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i was on my knees to be with you. (reyna)

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MessageSujet: i was on my knees to be with you. (reyna) i was on my knees to be with you. (reyna) EmptySam 26 Aoû - 22:21

La journée à la galerie s’avère être plutôt calme. La cloche de la porte d’entrée n’a pas encore sonnée une seule fois depuis l’ouverture et Callie, plongée dans ce silence de l’humanité, ne peut s’empêcher de mettre une musique d’ambiance un peu moins douce que d’habitude. Plus motivante. Car avec cette absence de mouvement, elle risque bien de s’endormir, malgré la grande quantité de travail qu’il lui reste à faire. Une nouvelle exposition vient tout juste d’être accrochée sur les murs de la galerie et les anciennes toiles, entreposées dans la réserve accessible par l’arrière-boutique, ont pour la plupart reçues des promesses d’achat. Alors il faut vérifier tous les paiements, savoir si les clients retardataires sont toujours intéressés par les toiles pour lesquels ils ont fait un acompte plusieurs jours plus tôt et contacter chaque artiste pour leur faire un récapitulatif précis de ce que vont devenir leurs œuvres. Un beau travail de paperasse en perspective, ce qui est sans doute le plus gros inconvénient de l’exposition qu’ils avaient mis en place. Quelle idée d’inviter vingt artistes différents dans la galerie ? Il s’agit de toujours plus de mails à rédiger, de toujours plus d’appels à passer. Mais il n’avait pas eu le choix. Aucun artiste n’avait suffisamment de toiles à leur confier pour remplir les murs de la galerie. Et ils ne pouvaient pas se permettre d’exposer trois malheureuses toiles dans une pièce qui pouvait en contenir une trentaine. Tout comme ils ne pouvaient pas faire appel à un artiste débutant, sans une certaine qualité de travail, parce qu’il fallait faire attention à la réputation de la galerie. Callie aurait bien aimé prendre la place de ces artistes qui ne produisaient pas assez d’œuvres, mais son patron n’avait jamais eu connaissance que sa secrétaire était elle-même artiste-peintre. La jeune femme refusait de lui dire, jugeant qu’il pourrait accepter de l’exposer pour lui faire plaisir, alors qu’elle ne voulait l’être que par son mérite. Et finalement, sa patience avait payé. Elle avait été contactée pour être exposée ailleurs, dans une autre galerie, située sur Long Island, dans le Queens. Plus proche de chez elle. Elle y voyait un avantage dans le sens que les personnes vivants là-bas étaient plus aisées et que ses toiles y seraient estimées plus chers. Mais aussi parce qu’elles seraient beaucoup moins difficiles à transporter, ce qui était un élément non-négligeable de cette histoire. Et puis, elle ressentait une certaine fierté à l’idée que son travail soit enfin apprécié, qu’elle ne soit plus la seule en mesure d’admirer les toiles exposées dans son salon, s’entassant en tous sens tellement elles se font nombreuses.

