AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  FAQFAQ  RechercherRechercher  MembresMembres  GroupesGroupes  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
-29%
Le deal à ne pas rater :
PC portable – MEDION 15,6″ FHD Intel i7 – 16 Go / 512Go (CDAV : ...
499.99 € 699.99 €
Voir le deal

Partagez

(aodren), homesick

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas
Aller à la page : Précédent  1, 2, 3  Suivant
AuteurMessage

Rafe Hollins
Rafe Hollins
« Admin + queen of hearts. »

pseudo : MARY-W./marie.
arrivé(e) le : 19/06/2017
Messages : 11161
avatar : bob morley, le parfait.
crédits : @my love (avatar), tumblr (gifs) + uc (quote).
Points : 383
âge du perso : trente-deux ans.
(aodren), homesick - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: (aodren), homesick (aodren), homesick - Page 2 EmptyMar 3 Oct - 21:18

you give me a meaning, something i can breathe in
Trois jours de solitude, c’était long ; Tessa l’avait appris à ses dépens jusqu’à aujourd’hui ; ce n’était pas tant le fait d’être toute seule qui lui avait pesé, plus que l’assurance que si tout avait été différent elle n’aurait pas été comme ça, esseulée dans un appartement qui lui avait paru être bien trop grand. Elle espérait quand même au moins, donner une autre impression que celle d’une pauvre fille qui n’avait fait que se morfondre pendant ces jours ; l’inquiétude n’avait pas aidé, le stress lié aux jours précédents l’internement d’Aodren à l’hôpital, n’avait pas aidé non plus. Mais tant bien que mal, la Dyer n’en avait pas été au point de devoir poser des jours de congés, déprimée par l’absence de son petit ami, au point de ne pas pouvoir sortir de son lit. Heureusement, sinon, elle se demanderait vraiment ce qui pouvait lui faire tant tourner la tête, chez le brun. Pourtant, elle savait très bien que perdre définitivement son meilleur ami, à cause d’une dispute de couple, d’un accident, d’une disparition inattendue ou d’une maladie, ça créerait plus de dommages en elle que quelques inquiétudes et autres moments de tristesse. Là, sûrement, elle n’voudrait rien d’autre que s’enfoncer sous sa couette et disparaître jusqu’à en oublier que le reste du monde existait. Ils avaient été très loin de scénarii de ce genre, cette semaine, bien entendu – les médecins avaient d’office été plutôt rassurants et relaxés dès lors qu’ils avaient mis le nom de crise d’appendicite sur le mal qui tordait tant les boyaux du brun. Pour le coup pourtant, même si elle n’avait pas été à se désoler et à tourner en rond comme une folle incapable de trouver quoique ce soit de constructif à sa vie dedans sans son petit-copain dedans – elle avait passé la période du lycée, quand même – Tessa n’avait eu rien de mieux à faire que planifier. Planifier l’avait occupée, ouais, ç’avait fait tourner son esprit vers des jours plus heureux, où Aodren serait déjà revenu à la maison ; pourtant, ce n’était pas son fort à la blonde, de prévoir les choses à l’avance. A chaque fois qu’elle le faisait, habituellement, soit un imprévu se plaçait sur la trajectoire de ses plans, soit elle finissait par elle-même tout foutre en l’air, sur un coup de tête, et une envie capricieuse née sur l’instant. Ça se voyait dans son appartement, dans sa façon de vivre, alors, Tessa n’était pas la reine de l’organisation millimétrée, elle était plutôt le genre de compagne de route à embarquer tout un tas de livres de voyage pour se laisser toutes les portes possibles ouvertes, quitte même à proposer un petit détour vers les Bahamas, comme ça, juste parce qu’elle le pouvait. Fallait pouvoir la suivre, franchement ; et peut-être bien que bonnes aventures ou mésaventures, jusque-là, tout ce qu’ils avaient vécu en couple, Aodren et elle, ne servait qu’à prouver qu’ils arrivaient plutôt bien à fonctionner comme ça. Et que l’Adkins, aussi, s’était déjà fait à comment vivre avec elle ; du côté bizarre de sa personnalité, jusqu’aux petites choses totalement anodines de la vie de tous les jours. Peut-être que c’n’était pas une surprise pour lui, alors, de savoir qu’il lui avait manqué : sûrement, même, puisqu’elle ne l’avait jamais caché. Elle n’cachait pas ses sentiments, Tessa, ou quand elle le faisait, elle le faisait si mal que la situation menaçait sans cesse de se retourner contre elle – comme y’a quelques mois, à Central Park, hein – ils s’en souvenaient si bien.

Avec tout ce qu’ils avaient fait déjà, la jeune femme en avait oublié de compter les mois depuis lesquels Aodren et elle étaient en couple ; pourtant, ce n’serait pas l’envie de fêter la date de leur mise en couple, qui lui déplairait tout particulièrement. Au contraire, alors qu’elle s’était souvenu de ça pendant que le jeune homme avait été à l’hôpital, Tessa avait juste eu envie de se lever de son canapé, pour aller jusqu’à lui, et rattraper l’inconscience dans laquelle elle avait nagé, à cause du boulot, de la rentrée, ou même des vacances si belles qu’ils avaient partagées. Et même avec ce genre de caractère, ces pensées tout à fait sorties de nulle part, jaillissant dans l’esprit de la blonde comme une soudaine épiphanie, il semblait bien qu’Aodren, lui, il continuait de la supporter comme ça. Il continuait de vouloir être son petit-ami ; après tout, n’était-elle déjà pas mieux que les potentielles copines chiantes et jalouses, qui fliquaient leur mec ? Elle ne l’avait pas fait, elle, jusqu’alors – et elle n’avait pas été jalouse outre mesure, se contentant de créer des Mindy hypothétiques pendant leurs vacances, pour les descendre en flammes, juste au cas où. Oui, malgré son humeur, presque en dents de scie, Tessa s’estimait plutôt facile à vivre. Et l’Adkins au moins, faisait partie de ces un pour cent capables de le voir – une pensée qui la fit sourire à nouveau, bercée par ses paroles tout autant que par sa présence. « J’suis cruelle parce que j’veux avoir chaud ? » elle demanda bien assez tôt, l’air outré, les sourcils haussés comme si elle le mettait au défi, Tessa, avec son sourire débordant sur ses lèvres. Se provoquer semblait être devenu une part inhérente à leur relation, parce que c’était de toute manière ce qu’ils avaient toujours connus, en tant qu’amis – peut-être était-ce même cette idée de défi incessant, de surprise facile l’un avec l’autre, qui les avait menés dans cette relation mi-amicale, mi-sexuelle. Celle-là même qui, irrémédiablement, les avait poussés sur le chemin de la vérité, jusqu’ici, en couple, loin de regretter. « Tu sais, j’ai passé beaucoup de nuits solitaires, à devoir me réchauffer toute seule. J’ai réutilisé mes techniques de célibataire… » et peut-être que le sous-entendu était assez clair ; et ça marchait dans tous les sens possibles et imaginables, jusqu’où l’esprit du brun pourrait bien l’emmener, en témoigna l’air malin de la jeune femme, quand elle se mordit la lèvre inférieure. Il avait bien fallu faire avec les moyens du bord – même si économiser le chauffage c’était bien, c’n’était pas pour autant qu’il faisait bien chaud le matin ou le soir, dans l’appartement. L’automne était arrivé à grands pas, hein et se réchauffer était devenu primordial. C’était doublement tant mieux, alors, qu’Aodren décide de rester, comme s’il avait été sérieusement question qu’il s’en aille ; Tessa en ricana, avant d’enfin oser, dépliant ses genoux pour venir poser ses jambes sur celles du jeune homme, pour être sure qu’il ne se lève plus désormais. « Des projets ? Ça doit commencer par rien du tout, et finir par nada. » et peut-être qu’ils avaient déjà eus ces mêmes projets en tête tous les deux ; depuis qu’ils étaient en couple, ils avaient passés de nombreux week end, limités à ce genre de projets. « J’dis juste, tu seras trop distrait de ton téléphone, alors vaut mieux prendre des précautions. » encore une fois, à lui d’interpréter ; après tout, n’était-il pas déjà bien distrait, rien que comme ça, avec elle enlacée dans ses bras ? Tessa, elle ne savait même pas où était son propre téléphone portable, et elle s’en fichait comme de l’an quarante. Maintenant qu’elle n’avait plus besoin de se contenter d’envoyer des sms à son petit-ami, qu’elle pouvait enfin lui parler en direct, c’était presque comme si elle n’en avait plus besoin, de son portable.
Revenir en haut Aller en bas

