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make me hurt ¤ Aneurin

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MessageSujet: Re: make me hurt ¤ Aneurin make me hurt ¤ Aneurin - Page 2 EmptyMer 27 Sep - 22:37




Make me hurt.


S'il y avait bien une chose qui effrayait Daisy plus que tout, c'était de perdre le contrôle de son existence. Alors, elle préférait planifier la moindre minute de ses journées pour éviter les mauvaises surprises à l'arrivée. Voilà ce qu'Ilan avait provoqué chez elle, cette espèce de folie qui la poussait à agir de manière irrationnelle à de nombreux moments. Il n'y avait rien de plus étrange que de voir une belle blonde fuir dès qu'un homme tentait de s'approcher de trop près d'elle mais Daisy était devenue cette image là. On l'avait blessée, on lui avait fait du mal et c'était quelque chose qui ne pouvait pas s'effacer aussi aisément. Elle aurait aimé pourtant, avoir la possibilité d'oublier ce mauvais moment, cette douleur atroce qui avait occupé son circuit nerveux pendant quelques minutes et les tremblements qui l'avaient perturbé pendant de longs jours après cela. Les souvenirs, pourtant, restaient bel et bien gravés dans le marbre et la pauvre Daisy n'avait pas d'autres choix que d'espérer qu'un jour, tout cela ne soit plus qu'une vague image qui n'avait plus d'importance. York avait juste envie de se sentir de nouveau en sécurité, même si cette idée même n'était qu'une belle utopie dans ce monde fou. Daisy n'aimait pas spécialement l'époque dans laquelle elle devait évoluer et elle ne manquait pas de le faire remarquer quand elle se retrouvait au beau milieu de conversations philosophes sur le bien et le mal. Elle avait des avis sur tout, Daisy, et quelque part, c'était ce qui lui coûtait tant désormais parce que tous ses idéaux s'étaient brisés le jour où Ilan avait brisé son corps et son coeur. Y croire à nouveau, pour qui? Pour quoi? C'était le coeur du problème, le coeur de cette douleur tenace qui la rendait plus mortelle que jamais. La jolie blonde avait laissé le rêve s'évanouir au fil du temps, ne restait plus que cette mécanique de protection qui l'obligeait à réguler le moindre de ses échanges avec autrui. Oui, avec n'importe qui mais avec Aneurin, la part de mystère restait prédominante et c'était certainement ce fait qui dérangeait le plus Daisy dans l'affaire. Avec lui, elle n'avait pas le contrôle, elle conservait juste l'illusion de maîtriser tout ce qui se passait... Une mission bien vaine puisque le soldat n'était vraisemblablement pas dupe de ses tentatives désespérées de l'écarter de son existence.

