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(evie), nevermind, i see you

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Jonah Reeve
Jonah Reeve
« Admin + queen of hearts. »

pseudo : MARY-W. /marie.
arrivé(e) le : 23/06/2017
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âge du perso : trente-quatre ans.
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MessageSujet: Re: (evie), nevermind, i see you (evie), nevermind, i see you - Page 2 EmptyLun 11 Sep - 21:05



there was just something about you
evelyn blake & jonah reeve
we shared a life, we shared a heart. but what we united seems to be breaking apart, it's a haunting pain, goes right to the core. we had blue skies but they came falling down. what happened to us, no cheating hearts and no one did wrong; so why did we break? can't say our love wasn't strong.

Si on suivait les clichés possibles et imaginables, probablement que beaucoup diraient que Jonah, il avait l’allure d’un connard fini. Il était un sportif qui avait aimé les feux de la rampe, l’attention, la gloire qui venait avec l’ambition qu’il avait si longtemps cultivée en lui – au-delà de ça, ouais, dans sa vie personnelle, le Reeve n’s’était jamais privé de se laisser porter par ses envies. Des lubies qui parfois, n’dépassaient pas le simple soir à s’envoyer en l’air avec une demi-inconnue qu’il oublierait dès le lendemain : pourtant, il n’avait jamais été l’exemple type du baratineur qui montait la tête d’une fille influençable, juste pour la mettre dans son lit. Bordel, même à l’Université, y’avait sans conteste eu des types qui avaient été bien plus cons qu’il n’avait jamais envisagé d’l’être. A trente ans passés désormais alors, il n’avait certainement pas envie de s’prendre ça dans la gueule ; la vie qu’il avait eue, il l’avait toujours assumée – il n’empêchait qu’en amitié ou avec sa famille, il n’avait jamais menti, il n’avait jamais trahi ou il n’s’était jamais foutu de la gueule de n’importe qui. Aujourd’hui, il n’avait pas besoin de la reconnaissance constante de son frère pour ce qu’ils avaient réussi à accomplir tous les deux, et ce que Zach aurait mis des années à faire tout seul. Il n’avait pas besoin qu’on le loue pour la vie qu’il menait, à cheval entre un passé compliqué, un présent qu’il n’gérait pas, et ce qui semblait être la promesse d’connaître le restant de ses jours en étant un père célibataire, totalement dévoué à sa fille, à son bonheur à elle et à ce dont elle aurait besoin, elle. Alors non, quoiqu’il ait pu faire dans son passé, il n’s’estimait pas être un connard, lui – ce qu’il avait connu avec Gabriella, ç’avait été le résultat de leurs envies à tous les deux. Tout comme souvent, l’fait de s’envoyer en l’air avec une femme sans que ça n’ait la moindre conséquence et sans s’encombrer d’une vie amoureuse compliquée et houleuse, avait été un choix commun. Ouais, y’avait bien des femmes qui, elles aussi, n’voulaient pas s’emmerder à vivre en couple, quand elles avaient juste envie de passer du bon temps. La carrière qui avait commencé à se dessiner devant lui, elle lui avait ouvert des portes, ouais – bordel, il avait eu tout un tas d’opportunités d’être le pire des machos rien qu’en sortant la réplique typique du ‘Jonah Reeve, New York Rangers’ qui aurait forcément marché avec toutes les nanas qui s’étaient trouvées dans le stade. Et pourtant, quoiqu’il ait pu faire, il n’estimait pas aujourd’hui, avoir eu assez de conquêtes pour remplir les gradins d’une patinoire de hockey. Pas même la moitié. Pourquoi est-c’qu’il avait à s’justifier, alors ?! Parce qu’il semblait bien que des années plus tard, après avoir laissé le silence s’installer entre eux deux parce qu’elle s’était soudainement réveillée jalouse de toutes les personnes qu’il avait côtoyées en-dehors d’elle, Evelyn débarquait à New York, avec comme prétexte qu’un jour, il avait bécoté une mannequin juste sous son nez, et que ç’avait été la goutte d’eau qui faisait déborder le vase. Et pourquoi, au juste, hein ? Parce qu’il avait semblé amoureux, aveuglé par la beauté d’une fille dont il n’avait jamais parlé ?! Six mois plus tôt, Gabriella, elle, vivait sa première aventure avec une femme, et un mois plus tard, la brune était déjà repartie, faire une couverture d’il n’savait quoi, un défilé dont il se fichait éperdument, ou il n’savait plus quoi d’autre. Peut-être que ç’n’avait pas été suffisant pour Evelyn, hein, d’être la seule personne qui comptait vraiment – celle qui avait eu un lien avec lui qui s’était renforcé avec les années, quand beaucoup d’autres étaient passées à autre chose, tout autant qu’il était passé à autre chose.