Asteria Drake
Asteria Drake
« Admin + queen of hearts. »

pseudo : sweet poison (anaïs).
arrivé(e) le : 19/06/2017
Messages : 10553
avatar : eliza taylor.
crédits : sweet poison (avatar).
Points : 1745
âge du perso : vingt-sept ans.
(aodren), homesick - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: (aodren), homesick (aodren), homesick - Page 2 EmptyMar 3 Oct - 22:45


when you're far from me I still hold you closer.
tessa dyer & aodren adkins

Il avait arrêté de croire, Aodren, que les malheurs n’arrivaient qu’aux autres, à partir du moment où il avait perdu son fils. Avant ça, il avait facilement prétendu que ça n’arrivait que dans les films ou dans les autres familles, mais que jamais ça ne lui arriverait à lui. C’était ce que tout le monde croyait de toute façon. Il l’avait appris à la dure, qu’en vérité, les emmerdes, elles tombaient sur n’importe qui de façon complètement aléatoire. Il n’avait, après tout, rien fait qui puisse justifier qu’on lui enlève son fils comme ça, un beau jour, sans crier gare. James n’avait rien fait non plus pour mériter ça. Ça avait été un gamin de quatre ans, calme, obéissant, joueur. Il l’avait souvent dit parfait, son fils, parce qu’il était son père et qu’il l’avait aimé de tout son cœur. Aucun gamin ne méritait le sort de James – quand bien même personne ne savait ce qui lui était arrivé – mais Aodren, il avait fini par se dire que lui, il le méritait encore moins. Aussi égoïste que ça puisse être, il aurait préféré que ce drame touche quelqu’un d’autre. Il aurait dû savoir alors que n’importe quelle maladie à la con pouvait bien facilement lui tomber sur la tronche et sans doute qu’il devait s’estimer heureux de n’avoir eu que l’appendicite. Ça aurait, évidemment pu être pire que ça et comme toute son histoire semblait lui prouver qu’il avait tendance à attirer les malheurs, ça aurait été dans la continuité des choses qu’il se tape un cancer ou quelque chose dans le même genre. Il pouvait toucher du bois alors, parce que finalement, l’appendicite c’était pas trop mal. Il avait perdu trois jours de sa vie, il avait souffert, il avait été séparé de sa petite-amie, mais maintenant, c’était fini et tout aller rentrer dans l’ordre, jusqu’au prochain malheur peut-être, quand bien-même Aodren, malgré ces moments les plus pessimistes, il n’avait pas envie de penser comme ça.

A part cette histoire d’appendicite tout allait bien non ? Il était bien avec Tessa en tout cas, il se sentait heureux avec elle et il avait la volonté de continuer à construire leur histoire, brique par brique, pour voir où est-ce que ça les mènerait. Il ne savait pas de quoi l’avenir serait fait, mais pour le coup, il était bien décidé à laisser le pessimisme de côté pour croire que tout se passerait toujours bien avec Tessa et que ce n’était pas une petite appendicite qui allait redéfinir toute leur relation. Ils avaient été séparés pendant trois jours, y avait fort à parier que le fait de rattraper ses cours le fasse parfois rentrer plus tard qu’il ne le voudrait et que ça le ferait forcément râler, mais tant pis. Il était encore bien vivant, d’ici quelques semaines, il aurait bien récupéré et toute cette histoire ne serait plus rien dans leur mémoire, rien d’autre qu’une cicatrice, qui elle resterait là pour toujours, mais c’était un détail auquel lui, il était certain de ne rapidement plus faire attention. « Nan, parce que tu veux le faire à mes dépens, à me narguer dans ton bain chaud, pendant que moi, j’aurais froid, tout seul. » Il grimaça, d’un air particulièrement triste qu’on pourrait facilement qualifier de chien battu, comme s’il était vraiment malheureux et qu’il risquait de mourir de froid si Tessa l’abandonnait quelques minutes pour aller prendre un bain. « Oh. » Qu’il ne pu retenir à la remarque de la blonde, arquant un sourcil. Son interprétation de la phrase de Tessa le poussait encore plus à détester cette fichue appendicite, parce que c’était à lui, normalement, de la réchauffer. « Si c’est ce que je pense, j’espère que t’as pensé à moi et si c’est juste le fait de dormir avec un pyjama bien épais, avec des chaussettes, j’espère quand même que tu as pensé à moi. » De façon coquine ou pas coquine de toute façon, il était sûr qu’elle avait pensé à lui, puisqu’ils avaient passé des heures et des heures à parler par sms, ces trois derniers jours. Maintenant qu’elle avait ses jambes sur les siennes il posa sa main sur l’un de ses genoux. « Tes projets me semblent vraiment intéressants, je suis complètement partant pour ça. » Il n’avait pas prévu mieux lui-même. De toute façon, il était censé éviter les efforts et se reposer, alors les projets de Tessa, ils étaient complètement compatibles avec les recommandations des médecins. « Je vois. Je sais même pas ce que j’en ai fais de mon téléphone et je peux pas bouger pour aller le chercher. » Il avait probablement dû le balancer dans son sac en quittant l’hôpital, peu déterminé à s’occuper de ça maintenant qu’il était avec Tessa. Ou alors, il était encore dans la poche de sa veste, dans les deux cas, c’était trop loin de lui pour qu’il l’atteigne et maintenant qu’il avait les jambes de Tessa sur les siennes, il ne pouvait même plus se lever et il n’arrivait même pas à trouver ça dommage et ça se lisait sans mal sur les traits de son visage. Il y penserait à sa famille, évidemment, il n’allait pas les laisser à se demander si tout allait bien pour lui, sans quoi il se ferait vite engueuler, mais il se disait que ça pouvait bien attendre, elles devaient bien se douter, ses mères et ses sœurs, qu’une fois rentré chez lui, il voudrait passer un peu de temps avec sa petite-amie, avant de se jeter sur son téléphone, ou elles pourraient toujours penser qu’il s’était endormi en rentrant, peu importait, elles auraient leur message, c’était ce qui comptait le plus.
Revenir en haut Aller en bas

Rafe Hollins
Rafe Hollins
« Admin + queen of hearts. »

pseudo : MARY-W./marie.
arrivé(e) le : 19/06/2017
Messages : 11161
avatar : bob morley, le parfait.
crédits : @my love (avatar), tumblr (gifs) + uc (quote).
Points : 383
âge du perso : trente-deux ans.
(aodren), homesick - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: (aodren), homesick (aodren), homesick - Page 2 EmptyMer 4 Oct - 16:20

you give me a meaning, something i can breathe in
C’était étrange comme jusqu’alors, Tessa se serait volontiers qualifiée de personne difficilement inquiète ; elle ne stressait pas pour un oui ou pour un non, elle ne s’inquiétait pas dès qu’une activité un tant soit peu aventureuse se proposait à elle. Quand bien même elle n’était pas une baroudeuse, toujours impatiente d’embarquer dans des aventures folles, faites d’escalade, de rafting, de saut en parachute et de toutes ces choses que peu de gens faisaient, la blonde s’était toujours estimée, quand même, ouverte d’esprit. Du genre à savoir s’adapter. La semaine qui venait de passer, pourtant, lui avait semblé être un véritable tour de montagnes russes. Un long tour. Dans de mauvaises montagnes russes, de celles qui remuaient l’estomac et hantaient la personne une fois qu’elle se couchait dans son lit le soir, avec le désir de s’endormir ; sans en avoir été à rêver de scénarii désastres concernant Aodren ou son opération, Tessa avait adopté les comportements synonymes de la petite-amie inquiète, ces derniers temps. Elle avait toujours fait en sorte de bondir hors de son travail dès l’heure h atteinte, disparaissant dans les couloirs dès qu’elle en avait eu l’occasion – une façon de faire bien inhabituelle, pour la petite stagiaire gentille qui avait souvent été du genre à hésiter, et puis à capituler, quand on lui demandait de faire un truc chiant, cinq minutes avant la fin de sa journée. En plus de ça, au travail ou à la maison, elle n’avait jamais eu son téléphone très loin – au cas où on devrait l’appeler pour lui annoncer que son petit-ami avait été plongé dans un profond coma, aurait-elle dit avec un air dramatique, quand bien même, elle avait plus souvent veillé les sms du jeune homme, plutôt qu’un appel d’un médecin lui annonçant une catastrophe. Hein ? Qu’est-ce qui pouvait arriver, en plus d’une appendicite ? Au moins, ce séjour à l’hôpital avait permis au brun de se faire tout un check-up médical, et apparemment, ses maux s’étaient limités à l’appendicite dont il était désormais débarrassé : c’était une bonne nouvelle, non ? Certes, ils n’avaient probablement pas fait un scanner du cerveau du jeune homme, ou une auscultation précise de chaque partie de son corps – mais quand même, s’il avait dû y avoir une autre anomalie, ils l’auraient remarqué, dans ses prises de sang, dans les contrôles basiques, non ? Malgré les inquiétudes, il était désormais rentré à la maison, Aodren, et Tessa était surtout impatiente de laisser cette semaine derrière eux : même si cela devait signifier que lundi arriverait, et que le travail recommencerait, encore et encore, terriblement familier et habituel. Bien assez tôt, elle verrait assez de vitrines décorées pour Halloween, et ça amènerait son cerveau vers une toute nouvelle thématique : rien de tel qu’une fête bien commerciale pour rendre la blonde enjouée et dynamique, et lui rendre sa bonne humeur. Heureusement, rien que le fait de rentrer avec Aodren aujourd’hui, la remplissait de bonheur mais l’ombre de la vilaine cicatrice du jeune homme continuait de planer entre eux deux : voilà qu’ils ne pouvaient pas prendre de bain romantique, ni faire d’activité physique trop importante… dans tous les sens du terme possible et imaginable. Quelle connerie.

