la saveur, ç’avait été aussi, quelque-chose de bien réel, de bien concret et fou, profondément lové au creux de ses tripes. Pour l’heure au moins, elle n’avait pas encore eu l’opportunité de se perdre dans des observations lascives et traitresses; mais parler de préservatif avec lui, quand bien même elle arrivait encore à le faire sur le ton de la blague, au moins, était déjà quelque-chose loin d’être aussi anodin qu’ils le laissaient entendre. « Ravie d’avoir pu t’apprendre quelque-chose, écoute. » elle ricana, plaisantant évidemment; et la phrase suivante menaça de lui échapper d’elle-même - Tessa fut bien contente de la retenir. Sinon, elle se serait retrouvée à lui demander, rien qu’pour la blague, rien que parce qu’elle était bête, comment il faisait, autrement; est-c’qu’il utilisait tout en une nuit? Elle n’avait certainement pas besoin de l’imaginer comme ça, étalon increvable au pieux, qui faisait jouir ses partenaires trente-six fois par nuit. Elle savait déjà ce qu’il savait faire avec sa langue et ses lèvres logées entre les cuisses d’une femme et ces souvenirs déjà, lui faisaient tourner la tête plus qu’elle n’avait le droit de l’admettre. Pour la Dyer alors, avec toutes ces pensées-là bien incrustées dans sa tête, c’était impossible d’imaginer qu’il n’ait pas de rencard, comme il disait; tant pis pour les autres filles. Et tant mieux pour elle, n’pouvait-elle s’empêcher de se dire, malgré toute la bonne volonté du monde. Pourtant, Aodren méritait de trouver une fille qu’il voulait vraiment dans sa vie, plutôt qu’un lot de consolation comme elle. Ils étaient amis, et à force de pousser leur relation vers un côté dénué de sentiments, juste sexuel, juste fait d’un jeu compliqué et à double-tranchant, ils allaient se pourrir jusqu’à la moelle. Elle le savait, elle le sentait, quand bien même ça lui faisait mal au coeur. « Quoi? Tu vas pas m’dire que les filles sur MatchMaker ne s’bousculent pas pour un rencard avec toi? » son air narquois mourut bien assez vite, alors qu’elle ne réalisait que trop bien, que ça n’lui ferait pas plaisir d’assister à de telles tournures d’événements. De moins en moins, en effet, elle n’se sentait capable de faire la cheerleader pour lui avant un rendez-vous avec une inconnue, l’encourageant à mettre en avant toutes ses qualités et ainsi de suite. Elle n’voulait pas que toutes les filles de MatchMaker se bousculent sur son profil et le harcèlent de message privé pour avoir un rencard. Et elle n’voulait certainement pas l’entendre ramener l’une d’elles à l’appartement, pour lui faire vivre une de ces fameuses nuits au trente-six orgasmes et ainsi de suite. Pour elle non plus, les cocktails ne seraient pas de trop, tiens. « Hm, un mojito, tu crois que t’es à la hauteur? » penchant la tête vers lui, Tessa eut un sourire, pour mieux se mordiller la lèvre. « Bon par contre, j’ai super faim aussi, moi. » elle avait souvent faim, fallait bien admettre; « J’tuerais pour une pizza... une bonne semaine diététique. » nerveusement, Tessa ricana; parce que de un, au moins, la pizza n’était pas un aliment particulièrement sexy, et de deux, tout ce qu’elle disait, c’n’était pas non plus des paroles romantiques. Comme quoi.
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Asteria Drake
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MessageSujet: Re: (tessa), let this feeling grow. (tessa), let this feeling grow. EmptyMer 12 Juil - 16:18

Let go of your fear, and shift up a gear.
tessa dyer & aodren adkins
I have this hunch up in my stomach but I don't yet trust it. It's stood me up a bunch of times before and I have suffered. I loved enough to know that when it comes you make the most you. Never wanna let that feeling go. Time is of the essence spend it wisely it can All be lost in an instant.