Si ses mots passaient un message, son regard, lui, avouait toute autre chose. Comment être indifférente à un visage comme le sien? Aux douleurs profondes qu'il ne pensait pas montrer alors qu'elles étaient toutes étalées sur ses traits plus doux que féroces? Daisy n'était pas surhumaine, elle avait conscience qu'Aneurin était bien plus qu'un joli visage et des souvenirs de souffrance. C'était ce qui lui faisait peur justement parce qu'il avait d'autres moments à lui offrir, d'autres mots à lui conter et d'autres manières de la déconcerter. Daisy ne pouvait pas lui permettre de saper le contrôle qu'elle tâchait d'exercer dans le moindre domaine de son existence. Elle avait mis une année entière à caler des principes pour empêcher son autodestruction et cet homme là était capable de tous les balayer d'un revers de la main. Alors, non, elle ne pouvait pas paraître si faible, elle devait trouver tous les arguments pour contrecarrer les plans de son interlocuteur... Sauf qu'il avait réponse à tout et qu'elle se sentait bien faible à côté de sa répartie à toute épreuve. Daisy était une femme forte et indépendante alors, elle ne le laisserait pas gagner si facilement. "Disons que si j'peux permettre aux militaires fous et malheureux de revenir vers la lumière et le bonheur alors... C'la chance que j'leur offre." Son explication était bancale évidemment. Si Daisy était là, c'était pour Ilan, pour se mutiler de ce qu'il lui avait fait subir, comme si elle était la fautive de cette agression alors qu'elle l'avait nullement méritée. Elle aurait presque pu en trembler, en tout cas, elle en frissonna avant de se reprendre avec le verre d'alcool qu'Aneurin venait de lui offrir. C'était une chance rêvée de repartir de zéro ou alors de couper court à cette conversation ô combien étrange... Enfin, c'était ce que la raison de Daisy lui incombait mais la réalité était toute différente vu la tournure que prenait leur dialogue. "Mais justement, Peregrin, tu t'entraînes à aiguiser ton regard là, je vois bien à quoi tu joues, on m'a pas comme ça moi..." Elle insista en le pointant du doigt avec un sourire nerveux, certainement parce que la suite de ses paroles la bloquèrent quelques instants puis un rire cristallin s'échappa de sa gorge. "Bourreau des coeurs... Ma guitare et mon air farouche qui te font souffrir, vraiment? C'une réplique que t'as trouvé dans un manuel de séduction, non? T'es très fort, Peregrin, très très fort mais il faut plus que quelques compliments à une femme pour la faire craquer, tu sais." Du moins, Daisy se targuait d'être de ce genre là, c'était  plus compliqué que cela en vrai puisque son coeur battait la chamade après que ses joues aient rosi de manière spectaculaire. Elle n'avait pas anticipé qu'Aneurin l'accule dans un coin de la sorte, juste avec des mots. Cette fois, elle sentait la sincérité dans ses yeux alors que les mots s'envolaient vers ses tympans. Il lui disait quelque chose de beau, quelque chose qui la touchait en plein coeur et qui la força à poser sa bière sur le comptoir pour jouer avec ses cheveux, une manière de reprendre contenance mais qui ne fonctionnait qu'à moitié en réalité. "Je... Qu'est ce que tu attends de moi, exactement? Je... Je suis juste une musicienne, une fille qui s'est engagée là dedans pour vous faire sourire, oui, et j'suis heureuse si ça marche pour toi mais... Je peux pas être l'espoir que tu portes pour être heureux à nouveau... C'est... C'est trop de responsabilités pour moi et ça... Ca m'fait peur." Ce fut au tour de Daisy de baisser le regard, prétextant qu'elle cherchait quelque chose dans son sac, peut être qu'elle s'apprêtait à fuir justement parce qu'elle perdait le contrôle de la situation. En tout cas, elle tremblait sans savoir pourquoi, ou peut être que si, elle savait exactement pourquoi... Le regard d'Aneurin, toujours son regard maudit.
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MessageSujet: Re: make me hurt ¤ Aneurin make me hurt ¤ Aneurin - Page 2 EmptyJeu 28 Sep - 11:32




Make me hurt.


Se retrouver dans une position où il devait convaincre Daisy qu’ils étaient fait pour être ensemble le déconcertait au plus haut point. Cela avait escaladé à un rythme hallucinant et il perdait un peu ses moyens. Même s’il ne laissait rien transparaitre, comme d’habitude. Aneurin, l’impassible. Il restait convaincu que Daisy et lui avaient une connexion particulière et une histoire à écrire ensemble. Mais comme il n’arrivait pas à se l’expliquer et qu’il détestait l’incompréhension, il avait peur. Peur de se lancer dans quelque chose qu’il ne comprenait pas. Peur de faire des erreurs. Peur de souffrir et de faire souffrir. Alors, il ne savait plus quoi dire. Parce que s’il n’était pas lâche, il était attentif et agissait avec précaution. « C’est toi la lumière, dans ce cas. », dit-il simplement. Parce qu’elle l’était. Et que si elle était entrée chez lui sans ouvrir la bouche une seule fois son cœur aurait déjà été comblé. Un baume qu’elle lui procurait par le simple rayonnement de sa propre personne. Elle n’imaginait pas la chaleur et la joie qu’elle dégageait. S’en rendait-elle seulement compte ? En bénéficiait-elle ? Il fallait croire que non puisqu’elle agissait comme si rien d’heureux n’arrivait jamais. S’il respectait le mystère, il se demandait tout de même qui pouvait bien faire du mal à un être aussi adorable que Daisy. Il avait bien du mal à croire qu’il y ait une seule personne sur terre qui ait envie de lui faire du mal. Il n’y avait rien de détestable chez elle. Elle devait être aimée du monde sinon plus. Il saisit le doigt qu’elle pointait vers lui pour le baisser, un nouveau sourire aux lèvres. « Tu as déjà craqué. Les compliments c’est du bonus, Daisy. » Il la taquinait et il aimait ça. Parce que la dimension de leur relation prenait une tournure folle et peut-être qu’il n’avait pas envie que ça s’arrête. Et il voulait qu’elle avoue qu’elle l’aimait bien. Parce qu’il le voyait, très clairement et que sinon, elle serait partie depuis bien longtemps, et serait rentrée dans sa zone de confort. Loin des militaires qui la faisaient souffrir, et en l’occurrence lui-même.