Pourtant, avec le stress et toutes les mauvaises énergies qu’ils avaient amassées ces derniers jours, le sexe ne serait pas de trop – ça les détendrait, à coups de bonnes hormones et autres substances chimiques liées au plaisir, au contentement et à toutes ces sensations qu’ils n’avaient clairement pas éprouvées, séparés l’un de l’autre, et uniquement accrochés à leurs portables pour seul secours. Pour tout sms qui avait fait naître un sourire sur son visage, la lenteur avec laquelle le temps passait avait alourdi son cœur, et la solitude n’avait pas aidé : à croire qu’après trois ans à vivre si intimement avec Aodren, à partager ses repas avec lui, à raconter sa journée aux oreilles très attentives de son meilleur ami, ou à avoir une compagnie constante même pour les plus petites choses qui soient, Tessa n’avait plus envie de vivre toute seule. C’n’était pas une question qui était au goût du jour, de toute manière, même s’ils avaient désormais l’allure d’un couple qui vivait déjà ensemble après quelques mois de relation à peine : c’était compliqué, hein, et au moins, toutes les personnes qui les connaissaient et susceptibles de savoir pour leur histoire, savaient bien qu’ils faisaient tout dans le mauvais ordre. Mais ça n’changeait rien à leur relation, hein – Tessa n’avait certainement pas été soulagée par sa solitude, se permettant de ‘souffler’ comme si elle avait vraiment besoin d’un bol d’air quand son petit-ami n’était pas dans les parages. Elle n’s’était pas amusée à outrance, s’octroyant le droit de rentrer à 3h du matin après avoir été en boîte de nuit à se comporter comme une fille de la vingtaine, célibataire et libre comme l’air. Et évidemment, elle n’avait pas été du genre à se reconnecter sur MatchMaker pour se trouver un plan cul à même de soulager le vide dans son appartement. Nop, même s’ils faisaient les choses dans un ordre qui leur était propre, la Dyer en était à estimer qu’Aodren et elle, ils faisaient un bon couple – le genre de couple qu’elle n’avait que trop rarement connu, dans ses histoires si frivoles, bizarres et impétueuses. Tout ce qui avait été effrayant devenait excitant, et peut-être bien qu’insidieusement, les enjeux entre eux deux ne cessaient d’augmenter : elle venait de se rendre compte, pendant ces trois derniers jours, ce qu’elle perdrait si Aodren ne faisait plus partie de sa vie. Elle perdrait beaucoup trop, pour sûr. « Pff, je nargue rien du tout. J’trouve même ça dommage, j’nous aurais bien vus prendre un long bain rien que tous les deux… » et c’n’était même pas un mensonge ou une petite provocation pour avoir le dernier mot ; ç’aurait été pas mal, non ? Ils avaient déjà testé les douches surtout, mais prendre le temps de partager un bain, ça, ça n’avait été que trop rare, et après trois jours à se sentir terriblement seule, ça n’aurait pas été de refus, d’aller partout à faire tout et n’importe quoi, avec son petit-ami. C’était elle, alors, qui devrait avoir une allure de chien battu, triste de voir ses rares plans réduits en miettes à cause d’une stupide cicatrice. C’aurait pu être si bien, comme de nombreuses choses qu’elle avait imaginées dans sa tête ; et Tessa ne s’en cacha pas, lâchant un rire moqueur à la tronche d’Aodren quand il saisit enfin de quoi elle parlait – le pauvre. « Evidemment que j’ai pensé à toi. Tu sais très bien que t’as fait en sorte que j’pense toujours à toi, là, à faire ton malade. » qu’elle se moqua, comme si ça la dérangeait, de penser à lui – de toute manière, avant même qu’ils ne soient en couple, elle avait beaucoup trop souvent pensé à lui, déjà dans ces situations-là. Alors c’n’était certainement pas à cause de l’appendicite qu’elle avait été tant focalisée sur le jeune homme. Et ça ne la dérangeait pas, ça ne la gênait pas non plus de n’concentrer son week-end que sur lui, sur eux deux, indifférents totalement au reste du monde : elle en était même à ne pas protester, face au manque évident de motivation d’Aodren, quant à chercher son téléphone pour au moins prévenir sa famille. Quelle mauvaise petite-amie/conscience elle faisait, là. « Est-c’que tu sous-entends que mes jambes sont trop lourdes ? Ou que t’es trop faible pour les soulever ? » adoptant un petit air suspicieux en plissant les yeux, Tessa eut un sourire pour le brun, sans pour autant déplacer ses jambes qui dérangeaient tant ; peut-être qu’elle pouvait faire en sorte qu’elles soient moins encombrantes, s’il n’était pas content.
Revenir en haut Aller en bas

Asteria Drake
Asteria Drake
« Admin + queen of hearts. »

pseudo : sweet poison (anaïs).
arrivé(e) le : 19/06/2017
Messages : 10553
avatar : eliza taylor.
crédits : sweet poison (avatar).
Points : 1745
âge du perso : vingt-sept ans.
(aodren), homesick - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: (aodren), homesick (aodren), homesick - Page 2 EmptyMer 4 Oct - 18:30


when you're far from me I still hold you closer.
tessa dyer & aodren adkins

Il allait s’en remettre de cette appendicite, il n’en doutait pas une seule seconde Aodren. Elle l’avait bien calmé cette maladie, alors qu’il devait bien admettre qu’il avait eu vraiment mal. Il n’était pourtant pas du genre douillet, ou à se plaindre pour un oui ou pour un non, mais ouais, là, il l’avait dit, qu’il avait mal. Il s’en était plaint à Tessa, quand il était rentré après le boulot, quelques jours plus tôt. Ça avait probablement été le premier indice pour pousser la blonde à s’inquiéter, parce que ce n’était pas franchement courant, qu’il se précipite vers le canapé en rentrant en se plaignant de maux de ventre. Habituellement, il prenait quand même le temps de ranger ses affaires de saluer Tessa, sans oublier Leia qui lui sautait dessus dès qu’il mettait un pied dans l’appartement et puis maintenant qu’ils avaient trois chats, il fallait bien qu’il prenne aussi le temps d’aller leur faire un petit coucou, ce qui pouvait nécessité parfois, de les chercher ici et là, pendant de longues minutes, parce qu’ils étaient plutôt doués pour se planquer. Mais non, ce soir là, son seul objectif, ça avait été le canapé. Il avait déjà eu bien du mal à ramener sa voiture et il avait eu l’impression que l’ascenseur était incroyablement long, alors en rentrant, il s’était juste vautré dans le canapé. Il ne lui avait pas fallu beaucoup de temps pour remarquer qu’il avait de la fièvre, et comme il avait fini par gerber ses boyaux, l’hypothèse la plus probable avait été une vilaine gastro, bien qu’il ait été certain de ne jamais avoir eu aussi mal pour une gastro. Finalement, c’était à l’hôpital qu’il avait fini cette soirée et il y était resté pour les trois derniers jours, mais maintenant c’était fini et au moins, il avait désormais la certitude qu’il ne chopperait pas une seconde fois cette maladie, c’était déjà ça de gagner.

Maintenant, il était de retour chez lui, chez Tessa, chez eux et il en était vraiment soulagé. Il s’était vite ennuyé à l’hôpital et même s’il n’était pas très branché déco, il était quand même prêt à dire que ça en manquait cruellement, de déco, dans les chambres d’hôpital. Même lui, il serait capable de faire quelque chose pour apporter un peu de gaieté à une pièce aussi moche qu’une chambre d’hôpital. Au-delà de ça, il laissait faire Tessa. Niveau déco, dans cet appartement, il n’avait jamais cherché à rajouter sa touche personnelle, parce que ce serait sans aucun doute, le meilleur moyen de foutre en l’air tout le boulot effectué par Tessa. Peu importait qu’il n’ait pas passé des heures à s’occuper de la déco de cet appartement, ici, il se sentait chez lui, plus que n’importe où ailleurs, alors il tait vraiment heureux de pouvoir enfin retrouver ce petit nid douillet et la présence de Tessa, tout ça, ça lui avait vraiment manqué ces derniers jours. Il avait apprécié les visites de Tessa, évidemment, mais ce n’était rien en comparaison du fait pourtant tout simple, d’être là, à la maison avec elle. Même s’il allait devoir se passer du bain en amoureux, à cause de cette fichue cicatrice. Une idée qui lui arracha une grimace pleine de déception. « C’est trop nul, j’ai envie de prendre un bain avec toi. » Il avait presque envie de dire qu’au pire, il n’avait qu’à bien recouvrir la cicatrice, et bien la désinfecter après, mais la Tessa très inquiète qu’il avait connu ces derniers temps n’avait sans doute pas envie d’entendre ce genre de choses. Au moins, malgré son inquiétude, il semblait bien, aux propos de la blonde, qu’elle avait su se réchauffer, le soir, tout en se changeant les idées. Encore une idée qui pouvait, bien facilement le pousser à maudire tout ce qui avait pu se passer ces trois derniers jours. Il ne pouvait même pas prétendre avoir cherché à se réchauffer de la même façon, parce qu’entre la douleur et la morphine, c’était clairement pas le genre de trucs qui avaient traversé son esprit. « Evidemment que je l’ai fais exprès, j’adore infecter mes propres boyaux pour aller à l’hôpital et après t’écouter me raconter comment tu t’es réchauffée, toute seule, alors que moi j’ai toujours très envie de te réchauffer, même quand on n’est pas ensemble. » Il avait quand même pensé à eux deux, se ‘réchauffant’ ensemble quand il avait été à l’hôpital, comme il y pensait parfois, au beau milieu d’une journée de travail, au moins, quand c’était comme ça, il retrouvait Tessa à l’appartement le soir et ses pensées, elles pouvaient devenir réelles, pas ses derniers jours et peut-être même pas les prochains, parce qu’il venait de se faire opérer. « Nan, je sous-entends que j’ai pas envie de me lever, parce que je suis vraiment trèèèèès bien, là avec toi. » Il aurait quand même pu se lever, s’il en avait eu la volonté, repousser les jambes de Tessa et se mettre debout, ça logiquement, il pouvait le faire, malgré sa récente opération, mais c’était clairement l’envie qui lui manquait là.
Revenir en haut Aller en bas

