Il voulait profiter encore de la douche pendant quelques longs instants mais la réalité était dure et présente, bien que plaisante pour cette fois-là. S'il abandonnait l'eau, il savait que quelque chose l'attendait à la sortie et se motivant, il rompit tout contact avec l'eau chaude pour sortir de la douche et se munir d'une serviette. Se séchant pendant quelques secondes, il enroula sa serviette autour de sa taille avant de sortir de la salle de bain. A peine la porte fut-elle ouverte qu'il fit face à un Diego tout sourire, lui avouant qu'il n'avait pas vraiment cherché d'habits. Arquant un sourcil pour montrer son incompréhension, Bailey le détailla du regard pour remarqua qu'il cachait son entrejambe derrière un coussin. Puis, l'instant d'après, ce fut le choc, l'espagnol changeant soudainement d'avis, préférant suivre les conseils du barista, en lâchant son coussin à terre. Il était nu. Nu devant Bailey. Ce dernier résista à l'envie de baisser son regard. Merde, pensa-t-il, le bougre avait réussi à tourner la situation à son avantage. Instinctivement, il baissa son regard quelques instants, mais c'était déjà trop tard, il ressentait déjà le désir grandissant en lui, lui provoquant une bosse sous sa serviette. Bordel, il avait tellement envie de lui, juste d'être à côté de lui, de pouvoir le toucher, l'embrasser. Et il craqua finalement, se débarrassant de sa propre serviette par la même occasion, venant auprès de lui pour l'embrasser fermement. Putain, ses lèvres l'avaient tant manquées. Ses mains se déposèrent sur les hanches de Diego, venant les caresser avec envie, tandis qu'il avançait, incitant le vendeur de hot-dogs à reculer et cela jusqu'à ce qu'ils atteignent le lit, où le roux ne se ménagea pas pour pousser son partenaire sur ses draps, avant de monter sur lui et de continuer à l'embrasser. « Tu l'as cherché, hein. » Il eut un petit rire joyeux, se relevant pour le fixer. Diego était devenu l'être le plus désirable pour lui, et il se retrouvait complètement nu contre lui, son excitation au summum. « Comment tu veux que je fasse pour résister ? » ans laisser le temps à l'espagnol de répondre, il vint de nouveau plonger ses lèvres contre les siennes avant de dériver sa bouche contre son cou pour lui apposer de multiples baisers avant de descendre plus bas, sur son torse. Il atteignit ses tétons qu'il mordilla avec sensualité, tout en gardant un regard vers lui, du coin de l’œil. « Tu sais pas toutes les choses dont j'ai envie là, tout de suite. »

Diego n’eut pas à attendre longtemps avant que Bailey ne se débarrasse de sa serviette et écrase son corps contre le sien. La sensation de ses mains sur ses hanches lui donnaient l’impression de bouillir de désir, et il ne put s’empêcher de poser les siennes sur ses joues pendant qu’ils s’embrassaient – il voulait juste le toucher, couper la distance qui les séparait aussi bien qu’il le pouvait. Il sentait qu’ils avançaient vers l’arrière, mais il ne s’y opposait pas – il savait ce qui en suivrait, et les mains qui le serraient lui donnaient la confiance dont il avait besoin pour marcher à reculons sans craindre de tomber. Bailey brisa le contact pour le pousser sur son lit, et quand leurs lèvres se rencontrèrent à nouveau, le brun aventura doucement sa langue contre la sienne, gagnant peu à peu cette fougue avec laquelle il voulait rendre l’échange. Bailey se releva, et pendant un court instant Diego vit le rouquin au-dessus de lui dans toute la simplicité de sa beauté, sans aucun artifice pour la polir ou la cacher. Et il était tout simplement magnifique. S’il l’avait pu, il lui aurait répondu qu’il était tout simplement incapable de lui résister aussi, mais c’était dur de parler tout en embrassant quelqu’un. Et s’il devait choisir entre les deux, il préférait largement utiliser sa langue pour faire parler Bailey plutôt que lui-même. Ses mains étaient passées de ses joues à ses côtes, et elles n’avaient pas terminé leur course sur le corps de l’américain. Elles glissaient doucement sur son dos, et ses ongles s’enfonçaient doucement dans sa chair lorsque celui-ci s’en arrêta au torse