« J’ai jamais dit que tu devais porter ce poids. On peut même faire comme si on ne se connaissait pas. Tiens regarde, je ne suis pas militaire et tu n’es pas chanteuse, on boit un verre dans un bar, je n’attends pas que tu me sauves la vie. » Il gesticula pour faire mine de tout oublier.Ils pourraient oublier qui ils étaient l’espace d’un instant. Il pourrait oublier qu’il avait ôté la vie à un enfant, oublier le sang abondant sur ses mains, oublier qu’il était plus que malade et perturbé. Et ils pourraient partir de rien. Recommencer, s’inventer une nouvelle vie qui ne serait pas la leurs. Mais, tout irait bien et personne ne serait blessé. Jamais. Plus jamais. Un amour électrique qui leur permettrait de rester en vie et seul cela compterait. Il s’en contenterait et s’auto-suffirait comme cela. Il abandonnerait tout. La mort, la tristesse, les marques rouges et les éraflures sur les jointures de ses doigts. Sur sa peau gercée. Il coiffa ses cheveux, par réflexe et bu une nouvelle gorgée de bière. « Pourquoi… », il hésita un peu et jeta un regard furtif vers son meilleur ami qui semblait déjà loin dans l’alcoolémie. « Pourquoi est-ce que tu as aussi peu d’estime de toi ? Je veux dire… j’ai dû mal à croire que tu sois ordinaire. Du moins, pour moi tu es loin de l’être. » Il posa sa main sur son bras. « Et ne me prends pas pour un dragueur à deux balles. Tu sais très bien… tu sais très bien que d’habitude je ne parle pas. Alors, je suis loin d’être un baratineur. » Il avait une grande peur à présent. C’était de la voir s’échapper aussi vite qu’elle était arrivée, jolie comme tout, son sourire envoutant sur les lèvres et adorable avec ses cheveux dorés.



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MessageSujet: Re: make me hurt ¤ Aneurin make me hurt ¤ Aneurin - Page 2 EmptyJeu 28 Sep - 13:12




Make me hurt.


Le malheur avait toujours fait partie de sa vie et Daisy ne savait pas s'il était question du destin ou simplement de malchance. Les deux devaient être liés d'une certaine manière. Elle aurait pu naître ailleurs, après tout, et pourtant, Daisy avait dû vivre dans une famille des plus étranges avec neufs frères et soeurs à courir dans tous les sens, sans savoir avec lesquels d'entre eux elle partageait un réel lien de parenté. Beaucoup d'adolescentes à sa place auraient sombré dans la folie avec un mode de vie aussi particulier mais la belle York, elle, avait choisi de s'accrocher. Elle avait la sensation que le bonheur était toujours tangible, quelque part au dessus de son crâne, à n'attendre qu'elle et Daisy avait presque failli l'atteindre si Ilan ne s'était pas avéré plus fou encore qu'elle. Il avait fallu qu'il aille faire la guerre, même si la belle blonde n'avait jamais compris les raisons derrière ce choix. Pourquoi vouloir autant souffrir aux mains d'une patrie qui n'aidait en rien? Daisy avait essayé de comprendre, elle avait tout fait pour soutenir le choix de son compagnon, même si elle considérait ses intentions bien vaines au bout du compte. On lui avait donné raison parce que son pays l'avait détruit et Daisy l'avait vu venir. Il ne restait plus rien de l'homme qu'il avait pu être autrefois, cet espèce de chevalier servant grand et fort qui avait toujours été à ses côtés pour la protéger et lui prouver que le monde pouvait aussi être beau, pas toujours douloureux, non. Cet homme là, cet espoir fou, c'était lui qui avait tout détruit chez Daisy et son assurance n'avait plus été qu'une carapace pour camoufler le vide béant qui s'était immiscé en elle après toutes ces épreuves. Le temps avait passé, c'était inévitable mais est-ce qu'elle s'était au moins donnée le temps de guérir, Daisy? Rien n'était moins sûr, elle avait surtout essayé de survivre et de garder ce déni comme le meilleur moyen de se prouver qu'elle pouvait encore être apte à supporter les viles mesures de ce bas monde. Rien n'était définitif cela dit et Daisy aurait dû le savoir. Si elle avait dû retenir une leçon de ses sombres expériences passées, c'était bien celle là... Rien ne durait toujours, pas le malheur, pas le bonheur, tout évoluait le plus simplement du monde et justement, York arrivait à ce moment béni où tout était en train de changer. Il suffisait d'une rencontre.

