001. + Il utilise l'application sous un faux compte, pour ne pas être repéré ni par sa femme, ni par Milo. Il s'appelle en fait Aaron, il a 28 ans et est journaliste/reporter. Il n'a pas d'enfants et est célibataire. Ce n'est pas pour blesser, seulement pour se rapprocher de son ami. Il est seulement un homme complètement paumé. 002. + Il est passionné d'art. Tout le fascine, et ça se ressent dans son métier. La peinture, la musique, les sculptures en bois, le cinéma... qu'importe, il est toujours prêt à entendre les connaisseurs pour enrichir sa culture. 003. + Il a fait le tour du monde, a découvert tous les pays. Si on lui demande son préféré, il ne sait pas quoi répondre. Il est fasciné par la planète et il se sent comme un enfant du monde.  Il a d'ailleurs vécu plus de dix ans au Japon. 004. + Il réalise beaucoup de documentaires chaque fois qu'il voyage, sur les cultures, les peuples, ou même les philosophies des gens du pays. Il adore connaître les croyances de chacun, et est très curieux. 005. + Il a une vie plutôt saine. Il fait attention à ce qu'il mange, et d'où ça provient ; entreprend du sport régulièrement, et évite les choses néfastes pour la santé. Il se contente d'un ou deux verres de vin rouge par jour, il ne s'en lasse pas. 006. + Il a vécu parmi un peuple maori durant ces dix premières années. Les chants, les danses, et leurs visages lui reviennent souvent en tête. Surtout celui qu'il considère comme un père et qu'il n'a jamais revu depuis qu'il est retourné à la civilisation. Il en garde toutefois des traces : il se fait nommer "tawhiri" par ses proches qui comprennent son obsession pour sa vie passée ; et construit des petites statues en bois. Il adore préparer un feu de camp, dormir en pleine forêt, pour savourer la nature, la brise qui vient se coller à sa joue, et profiter des étoiles. Il est un brin rêveur. 007. + Il a connu Matchmaker grâce à un de ses artistes dont il s'occupe, qui lui a vendu les mérites de l'application. Il s'est laissé tenter par ses arguments, lui qui n'aspirait qu'à changer d'air et freiner les frustrations rongeant son cœur. Les résultats escomptés n'ont pas été atteints, toutefois une raison plus particulière l'incite à s'y connecter chaque jour. Milo. Il communique avec lui à l'aide d'un profil soigneusement truqué, afin de lui déclarer et entreprendre toutes les choses qu'il n'oserait exécuter en réalité, dans le dos de son épouse... Pour discuter avec lui sans répit, sans pudeur ni morale, pour le découvrir en profondeur. Il ne sait pas pourquoi il est aussi dépendant de ces bribes de son existence, de lui tout court. Il ne sait pas pourquoi il tient seulement à lui arracher quelques sourires, à déceler tous les mystères qui gravitent autour de lui. Il ne sait pas pourquoi l'envie d'être celui qui le rendra heureux se fait aussi imposante. Il ne sait pas non plus pourquoi il ne trouve jamais le courage de lui évoquer ses erreurs, lorsque Milo lui fait part de ses conversations avec cet inconnu captivant, qui n'est autre que lui. 008. + Il se promène souvent en pleine nature, pour se ressourcer, ou pour promener son chien, son épouse ou sa fille. 009. + Sa femme est handicapée, a eu les jambes brisées lors d'un accident au ski. Elle se déplace en fauteuil roulant. Drake a beaucoup de difficulté à l'accepter, malgré les vœux sincères qu'ils avaient prononcés autrefois : « Je fais la promesse solennelle de t'aimer, de te chérir et de t'être fidèle dans la richesse comme dans la pauvreté, dans la santé comme dans la maladie, dans la joie comme dans la peine, jusqu'à ce que la mort nous sépare. » Quelle promesse futile. 010. + Il participe à des associations caritatives, en faisant des dons réguliers par mois. Il est surtout actif pour donner de meilleures conditions de vie aux enfants des pays pauvres. Il parraine d'ailleurs un enfant de 12 ans qui s'appelle Saniul et qui provient de Bangladesh.

âge + 21 ans. disponiblité + 7j/7j. fuseau horaire + paris. personnage + inventé. où avez vous connu le forum + bazzart. qu'en pensez vous + il est beau, actif, j'aime le contexte. C'est ce qu'on voulait avec Milo, un site de rencontres, pour pouvoir jouer notre lien. Mais peut-être que le règlement est un peu trop poussé niveau directives.      votre mot de la fin +   .

1983 - 10 ans.