Ce qui s’entasse également, actuellement, c’est la paperasse sur son bureau. Elle se sent un peu tendue alors elle bouge son cou, fait craquer sa nuque – dans la galerie vide, cela n’embêtera personne de toute façon. Et puis, elle décide qu’il est finalement temps de faire une petite pause. Il faut dire qu’elle a bien avancé dans ce qu’elle avait à faire. Elle a même fait plus que ce qui était prévu. Alors elle s’empresse de ranger tous ses dossiers dans un tiroir qu’elle ne tarde pas à fermer à clé, puis elle s’empare d’une feuille de papier vierge et y écrit quelques mots. « Je suis partie prendre une pause. N’hésitez pas à entrer, je reviens dans cinq minutes. » Elle se lève et vient l’accrocher sur la porte vitrée marquant l’entrée de la galerie, avant de rejoindre l’arrière-boutique. Callie veille à vérifier que les caméras de surveillance sont bien allumées. Si elle n’entend pas la cloche marquant l’entrée d’un client – ou simplement d’un potentiel curieux –, elle pourra toujours le voir arriver de cette façon. Elle allume alors la cafetière et celle-ci se met aussitôt à faire un bruit infernal. Il serait peut-être temps de la changer mais ce n’est pas vraiment son problème. Ce n’est pas son matériel. Mais elle fera tout de même l’effort d’en parler à son patron, qui est le premier à aimer jouir d’un bon café. Le liquide sombre et chaud ne tarde pas à couler doucement au fond de sa tasse. Elle s’empare du breuvage et le porte à ses lèvres, alors que son regard vient se poser sur les écrans de surveillance. Bien étrange feuilleton que celui qu’elle voit défiler face à elle. Des images statiques. Presque des photographies. Callie grimace lorsque ses lèvres entrent en contact avec sa boisson. Elle a toujours eu énormément de mal avec le café, ne parvenant pas à aimer ce breuvage issu d’un autre monde, plus adulte, plus sérieux, trop éloigné du sien. Mais elle tente de s’y habituer, sachant que ce serait une bonne chose que d’apprendre à l’aimer. Rien que pour les moments comme celui-ci où elle se sent un peu fatiguée. Elle se saisit du dernier magasine sur l’actualité artistique que son patron a reçu avant de l’abandonner là, se mettant à feuilleter les pages, lorsqu’un mouvement attire finalement son regard sur les écrans. Il est accompagné du tintement familier de la cloche placée au-dessus de la porte de l’entrée. Callie referme aussitôt le magasine, le range dans l’armoire et abandonne sa tasse de café sur la table pour rejoindre la pièce principale de la galerie. L’endroit où sont exposées les nouvelles œuvres de leur exposition, tout simplement. « Bonjour et bienvenue dans la galerie Collins. N’hésitez pas à me solliciter si vous avez la moindre question ou le moindre besoin. » Elle adresse un sourire à la nouvelle arrivante à la chevelure de flammes, avant de rejoindre son siège, derrière le bureau positionné à l’entrée. Elle n’ose pas trop regarder ni dévisager les clients lorsqu’ils rentrent dans la galerie, de peur d’avoir l’air malpolie. Et cette fois-ci ne fait pas acception. Elle a regardé la jeune femme sans la voir.
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MessageSujet: Re: i was on my knees to be with you. (reyna) i was on my knees to be with you. (reyna) EmptyLun 4 Sep - 12:16

Un groupe d’une quinzaine d’adolescents passait la porte du Starbuck Coffee lorsque l’aiguille des minutes de la grande horloge du café atteint finalement la demi. Enfin, Reyna était libre. Bien sûr, ce travail, c’était davantage pour s’occuper et se divertir que se nourrir, mais elle n’avait aucune envie de servir des enfants qui allaient sans aucun doute payer séparément et sans carte bleue, munis de leurs petites pièces qu’ils étaient incapables de compter correctement. De plus, c’était bien connu, les ados n’avaient pas été introduits au concept de nettoyer leurs déchets en repartant. C’est donc avec soulagement que Reyna se retire du comptoir, laissant la suite à ses collègues moins chanceux. Passant la porte vers la salle réservée au personnel, la jeune femme repasse rapidement en tenue de ville, un pull fin et noir, classique, avec un jean bleu. On ne pouvait pas se tromper, avec un jean bleu. Elle libère ensuite sa longue chevelure rousse et bouclée de son élastique qui les retenait en queue de cheval, puis elle vérifie son maquillage dans ce large miroir qu’elle garde toujours sur son lieu de travail. Elle repasse un coup de rouge à lèvres sur ses lèvres, puis enfile sa veste légère avant de refermer son sac à main et de ressortir. Elle salut rapidement ses collègues avant de passer la porte. Dehors, un vent frais vient secouer sa chevelure, mais ça lui ai égal, elle tente rarement de la dompter, ayant toujours trouvé que cela lui donnait un certain charme. Ses amants en avaient toujours été dingues, en tout cas. Tout en marchant, elle sort son téléphone, vérifiant le métro qu’elle devait prendre dans ses dernières recherches juste avant de s’engouffrer sous terre. Elle s’adosse aux parois du métro tandis que celui-ci commence sa course folle sous la ville, répondant rapidement à quelques messages laissés par ses amis du Texas, certains dans la confidence de sa vraie mission humanitaire. Elle s’amuse de ce double-jeu qu’elle mène, de ce triple salaire qu’elle touche, par quatre parents inquiets en plus de son travail réel. Après de longues minutes sous terre, elle ressort finalement. Elle prend un instant pour retrouver ce mémo où elle a noté l’adresse du lieu de travail de son amie d’enfance. Reyna avait longuement réfléchi à la meilleure façon d’aborder la situation, d’organiser des retrouvailles, et elle avait décidé que la meilleure solution était de prétendre qu’elle était simplement venue emménager dans la grande ville sans arrière pensée. A présent, elle souhaitait tout naturellement décorer un minimum son appartement, pour qu’il reflète au mieux sa personnalité. Heureusement que sa vieille amie travaillait dans une galerie d’art, la vie était bien faite.