Aneurin. Un prénom peu commun pour un visage qu'on ne pouvait pas oublier, un visage qui vous hantait jour et nuit parce qu'il était marqué par la vie, par les blessures tourmentées d'un combat qui n'avait pas été sien mais aussi par cette beauté unique.... Il était en vie, justement, envers et contre tout et puis, surtout, il avait toujours une réponse à donner à la belle Daisy. Elle qui pensait avoir toujours quelque chose à rétorquer, peut être qu'il lui donnait tort à ce moment là. Que répondre à ce genre de compliments? Elle, la lumière? Elle s'était toujours considérée comme la nuit, malgré sa chevelure dorée et ses expressions naïves de joie. Elle ne put que replacer ses cheveux derrière ses oreilles en baissant le regard... Il avait gagné. Il continuait de gagner avec les mots qui marquait l'esprit vif de Daisy. Aneurin était fort pour parler peu mais efficacement. "J'ai déjà craqué? Tu dois pas bien m'écouter depuis tout à l'heure si tu crois ça... Peregrin." Elle fit semblant de souffler, en rajoutant bien trop pour qu'elle soit tout à fait crédible. Daisy avait envie de croire que le bel homme n'était pas en train de faire son petit bout de chemin jusqu'à son organe moteur mais elle ne pouvait pas gagner cette lutte, pas aussi facilement en tout cas. La preuve, elle lui souriait, l'air amusée mais aussi attendrie de ce qu'il était capable de lui dire. "Faire comme si on ne se connaissait pas? C'difficile pour moi... Quelqu'un qui s'appelle Peregrin, c'assez dur à oublier pour mes neurones, tu vois." Elle se mordilla la lèvre inférieure pour s'empêcher de rire mais l'idée était là. Daisy devait déjà avoir trop bu pour se relaxer aussi aisément avec quelqu'un qu'elle considérait comme un véritable danger pour elle habituellement. Il la perçait à jour, il lui faisait autant de bien que de mal pour cela justement et Daisy ne pouvait que laisser le silence vaincre sa légendaire répartie pour quelques instants. "Qu'est ce qui t'fait dire que j'ai si peu d'estime de moi? Si c'était le cas, p'tet que j'repartirais avec le moindre garçon qui m'complimente quand je sors... Mais justement, c'pas le cas. Peut être que j'suis pas ordinaire pour ça, alors, tu as raison..." Elle hocha la tête en faisant une moue d'approbation, le nez dans son verre, un léger sourire venant conclure son échange avec le beau soldat. "Tu as si peu d'estime de toi pour devoir m'confirmer que t'es pas un dragueur à deux balles? Justement, si tu ne parles pas... C'certainement pour ça, non? T'as peur, Aneurin? Peur du monde, des autres, du mal qu'on t'a fait, du rôle qu'on t'a donné? Si tu baratines pas, c'soit parce que t'en as pas besoin avec ta face d'ange, soit parce que... Tu t'méprises." Daisy pensait l'avoir percé à jour, ne cherchant plus à fuir désormais parce qu'elle avait besoin d'entendre qu'il n'était pas si différent d'elle, en un sens. Masochiste ou non, York se sentait attiré par le personnage, elle s'était même rapprochée de lui sans s'en rendre compte, son regard plus assuré coincé dans ses pupilles sombres.
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MessageSujet: Re: make me hurt ¤ Aneurin make me hurt ¤ Aneurin - Page 2 EmptyJeu 28 Sep - 16:37




Make me hurt.