Rafe Hollins
Rafe Hollins
« Admin + queen of hearts. »

pseudo : MARY-W./marie.
arrivé(e) le : 19/06/2017
Messages : 11161
avatar : bob morley, le parfait.
crédits : @my love (avatar), tumblr (gifs) + uc (quote).
Points : 383
âge du perso : trente-deux ans.
(aodren), homesick - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: (aodren), homesick (aodren), homesick - Page 2 EmptyMer 4 Oct - 22:33

you give me a meaning, something i can breathe in
La maison aujourd’hui, c’était Aodren et elle. C’était eux deux, dans cet appartement, avec leur quotidien si bien ancré dans leurs esprits ; à croire que Tessa était une créature d’habitude, une de ces pauvres filles qui s’enfermaient volontiers dans le monde si connu, peu désireuse de mieux. Pour certaines personnes, ‘mieux’ serait sans doute la richesse, le renom, la possibilité de voyager partout au gré des envies, un beau mariage ou des enfants. Mais même à l’époque où mieux aurait pu être la possibilité de s’installer en couple avec le ou la partenaire qu’elle avait pu avoir à ses côtés, Tessa n’y avait même pas pensé. Peut-être bien que si elle devait être honnête avec elle-même, ça faisait un moment déjà, que la blonde ne trouvait plus de ‘mieux’ possible et imaginables, en-dehors de cet appartement, et au-delà d’Aodren et elle. C’était bien parce qu’elle lui faisait aveuglément confiance qu’elle l’avait laissé crécher chez elle au départ, avec la promesse que c’était ‘comme il voulait’ et ‘pour aussi longtemps qu’il le voudrait’. Et trois ans plus tard, c’était bien parce qu’elle savait qu’il ne la laisserait jamais tomber, même dans ses fantaisies les plus stupides, que la blonde s’était retrouvée un beau matin, à ramener des chatons qu’ils devraient biberonner. Certaines des personnes avec lesquelles elle avait été en couple ici ou là, lui auraient fait comprendre à la Dyer, de s’en occuper toute seule, de ses chats, que c’était stupide et irresponsable, qu’elle n’avait jamais eu d’animaux et qu’elle ne saurait même pas faire. Jamais elle n’avait imaginé son meilleur ami lui dire des choses pareilles, quand bien même, peut-être, l’histoire dirait qu’il aurait eu raison d’parler comme ça, de la voir comme une capricieuse irresponsable et immature, qui le mêlait à ses histoires sans même y penser. Ouais, sur l’instant, Tessa n’avait pas pensé à Aodren, quand elle avait décidé de prendre ces bébés chats ; elle n’y avait pas pensé, parce qu’elle avait su qu’il serait de son côté, consciemment et inconsciemment. Tout comme il n’avait probablement pas été surpris de son côté, par ce qu’elle avait fait : s’il la connaissait bien, il n’avait pas été surpris de la voir revenir avec des chatons, parce qu’elle aurait vu leur photo sur un réseau social, attachée au message d’une personne qui cherchait désespérément à leur sauver la vie. Au diable la raison, dans des circonstances pareilles ; et de son côté, la jeune femme n’avait pas juste été l’adulte-gamine ramenant ces pauvres bêtes chez elle avait de les délaisser. Elle s’en était occupée, elle s’en occupait toujours, et pour ces trois derniers jours, elle avait même été particulièrement attentive à tout ce qu’ils faisaient, recherchant leur compagnie pour un peu combler le vide qui l’entourait, sans Aodren. C’était comme s’il ne lui était resté qu’une moitié de maison, comme ça, du jour au lendemain, alors que le brun avait été à l’hôpital – toujours à New York, toujours à Manhattan, pas si loin que ça diraient certains, mais terriblement loin pour la pauvre Tessa éprise qui avait des papillons qui faisaient la danse de la joie dans son ventre, quand elle était avec lui. Ça faisait longtemps maintenant, qu’elle avait oublié ce que ça faisait de vivre seule dans cet appartement ; elle avait beau avoir passé beaucoup plus de temps en solo entre ces murs, elle avait choisi de retenir surtout tous les moments partagés avec Aodren – la complicité, l’aisance à vivre à deux, les soirées ensemble, les sentiments qui s’étaient développés.

Maintenant, elle savait encore mieux qu’elle ne voulait certainement pas rembobiner l’histoire entre eux deux – pas même pour essayer de donner une forme classique à leur couple, comme si elle pourrait exiger de l’Adkins qu’il se trouve un appartement, pour qu’ils se prêtent aux exercices habituels des amoureux : l’homme vient chercher la femme pour un rencard amoureux, elle est bien belle après avoir passé quarante minutes à choisir sa tenue. Elle n’avait jamais connu ça, ce genre d’image dans les films romantiques, pas même lorsqu’elle avait été en couple avec quelqu’un qui ne vivait pas sous le même toi qu’elle. A vrai dire, Aodren et elle, ils n’avaient même pas eu de rencards comme ça – une réalité qui lui avait sauté à la conscience, explosant devant ses yeux pendant qu’elle avait été seule sur ce canapé, à tourner et retourner son téléphone dans ses mains, après avoir regardé au moins quarante-cinq fois, les nouvelles photos dans sa galerie. Celles de leurs vacances, celles de leur road-trip, celles à la maison – celles d’avant, encore. Par le passé, elle avait été persuadée de bien vivre la solitude, d’être une grande fille capable de vivre toute seule, et certainement pas du genre à se lamenter après son petit-ami qui n’était pas là pendant trois jours. Et pourtant, la voilà maintenant, à ressasser trois jours désastreux, dont elle parlait comme d’un terrible traumatisme duquel elle aurait besoin de temps pour se remettre. Mais ça n’avait pas été elle à l’hôpital – s’inquiéter pour Aodren avait quand même été épuisant et drainant. Le bain serait venu à un moment idéal alors, elle aurait pu y rester des heures et des heures, bien consciente de la présence du jeune homme à ses côtés enfin, du petit monde qu’ils se seraient créés dans la salle de bain, avec la chaleur des vapeurs d’eau, quelques lumières, peut-être de la musique s’il le fallait. Le grand jeu, comme, encore une fois, on n’le voyait que dans les séries ou les films romantiques à souhait ; ça aussi, c’était un beau cliché qu’elle n’avait jamais expérimenté par elle-même. Ça n’aurait pas été de refus cette fois – ils allaient devoir se contenter d’une réalité toute autre, où on parlait de cicatrices, de points de suture, de chirurgie et de période de convalescence. « Hmm, bah pour le bain on devra attendre le week-end encore après… » et le ton dans sa voix exprimait clairement qu’elle était déçue : elle en rajoutait sans doute une petite couche théâtrale, une petite moue déprimée embrassant ses lèvres pour remuer le couteau dans la plaie. Purée, il n’aurait pas pu ne pas être malade, franchement ? Peut-être que sans ça, ils n’auraient pas eu l’idée du bain, mais quand même, mine de rien, ç’aurait rendu cette semaine beaucoup plus supportable : Tessa serait sans doute plus motivée qu’elle ne l’était maintenant, espèce de loque humaine à moitié vautrée sur le canapé, les jambes balancées par-dessus les cuisses de son petit-ami. Ses projets de ne rien faire ce week-end étaient tristement réels, et elle n’arrivait absolument pas à culpabiliser de ça. « Je l’savais… » qu’elle lança à Aodren dans un rire suite à ses paroles, son sourire s’étendant encore alors qu’elle se mordillait le coin de la bouche. « C’est que le début de l’automne, tu trouveras d’autres occasions de me réchauffer… » ça ressemblait presque à des encouragements, pour au moins le consoler un p’tit peu, même si elle ne cachait en rien la malice qui brillait dans ses yeux. « Si t’y penses si souvent, tu dois avoir plein d’idées, hm ? » en se redressant un peu sur elle-même, Tessa se rapprocha, jusqu’à poser ses mains sur les épaules du brun, ses doigts glissant dans sa nuque tandis qu’elle venait l’embrasser tendrement ; peut-être pour le provoquer un peu, ou peut-être pour le faire se sentir mieux. Après tout, même en se ‘réchauffant’ toute seule, ces trois jours avaient vraiment été longs pour elle, même d’un point de vue sexuel. Ils en étaient encore au début de leur histoire, hein, à n’pas pouvoir se résister de se sauter dessus quand ils le voulaient, à s’embrasser et se toucher tout le temps – forcément que le vide total, ça créait un changement drastique des plus déplaisants. Mais il se sentait bien maintenant qu’il disait, et dans un ‘hmhm’ amusé, la blonde partit en direction du creux du cou d’Aodren, pour y éparpiller quelques autres caresses du bout de ses lippes ; c’n’était que des bisous, hein ? Et ils avaient trois jours, trois jours d’interactions très limitées, à rattraper comme ça.
Revenir en haut Aller en bas