Alors non, il n’lui avait jamais menti à Evie ; il n’lui avait jamais promis de grandes choses et à vrai dire, il n’avait jamais pensé à quoique ce soit avec elle. Peut-être surtout s’était-il dit qu’il n’était pas fait pour elle ; elle avait des envies simples, des désirs d’une petite vie bien rangée, romantique et doucereuse, toutes ces choses qu’on n’pouvait pas avoir avec quelqu’un comme lui, qui voulait grimper, grimper les échelons et briller sous les projecteurs. Il n’en restait pas moins qu’elle avait été là, dans sa vie, peu avait importé le renom qu’il avait gagné au fur et à mesure, toutes les femmes sexy qui auraient aisément pu totalement éclipser l’Evelyn tout à fait banale, comme elle se jugeait si bien. Mais fallait croire qu’elle avait été tant focalisée, elle, sur ses histoires de cul et la longueur des jambes de ses conquêtes, qu’elle n’s’était même pas donné la peine d’au moins reconnaître ça – Evelyn, ça n’avait jamais été une question d’sex appeal, d’amusement passager, d’imprévu qui lui allait très bien comme ça. Non, il n’avait pas eu envie d’coucher avec elle, pour la simple et bonne raison que les filles avec lesquelles il avait couché, elles étaient sorties d’sa vie bien assez tôt après. Irrémédiablement, même Gabriella n’avait pas fait beaucoup de différence – ils avaient même eu une fille ensemble, et pour c’que ça valait, ça n’avait pas retenu la Riese, ça n’l’avait même pas poussée à faire preuve d’un tant soit peu de décence à l’égard de leur famille, quand elle avait plié bagages. Alors ouais, elle pouvait lui reprocher c’qu’elle voulait, la Blake ; en attendant, ç’avait été elle qui avait semblé prise dans une histoire longue et qu’elle avait voulue, avec son fameux Mike dont elle avait souvent parlé, pendant que lui, il n’avait jamais rien changé à ses habitudes. Il n’avait jamais parlé de Gabriella, les yeux brillants de bonheur comme le plus gros des imbéciles – la seule qui avait bien pu l’aveugler au point qu’il croie qu’il pouvait s’faire à un quotidien comme ça, ç’avait été Meika. Et maintenant, la pauvre se retrouvait à deux ans et demi, sans sa mère, à parfois la réclamer pour toujours tomber sur son père, seul, qui d’un jour à l’autre, n’savait pas gérer les petites crises du quotidien, les hauts et les bas tout à la fois. Fondamentalement, il avait vraiment mieux à faire que s’retrouver là avec Evelyn, à s’disputer – y’avait déjà ce bar qui comptait tant à son frère, y’avait la vie qu’il avait si difficilement acquise, et qu’il tenait tant bien que mal entre ses mains, vers une bonne direction. Maintenant qu’il était face à la jeune femme, que les choses s’étaient si terriblement envenimées, et qu’ils s’donnaient même en spectacle au milieu de la rue, Jonah s’demandait vraiment ce qui lui était passé par la tête : à quoi s’était-il attendu ? Peut-être avait-il même été assez con pour espérer que la retrouver surpasserait tout, et effacerait même la rancœur qui s’était si profondément incrustée en lui. Evidemment qu’il avait eu tort, il serait même totalement incapable de ravaler les couleuvres de sa hargne face à Gabriella, même si Meika devait se retrouver au milieu. C’était surtout pour leur fille, de toute manière, qu’il était chargé d’autant de rage à l’égard de la jeune femme – comment est-c’qu’elle avait pu lui faire ça ?! Aussi con avait-il semblé dans sa jeunesse, maintenant qu’il était père, maintenant que Meika faisait partie intégrante de sa vie, de ses envies, de son avenir, il n’pouvait clairement pas comprendre. Le départ d’Evelyn, ça lui avait fait du mal à lui, ç’avait été quelque-chose qui avait frappé son existence à lui, sans crier gare, sans qu’ils n’ait rien fait et sans qu’il n’ait la moindre prise sur les circonstances, pour même essayer d’arranger les choses. Arranger quoi, hein ?! Probablement qu’il pourrait juste dire qu’Evie avait été lâche, et point barre. Mais ça allait au-delà d’ça, y’avait qu’à supposer de tous les scénarii horribles qu’elle avait eus en tête.