Ces derniers temps, dans son esprit, il semblait bien qu’il n’y avait que Tessa. Il n’était pas franchement prétentieux Aodren, alors il ne pouvait pas prétendre qu’il avait tout de l’homme idéal, celui qui pouvait faire tomber toutes les filles à ses pieds parce qu’il était séduisant, sexy et qu’il savait parlait aux femmes, alors, il ne pouvait pas dire que s’il se donnait la peine d’essayer de rencontrer du monde, il rencontrerait facilement une fille qui voudrait bien de lui et avec qui il aurait une chance de construire quelque chose avec elle.  Alors, en soi, ce n’était pas un drame de ne pas réussir à se sortir Tessa de l’esprit pour laisser de la place aux autres filles ? Peut-être que s’il devait rencontrer la femme de sa vie au coin de la rue, il le saurait quand il la verrait et dès lors, ce serait cette fille-là, qui viendrait occuper ses pensées jour et nuit. Qu’est-ce que ça voulait dire alors concernant Tessa ? Pourquoi est-ce que c’était elle qui était dans un coin de ses pensées, jour et nuit sans qu’il ne sache comment l’en faire sortir ? Elle était sa meilleure amie, pourquoi est-ce qu’il pensait à elle avec autant d’instance ? Il avait envie de se dire des fois, que ça voulait peut-être dire que c’était elle, Tessa, la femme de sa vie. Après tout, ils se connaissaient depuis des années maintenant et ils étaient restés l’un aux côtés de l’autre, malgré le temps, malgré les épreuves, les déceptions, les peines et tout ce qui pouvait aller avec. C’était vers elle qu’il s’était tourné quand il avait été au plus bas, et il se disait bien souvent qu’elle ferait la même chose si un jour elle avait besoin d’aide Tessa, elle se tournerait vers lui. Alors pourquoi est-ce qu’ils ne seraient pas faits l’un pour l’autre après tout ? Ils avaient toutes les caractéristiques d’un couple après tout.

Ce genre d’idées, dès qu’elles pointaient le bout du nez dans un coin de son cerveau, Aodren, il s’efforçait de les chasser bien rapidement. Elle n’était pas la femme de sa vie, parce qu’elle était sa meilleure amie, qu’elle avait toujours été sa meilleure amie et que malgré les choses qu’elle avait pu lui proposer quand il était rentré de son rencard un peu déçu, y avait peu de chance pour qu’elle le voit autrement que son meilleur ami. Il se faisait des films lui, parce qu’après tout, ce serait tellement plus simple que Tessa soit son âme-sœur ou quelque chose dans ce gout-là. Il la connaissait, il l’appréciait et elle le connaissait aussi. Elle connaissait tout de lui, son histoire, ses secrets, toutes ces choses dont il n’avait pas envie de parler avec qui que ce soit à part avec Tessa. Il savait ce que ça pouvait vouloir dire, au moins pour ses relations avec d’autres potentielles filles. S’il devait tomber amoureux d’une fille, essayer de construire une histoire avec elle, elle finirait par lui reprocher ses silences, toutes ces choses qu’il garderait pour lui parce qu’il ne voulait pas en parler. Son mariage, son fils, la façon dont tout ça, c’était tombé à l’eau, ça finirait par être un bagage que son hypothétique petite-amie ne pourrait plus supporter et de là, la jalousie viendrait se rajouter à l’équation, parce qu’évidemment, la fille en question, finirait par se demander pourquoi est-ce qu’il parlait de sa vie, de ses problèmes à Tessa et pas à elle. Ce serait forcément tout le temps comme ça, parce que Tessa, elle savait déjà tout, il n’avait rien à lui dire pour qu’elle comprenne ses peines. Elle savait exactement quels jours du calendrier le vidait totalement de ses forces. Parce qu’elle connaissait la date de naissance de son fils, celle de sa disparition, elle savait que la fête des pères le déprimait et elle savait pourquoi. Elle connaissait aussi la date du décès de sa mère, les circonstances de l’événement. Elle connaissait tout de sa vie, alors indéniablement, tout était plus simple avec Tessa, elle n’avait aucune raison de râler parce qu’il ne voulait pas lui parler de son passé, aucune jalousie à avoir envers aucune femme à qui il se confierait, parce qu’elle était déjà celle qui connaissait tout de lui.