Asteria Drake
Asteria Drake
« Admin + queen of hearts. »

pseudo : sweet poison (anaïs).
arrivé(e) le : 19/06/2017
Messages : 10553
avatar : eliza taylor.
crédits : sweet poison (avatar).
Points : 1745
âge du perso : vingt-sept ans.
(aodren), homesick - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: (aodren), homesick (aodren), homesick - Page 2 EmptyJeu 5 Oct - 13:01


when you're far from me I still hold you closer.
tessa dyer & aodren adkins

En trois ans à vivre avec Tessa, dans cet appartement, il avait pris ses habitudes et au fil du temps qui s'était écoulé depuis qu'il était venu s'installer chez Tessa, il n'avait même pas eu envie d'aller ailleurs. Ça avait été le plan pourtant au départ, de se poser quelques temps chez la blonde, le temps de se retrouver un appartement après son divorce. Ça ne s'était pas passé comme ça, puisqu'il était encore là aujourd'hui et maintenant il n'avait pas envie d'aller ailleurs. Maintenant, il se sentait chez lui ici et il n'avait pas envie de partir, encore moins maintenant qu'il était en couple avec Tessa. Il aimait l'idée de la retrouver tous les soirs, de pouvoir lui parler quand il rentrait le soir après le boulot. Il aimait vraiment leur quotidien ensemble, si bien que pendant ces trois derniers jours, rester sans elle ça avait été vraiment compliqué. Il avait eu hâte de rentrer à la maison. Il avait été impatient de retrouver Tessa et le reste de leur petite ‘famille' avec leurs trois chatons et leur chien. C'était vraiment chez eux, cet appartement. En trois ans, ils avaient construit tout un pan de leur histoire, dans cet appartement, avant même de se retrouver en couple. Alors partir d'ici, même pendant seulement trois jours, ça avait été vraiment difficile, d'autant plus qu'il n'était pas parti pour son plaisir, parce qu'il avait eu un projet intéressant, un truc qui lui tenait à cœur et qu'il avait vraiment envie de réaliser. Non, il avait été coincé à l'hôpital avec une opération de prévue ; rien de bien motivant. Il n'avait pas franchement apprécié son séjour loin de l'appartement, c'était clair que ça n'avait pas été comparable à des vacances, comme celles qu'ils avaient pu passer, avec Tessa, en Floride. Non ça avait été juste chiant, en plus d'être douloureux, alors il était vraiment content d'être enfin de retour à la maison.

Maintenant, il n’avait plus l’intention de partir nulle part, il avait juste envie de rester dans cet appartement en compagnie de sa petite-amie pour le reste du week-end. Il avait bien le droit à ça quand même, après son hospitalisation. Il n’était peut-être pas le type le plus à plaindre, parce qu’il n’avait eu qu’une appendicite, qu’il n’était ressorti de l’hôpital entier et que le suivit était relativement cours, d’ici deux semaines grand max, ce serait du passé cette histoire. Y en avait d’autres qui allaient à l’hôpital pour des problèmes beaucoup plus graves que ça. Certains même, n’en ressortaient pas de l’hôpital, parce qu’ils mourraient là-bas, alors techniquement Aodren, il était loin d’être à plaindre. Il avait eu vraiment mal pendant un temps, mais tout ça avait été pris assez rapidement en charge pour qu’il s’en sorte plutôt bien. Mais il avait quand même passé ces trois derniers jours à se plaindre de tout et de rien, que l’hôpital ça craignait, qu’il détestait l’ambiance, qu’il avait mal, qu’en plus il n’avait pas le droit de beaucoup manger, qu’il avait faim du coup et tout ce qu’on lui filait était dégueulasse. Il s’était plaint aussi de ces temps de visites, qui étaient beaucoup trop courts et de sa petite amie qui lui manquait. Maintenant encore, alors qu’il avait quitté l’hôpital et qu’il était en compagnie de Tessa, il trouvait encore le moyen de se plaindre, parce qu’être convalescent, ça lui attirait aussi plein de problèmes. « C’est trop nul, j’en ai marre de ce truc. » Il en lâcha un soupire de lassitude, semblable à ceux qu’il avait souvent eu quand il avait été coincé dans cette chambre d’hôpital. Il voulait prendre son bain avec Tessa, il voulait pouvoir reprendre sa vie comme il avait l’habitude de le faire, avec son sport quotidien et sans être obligé de penser aux médicaments pendant les repas, à son pansement qu’il devrait refaire et à son rendez-vous à venir à l’hôpital, pour le suivit. « Je fourbe comme ça moi. » En vérité, évidemment qu’il aurait préféré tout faire pour éviter d’être malade, pour pouvoir passer plus de temps avec Tessa. « Ouais, j’vais pas en louper une. » Il en avait déjà loupé trop, des occasions de la réchauffer, après tout, maintenant, il était hors de question qu’il en loupe encore, ils avaient du temps à rattraper avec Tessa, après tout. « Oh oui, j’ai plein d’idées. » Qu’il répondit, un sourire sur les lèvres, avant qu’elle ne vienne l’embrasser. Il avait eu largement le temps d’y penser, tout seul dans son coin, quand il avait été à l’hôpital. Indéniablement, dans la liste de tout ce qui lui avait manqué chez Tessa, évidemment que ses baisers en faisaient partie. Maintenant qu’elle était partie l’embrasser dans le cou, il pouvait se rendre compte d’à quel point rien que les contacts physiques avec elle avaient pu lui manquer. Ils avaient été vraiment trop loin l’un de l’autre ces derniers temps. Il était parti à caresser lentement sa cuisse, alors qu’avec son autre main, toujours dans son dos, il la serrait contre lui. Passer le week-end à ne rien faire d’autre que de profiter du temps qu’il avait avec elle, c’était définitivement le meilleur plan possible.
Revenir en haut Aller en bas

Rafe Hollins
Rafe Hollins
« Admin + queen of hearts. »

pseudo : MARY-W./marie.
arrivé(e) le : 19/06/2017
Messages : 11161
avatar : bob morley, le parfait.
crédits : @my love (avatar), tumblr (gifs) + uc (quote).
Points : 383
âge du perso : trente-deux ans.
(aodren), homesick - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: (aodren), homesick (aodren), homesick - Page 2 EmptyJeu 5 Oct - 21:10

you give me a meaning, something i can breathe in
Tessa, elle n’était pas la petite-amie collante à outrance, qui voulait tout faire avec ‘sa moitié’, qui avait constamment besoin d’être à proximité de son petit-ami pour se sentir exister. Quand elle était heureuse, comme ça, portée par une histoire doucereuse, elle n’en était pas à poster des citations niaiseuses partout sur ses réseaux sociaux, ou à vouloir h24 parler de la personne pour laquelle elle avait craqué. Certains avaient semblé lui reprocher ça, sa façon de vivre ‘l’amour’, de façon assez indépendante, à avoir toujours ses activités, à ne pas vouloir perturber tout son emploi du temps pour laisser plus de place à son couple, et ainsi de suite. Parfois, la blonde en était arrivée à se demander si elles n’avaient pas raison, toutes ces personnes qui lui avaient reproché ça : était-ce égoïste, de vouloir continuer à faire son yoga de façon régulière, au point de refuser une sortie en amoureux pendant une soirée ? Etait-ce égoïste, de tenir ses vœux avec Aodren quand il n’avait été que son meilleur ami encore, quitte à laisser son petit-ami ou sa petite-amie sur la touche ? Y’avait bien eu des fois où l’Adkins avait mis sa petite famille de côté, pendant une heure ou deux, parfois même pour toute une soirée ou un déjeuner, juste pour être avec elle. Est-ce que ça avait causé un drame entre lui et Gina, tout autant que c’en avait causé entre elle et ses partenaires de l’époque ? Evidemment qu’elle n’avait jamais posé la question, rien que pour ne pas culpabiliser si jamais elle avait dû apprendre que ouais, apparemment, leur amitié était vue comme problématique aux yeux de certains. Force était d’admettre pourtant aujourd’hui, que la Dyer ne s’était que rarement retrouvée à repousser ses plans avec le brun au profit de son amour du moment – ç’avait toujours été si facile d’être avec lui, de prévoir des choses avec lui, de vouloir des choses avec lui, qu’elle avait parfois pas pensé à ce qui entourait le petit monde qu’ils avaient tous les deux. Bien sûr, avoir Aodren si étroitement lié à sa vie, ç’avait aussi amené Gina et James – et malgré les critiques acerbes qu’elle avait pu s’prendre dans la tête, Tessa, malgré les remarques de ses amoureux ou amoureuses trop jaloux, elle n’avait jamais été envieuse de leur bonheur à tous les trois. Certes, elle n’avait jamais été aussi proche de Gina qu’elle ne l’avait été d’Aodren – certes, y’avait apparemment dans le monde moderne, une croyance qui disait que les hommes et les femmes ne pouvaient pas juste être amis, pour quelque raison que ce soit. Dans les clichés habituels des triangles de ce genre, la meilleure amie était toujours liée à la femme plutôt qu’à l’homme – ils avaient été différents, mais ça n’avait certainement pas voulu dire que, alors qu’il avait été marié, Tessa avait eu des vues sur Aodren. Non, elle estimait quand même avoir eu sa vie, faite d’histoires moins évoluées qu’une vraie romance amenant jusqu’au mariage ou au fait d’avoir un enfant, mais construite sur d’autres choses : sa carrière, ses habitudes, la fête, l’amusement, l’art. Pendant que le brun, lui, il avait eu son quotidien de son côté, Tessa n’avait pas manqué de grandir, évoluer, muer avec le temps, de ses dix-neuf ans à aujourd’hui, beaucoup en elle avait changé. Peut-être était-ce ça qui expliquait la dualité que d’autres ne comprenaient pas ; elle n’voulait pas entendre les avis de ceux qui pourraient croire même aujourd’hui, que la blonde n’avait été qu’un vautour tournant autour du couple marié à attendre qu’ils se séparent, pour avoir le terrain libre. Ouais, quand Aodren était venu jusqu’à elle, lui annonçant qu’il allait divorcer de Gina, Tessa n’avait pas essayé de le pousser à reconsidérer. Elle n’avait pas dit que c’était ‘fou’, ou ‘anormal’, elle n’l’avait pas jugé, elle n’l’avait même pas conseillé – depuis des années déjà, tout ce à quoi la Dyer avait été spectatrice vraiment, ç’avait été la peine de son meilleur ami, l’absence de James dans toutes les vies qu’il avait touchées, et les dommages que le doute créait.