de Diego, dont les gémissements se faisaient entendre à nouveau, encore timides par rapport à la passion qui l’embrasait. Ce n’était que le pointe de l’iceberg, et pourtant c’était déjà tellement pour lui. Sa respiration s’était faite lourde, comme elle l’était après leur course – mais ce n’était en rien un effort que de se laisser caresser. « Je propose donc… que tu me le montres. » Un sourire aux lèvres, il releva doucement sa tête pour l’embrasser à nouveau, comme un nageur qui remonte à la surface pour respirer juste avant de replonger aux tréfonds de la mer, avant de lui laisser le droit de parcourir son corps comme il le souhaitait. Il avait envie de lui procurer tout autant de plaisir qu’il lui en donnait, mais il se contentait de préparer le terrain avant de se laisser aller à ses caresses – ses mains laissent un tracé délicat, tantôt sur son dos, tantôt sur le peu de son torse qu’il arrivait à atteindre. Le brun ouvrit ses jambes pour les enrober autour de Bailey, pour le pousser contre lui et ne faire qu’un avec le rouquin. Son corps frottait contre le sien, son excitation maintenant posée contre son ventre. « J’ai bien hâte de voir, dans tous les cas. » S’ils n’avaient pas exactement abordé le thème du sexe, Diego n’avait pas vraiment l’impression qu’ils avaient besoin de discuter très longtemps avant de se lancer – la seule chaleur qui envahissait son ventre était celle du plaisir. Et pour l’instant… il devait avouer que le rouquin savait où appuyer pour alimenter son feu.

Diego l'excitait pleinement, c'était un fait et il n'avait pas pu se retenir. Parfois, il se sentait comme une bête ignoble qui cède à ses pulsions primaires mais l'espagnol ne lui avait pas barré la route, il s'était laissé faire , s'emportant avec lui dans les havres du plaisir. C'était sûrement trop tard pour faire demi-tour et essayer de revenir à une relation purement amicale et platonique. Après avoir embrassé ses tétons, il descendit plus bas, sur son ventre, embrassant ses abdos, les léchant avec un plaisir certain et sensuel jusqu'à enfin arriver à son lieu de convoitise. L'aine. Pour autant, d'humeur taquine, il ne s'attaqua pas à la verge de son amant. Il prenait son temps, embrassant les poils bruns de son pubis, faisant le contour, comme un cercle, riant quelque peu en fixant par moments son espagnol. Puis, lorsqu'il se jugea prêt, il décida enfin d'embrasser son entrejambe dressé par le désir. Il l'engloba entre ses lèvres, le caressant de sa bouche pendant plusieurs instants, voulant connaitre Diego d'une manière totalement intime, voulant apprendre à connaître son corps, ses réactions, son désir, ses besoins et le plaisir qu'il pouvait en tirer.  En plus d'avoir un corps magnifique, Diego avait aussi tout ce qu'il lui fallait de ce côté-là, maintenant que le Marshall pouvait l'affirmer. Tandis qu'il continuait à le sucer, ses mains se glissaient sur la peau de son torse, le caressant tendrement, descendant par moment sur ses cuisses qui l'enroulaient. Au bout d'un moment, il se stoppa, remontant plus vivement pour retrouver ses lèvres qui l'avaient tant manquées en l'espace de quelques minutes. Il l'embrassa avec vigueur et envie, mêlant sa langue avec la sienne jusqu'à ce qu’essoufflement s'en suive.  « Je... Tu... Hm. » Il ne savait pas comment s'exprimer sans devenir gênant et provoquer un malaise entre eux.  « Tu préfères mener la barque ou... » Argh, quelle horreur, il se maudissait de pas savoir s’exprimer par moments. Tout ce qu'il voulait savoir, c'est si Diego préférait être l'actif ou le passif, dans cette affaire. Bailey, lui, détestait mettre des étiquettes. Pour lui, il s'adaptait, tout dépendait son hueur, la personne, l'envie et il s'était retrouvé dans les deux cas à plusieurs reprises. Parfois même, il n'y avait pas besoin d'une pénétration pour être satisfait d'un ébat.  « Moi, tout me va, le temps que je suis avec toi. » Il lui souria timidement, venant l'embrasser tendrement tandis que sa main glissait avec fluidité sur le torse de son amant, venant parfois s’accaparer l'anatomie de son amant pour le caresser avec malice.