Tout serait plus simple, plus évident avec Tessa, si seulement y avait une chance pour qu’elle veuille bien de lui. Il n’était pas assez sûr de lui pour croire qu’y avait une chance pour qu’elle le voit autrement que son meilleur ami. Est-ce qu’il devrait lui poser la question, directement, juste comme ça ? C’était elle qui avait proposé de lui remonter le moral de façon bien particulière, alors peut-être qu’en réponse à ça, il avait le droit de lui demander si ça avait changé quelque chose dans la façon dont elle le voyait à présent. Fallait croire qu’il était trop lâche ou soudainement trop timide pour oser demander un truc pareil.  Il se sentait vraiment nul alors Aodren. Pour plus de facilité, il se contentait de chasser ses pensées de son esprit, nier l’évidence en se disant que ça finirait par disparaitre, comme si ça pouvait vraiment marcher comme ça. « Tu peux l’être. » Qu’il lui répondit, un sourire au coin des lèvres, comme si elle venait vraiment de lui apprendre quelque chose. Heureusement, il n’avait pas eu besoin d’attendre ses trente-deux ans pour savoir que les préservatifs pouvaient se conserver plus que quelques jours. Heureusement qu’il le savait, sinon il en gaspillerait des tonnes de capotes vu que sa vie sexuelle ces derniers temps était vraiment loin d’être active, en dehors de ce qu’il pouvait partager avec Tessa. Y avait clairement personne qui se bousculait pour lui, ni sur MatchMaker, ni nulle part ailleurs. « Nan, sur MatchMaker comme en dehors, y a pas foule à ma porte. » Y avait probablement qu’avec elle qu’il avait parlé sur ce site débile, alors franchement, c’était pas comme ça qu’il allait rencontrer quelqu’un. Fallait croire qu’il n’en avait pas la moindre envie, dans le fond, il se disait qu’il n’avait besoin de personne, tant qu’il avait Tessa avec lui. Mais Tessa un jour, elle partirait avec quelqu’un d’autre, quelqu’un qu’elle aimerait vraiment et avec qui elle voudrait plus qu’une vague histoire de cul, comme ce qu’ils avaient, eux. A ce moment-là, il serait vraiment définitivement tout seul comme le plus pathétique des types de cette planète, alors il ne voulait pas y penser. En attendant, elle était encore là Tessa et tant que c’était le cas, il avait bien le droit de profiter d’une soirée cocktail avec elle. « Je devrais pouvoir te faire ça. » A condition qu’ils aient les ingrédients nécessaires évidemment, il ouvrait rapidement les placards pour en sortir ce dont il avait besoin avant d’ouvrir le frigo pour récupérer les ingrédients restant. « Une pizza, ça me tente bien. Faut Juste qu’on se mette d’accord sur laquelle prendre. » Ils pouvaient faire ça sur internet, y avait des sites de livraison, c’était parfait. En plus, il avait la flemme de cuisiner. Il pouvait presser des citrons, couper des feuilles de menthe et mélangé du rhum, de l’eau gazeuse et du sirop de sucre de canne, mais préparer tout un repas, ça ressemblait à une véritable épreuve qu’il n’avait pas envie de relever ce soir, alors la pizza, ce serait vraiment très bien.
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Rafe Hollins
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MessageSujet: Re: (tessa), let this feeling grow. (tessa), let this feeling grow. EmptyMer 2 Aoû - 20:31



there was just something about you
tessa dyer & aodren adkins
you know i want your love. your love was handmade for somebody like me. come on now, follow my lead i may be crazy, don't mind me. we push and pull like a magnet do although my heart is falling too.