C’n’était certainement pas la malice qui l’avait motivée à l’époque ; et trois ans étaient passés déjà, depuis que les deux mariés avaient signé les papiers de leur divorce. Est-c’que l’histoire ne dirait pas, désormais, que si la meilleure amie à côté, devenue colocataire, avait vraiment eu des plans machiavéliques en tête pour conquérir Aodren, elle l’aurait fait plus tôt ? Pendant ces trois années pourtant, Tessa avait continué sa propre vie, elle avait fait d’autres rencontres, essayé l’amour avec d’autres gens – elle s’était inscrite sur MatchMaker avec de réelles envies, et de vraies attentes. Ça n’avait été qu’au bout du X-ième rencard décevant, en rentrant, que toute cette histoire avec l’Adkins avait commencé à devenir mêlée de sexe, d’envie, de ces ‘pourquoi pas’ qu’elle n’avait que trop rarement formulés dans sa tête. Ils avaient quand même franchi un grand pas, ces premières fois-là, quand bien même certains pourraient dire que c’n’était pas le sexe qui faisait naître les sentiments ; mais se confier à l’autre, se mettre à nu, corps et âme devant l’autre, se rendre vulnérable et confier jusqu’à ses désirs les plus charnels qui soient, c’était quelque-chose. Des impressions sacrées que la blonde ne livrait pas à n’importe qui – preuve en étaient les préservatifs ‘spéciaux’ qu’elle pouvait acheter parfois sur un coup de tête. Avec Aodren, ç’avait semblé être encore plus intime, encore plus important et encore plus précieux : pourtant, ça n’avait été qu’une histoire de préliminaires dans des endroits très bizarres de l’appartement, comme la cuisine ou ce même canapé sur lequel ils étaient installés. « T’sais, après dix ans à te connaître, je sais très bien quel type de personne t’es. Fourbe est genre-… ton trait de caractère premier. » elle en leva les yeux au ciel, Tessa, toujours armée de son sourire jusqu’aux oreilles, incapable de s’en défaire, parce qu’elle était si bien et si heureuse : maintenant, elle ne savait même plus ce qui avait pu l’inquiéter à une certaine époque, quand il avait été question d’hésitation, à savoir si oui ou non, elle allait un jour livrer ses sentiments si explicitement sur un plateau d’argent. Elle avait déjà tant livré au jeune homme, des ressentis à vif, des réalités qu’elle n’avait dites à personne, des doutes qui la faisaient pleurer après le travail comme la reine des idiotes qui se sentait coincer dans sa vie. Evidemment qu’Aodren, elle ne l’appellerait jamais ‘fourbe’ en étant sincère et sure d’avoir raison – à vrai dire, si quelqu’un devait un jour parler de son petit-ami de la sorte, Tessa serait la première à bondir, plutôt furieuse. Furieuse, c’n’était pourtant pas non plus le premier mot qui viendrait à l’esprit en pensant à la blonde. « J’espère bien que t’en louperas pas une… J’suis sure qu’ils prévoient un hiver très froid cette année… » un air mielleux sur le visage, Tessa feignit de frissonner, pour mieux se lover contre son petit-ami, son souffle glissant dans son cou. Elle se souvenait bien de l’année où l’hiver avait été particulièrement horrible à New York, fait de températures qui tournaient autour des -25°C, et où elle avait littéralement cru mourir plutôt que d’aller au travail. Même si ça pouvait lui offrir plein de câlins de la part du brun, elle préférait que ça ne se reproduise pas : deux degrés déjà, ça suffirait largement à ce qu’elle réclame une place bien au chaud dans les bras du jeune homme. Mais bon, c’était encore mieux maintenant qu’ils étaient en couple – elle le savait, elle le sentait dans ses chairs et sous sa peau, dans les sensations qui la traversaient et l’électrisaient quand les mains d’Aodren glissaient sur elle. « Hm, va falloir que tu me rappelles les recommandations exactes des médecins. » qu’elle geignit entre ses baisers, Tessa, ses mains glissant à plat le long de son torse en de suaves caresses ; elle n’avait pas particulièrement envie d’entendre un avis médical lui dire que ce qu’elle faisait était dangereux pour Aodren, ou qu’ils ne pourraient même pas aller plus loin. Mais alors que l’ivresse montait si vite dans sa tête, que l’envie commençait à battre, battre si fort dans ses veines, Tessa aurait besoin d’au moins ça pour revenir sur terre et ne pas complètement se laisser consumer. Au pire, ils pouvaient toujours essayer de se souvenir, et se rappeler si oui ou non, les médecins avaient préconisé un genre d’interdiction totale de sexe pour les prochains jours.
Revenir en haut Aller en bas

Asteria Drake
Asteria Drake
« Admin + queen of hearts. »

pseudo : sweet poison (anaïs).
arrivé(e) le : 19/06/2017
Messages : 10553
avatar : eliza taylor.
crédits : sweet poison (avatar).
Points : 1745
âge du perso : vingt-sept ans.
(aodren), homesick - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: (aodren), homesick (aodren), homesick - Page 2 EmptyVen 6 Oct - 19:06


when you're far from me I still hold you closer.
tessa dyer & aodren adkins

Tessa lui avait manqué à Aodren pendant ces trois derniers jours. Il ne pouvait pas le nier. Il avait passé seulement trois jours loin d'elle diraient certains. C'était vrai, trois jours, à première vue, ce n'était pas grand-chose. Pourtant à lui, ça lui avait semblé infiniment long. Il vivait avec Tessa depuis trois ans maintenant alors il avait l'habitude de la voir tous les jours et d'un coup, il avait été séparé d'elle pendant trois jours. Ça faisait peut-être le mec amoureux qui avait bien du mal à se faire à l'idée de passer un peu de temps sans sa petite amie, le genre de mec accroc qui voulait rester avec elle absolument tout le temps. Il n'avait pas l'impression d'être comme ça pourtant. Il n'avait pas été comme ça avec Gina. Ils en avait passé du temps loin l'un de l'autre même s'ils avaient été mariés et ils n'en n'étaient pas morts. Il n'était pas mort non plus d'avoir passé du temps loin de Tessa. Mais, elle lui avait manqué et ce n'était pas comme s'il avait eu quelque chose pour compenser son absence. Tout ca qu'il avait eu ça avait été une maladie bien chiante et une chambre d'hôpital plutôt hostile d'après lui. Alors il s'en fichait s'il devait passer pour un pauvre mec accroc à sa petite amie, qui ne supportait pas de passer du temps loin d'elle, ce n’était pas le cas et elle devait bien le savoir Tessa, qu'il n'était pas un gros reloud, collant à souhait. Ils avaient déjà passé des journées de travail, séparés l'un de l'autre sans que ce soit un drame. Et, si elle voulait sortir un soir avec des amies, il ne lui ferait pas une grosse crise de jalousie. Mais ça n'empêchait pas que ces trois derniers jours avaient été vraiment difficiles à vivre.


