build me a memory

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Tu garais la voiture dans le parking souterrain de l'immeuble avant de traîner les lourds sacs de courses jusqu'à l'ascenseur. Tu n'avais pas prévenu ton cher mari que tu étais revenue de courses. Il avait été de garde pendant la nuit et tu avais préféré le laisser se reposer. Et tu savais qu'il aurait insisté pour venir, t'aider à porter les sacs etc. Mais t'avais beau lui répéter que tu n'étais pas en sucre il était toujours là pour t'aider et te protéger. Et en vérité c'était aussi pour ça que tu l'aimais. Enfin, à vrai dire tu l'aimais, point, pour ce qu'il était et ce qu'il n'était pas. Tu l'aimais un point c'est tout. Quoi qu'il en soit voilà que tu prenais l'ascenseur, les bras chargés de paquets. Tu avais décidé d'aller faire quelques courses pour halloween, et tu en avais profité pour faire les courses tout court, du coup tu te retrouvais bien plus chargée que prévu. Tu ouvris la porte maladroitement manquant de faire tomber la moitié des courses et t'empressais d'aller tout déposer sur la table de la cuisine. Tu retournais fermer la porte avant de rejoindre ton homme sur le canapé. "Salut chéri, bien dormi ?" dis-tu en lui donnant un baiser rapide avant de t'installer à ses côtés. "J'ai acheté une citrouille. Je pensais pas que c'était si lourd ! T'aurais du me voir au magasin, c'était comique. Enfin bref, je me suis dit que tu pourrais la sculpter et que je pourrais faire une tarte avec la chair. Qu'est-ce que t'en penses ?" demandas-tu d'un air désabusé. Au fond tu voulais fêter Halloween comme il fallait, faire tous les trucs clichés que les gens font en général à cette fête parce qu'il y avait pas loin de 100% de chances que ce soit ton dernier Halloween. Bien sûr tu ne dirais pas ça à Ruben. Tu le connaissais assez pour savoir qu'il craignait le jour où tu disparaîtrais plus que tout, et tu ne voulais pas sauter sur chaque occasion pour le lui rappeler. Comment oublier de toute façon ? Toi aussi t'y pensais, constamment. Et d'une façon tu te disais que plonger dans ce genre de fête pourrait vous vider la tête à l'un comme à l'autre. "Au fait, tu as pris ton costume ?" demandas-tu finalement. Tu avais une très bonne idée de déguisement, en plus ça ne te coûterais rien. Quelques jours plus tôt tu avais retrouvé ton ancienne tenue de cheerleader et tu trouvais que ce serait le plus parfait des déguisements. "Je crois avoir trouvé quelque chose à me mettre." Tu te penchas alors vers ton mari pour lui murmurer à l'oreille: "Et tu vas adorer me l'enlever...". Tu te reculas alors prête à te lever pour aller ranger les courses.