Arrivés à l’âge adulte, on finissait forcément par savoir à quoi ça ressemblait, un vrai jour pourri. Sous l’aile protectrice de ses parents, celle-là même qu’elle avait souvent dénigrée, Tessa avait souvent été sauvegardée de tout c’qui faisait la difficulté de la vie : les économies, les factures, les courriers qui faisaient chier, les gens relouds dans la rue, les négociations incessantes avec son employeur, le sentiment d’être une grosse merde, face à certaines personnes. Tout ça, à Trenton, ç’avait eu une nature et un impact tout à fait différents sur la blonde ; mais depuis qu’elle avait décidé d’prendre son indépendance à New York, Tessa avait eu l’sentiment d’en connaître tout un tas, des vrais jours pourris. Depuis un certain temps pourtant, il suffisait qu’elle pense à Aodren pour que tout soit différent : elle savait que si demain, elle devait se retrouver sans le sou, sans job, à avoir balancé un coup de poing dans la gueule de son patron ou d’un con dans la rue, il serait là. Peut-être pas comme l’avaient été ses parents, quand elle avait été ado, et qu’ils avaient tout payé pour elle, et presque plié le monde à ses envies, rien qu’pour qu’elle n’s’y sente que plus confortable ; mais là, en tant que soutien, support, aide – présence, comme une aura qui à elle seule, suffisait à transformer le ‘pire’ en ‘pas si terrible que ça’. Vivre toute seule lui avait bien convenu pendant des années ; ç’avait été ce dont elle avait eu besoin, en quittant la maison familiale et la ville dans laquelle elle avait grandi. A ses vingt ans, Tessa avait eu besoin d’croire qu’elle pouvait y arriver, d’croire qu’elle pouvait avoir des rêves et les exprimer un peu partout autour d’elle, dans les murs qui faisaient son chez elle. Et Aodren, quand bien même il avait été inattendu et que les raisons pour lesquelles il était arrivé devant chez lui avaient été purement et simplement dramatiques, avait été une présence bienvenue ; elle n’avait rien eu contre le fait qu’il s’installe chez elle. Au début, ç’avait été normal, un coup de pouce comme il lui en avait déjà donnés plusieurs, lui aussi, quand elle pouvait paraître si frêle et fragile, toute seule dans une si grande ville. Déjà à l’époque, il l’avait souvent consolée de ses peines de cœur, et la blonde avait passé tout un temps à s’demander si un jour, elle trouverait ce qu’Aodren, lui, avait trouvé avec Gina ; une histoire qui durait depuis avant même qu’eux deux n’se rencontrent, c’était dire. Un vrai record, dans la tête d’une Tessa qui n’réussissait pas à faire durer ses amourettes plus longtemps que quelques mois, un an ou deux ans tout au plus. Evidemment alors, que l’Adkins avait toujours eu l’air plus responsable qu’elle ; il avait au moins su c’qu’il voulait, à quelques tournants de son existence, quand Tessa avait, elle, eu l’impression de nager dans un océan de plus en plus vaste, à chaque tournant qu’elle prenait. Alors au bout d’un moment, peut-être égoïstement, la Dyer avait accepté Aodren comme son colocataire, parce qu’il était là, parce qu’ils passaient toujours de bonnes soirées ensemble, parce qu’à force d’avoir l’habitude, ça n’lui avait même plus frôlé l’esprit, de lui faire comprendre d’partir ailleurs, pour avoir son propre chez lui, et foutre la paix à son espace vital à elle. Aodren, il avait fini par faire partie d’son espace vital ; amicalement, simplement, comme la personne qui avait toujours été là pour allumer les lumières avant elle le soir quand ils rentraient du travail, ou la personne qui avait toujours une petite attention pour elle. Et quand bien même elle avait essayé, elle essayait encore au jour le jour, Tessa restait persuadée qu’avec son ‘peu de possibilités’ à elle, son caractère, sa façon d’faire les choses, elle n’lui avait toujours rendue qu’un millième de c’qu’il avait fait pour elle.