Au moins, c'était derrière eux maintenant. Il allait encore devoir faire attention à tout un tas de choses ces prochaines semaines, mais, il n'y avait logiquement plus aucune raison pour qu'il passe tant de temps loin de Tessa. Ils avaient bien le droit d'espérer pouvoir avoir la paix pendant un bout de temps maintenant. Personne n'allait tomber malade, personne n'allait se blesser et personne n'allait être obligé de se taper un trop long séjour à l'hôpital. Il avait envie de croire que tout irait bien lesprochains jours. Ils avaient bien le droit à un peu de répit maintenant. Les médecins l'avait dit : il fallait qu'il se repose, alors pour s'y tenir, fallait bien que le reste autour se passe bien aussi. Même si ce n'était qu'une appendicite dont il se remettrait bien assez vite, il estimait qu'il avait le droit d'avoir un peu de temps tranquillement avec Tessa maintenant. C'était évidemment qu'en vérité, il n'avait pas fait en sorte de tomber malade, il n'était alors, peut-être pas si fourbe que ça. Il ne se considérait pas comme tel en tout cas, il avait au moins la certitude, dans la façon sont Tessa avait de s’exprimer, qu’elle n’en pensait pas un mot non plus, c’était déjà ça. « Tu m'étonnes, c'est ce qu'on remarque en premier chez moi. » Il espérait en vérité, que ce n'était pas ce genre de choses qu'on se disait quand on le rencontrait pour la première fois, si ça devait être le cas, Tessa, elle l’aurait laissé depuis longtemps sans doute, mais au lieu de ça, ils avaient été amis pendant dix ans et maintenant, elle était sa petite-amie. Alors, il pouvait se rassurer et se dire qu’il n'était pas fourbe, d’autant plus que cette appendicite, il aurait pu s’en passer, franchement. Ça l'avait séparé de Tessa et apparemment ça l'avait forcée à devoir se réchauffer toute seule. Il n’allait certainement pas jouer le petit-ami chieur qui se vexait pour ça, ça non plus, ça ne faisait pas parti de ses traits de personnalité. Mais, il se disait quand même qu’il aurait bien voulu être là pour s’occuper lui-même de la réchauffer, au moins comme ça, ils auraient pu se tenir chaud l’un l’autre, c’était forcément un gros avantage de pouvoir faire les choses à deux. « T'en fais pas, je te tiendrai chaud, tout l’hiver et même après. » Il pouvait en faire une promesse. Pas question de retourner à l'hôpital, pas question d'aller où que ce soit sans Tessa. Même si l'hiver devait ne pas être si froid que ça, il serait aux côtés de Tessa. Ce n'était pas difficile de s'imaginer rester collé à Tessa tout l'hiver et plus longtemps encore quand elle était si proche de lui, en train de l'embrasser. « J'm'en souviens plus. » qu'il lui répondit à Tessa avant de glisser son bras sous ses genoux pour l'attirer un peu plus vers lui, qu'elle soit vraiment sur ses genoux. Il ne lui en fallait pas beaucoup pour oublier les recommandations des médecins, encore moins maintenant qu'il était avec Tessa. Est-ce qu'on pouvait lui en vouloir de tout oublier, dès qu'il était avec sa petite amie ? Lui en tout cas, il avait du mal à culpabiliser pour ça. Il pourrait bien volontiers dire que c’était de la faute de Tessa, quelle idée elle avait, après tout, de le distraire comme ça hein ? Mais évidemment, même à elle, il ne pouvait pas lui en vouloir, ni pour ça, ni pour quoi que ce soit d’autre.
Revenir en haut Aller en bas

Rafe Hollins
Rafe Hollins
« Admin + queen of hearts. »

pseudo : MARY-W./marie.
arrivé(e) le : 19/06/2017
Messages : 11161
avatar : bob morley, le parfait.
crédits : @my love (avatar), tumblr (gifs) + uc (quote).
Points : 383
âge du perso : trente-deux ans.
(aodren), homesick - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: (aodren), homesick (aodren), homesick - Page 2 EmptySam 7 Oct - 0:52

you give me a meaning, something i can breathe in
Ces derniers jours, Tessa avait découvert qu’au fond, elle n’était pas tant que ça, une personne amoureuse des animaux. Elle adorait les petits chats qu’elle avait ramenés à la maison, et qui avaient déjà bien grandi, au point d’en devenir presque trop énergiques désormais. Elle adorait Leia tout autant, appréciant les moments où elle n’avait rien d’autre à faire que gratouiller le ventre de la chienne et à la sentir s’endormir dans ses bras. On n’pouvait pas dire qu’elle avait lésiné sur les moyens pendant l’absence d’Aodren ; elle avait joué avec les chats, joué avec Leia, les promenades avaient été longues – histoire d’au moins avoir encore un tant soit peu le contrôle sur quelque-chose, la blonde avait toujours fait très attention à sa petite foire d’animaux. Pour mieux découvrir que s’occuper de quatre animaux en solo, c’était compliqué. Et également, pour se rendre compte qu’elle n’pourrait pas être ce genre de personne, tout à fait apte à ne vivre qu’entourée de bêtes, préférant les chiens ou les matous à la présence d’un autre être humain. Non, aucun câlin avec les chats, aucun jeu avec Leia, aucun moment où l’un d’eux était venu se poser sur le canapé ou dans le lit avec elle, n’avait pu compenser l’absence de son petit-ami, si loin, trop loin, à l’hôpital. A croire que ç’avait éveillé un côté tout à fait dramatique en la blonde ; l’inquiétude et la brusque séparation mélangées, l’indécision et cette histoire d’opération – certes, c’n’était qu’une appendicite. Mais tous les chirurgiens du monde auraient pu passer devant elle, lui assurant qu’ils pouvaient le faire, que c’était une opération très classique, dans la tête de Tessa, ç’avait quand même été une opération. A coup d’anesthésie générale, accompagnée d’antidouleurs très forts par la suite, et d’une période de convalescence plutôt longue, parce que sous les vêtements du brun, il y aurait une bien méchante cicatrice. Des choses qui étaient loin d’être anodines, pour les 95% de la population dont la blonde faisait partie, pour la grande inexpérience du monde médical qu’elle avait. Après tout, dans les 45 saisons de Grey’s Anatomy, n’y avait-il pas déjà eu un pauvre type mourant à cause d’une stupide appendicite qui aurait mal tourné ? Elle n’en savait rien, la Dyer, mais c’était bien un genre de scénario catastrophe qu’elle verrait arriver, pour remuer le couteau dans la plaie. Le manque juste pour elle, n’avait alors évidemment pas été le seul sentiment qui l’avait habitée pendant ces jours : elle avait été plutôt inefficace le jour J quand elle avait su qu’Aodren allait être préparé pour l’opération, et amené en chirurgie. Sa tête n’avait tourné qu’autour de ça, et heureusement, personne n’avait essayé de la pousser à bout de quelque façon que ce soit, à coup de provocations ou d’indifférence – y’avait fort à douter que sinon, la jeune femme aurait été immortalisée dans la tête de ses collègues, comme, soit la pauvre fille qui pleurait pour son petit-ami qui avait une appendicite, soit l’hystérique qui aurait balancé un café à la gueule d’un de ses supérieurs. Trois jours plus tard, c’était facile de remettre les choses en l’ordre, de penser que ç’avait été idiot, et de remarquer que tout s’était très bien passé comme l’avaient annoncé les médecins. Mais elle avait vu Aodren essayer de feindre d’aller mieux, dire que ça allait ‘s’arranger’, avant d’être recroquevillé sur lui-même, gagné par la fièvre, les douleurs, et les nausées tout à la fois. Des images qui restaient dans la tête ; en dix ans, elle n’avait pas souvenir de l’avoir vu aussi mal. D’un point de vue santé, évidemment. Pour le reste, c’était autre chose ; et les fois où elle l’avait vu vomir tous ses intestins dans les toilettes, ç’avait soit été à cause d’une gueule de bois – qu’elle savait gérer – soit d’une vilaine gastro – les signes étaient évidents. Là, ç’avait été autre chose, une maladie terriblement connue, qu’on oubliait si souvent pourtant.