Drake s'accroche à la main de sa mère lorsqu'il s'éloigne du camp dans lequel il a vécu depuis sa naissance. La tête tournée en arrière, il observe une dernière fois ce peuple aux tenues rudimentaires pour s'imprégner de leurs images et les garder dans ses souvenirs. Les larmes lui montent naturellement aux yeux en comprenant que la séparation occasionnera immanquablement une souffrance intense et profonde au creux de son cœur. Tandis qu'il se frotte les joues pour dégager les traces d'humidité, un homme au visage recouvert de tatouages se met à sa hauteur pour embrasser son front. Il met un certain temps pour réaliser que son propre père est en train de lui faire ses adieux. « Papa, tu ne viens pas avec nous ? il l'interroge de son air insouciant, n'admettant pas une seule seconde l'avenir médiocre que ses parents lui réservent et ont l'intention de lui faire endurer. » Il hoche la tête de la gauche vers la droite en guise de réponse, marquant son désespoir par des yeux tristes. « Ta place est en ville, mon garçon. Prends soin de ta mère, aime-la pour moi. » L'enfant ne peut s'abstenir de verser des larmes, qui se font d'autant plus fréquentes quand la tête de son père est si éloignée qu'il ne l'aperçoit même plus. « Je ne t'oublierai jamais, il hurle en maori à travers les arbres, le regard empli de morosité. » Une promesse qu'il tiendra jusqu'au bout, qui le rendra nostalgique dans les moments les plus opportuns. Quand la peine est conséquente, il se remémore l'image de son paternel pour oublier les tracas et se donner du baume au cœur. Parce que la famille est essentielle aux yeux de Drake, et quoiqu'en disent les cellules différentes ou l'avis de chacun, ce peuple était sa famille.


1988 - 15 ans.

Sa mère s'adosse contre la porte pour attirer l'attention de son fils, placé devant la fenêtre pour prendre des vidéos avec son nouvel appareil. « Drake, est-ce que tu pourrais ranger ta chambre s'il te plaît ? » Sa voix se veut douce, et pourtant elle reçoit en retour que cette agressivité propre à l'adolescence. « Je ne m'appelle pas Drake, maman. » Depuis cinq ans, il rejette totalement ce qui est lié à ce nouveau monde, duquel il n'a pas la sensation d'appartenir. Il voudrait retrouver sa véritable vie, ce monde parallèle selon le nom qu'il lui a donné. Il ne parvient pas à oublier son passé, cette peau hâlée contre laquelle il appréciait particulièrement se blottir. Il pose ainsi son appareil contre son bureau pour se retourner, puis plante son regard dans celui de sa mère. Il la supplie, lui réclame une permission qu'elle ne daigne jamais lui offrir. « Non Drake, tu n'y retourneras pas. » Il s'apprête à râler, à adopter un comportement violent en faisant valser tous les objets de cette pièce pour la rendre folle, mais il sait pertinemment que c'est inutile. Alors il échange un dernier regard hargneux avant de lui claquer la porte au nez. « Je ne viens peut-être pas de lui, mais c'est mon père ! J'ai besoin de lui ! » Il s'exprime à voix haute pour qu'elle entende ce qui devient une nécessité pour lui. Il s'écrase finalement sur son lit, déversant le restant de larmes contre ses couettes. Quelques minutes s'écoulent avant que sa mère ne fasse son apparition et prenne place auprès de lui, sur le coin du matelas. Elle caresse ses cheveux et le laisse évacuer la souffrance contenue. « On ne sait même pas où il est, ni ce qu'il est devenu. Il est peut-être mort et on l'ignore. Je voudrais juste m'assurer qu'il va bien... » Cette fois, il murmure, révèle ses tourments avec une douceur extrême. Le calme après la tempête, comme toujours. « Ne t'en fais pas pour lui, ton père est fort. Je suis sûre qu'il va très bien. » Sa relation avec sa mère est assez contradictoire, disons plutôt fusionnelle. Ils s'aiment tant que les choses peuvent dégénérer rapidement. Drake ferait n'importe quoi pour apercevoir à nouveau une lueur de bonheur dans les yeux de sa mère, mais d'un autre côté, il ne peut pas s'empêcher de la détruire car il la rend responsable de leur misère. Il a été forcé de la suivre, de prendre goût à une vie qui lui semble monotone, mais surtout d'abandonner cet homme. Il n'est pas son géniteur, mais il l'a toujours considéré comme son père. C'est lui qui l'a élevé, en tout cas durant dix années merveilleuses. Il n'a probablement pas reçu l'éducation favorable pour vivre en ville, mais son père lui a enseigné des choses que personne à New-York pourrait lui apprendre. Il n'a jamais connu son père biologique et ne tient pas à le rechercher, ni même à s'y intéresser. Il sait seulement qu'il a disparu de la planète terre lorsque sa mère lui a avoué sa grossesse et ça lui suffit amplement pour se faire une idée de l'homme lâche qu'il doit probablement encore être aujourd'hui. L'idée de le connaître le répugne, il préfère se réconforter en gardant en tête l'image du vrai père qu'il a connu. Celui qui a pris l'initiative de les protéger lorsque sa mère a intégré la tribu pour son reportage, celui qui s'est assuré que son accouchement prématuré se déroule dans les meilleures conditions possibles, celui qui l'a initié à l'art des statues en bois, même à l'art en général. Il ne pourra jamais oublier cet homme admirable et brave, son héros.