Diego sentait le rouquin descendre doucement le long de son corps, le découvrant de ses baisers et de ses caresses. S'il l'avait eu l'occasion de l'admirer à plusieurs reprises, c'était bien évidemment différent - ils étaient seuls, et l'espagnol comptait bien en profiter tant qu'il le pouvait. Il posa sa tête contre le matelas avant de fermer ses yeux pour amplifier le plaisir qu'il ressentait. Ainsi, il ne voyait pas ce que Bailey s'apprêtait à faire, et il était pris de surprise à chaque nouvelle initiative qu'il prenait. Il ne put s'empêcher de gémir bruyamment quand il le prit entre ses lèvres, mais d'autres chattes à fouetter que de penser aux voisins du Marshall, qui ne semblait visiblement pas gêné par l'expression de son plaisir. Il serrait le drap du lit au rythme de ses va-et-viens, et il sentait son corps fondre peu à peu face à ces caresses. Heureusement pour lui, le rouquin s’arrêta avant de le faire jouir – il aurait craint qu’il ne le critique si c’était arrivé. D’un côté, ça l’aurait peut-être flatté; après tout, ça voulait bien dire que de un, il plaisait toujours plus à Diego, et que de deux, il était franchement doué à ce qu’il faisait. Avant qu’il n’ait eu le temps de reprendre sa respiration, il sentit les lèvres de Bailey s’écraser contre les siennes, sa langue caresser la sienne. À chaque fois que les deux s’embrassaient, l’espagnol sentait son désir s’amplifier, et il en voulait toujours, toujours, toujours plus, mais ils furent bien obligé d’arrêter leur baiser avant d’en étouffer. Il se mit doucement à rire en voyant le rouquin s’embrouiller dans ses pensées, mais il le trouvait absolument adorable, même si la situation se prêtait plutôt à d’autres compliments bien plus charnels. « Heureusement pour toi, je compte bien rester. » Il n’attendit pas un moment pour l’embrasser à nouveau, bien plus doucement, sa main accompagnant son menton dans le geste. Ce n’était peut-être pas le moment de se laisser aller à la niaiserie, mais le brun pensait vraiment ce qu’il disait. « Et… Attends une seconde. » Bien malgré lui, il dût quitter les bras de l’autre pour se pencher du lit et tirer son sac contre lui. Au moins, ça donnait à Bailey une charmante vue sur son postérieur. Il en sortit son portefeuille, avant d’en rétirer le préservatif qu’il y gardait – mésure de sûreté qu’il avait adopté de longues années de cela, lors de sa première année de fac. « On n’est jamais trop sûrs, d’un côté comme de l’autre. » C’était déjà arrivé qu’on l’envoie valser à cause de ça. En réponse à ces mecs, Diego avait pris ses clics et ses clacs (lire: ses boxers et ses pantalons) et était rentré avec le premier métro. Il espérait juste que le rouquin ne réagisse pas de la sorte – il n’avait aucune envie de le quitter de sitôt. « Je te laisse mener la dance. Mais avant ça... » Il l’embrassa avec la même fougue qu’avant, sa langue contre la sienne et sa main contre son torse. Il se détâcha bien malgré lui de son rouquin, mais il fallait bien qu’il termine sa phrase.  « J’espère avoir le droit de te goûter en retour. » Il serra l'une de ses fesses en se mordant la lèvre inférieure, le fixant de ses yeux céruléens et attendant sa réponse. Après tout, il ne connaissait pas vraiment ses habitudes au lit – mais il comptait bien se rattraper.