Pour beaucoup de soldats avant lui, la guerre n’était pas un choix. Ils l’avaient subi par obligation, désespérés de revoir un jour leur famille, pris au piège sous les feux atroces des ennemis. Mourant de faim, appelant à l’aide inlassablement. Dans le vide. Il n’avait jamais peur. Il était fort comme on le lui demandait, courageux et rationnel dans les situations critiques, méthodique et professionnel dans toutes les circonstances. Tuer était facile. Vivre avec cela beaucoup moins. Il n’en parlait pas, n’en parlerait pas. Aucun son inutile n’étant jamais sorti de sa bouche. Par ennui ou par réflexion. Bien qu’il était un homme nerveux et que personne n’avait pu retracer correctement l’origine de ces crises-là, il restait cette personne mystérieuse et impassible. Etrangère à toute émotion, parfois, devant les larmes des filles et les états d’âme de son entourage. Daisy, petite fleur immaculée, jouait la forte tête encore et toujours, mais s’amusait aussi avec son esprit qui ne cessait de voir des signes d’intérêt à son égard. Le sourire collé aux lèvres, il écoutait patiemment, la petite blonde le toiser de toutes les façons, dans son grand art du sarcasme. Il bu une dernière gorgée de bière et fit un énième signe au barman pour en avoir une autre. Quand ce fut chose faite, il se tourna à nouveau vers elle et s’approcha légèrement. « Tu. as. craqué. », articula-t-il en exagérant avant de se reculer à nouveau. Il était un peu puéril ce soir, la faute à l’alcool et à Daisy qui faisait ressortir un côté comique de sa personne qui n’était presque jamais présente. Ou lors de très rares occasions. Daisy était piquée et il fallait être aveugle pour ne pas voir qu’elle cherchait par tous les moyens à remporter la conversation. Aneurin s’adossa un peu plus au bar et fronça les sourcils.

« Je ne dis pas ça. On peut avoir peu d’estime de soi et décider de se perdre dans les bras des autres ou au contraire se renfermer et refuser le moindre contact. La moindre marque d’affection. » Il la regarda dans les yeux et remit une mèche de sa tignasse brune en place. « Et toi Daisy, tu fais partie de cette deuxième catégorie même si dans une seconde tu vas trouver un autre argument pour me faire taire et te laisser tranquille. Je n’ai pas l’intention de forcer un chemin vers toi, si tu ne veux pas de moi, dis-le moi. Dis : Je ne veux pas de toi et je m’en vais. » Il admettait que cela donnait une dimension un peu mélodramatique mais il avait besoin de savoir. Besoin de comprendre si cette chimie n’existait que dans sa tête. Ils en venaient donc au sujet du silence. Silence si salvateur pour Aneurin, il était la clé de toutes les énigmes, son plus grand et fidèle ami. « J’ai pas besoin de grands discours pour me faire entendre, ni de baratiner les filles. Si j’ai quelque chose à dire, je le dis. Si ce n’est pas nécessaire, je me tais. Parce que les gens qui parlent beaucoup ne réfléchissent pas et que quelques mots sont plus sincères qu’un flot de paroles dans le vent. », déclara-t-il très sérieusement, désireux de s’expliquer le plus exactement possible. « En ce qui concerne les filles, elles interprètent le silence comme elles le veulent. Je n’ai jamais été malhonnête. », se défendit-il malgré lui. Il était important pour lui de le préciser parce qu’il détestait qu’on parle de lui comme d’un don juan. Même si sans qu’il ne le veuille cela lui collait un peu à la peau, puisque il laissait les gens parler, sans démentir. Mais cette fois, il le faisait, pour Daisy. « Quand j’étais enfant on me demandait souvent pourquoi je ne parlais jamais. C’est drôle que cela ne me quitte plus et que l’on mette ça sur le dos du traumatisme. Décidément, on m’enlève tout, même les pauvres traits de caractères qui restent de moi. » De quoi le déposséder des dernières choses qui lui appartenaient, toujours. « Parler, ça ravive tout. Ca rends les choses plus réelles qu’elles ne le sont déjà alors… ne pas dire les choses à voix haute ça permet d’oublier un peu et d’avoir moins mal. Du moins, dans mon cas. Il n’y a pas besoin de mots, juste… d’un regard. Ou d’un geste. » Il fit glisser ses doigts sur le bois du comptoir, « D’une mélodie. »


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MessageSujet: Re: make me hurt ¤ Aneurin make me hurt ¤ Aneurin - Page 2 EmptyJeu 28 Sep - 17:23




Make me hurt.