1996 - 23 ans.

Son diplôme en poche, il pouvait enfin réaliser le rêve enfoui au fond de lui. Parcourir le monde, découvrir le moindre recoin, mais surtout retrouver la trace de son père. Il a proposé à un ami de l'accompagner, mais il était trop préoccupé par le délicieux sentiment qui inondait sa poitrine. L'amour, l'amour... ! Il n'avait pas encore la capacité de comprendre son aspiration, cette obsession pour un sentiment amoureux qui lui semblait dérisoire. Alors il s'est tout de même guidé à travers le monde, mais il était simple de définir le pays de son nouveau périple. Nouvelle-Zélande en profondeur pour retomber sur la tribu maori de son père. Il a longtemps cherché son père, prétextant des randonnées pour parcourir les zones désertes du pays. Il connaît chaque coin perdu de ce pays et a été assez imprudent en les explorant seul. Mais rien. Alors il est parti à la conquête du monde avec pour seul revenu les économies possédées depuis plusieurs mois et l'argent versé par sa tendre mère. Si au début la tâche s’avérait plus complexe qu'il ne l'imaginait, il a réussi à trouver ses marques. Ce n'était pas dans ses habitudes de se laisser guider au gré du vent, pour seul compagnon de voyage un sac à dos et un caméscope. Il marchait dans une cadence traînante. Il flânait à travers les rues, s'imprégnant des paysages qu'il savourait avec intensité. Parfois il en avait les larmes aux yeux tant il avait l'impression de ne pas avoir admiré de beautés semblables depuis des années. C'est un autre monde qui s'offrait à lui, qu'il apprenait à pénétrer. Il mangeait local, se logeait la plupart du temps chez les habitants en échange d'un repas ; il s'ouvrait aux autres pour les graver dans son caméscope. Il voulait en tirer leur singularité, leurs traditions, tout ce qui rendait unique chacun des peuples qu'il avait la chance de croiser. Et en même temps, il accomplissant son métier, cherchant des talents qui pourraient percer.

Il n'avait plus que cette idée en tête : poursuivre son périple, partir en quête de nouvelles rencontres pour s'enrichir en tant qu'individu. Une touche de recherche s'ajoutait à la note : il devait trouver les talents qu'il pourrait soutenir à travers le monde. Trouver les artistes les plus performants de cette terre, dans des domaines variés, pour créer une diversité sur laquelle s'étendre. Il devait parcourir de nouveau les territoires pour dénicher ceux qui détiennent cette flamme ardente ; les chercher pour les mériter. Alors il a parcouru chaque continent avec cette intensité remarquable, signant des contrats et les embarquant avec lui à New-York, où il se reposait quelque temps avant de repartir : chaque pays était traversé avec un bonheur indescriptible. Et puis, il avait toujours l'espoir de croiser son père.


2006 - 33 ans.

C'est lorsqu'il a entrepris son voyage autour du monde qu'il a rencontré celle qui deviendra sa femme. Yuki, une jeune japonaise de 19 ans qui parviendra à chambouler son existence. Petite paysanne dans une ville agricole, non loin de Tokyo, elle travaillait au sein des rizières de son père. Drake a logé chez eux quelques jours pour visiter les alentours, et cette femme le fuyait autant qu'elle le pouvait. Elle demeurait en retrait par rapport à son père, avec une pointe de réserve qui la caractérisait. Elle lui jetait des regards discrets, mais submergée par la timidité et l'emprise de son géniteur, elle s'efforçait à fuir pour lutter. Il n'était pas nécessaire de s'exprimer sur leur attirance commune, pour comprendre que des sentiments naissaient. Ils ne communiquaient par ailleurs jamais. Drake ne faisait que la toiser à longueur de journée, pour que ses joues s'empourprent considérablement. Elle était adorable. Encore plus lorsqu'il a entendu le timbre de sa voix la première fois. Gentiment restée dans sa chambre, Drake s'est laissé envoûter par cette mélodie qui se glissait hors de ses lèvres. Tout ce qui l'habitait semblait divin, associé à une pureté incomparable. Plus d'une fois il n'osait la frôler tant sa fragilité émanait de ce corps svelte, tant il refusait de briser ce bout de femme tendre. Pourtant, un jour, alors qu'elle portait un kimono élégant pour se rendre à un mariage d'une de ses amies, profitant de l'absence de son père pour lui souhaiter une bonne journée avec cet adorable sourire, Drake n'a pas pu résister. Avec respect et douceur, il l'a bloquée de son corps imposant contre la porte, afin de posséder ses lèvres avec passion. Elle y a répondu sans que cette étreinte ne les guide plus loin, la jeune japonaise ne souhaitant offrir son corps qu'à l'élu. Surtout pas à un étranger, son père ne le tolérerait certainement pas.