Ils semblaient être tous deux sur la même longueur d'onde. Cependant, leur étreinte s'interrompit lorsque l'espagnol lui demanda d'attendre une seconde, se relevant du lit pour fouiner dans son sac. Bailey ne put s'empêcher d'avoir un petit rire nerveux en fixant le postérieur de Diego, bien trop agréable à regarder. Cela l'impatientait pour la suite des évènements. Diego sortit de son porte-monnaie un préservatif, commenta t le fait qu'on était jamais trop prudents, ce qui était vrai. « T'as raison, mais j'en ai sur ma table de chevet. » Il pointa du doigt la petite commode qui se trouvait à coté de son lit, le premier tiroir qui renfermait tout le nécessaire. Il eut un petit rire, continuant toujours à lui sourire, notamment lorsque l'espagnol lui révéla qu'il lui laisserait mener la dance. Un autre baiser, et Bailey continua de caresser avec envie le corps de Diego, mêlant sa langue avec la sienne, ne se lassant pas de l'embrasser. Diego interrompit le baiser afin de formuler la demande, provoquant encore une nouvelle fois un rire de la part du rouquin. D'un ton joyeux, il lui fit « Je t'en prie. Je suis tout à toi. » Il s'allongea alors, se mettant en position pour offrir complètement son corps au vendeur de hot-dogs. Son entrejambe était dressé, pointant vers lui tandis que Bailey jouait de ses sourcils, les mouvant pour faire un regard aguicheur. Il continua toujours caresser son torse musclé, qu'il adorait vraisemblablement toucher. « D'ailleurs, quand tu seras prêt... lorsque tu voudras... si t'en as envie... J'adore quand on est sur moi. » Il avait du mal à formuler ses idées, à expliciter sa position favorite mais il savait que Diego n'était pas sot, il comprendrait parfaitement ce qu'il voulait dire. Toujours dans l'attente, sa main descendit pour caresser la verge de l'espagnol, patientant jusqu'à ce que ce dernier s'occupe de lui.

Diego n’avait pas besoin de plus de signaux pour commencer à descendre le long du corps du rouquin. Après avoir quitté sa bouche, sa langue s’attaqua à son cou, le titillant doucement avant de le quitter et descendre au niveau de ses pectoraux. Maintenant qu’il était arrivé là où la peau était toujours couverte par d’éventuels habits, il était devenu plus courageux – ses dents le griffaient doucement, laissant de toutes petites marques qui auraient pu l’embêter si ça avait été en plein cou. Pendant que sa bouche se concentrait sur le torse, ses mains avaient parcouru le reste de son dos, le caressant jusqu’à en arriver au niveau de son postérieur, pour le presser un peu plus contre lui. Le brun voulait juste être avec Bailey, peau contre peau, lèvres contre lèvres. Il sentait le corps du rouquin bouger contre le sien, sa respiration s’alterner au rythme de ses mouvements à lui. Il descendait peu à peu vers l’entre-jambe de l’américain, mais tout comme lui avait tourné autour du pot un très long moment avant de s’y jeter, Diego comptait bien prendre sa revanche et en faire de même. Il n’y avait que le bout de sa langue qui caressait son membre; ses doigts passaient de son derrière à l’intérieur de ses cuisses, les caressant avec délicatesse. L’une de ses mains quitta cet endroit pour remonter jusqu’à ses tétons, et avec l’autre l’espagnol serra ledit membre, avant de jeter son dévolu sur celui-ci. Il essayait d’y aller doucement et de prendre son temps, mais tout comme ses baisers… dès qu’il goûtait au jeune rouquin, il ne pouvait plus s’en contenter, il en voulait toujours plus. Il le regardait, il sentait son corps se plier à ses coups de langues et les va-et-viens de sa tête et il entendait les petits gémissements de Bailey. Diego dut se forcer à arrêter avant d’atteindre le point où il serait tout simplement incapable de le faire, mais ce n’était pas l’envie qui lui manquait. Alors, le sourire aux lèvres, il prit le préservatif qu’il avait posé sur la table de chevet, et il en déchira l’emballage à sa deuxième tentative, avant d’en dérouler le contenu sur le membre du rouquin. Ensuite, il se releva pour remonter jusqu’à son torse, presque assis sur celui-ci, son postérieur à quelques centimètres de son bassin. Ses mains étaient posées sur son torse, et il le fixait dans la pénombre de son studio. Même en plein acte, même dans une obscurité partielle… il le trouvait tout simplement magnifique. « J’ai cru comprendre que quelqu’un aimait bien cette position. » Il l’embrassa alors, beaucoup plus doucement maintenant qu’ils n’étaient pas dans la passion de l’acte. « T’es sûr d’en avoir envie? » La dernière chose que Diego voulait, c’était qu’il se force à faire quelque chose dont il ne voulait pas – surtout s’ils parlaient rapport sexuel. « De mon côté, dans tous les cas… c’est bon. »