Daisy aurait aimé pouvoir percer le mystère que représentait Aneurin mais celui-là était totalement hors de sa portée. Elle se demandait si quelqu'un avait déjà réussi un jour, le tout lui semblait quelque peu improbable vu le caractère du garçon. Il devait se sentir si seul, à ne parler qu'avec lui même, à se plonger dans ses souvenirs plutôt qu'à s'en créer des nouveaux. Ce genre d'idées mettaient Daisy mal à l'aise parce que, à ses yeux, personne ne méritait d'être seul, même pas les gens les plus malintentionnés de cette planète. Certes, elle était certainement trop gentille et c'était ce qui lui causait du tort depuis pas mal d'années mais la belle Yorke avait toujours eu cette tendance à chercher le bon chez autrui au lieu de percevoir d'abord leur noirceur. D'ailleurs, celle d'Aneurin avait beau lui être visible depuis le départ, ce n'était pas cette réalité qui attirait son regard et son esprit. Daisy regardait avant tout au fond de son regard triste, de cette mélancolie douloureuse qui se dégageait de son âme dans ces simples globes. Elle n'aurait jamais cru être en mesure de dégager autant de caractéristiques chez quelqu'un rien qu'en ayant ses yeux en ligne de mire mais Evans n'était peut être pas tout à fait comme tous les autres non plus. Il avait vécu des événements terribles, c'était peut être le seul fait dont Daisy avait connaissance mais quelque chose lui disait que ce n'était pas seulement la guerre qui l'avait forgé, il y avait certainement d'autres histoires derrière ce sourire beau dans toute sa nostalgie. Voilà, Daisy l'avouait... Elle regardait Aneurin, c'était quelque chose qu'elle avait instinctivement fait dès leur première entrevue même si c'était hors propos parce qu'il était question de quelques mélodies, rien de plus. Pourtant, au détour de quelques chansons, Yorke avait eu le temps de s'intéresser à ses pupilles, à sa posture qui se voulait toujours décontractée mais qui prouvait l'inverse, son demi sourire qui montrait son intérêt pour la petite blonde qu'elle était. Dans le fond, la musicienne avait toujours su qu'il n'y avait rien de platonique dans les quelques instants qu'ils avaient pu partager jusque là mais elle voulait encore croire qu'elle avait une chance de s'en sortir... De ne pas s'attendrir, de ne pas l'aimer surtout, parce que c'était de cela dont elle avait peur par dessus tout.

Elle avait craqué, oui, mais ce n'était pas pour autant qu'elle donnerait raison à l'impétuosité de ce cher Evans. La preuve, elle se contenta de croiser les bras en le toisant maintenant qu'il était plus proche d'elle, accentuant son refus mais sans avoir à dire un mot. Elle ne voulait pas ressentir ces battements tumultueux au coeur de sa poitrine et pourtant, ils étaient là et la belle Daisy ne pouvait que boire les paroles d'Aneurin, recherchant la clé de l'énigme comme s'il s'agissait d'une question de vie ou de mort. En un sens, c'était le cas parce que le comprendre, c'était accepter qu'elle puisse être bien avec lui, qu'elle puisse guérir d'Ilan pour se lancer dans l'aventure de sa vie, dans l'amour avec un grand A qui faisait peur, qui faisait mal, qui donnait des ailes et qui ne mourait jamais surtout. "Ca veut dire qu'il n'y a que deux sortes de personnes dans ce monde? C'est peut être un peu réducteur, si tu veux mon avis." Elle ne pouvait pas accepter qu'il lise en elle avec tant d'aisance alors, elle préférait tourner la conversation vers d'autres horizons même si ce ne fut pas une réussite vu l'ultimatum qu'il lui posa soudainement, la laissant pantoise l'histoire de quelques secondes. "Pourquoi je ferais ça? On est pas dans un film à l'eau de rose bourré de clichés, si? Franchement, Peregrin, je te pensais pas si romantique..." Non, elle ne pouvait pas le rejeter mais elle ne pouvait pas lui sauter dans les bras, certainement parce qu'elle avait bu et qu'elle ne voulait pas faire quelque chose de regrettable. De toute manière, d'autres paroles se profilaient déjà et cette fois, Daisy le laissa parler jusqu'au bout, le saint Graal au bout des lèvres parce qu'elle comprenait ce qu'il voulait dire, pour une fois. "Tu ne leur promets jamais rien, alors? Tu serais bien le seul garçon à ne pas le faire... Mais je te crois, je ne sais pas pourquoi mais c'est le cas." Elle avait envie de le voir autrement que comme cet homme charmeur qui collectionnait les conquêtes comme on collectionne des trophées de chasse. "T'es en train de me dire que ma musique, ça... Ca te guérit d'une certaine façon? Tu sais que c'est la seule raison qui m'a poussée vers l'association, cet espoir fou de pouvoir apaiser les maux de quelqu'un un jour... Avant qu'il ne soit trop tard. Alors, tu as raison, peut être que parler n'est pas nécessaire, pas entre nous en tout cas." Elle lui fit un clin d'oeil avant de rire, se déridant soudainement, une victoire pour Aneurin après cette intense bataille.
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MessageSujet: Re: make me hurt ¤ Aneurin make me hurt ¤ Aneurin - Page 2 EmptyJeu 28 Sep - 18:40