Elle avait clairement écrit toute l’histoire dans un coin de son crâne, tout ça parce qu’il avait un jour eu la mauvaise idée d’embrasser une nana – peut-être aurait-il dû faire vœu de chasteté jusqu’à ce qu’elle se décide, histoire de n’pas tout perdre d’un coup, pendant qu’elle se cassait avec un mec à l’autre bout du monde, soi-disant pour de bonnes raisons, qui reposaient uniquement sur lui. Parce que tout n’était qu’une histoire de rivalité, apparemment, et qu’il n’était rien d’autre qu’un pauvre con qui basait ses choix sur les critères physiques des gens. Peut-être que s’il s’était tapé une blonde avec des lunettes et un peu plus petite que les autres, Evelyn aurait assez eu de courage pour dire les choses. Ou peut-être qu’elle l’aurait encore plus mal pris, parce que ça n’aurait pas été elle ! On pouvait arriver à tout, en partant d’là. En attendant, les signes évidents qui avaient fait qu’ils avaient été amis pendant des années, qu’il avait eu confiance en elle comme en peu d’autres gens – et aucune autre femme à part sa propre sœur, ça, ça n’avait pas compté. « Tu vois, j’pensais que c’était évident que tu l’faisais déjà ! » rivaliser avec ça, Evelyn avait été une exception dans la masse ; peut-être pas d’la façon dont elle l’aurait voulu, et de toute manière, si elle avait rêvé du prince charmant avec lui, ç’avait été qu’elle n’s’était jamais trop préoccupée de le connaître tout court. « Et tu sais quoi, peut-être que si t’avais bien voulu y croire, peut-être qu’si tu m’avais donné une chance, j’aurais pu surprendre tous les préjugés qu’tu t’étais fait à mon sujet. » il y avait pensé, il les avait sentis, ces sentiments – et puis Evelyn était partie, elle lui avait coupé l’herbe sous le pied ; et pour autant d’temps que ça lui avait pris de vraiment s’demander pourquoi pas, il avait fallu qu’il ravale tout ça. Au moins, Gabriella avait aidé, parce qu’un beau jour, de nulle part, parce qu’ils avaient été cons et imprudents, elle était tombée enceinte, et qu’il avait bien fallu garder la face avec ça. Il n’avait pas voulu qu’elle avorte si ça n’avait pas été c’qu’elle voulait – il n’avait pas voulu lui forcer la main en quoique ce soit ; et bordel, même ça, ç’avait semblé être une surprise aux yeux de la jeune femme, que le type qu’elle se tapait soit assez décent pour faire les choses bien. Comme quoi, quand on l’accusait d’avoir un certain genre de femmes, d’l’autre côté, lui, il avait été pas mal victime de préjugés totalement infondés. Alors elle pouvait totalement mal le prendre, hein, ce qu’il avait dit – après tout c’temps lui balancer qu’elle n’était plus rien pour lui, qu’ils n’étaient plus rien l’un pour l’autre à cause de la tournure des choses, c’n’était pas grand-chose en comparaison des dommages et du vide qu’Evelyn avait laissés derrière elle. Qu’elle n’mente pas hein, c’était pas comme si elle en avait eu quoique ce soit à foutre, si amoureuse à Paris, dans sa p’tite bulle romantique au point qu’elle veuille se marier. Ouais. En attendant, ç’aurait pas été Jonah, aussi connard avait-il l’air d’être, qui l’aurait trompée avec sa sœur juste avant d’aller dire ses vœux à l’autel. Mais elle avait fait son choix et ils en avaient tous les deux payé les conséquences – maintenant, c’était trop tard pour prétendre que les dommages n’étaient pas là. « T’as raison, ça sert à rien. C’est trop tard d’toute manière. » plus ça allait, plus il s’disait qu’y’avait plus vraiment de place dans sa vie pour tester quoique ce soit niveau romance ; il n’pouvait pas balloter Meika d’histoire en histoire, de caprice de cœur en caprice de cœur. A vrai dire, la seule raison pour laquelle il s’préoccupait de chercher, parfois, c’était pour elle, parce qu’elle avait besoin d’une mère, ou d’un genre de substitut pour une Gabriella qui était trop préoccupée par son job pour en avoir quoique ce soit à faire, de sa fille. Mais bon, à défaut, peut-être devrait-il se concentrer sur une nourrice ou une jeune fille aux pairs, plutôt qu’une petite-amie. « J’parie que ta vraie relation en a valu la peine. » et tant pis si c’était bas comme attaque, un venin hargneux qui lui permit au moins de reprendre contenance, haussant les épaules avec indifférence ; « Y’a plus rien qui exigera d’toi qu’tu t’investisses comme tu l’devrais pas.   » ç’avait dû être son envie principale puisqu’elle n’avait pas repris contact avec lui, même célibataire, même de retour à New York. « Au moins cette fois j’suis au courant. » et qu’ils fassent comme elle voulait, comme elle l’avait voulu trois ans plus tôt quand ç’avait été si évident de juste tout abandonner. Il n’allait pas batailler plus longtemps – l’envie, la foi, s’étaient envolées dès les premiers instants de leur conversation. Au pire, elle lui devait au moins ça, la liberté d’lui balancer dans la gueule ce qu’il gardait pour lui depuis si longtemps, parce qu’elle l’avait littéralement coupé d’sa vie. Comme quoi, peut-être qu’ils avaient eu besoin de ça surtout, pour que ce soit un point final commun, entre eux deux. Jonah, lui, n’chercha pas plus loin, mâchoires serrées, abandonnant en baissant les bras pour mieux repartir vers son bar. Qu’elle disparaisse comme elle le faisait si bien, qu’elle trouve des relations qui en valaient la peine ; à l’avenir lui, tout c’qu’il pouvait souhaiter, ça n’concernerait que lui.
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