Puis Drake devait repartir à New York pour les affaires. Il lui a proposé de l'accompagner, mais en vain. Elle devait aider son père. Pourtant la femme de sa vie se trouvait dans les terres reculées japonaises et cela devenait pesant d'être éloigné d'elle. Alors il a accompli ce qu'il devait faire, et six mois plus tard, a tout plaqué pour la rejoindre près de Tokyo, où il s'est installé jusqu'à Février 2017. Il faisait les aller - retour jusqu'à New-York pour le travail. Il a ensuite épousé Yuki en fin 2006 car à ses yeux, c'était la fin la plus probable qui soit. Sur un véritable coup de tête. Le père lui a donné sa main, a accepté car l'étranger est devenu un véritable ami. Il lui a simplement demandé de lui promettre de prendre soin d'elle, de la chérir comme elle le mérite. Il a fait de son mieux en parfait gentleman. Il lui a offert un mariage traditionnel japonais étant très conservatrice, l'a fait rêver au quotidien, lui a même fait un enfant en 2007 - une petite princesse aux yeux bridés du nom de Aiko ; il l'a poussée à exceller en musique, et a même concrétisé son rêve qui n'est autre que voyager. Il devait partir à la découverte du monde pour dénicher des talents artistiques et il l'embarquait avec lui. Il lui a même offert une expérience insolite : skier sur les alpes françaises, durant un séjour prolongé dans le pays. S'ils vivaient un rêve éveillé, il s'est finalement effacé lorsque Yuki, ensanglantée, s'est étalée sur le sol enneigé, après une erreur de coordination. La suite de leur histoire s'avérait compromise. Paralysie des jambes et perte d'autonomie pour la demoiselle. Yuki n'avait pas la force d'affronter l'angoisse perpétuelle de son géniteur. Et Drake avait besoin de ceux qu'il considère comme une seconde famille, notamment sa mère qui l'accueille avec toujours autant de plaisir. Même après onze ans d'absence (même s'il retournait régulièrement à New-York pour les fêtes, la revoir et le travail), les moments demeurent sources de bonheur. Depuis Février 2017, il tente de garder la tête haute, seulement leur couple est à la dérive et devient plus insipide au fil du temps, Drake ayant de la difficulté à surmonter le handicap de son épouse.
Sans oublier cette rencontre qui lui aura chamboulé son cœur, les principes acquis au fil du temps, et toutes les certitudes figées dans son esprit. Goodbye l'amour sincère tissé durant des années à l'égard de sa femme, Goodbye la franchise et la dignité. Il plonge dans cette attirance pour ce beau mâle du nom de Milo, rencontré grâce à leurs gosses respectifs. Il l'a croisé à la sortie de l'école, l'a invité à boire un verre et sont depuis cinq ans comme des meilleurs amis. Au début, Drake n'a jamais été tenté par son physique avantageux, c'est seulement depuis l'accident de son épouse qu'il se laisse hypnotiser par ce beau sourire un peu plus chaque jour. Tellement qu'il succombe au mensonge sur ce réseau social Matchmaker, mis en valeur par un de ses artistes. Il s'est laissé tenter, se créant un faux profil pour ne pas éveiller les soupçons de sa femme. Et il est tombé sur celui de Milo, toujours aussi attirant sur internet, et sans trop savoir pourquoi, il a entamé une discussion. Il se perd dans ce petit jeu qu'il forme autour de lui, dans les confidences qu'ils s'échangent. Il se perd dans sa manigance, dans sa vie, dans son mariage ; il est paumé, tellement qu'il ne sait même plus s'il doit être jaloux ou soulagé quand il aperçoit aussi la bouille de son épouse sur ce site réputé.