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Les promesses ne valaient plus rien si l’on ne les tenait pas. Aneurin demeurait ébranlé d’une sensibilité et d’une torpeur extrême lorsqu’il se rendait compte que malgré toute la meilleure volonté du monde, certaines promesses étaient faites pour être brisées. Des promesses silencieuses, informulée, celle d’une mère à son enfant lorsqu’elle le mets au monde. Je ne t’abandonnerai jamais. Mais cet abandon inévitable avait lui-même été provoqué par un serment violé. Le : Je t’aimerais toujours. Il s’imaginait cela. Il pensait à cette mère inconnue qui avait dû se retrouver seule dans l’infortune. Il avait romancé cette histoire dans sa tête, tellement de fois. Parce qu’il était beaucoup plus facile, d’imaginer une histoire mélodramatique, pleine de pathos que de se dire que les personnes qui avaient rompu leur serment l’avaient fait sans remord et délibérément. Hors, c’était pour cela qui ne mentait pas, ou le faisait par omission. Loin de lui la volonté de se faire plaindre et d’inventer un sens particulièrement profond au moindre de ses gestes. Daisy lui donnait simplement envie de questionner sa vie et ses convictions, de chambouler son quotidien et d’arrêter de cacher derrière un silence trop facile. Elle lui donnait envie de rester là avec elle, pour toujours. Il voulait tout construire avec elle, se disputer, se réconcilier, mourir d’ennui sans elle, jalouser sans détour les autres qui pourraient la regarder de trop près, peindre une chambre, avoir des cheveux blonds platines sur ses pulls. Alors, oui, c’était romancé et surfait et soudain. Il ne le niait définitivement pas.

Il se contentait de répondre à ses questions par des hochements de tête amusés. Comme à son habitude. Il admettait qu’il ne trouvait pas toujours de quoi rétorquer et que quelquefois, le silence lui permettait de s’épargner une argumentation de plus avec la tenace Daisy qui campait dur comme fer sur ses positions. Il lui accordait d’avoir raison, pour une fois, par son silence. Qui devait dire beaucoup de choses au final. C’était un peu une solution de facilité au final. « Je suis content de pouvoir témoigner que… ce que tu espérais marche sur moi. » Il était presque timide. Un comble quand on le connaissait, une évidence quand il se trouvait en présence de la blonde. Il savait bien qu’il était stupide et que tout cela était romancé. Il prenait peur et il craignait de n’aimer que l’image de Daisy York, celle qu’il croyait qu’elle était sous son visage d’ange et ses manières assassines. Mais il prenait le risque, certain de tout connaitre d’elle par un simple regard. C’était peut-être arrogant de penser ainsi ou impétueux de sa part. Il s’en fichait. Encore. Eperdument. « Tu sais pourquoi tu me crois ? », il laissa sa question en suspens. « Parce qu’on est fait l’un pour l’autre, toi et moi. », laissa-t-il tomber avec un sourire narquois sur les lèvres. Il redevint cependant plus sérieux et bu sa dernière gorgée de bière. Comme pour se donner du courage, comme pour en finir avec les plaisanteries et les manières détournée d’attirer son attention. Il voulait plus honnête, encore plus qu’il l’avait été jusqu’à présent. « Daisy, il faut que tu comprennes… », il regarda un instant autour de lui. Par peur qu’on l’entende se confier, qu’on décèle chez lui une part de faiblesse. Faiblesse qu’il n’était prêt à montrer qu’à une seule personne, pour une raison inexplicable. «… que depuis que je te vois, j’ai envie de recommencer à vivre. » Il s’approcha un peu d’elle. Son sourire, placardé sur son visage depuis le début de leur conversation, s’effaça et il prit un air plus grave. Il planta ses yeux dans les siens et chuchota presque, « Tu lis en moi, Daisy. »



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MessageSujet: Re: make me hurt ¤ Aneurin make me hurt ¤ Aneurin - Page 2 EmptyDim 1 Oct - 20:01




Make me hurt.