Après tout, ç’avait aussi quelque-chose qui pouvait indiquer qu’elle avait eu la vie facile jusque-là, la blonde ; elle n’avait jamais eu à assister quelqu’un de vraiment malade dans son entourage. On pourrait presque dire que les Dyer avaient une bonne santé : ses parents allaient bien, elle allait bien, et aux dernières nouvelles – lointaines nouvelles – Adam allait bien également. Dans sa famille, il n’y avait pas d’histoire dramatique de tante agonisant d’un cancer, ou d’un grand-père avec une furieuse maladie au cœur, le tuant à petit feu. A croire que les siens avaient touché du bois génération après génération, et voilà que ça laissait Tessa, la pauvre et immature Tessa comme on la jugeait si souvent, terriblement seule face à son meilleur ami, pris par une violente appendicite. Ridicule, ouais, et pourtant, c’était plus fort qu’elle – il suffirait qu’il grimace un peu pour quelque raison que ce soit, pour qu’elle reparte dans des théories folles, qu’elle imagine que sa plaie recousue n’était en fait rien d’autre qu’un fin tissu prêt à se déchirer au moindre mouvement un peu brusque ou particulier. Il devait bien le savoir, hein, le brun, qu’il vivait avec une fille qui se posait des questions bizarres, et se construisait dans la tête, des images auxquelles d’autres ne pensaient pas forcément. Et elle ne se serait bien entendu jamais inquiétée comme ça pour Aodren, si elle avait dû un jour le décrypter comme une personne fausse et fourbe, manipulatrice et loin d’être honnête. Il était tout l’inverse, et en dix ans d’amitié, il n’y avait jamais eu un moment où il lui avait prouvé le contraire. Même aux instants les plus bas de sa vie, des mois, des années de peine qu’il était le seul à comprendre, sans doute, l’Adkins ne l’avait jamais mal traitée, elle. Il était un de ces rares, vrais bienfaits dans sa vie – c’était aussi simple que ça, et la simple idée, même lointaine, très lointaine, de le perdre à cause d’une maladie (juste une appendicite ou plus grave) était beaucoup trop douloureuse et inquiétante. Maintenant que c’était si frais dans sa mémoire, c’était encore pire, comme si Tessa redevenait cette enfant, qui s’rendait compte qu’autour d’elle, les gens pouvaient disparaître comme ça, en un claquement de doigts, à cause d’intestins infectés ou d’autre chose. Elle aimait, alors, qu’Aodren en soit à lui faire des promesses aussi lointaines que pour tout l’hiver ; octobre, novembre, décembre et au moins jusqu’à février, et s’il le fallait, elle pourrait toujours discuter que le mois de mars était aussi pas terrible. Et qu’en avril, mieux valait ne pas se découvrir d’un fil, hein ? « J’m’assurerai que tu respectes ta parole. » dit-elle alors, mi-flattée, mi-maligne, les yeux brillant d’amusement, et de cette joie qu’elle ne pouvait décemment ressentir que quand tout était comme ça, sauf et habituel. A croire qu’en plus de ne pas être apte à juste se contenter de la compagnie de toute sa ménagerie, la Dyer devenait une créature d’habitudes bien précises, qui voulait son petit monde rangé à la perfection, comme dans sa tête. Elle n’avait certainement pas envie qu’il retourne à l’hôpital, à cause d’une complication imprévue, d’une autre maladie, ou parce qu’ils auraient fait les choses trop vite. Ouais, ça allait aussi loin que ça, quand bien même la blonde ne put s’empêcher de se faire emporter sur les genoux du jeune homme – elle fit attention à ne pas trop se coller à lui, son souffle caressant le cou du brun. « C’est pas très prudent, tout ça. » le ton était presque mécontent, quand bien même elle poursuivit encore quelques baisers aguicheurs, mêlant à ses lippes sa langue aventureuse ; il lui avait vraiment manqué, Aodren, et il devait bien le sentir désormais. Aussi, ce fut au prix d’un effort incommensurable qu’elle s’écarta un peu, plaçant ses mains à plat sur le torse de son petit-ami, pour mieux le regarder, les traits tirés par une moue innocente et inquiète à la fois. « Tu sais que j’veux pas risquer de faire quelque-chose qui pourrait causer des problèmes… » oh et c’n’était clairement pas une question d’envie – c’était presque comme une guerre à l’intérieur de sa tête, à Tessa, tournant et tournant au rythme effréné des désirs qui noyaient son cerveau à toute vitesse ; rien qu’avec les mains d’Aodren, ou rien qu’en croisant son regard, elle avait envie de l’embrasser, envie de le sentir tout contre elle, oh qu’il n’s’y trompe pas, elle avait déjà envie qu’il la réchauffe, qu’ils se réchauffent mutuellement. Mais encore plus que ça, elle aimait son Aodren en pleine santé, à la maison, et sans aucune douleur.
Revenir en haut Aller en bas

Asteria Drake
Asteria Drake
« Admin + queen of hearts. »

pseudo : sweet poison (anaïs).
arrivé(e) le : 19/06/2017
Messages : 10553
avatar : eliza taylor.
crédits : sweet poison (avatar).
Points : 1745
âge du perso : vingt-sept ans.
(aodren), homesick - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: (aodren), homesick (aodren), homesick - Page 2 EmptySam 7 Oct - 13:03


when you're far from me I still hold you closer.
tessa dyer & aodren adkins

Il avait tendance à penser Aodren, qu’il était assez résistant, pas parce qu’il était un mec et que les mecs ne pouvaient pas se permettre de se comporter comme une chochotte, parce que c’était loin d’être viril. Non, ce n’était pas comme ça qu’il voyait les choses. C’était juste qu’il avait l’impression d’avoir connu, au fil des années, des blessures plus graves qu’une appendicite ou n’importe quelle autre maladie, aussi violente et mortelle puisse-t-elle être. Il avait perdu ses parents, il avait vu le corps sans vie de sa mère et c’était une image qui même des années plus tard était encore bien claire dans ses souvenirs. Il avait été séparé de sa sœur aussi et puis trimbalé dans toutes les familles d’accueil les plus craignos du pays, chez ceux qui faisaient ça pour de l’argent et non pas pour amour des enfants. Même si après son adoption chez les Adkins-Hobbs, sa vie s’était très nettement améliorée, il avait fini par perdre son propre enfant, sans même savoir ce qui avait pu lui arriver. Y avait des moments où il avait l’impression d’être maudit, Aodren. Mais en conclusion, c’était pas difficile de se dire qu’une appendicite ce n’était pas grand-chose. Juste une petite maladie qui ne pourrait pas le faire souffrir plus que le reste et même s’il avait été plié en deux avec de la fièvre et l’impression d’être en train de vomir ses tripes dans les toilettes, il pouvait encore dire qu’il avait connu bien pire que ça. Au moins, il avait toujours eu la force pour combattre les épreuves qui s’étaient imposées à lui par lui-même. Il pouvait au moins réaliser maintenant que c’était nettement différent pour les maladies, sans médecin, il serait probablement mort d’une pauvre appendicite. A force de ce dire qu’il pouvait tout gérer, peut-être qu’il avait vraiment trop cru que ça allait aller, quand il avait commencé à avoir mal, une erreur, sans doute, mais au final, y avait quand même plus de peur que de mal.

Parce qu’il allait bien maintenant Aodren. Il était un peu fatigué, parce que les nuits qu’il avait passé à l’hôpital n’avait pas été les plus reposantes du monde. Il avait été tout seul, séparé de sa petite-amie avec laquelle il avait vraiment pris l’habitude de dormir et y avait des moments où la douleur l’avait maintenu éveillé pendant des heures avant que la morphine ne fasse enfin effet. Alors, ouais, il était fatigué, il avait une cicatrice dans le bas du ventre, des fils qui tiraient sur sa peau et c’était pas forcément agréable. Il avait aussi la certitude que même de retour dans son lit, il ne pourrait pas dormir sur le ventre sans que ça fasse mal, en plus de ne pas pouvoir prendre de bain, ou de faire d’efforts physiques et d’autres trucs que les médecins avaient dû lui dire mais qu’il avait oublié, parce que son attention n’avait pas été forcément focalisée sur ce qu’ils disaient, les effets des antidouleurs l’en empêchant. Mais globalement, il allait bien et il avait bien l’intention d’aller bien encore un moment. Ce serait con quand même d’avoir survécu à la perte de son fils, qui représentait, sans aucun doute, le truc le plus horrible de toute sa vie, pour finalement crever des suites d’une appendicite. Alors, elle n’avait pas de souci à se faire Tessa, il serait bel et bien là pour lui tenir chaud pour les mois à venir. « Je devrais pas avoir trop de mal à le faire. » C’était certain qu’elle n’aurait pas besoin de beaucoup le pousser pour qu’il respecte sa parole. Il avait déjà bien envie de se coller contre elle, de la serrer dans ses bras, de l’embrasser partout et de sentir son corps se coller au sien et c’était difficile de ne pas penser à tout ça, alors qu’elle était partie à l’embrasser. « Hmm … » Fut la seule réponse qu’il pu lui apporter à Tessa, c’était peut-être pas raisonnable, mais il s’en fichait complètement. La sentir s’éloigner alors, ça lui arracha un léger grognement, plein de déception, ce n’était pas juste, de l’embrasser comme ça, pour s’arrêter si brutalement. « Je sais. J’vais bien. » Il haussa les épaules tout en lui souriant à Tessa. Il allait bien, ce n’était pas la peine de s’inquiéter outre mesure. Mais il l’avait dit combien de fois, quelques jours plus tôt, qu’il allait bien, alors même qu’il avait été dans un état assez pitoyable ? Mais là, ça se voyait quand même qu’il allait mieux non ? Il n’était plus lié en deux, à se plaindre d’une forte, trop forte douleur au ventre. Il n’avait plus de fièvre non plus et depuis qu’ils étaient là, il n’avait pas été obligé de lutter contre la douleur pour se lever et courir aux toilettes, pris de nausées. Alors, à part les cernes sous ses yeux qui trahissaient son taux de fatigue et sa cicatrice bien cachée sous un pansement, lui-même recouvert par ses fringues, y avait rien qui puisse indiquer qu’il était mal en point, parce que clairement, il ne l’était pas. « T’inquiète pas. » Il n’insista pas pour autant, malgré sa déception, malgré son grognement précédant et son envie de l’embrasser sans se soucier du reste, il s’était contenté de poser sa main contre sa joue pour la caresser avec tendresse, son regard plongé dans le sien. Il ne voulait vraiment pas qu’elle s’inquiète pour lui, elle avait déjà donné assez ces derniers jours, c’était fini maintenant, alors Tessa, elle méritait bien de pouvoir souffler un bon coup. Peut-être qu’il devrait la laisser aller prendre son bain chaud, histoire qu’elle puisse se relaxer un peu, tant pis s’il ne pouvait pas y être avec elle, dans ce bain.
Revenir en haut Aller en bas


Contenu sponsorisé
« »

(aodren), homesick - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: (aodren), homesick (aodren), homesick - Page 2 Empty

Revenir en haut Aller en bas

(aodren), homesick

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut
Page 2 sur 3Aller à la page : Précédent  1, 2, 3  Suivant

Sujets similaires

-
» (sahar) subterranean homesick alien.
» well this is embarassing ○ aodren & gina
» Révélations. (Aodren & Myra)
» evening with family (aodren)
» (aodren), say you'll never leave my dreams

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
the tinder way :: slow down your neighbors :: les rps :: les rps terminés-