Cet appartement, c’n’était qu’un toit, quatre murs très jolis, pas mal de place, un quartier bien placé ; c’n’était rien comparé pourtant, aux habitudes qu’elle avait développées, Tessa, avec l’Adkins à ses côtés. Rien que ce soir, après une journée plutôt passable, tout ce qui lui avait servi de repère, ç’avait été l’assurance que, quand elle rentrerait, Aodren serait là. Et qu’il lui avait promis des cocktails. Et qu’à un moment, au cours de ses heures de travail, elle s’était dit qu’elle avait envie de nachos, et que les partager avec le brun pourrait être parfait. Peut-être que plein d’gens diraient que ça lui donnait encore plus des allures capricieuses, à Tessa, d’prévoir tant de choses dans sa tête, comme si tout lui était garanti et tout était évident comme ça : elle craignait le jour où tout n’serait plus ‘évident comme ça’. Maintenant qu’Aodren s’était si bien installé chez elle, au bout de trois ans, qu’est-c’qu’il ferait, s’il devait rencontrer quelqu’un d’autre ? Qu’est-c’qu’elle ferait, elle, s’il devait rencontrer quelqu’un d’autre ? Ouais, l’ironie voulait qu’elle n’pense même pas à c’qu’elle ferait, elle, si elle rencontrait quelqu’un d’autre. Pour quoi faire ? Techniquement, oui, elle était sur un site de rencontre, elle naviguait sur certains profils, elle parlait avec des gens et-… et malgré ses efforts, malgré ses volontés, même malgré ses belles robes et son excitation du moment, l’envie s’évaporait dès qu’elle passait la porte de l’appartement. Dès que son excitation, sa belle robe ou ses envies, allaient plus loin que la personne qu’elle laissait derrière elle. Elle n’s’estimait pas moche, Tessa, et si les batifolages qu’ils avaient partagés jusque-là devaient être une moindre indication, c’était qu’Aodren avait au moins à son égard, du désir ; mais c’n’était pas pour ces raisons, que l’âpre sentiment de malaise devenait subitement facile à porter, dès qu’elle y pensait, à tout ça. Parce que qu’est-c’qu’elle ferait, si en fait, ce qui remuait dans ses entrailles comme des papillons fous, dès qu’elle était dans la même pièce que le jeune homme, n’était que du désir purement sexuel, né de leurs toutes premières préliminaires ensemble ? Qu’est-ce qu’elle ferait, si elle devait découvrir, que quand ses prunelles claires s’accrochaient trop longuement sur le contour des lippes du jeune homme, c’n’était que parce qu’elle avait si souvent pensé à l’embrasser, en s’retenant, pour ne pas ‘compliquer les choses’ ? Pourtant, elle connaissait l’amour, hein – n’était-elle pas censée pouvoir le nommer, quand il faisait battre son cœur ? Mais là-… là, c’était autre chose. Peut-être n’était-elle pas assez mature, ou responsable, ou adulte pour le comprendre, le décrypter, et savoir quoi faire de ce qui bourdonnait en elle et vibrait dans les fibres de son corps, dès qu’il était si près d’elle. Elle en était tombée bas au point de s’demander, Tessa, si elle n’ferait pas mieux de directement coucher avec Aodren, la prochaine fois, en une nuit, une seule nuit pour savoir si c’qui sommeillait en elle se serait envolé après. Mais elle n’pouvait pas lui faire ça, à Aodren – elle n’voulait pas lui faire ça ; elle n’voulait pas non plus risquer de se planter, avec ses gros sabots, son caractère très franc, et ses incessants échecs en romance. Encore et encore, la blonde en arrivait à la conclusion qu’il méritait mieux que ça ; quelqu’un d’sûr de c’qu’il ressentait, au moins. Quelqu’un qui n’menaçait pas de tout ruiner à la moindre parole qui brûlait ses lèvres ; elle se haïrait pour toujours, Tessa, si elle devait faire partie des gens qui avaient un jour brisé le cœur d’Aodren, volontairement ou non. A défaut d’être mieux, alors, d’mieux savoir, d’mieux faire, elle se taisait ; n’était-ce pas ce qu’il y avait de mieux dans cette situation ? Qu’elle garde ses impressions, ses ‘peut-être’ pour elle, histoire de n’pas les forcer à la conscience du jeune homme ; s’il n’ressentait rien pour elle, tant mieux pour lui, ça lui évitait de s’compliquer la vie.

Ce qu’ils avaient là, tous les deux, dès que la soirée commençait, la porte fermée entre eux et le monde qu’ils ignoraient, c’était déjà parfait, non ? Déjà suffisant, au moins pour lui. Tessa, elle, elle était directement rentrée, après avoir fait ses courses, sans réfléchir à quoique ce soit d’autre, sans que ses songes n’aillent plus loin que la promesse de cocktails et d’un autre soir, juste avec lui. Amis. Cette boîte de préservatifs, alors, qu’elle avait achetée, elle était bel et bien supposée être destinée à d’autres hommes, ou peut-être à lui avec d’autres femmes ; ils se l’étaient dit, non, qu’ils ne coucheraient pas ensemble, hein ? Peut-être aurait-elle dû la cacher, comme une enfant prise sur le fait, dès qu’elle était rentrée. La Dyer n’avait pas pour habitude d’agir comme si elle avait honte de quoique ce soit, par rapport à son corps ou à sa sexualité ; pourtant, maintenant, elle n’pouvait s’empêcher