Ce n'était pas tous les jours aisé de vivre dans le crâne de Daisy. La jeune femme avait beau avoir l'air de respirer la joie de vivre, elle portait des blessures bien plus profondes au creux de son coeur. Rien ne s'effaçait dans son coeur meurtri, tout se revivait de manière incessante. Les pires souvenirs s'enchaînaient avec difficulté au sein de son esprit et la plupart du temps, York ne faisait que revivre ses cauchemars. Elle en avait beaucoup, même si la majorité d'entre eux étaient liés à Ilan. Sa vie semblait tourner autour de cette agression, de ce moment terrible où sa naïveté s'était envolée pour ne plus jamais revenir. Qui était-elle désormais? Juste un portrait sur un corps de marbre. Cela faisait bien longtemps que Daisy se refusait à toute forme de sentiment, elle méprisait toutes les sensations qu'elle ne pouvait pas contrôler. Alors, forcément, l'amour ne faisait plus partie de ses plans: la belle York ne vivait plus que pour la musique. Au moins, son art l'aidait à s'exprimer puisque les mots n'avaient jamais suffi et avec sa guitare en main, Daisy oubliait que l'univers était parfois cruel. Cela ne l'empêchait pas de souffrir, même en chantant ou glissant ses doigts sur les cordes cassantes de son instrument mais au moins, elle avait la sensation d'être encore vivante. Ce n'était peut être qu'une illusion terrible, qu'un moment de salut qui n'était pas amené à durer mais la blonde voulait encore croire en son potentiel d'avenir. Alors, que penser de la soirée qu'elle était en train de vivre? Daisy était tout bonnement perdu parce qu'elle n'aurait jamais dû se sentir autant attirée par le mystère Aneurin Evans et pourtant, c'était le cas. Elle le savait au fond d'elle, même si elle préférait amplement lui cacher en jouant la carte de la peste notoire. Elle ne devait pas le leurrer, du moins pas vraiment puisqu'elle avait eu toutes les occasions de le fuir depuis le début de cette entrevue et pourtant, ses pieds restaient ancrés au sol pour continuer cette conversation pour le moins étrange. Etait-elle en train de faire la bourde de sa vie ou au contraire, le meilleur choix possible? C'était un casse tête monumental que d'être Daisy York, d'être née dans la mauvaise famille avec le pire karma possible mais elle n'avait qu'une vie, qu'un coeur et qu'une carapace.

Et celle-ci s'effritait au fil du discours d'Aneurin: s'il avait bien une qualité, c'était celle là, la capacité à tordre la volonté de Daisy. La jeune femme était bien incapable de rester de marbre quand il laissait transparaître sa réserve de la sorte, elle s'autorisa même à lui sourire. Ce n'était pas du tout ce que son cerveau lui avait imploré de faire: partir, partir, partir, fuir. Non, elle restait là, à attendre que le jeune militaire mette un terme à des mois de travail pour se sentir libéré du fardeau de sa blessure incommensurable. Rien ne fonctionnait parce que c'était Aneurin et qu'il lui parlait avec cette détermination qui aurait arrêté les vents et les marées en un instant. Daisy déglutit tant bien que mal lorsqu'il lui annonça qu'ils étaient tout simplement faits l'un pour l'autre, sur cette planète plus bancale qu'autre chose. Si le tout fonctionnait à l'envers, le coeur de Daisy, lui, semblait retrouver les chemins de la normalité. Elle ne pouvait rien dire, juste restée là, à le regarder s'approcher d'elle en continuant à assommer d'intenses vérités qui déroutaient la jolie blonde. Il voulait vivre parce qu'elle était là, elle lisait en lui parce qu'ils vivaient les mêmes douleurs. Ils étaient simplement connectés et la jeune femme ne pouvait même pas le nier. Non, elle pouvait juste relever son regard azur vers celui d'Aneurin, montrant sa volonté d'acier dans ce simple mouvement. "Sur quels critères tu te bases pour être si sûr qu'on soit faits l'un pour l'autre? Après tout, on se connaît très peu toi et moi... On s'est jamais parlés avant ce soir." La raison devait reprendre le dessus, il le fallait ou Daisy allait perdre tout contrôle d'elle même. C'était déjà probablement le cas vu qu'elle n'essayait pas de s'éloigner d'Aneurin, bien au contraire, son buste frôlant le sien dans le dernier pas qu'elle fit à ce moment là. "Si je lis en toi, Peregrin... Est-ce que tu peux en dire de même de ton côté? Prouve moi qu'on est faits l'un pour l'autre, dis moi ce qu'y a là." Elle montra son propre coeur en le toisant avec assurance. "Si je te donne l'envie de recommencer à vivre, dis moi que la réciproque est vraie. Dis moi ça... Au moins ça." Elle ne pouvait rien lui demander d'autre parce qu'elle était perdue dans cette spirale d'émotions contradictoires mais son envie était là, palpable, dans l'air autour d'elle et lui.
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