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Quelques heures de sommeil bien réparatrices. Tu t'étires, fais craquer ton dos douloureusement. Rester assis une bonne partie de la nuit dans la salle de repos ne t'as pas fait beaucoup de bien, bien au contraire. Elle porte mal son nom celle ci. Heureusement la nuit fut calme. A part une petite qui a réclamé sa maman vers deux heures du matin, il n'y a rien eu de grave. Tu préfères quand ça se passe comme ça, que tes petits patients dorment tranquillement. Attrapant tes lunettes, tu les poses sur ton nez en ouvrant difficilement les yeux. Ce qu'il y a de pire lorsque tu es de garde la nuit, c'est clairement le réveil alors que le soleil brille déjà très fort. En te levant tu fais tomber une enveloppe, tu tiques. Grimaçant tu l'ouvres avant de te souvenir de ce qu'elle contient. Une prime, voilà ce que ton chef t'a annoncé cette nuit. Tu souris en pensant à ce que tu pourras en faire. Evidemment, ça aura un rapport avec Alysha. Mais tu ne sais pas quoi encore. Tu finiras bien par trouver même si tu essayes de ne pas être trop étouffant avec elle. Enfin, ça c'est pas gagné. Quoiqu'il en soit tu traînes ta carcasse jusqu'à la cuisine ou tu prends un bol de céréales avant de te poser devant la télé. Tu l'allumes, fais de même avec ta console et c'est parti. Tu ne sors de ta partie que bien plus tard au moment d'entendre la porte s'ouvrir. Aly qui revient très certainement. Tu caresses votre boule de poils qui se pose sur tes genoux quand tu joues avant de voir ta femme se poser à vos côtés. " Comme un bébé ! " Tu mets ton jeu sur pause et te retournes pour voir ce qu'elle a déposé sur la table. " T'as dévalisé le magasin en fait c'est ça ? " T'éclates de rire en pensant à ce qu'elle vient de te dire. " T'as vraiment confiance en moi, je suis pas un artiste né. Mais bon, je vais bien arriver à défier la bête. " Zoom se dégage de tes genoux et va se frotter à la table. Certainement qu'Aly lui a acheté ses croquettes. Il a un sixième sens pour ça celui là. Elle te parle de costume. Tu réfléchis quelques instants en hochant la tête. " J'ai une idée oui. " T'as bien un costume de superman que tu utilises au boulot pour le carnaval. Ca amuse les enfants et puis toi ça te permet d'incarner l'un de tes héros préférés. Elle te dit elle aussi qu'elle a quelque chose et surtout que tu seras ravi de l'enlever. Tu te perds dans tes pensées quelques instants avant de te redresser pour lui attraper la main. Tu l'attires vers toi et l'embrasses avant de la prendre dans tes bras. " Comment ça je serai ravi de te l'enlever. Tu m'intrigues là. " Tu l'embrasses à nouveau et la lâches pour te diriger vers la table. Tu vois la citrouille et sors de ta poche discrètement une araignée en plastique. Tu la poses à côté, comme un gamin que tu restes malgré ton âge. " Chérie viens voir y'a un truc bizarre. " Tu la laisses s'approcher et bouge la table pour faire sauter l'araignée au moment où elle arrive. Non vraiment, t'es un gamin. Pour lui faire peur mais pas méchamment. " Pardon c'était trop tentant. " Tu rigoles avant de l'enlacer rapidement pour ne pas qu'elle s'énerve. " Tu me pardonnes dis ? " Ta voix est mielleuse et suppliante.

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"C'est une citrouille pour Halloween, alors si tu la rates ça ne la rendra que plus effrayante ! J'ai tout prévu, qu'est-ce que tu crois !" t'exclamas-tu en rigolant lorsque Ruben te rappela son manque de fibre artistique. Et puis de toute façon ce serait surtout de le faire qui serait drôle, pas forcément le résultat final. Tu lui parlas alors costumes et visiblement il avait déjà une idée de ce qu'il allait porter. Tu te demandais bien ce qu'il avait trouvé... Mais pour le moment tout ce que tu voulais c'était l'intriguer lui aussi. Tu allais partir quand évidemment il te retint, t'enlaçant, t'embrassant. Ce que tu étais bien entre ses bras... Tu te sentais tellement en sécurité, tellement... heureuse. Si ce grand amour te donnait des ailes, un amour si grand te faisait aussi un peu peur quelques fois. Mais pour l'instant hors de question de penser à tes doutes ou tes peurs, pour le moment il était simplement question de te créer de bons souvenirs avec ton mari. "Tu verras ça ce soir..." répondis-tu simplement, tout sourire. Tu avais hâte de faire ton petit effet. A vrai dire tu avais hâte pour l'intégralité de la soirée, tu avais toujours hâte de partager des moments avec Ruben. Lorsqu'il relâcha son étreinte tu te dirigeas vers les courses et te mis à les ranger dans le frigo et les placards, tournant le dos à Ruben. C'est alors qu'il te dit avoir vu quelque chose de "bizarre". Tu fronces les sourcils, perplexe. "Qu'est-ce qu'il y aaaAAH !" Tu avais sursauté et laissé échappé un petit cri de surprise lorsqu'une araignée avait subitement bondi devant tes yeux. Presque aussitôt tu te mis à rire. Tu n'avais jamais vraiment eu petites bestioles, même si tu ne préférais pas les approcher de trop près. "T'es bête..." répliquas-tu sans pouvoir t'empêcher de sourire alors qu'il revenait t'enlacer, te demandant de le pardonner d'une voix toute mielleuse. "Oh je sais pas, je crois que ça c'est une cause de divorce hein!" répondis-tu en riant, ne pouvant pas garder ton sérieux. "C'est une dispute ça, non ?" demandas-tu alors doucement. Tu vins placer tes bras autour de son cou, rapprochant ton corps du sien, ton regard le plus enjôleur en stock bien en place. Tu déposas alors un doux baiser sur les lèvres de ton homme. "Parce que si c'est le cas, ça pourrait être une bonne réconciliation sur l'oreiller, tu crois pas ?" dis-tu alors, te mordillant légèrement la lèvre. "Enfin, l'oreiller..." Tu laissas tes mains descendre le long de son torse. "... la cuisine... du pareil au même." Tes lèvres s'approchèrent lentement des siennes, avides.