de s’demander ce que le brun à côté d’elle, pouvait penser de ces fameux préservatifs qu’elle avait ramenés, sans crier gare, au beau milieu de la semaine. Non, elle n’avait rien prévu… si jamais… il en avait quoique ce soit à faire, Aodren. Une phrase ridicule et stupide qu’elle aurait presque pu lancer, dans un instant de flottement entre eux deux, comme c’était si souvent le cas, quand elle attardait son regard sur lui pendant trop longtemps, et que son cœur faisait c’genre de petite danse furieuse contre ses côtes. « J’suis toujours fière de mes grandes réussites. » les petites piques taquines marchaient toujours aussi bien, pour la faire sourire, et faire couler la blonde à nouveau dans leurs habitudes bien posées, depuis trois ans maintenant. Quoique, elle avait déjà passé pas mal de son temps à se moquer gentiment de lui quand ils n’avaient été qu’amis aussi ; clairement, un fort contraste, comparé à ce qu’il avait connu, de si sérieux et stable avec Gina et sa famille. Ou ce qu’elle, elle avait connu avec sa propre famille. Pourtant, les apparences pouvaient être trompeuses parfois, et peut-être bien que les petites attaques malignes allaient trop loin ; y’avait au moins un coin de conscience chez la blonde, qui savait qu’elle marchait sur un fil dangereusement fin, en parlant de MatchMaker. Qu’est-c’qu’elle ferait, si un jour il annonçait qu’il avait rencontré quelqu’un sur le site, une fille sympa, jolie, géniale, qu’il avait vraiment envie de rencontrer ? C’était comme jouer avec le feu, que de sonder comme ça, les eaux de la vie bien personnelle de son amie, en prétendant être totalement désintéressée. Elle ne bernait qu’Aodren, avec sa façon d’faire les choses ; malheureusement pour elle, toutes les réactions en chaine, chimiques et alchimiques entrainées par les paroles du jeune homme, en disaient bien long sur le soulagement qui la prenait, là maintenant. C’était cruel, pourtant, d’être rassurée qu’il n’ait rencontré personne, et que personne n’ait vraiment cherché à l’rencontrer ces derniers temps, quand elle-même, Tessa, elle ne s’décidait pas. C’était typique d’elle, sans doute. « Heureusement qu’y’a pas foule devant la porte, sinon j’pourrais plus rentrer. » et même si elle rit comme une gamine à sa propre blague, la Dyer eut bien conscience que cette phrase n’eut rien d’autre que l’allure d’une tentative à faire de l’humour vraiment stupide. « Y’a pas vraiment grand monde à ma porte non plus… » merde, pourquoi est-c’qu’elle disait ça ? Peut-être que l’Adkins, lui, interpréterait ça comme une main tendue par sa gentille amie, par pitié ou compassion ; le fait était, en vérité, qu’elle parlait surtout pour lui. C’était ridicule, comme sous-entendu, sans doute. « Au moins ça veut dire qu’on a toutes les raisons du monde de bien les apprécier, ces cocktails. » elle en rit encore, Tessa ; peut-être même parlait-elle des cocktails et d’autres choses entre eux. S’ils étaient totalement célibataires, y avait-il quoique ce soit à craindre, en appréciant autant la présence de l’autre ? Quoique, elle n’était sure que de ses sentiments à elle, de c’qu’elle appréciait, elle ; Aodren, qui sait, peut-être préférerait-il être autre part, ce soir : il avait été en train de vérifier son profil MatchMaker sur son ordinateur, quand elle était rentrée, après tout. Cocktails, pizza, peut-être devraient-ils se contenter de ça, alors. Sans vraiment demander l’autorisation – depuis le temps – Tessa partit chercher l’ordinateur de son ami, pour le ramener sur la table ; elle avait vraiment faim, et si elle devait découvrir un site porno d’ouvert sur son ordinateur, elle lui ferait surtout comprendre de faire ses trucs dans sa chambre, plutôt que dans l’salon, flûte. « Ouais, parce que tu comptes manger un huitième de pizza, peut-être ? J’te signale que j’vais pas me contenter d’une demi-pizza. » c’est pas comme s’ils se disputaient souvent sur leurs goûts en matière de pizza ; mais au moins sur ça, ils y trouveraient tous les deux leurs comptes. « Ca nous évitera le débat, ‘ananas ou pas ananas sur la pizza’… » ç’avait l’air d’être devenu une affaire d’état, ça. En avaient-ils déjà parlé, Aodren et elle ? Est-c’que ça devait être sur leur CV, pour savoir s’ils étaient compatibles ? Au pire, ils avaient déjà vécu trois ans ensemble, sans s’prendre la tête sur ça, non ?
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