Guidée par son fidèle téléphone, Reyna arrive finalement dans la rue qu’elle recherche, puis à l’adresse précise. La façade vitrée permet d’observer l’intérieur, invitant les curieux à pousser la porte d’entrée, où un mot est accroché. Reyna s’en approche, pour y lire quelques mots. « Je suis partie prendre une pause. N’hésitez pas à entrer, je reviens dans cinq minutes. » Elle observe un instant les mots inscrits à la main, sans doute celle de Callie, si elle en croit les indications fournies par les Johnson. Un sentiment étrange s’empare de Reyna, comme si elle se trouvait en présence d’un fantôme de son passé. Ce qui était le cas, dans une certaine mesure. Sans plus de cérémonie, elle franchit la porte vitrée, son arrivée accompagnée du tintement d’une cloque placée au dessus de sa tête. Ce petit bruit nasillard si récurrent dans les boutiques avaient le don de l’agacer, elle qui savait pourtant apprécier le son de vraies cloches, immenses et majestueuses. Elle lance un regard rapide autour d’elle, cherchant par où commencer, lorsque des pas se font entendre, suivi de l’arrivée de Callie. « Bonjour et bienvenue dans la galerie Collins. N’hésitez pas à me solliciter si vous avez la moindre question ou le moindre besoin. » Leurs regards se croisent un court instant, le temps d’un sourire échangé, puis la brune se détourne pour aller s’asseoir au bureau, près de l’entrée. Mais elle n’allait pas s’en tirer aussi facilement, c’était mal connaître Reyna pour penser qu’elle allait simplement regarder les toiles en faisant semblant de s’y intéresser, sans oser s’en prendre à sa véritable cible. Si elle aimait l’idée de rester longtemps dans la grande ville aux frais des Johnson, elle aimait aussi la satisfaction du travail accompli. Aussi, au lieu de se détourner, elle fait quelques pas vers le bureau, restant à une distance acceptable pour prétendre qu’elle n’a aucune idée de qui se trouve face à elle. « Bonjour. Excusez-moi, toutes ces toiles sont à vendre ? C’est assez nouveau pour moi, d’habitude j’accroche juste des photos sur mes murs, mais cette fois, j’avais envie de faire quelques folies. » Autrement dit : « Tu as une cliente qui a de l’argent à dépenser devant toi et qui n’y connait rien, tu peux donc lui faire acheter n’importe quoi. Bouge toi. » Elle lui accorde son plus beau sourire de jeune femme perdue qui a besoin d’aide. Reyna, c’était cette femme qui, dans les magasins, ne refusait jamais l’aide des vendeurs et adorait fournir juste assez d’informations pour intriguer.
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MessageSujet: Re: i was on my knees to be with you. (reyna) i was on my knees to be with you. (reyna) EmptyMer 6 Sep - 1:02

Callie n’est pas du genre à prendre des heures pour se prélasser en salle de pause, elle est même plutôt du genre à devoir être poussée vers la sortie pour prendre les temps de pause qu’impose la loi. Si elle y va, c’est uniquement pour éviter d’avoir les muscles du coup endoloris à force de passer son temps à taper sur son clavier, et un mal de crâne insupportable qui l’empêcherait de continuer ses dossiers. Mais dès lors qu’elle entend retentir la sonnette de l’entrée de la galerie, elle ne peut s’empêcher de bondir sur ses jambes pour aller saluer le nouvel arrivant – qui est en fait une jeune femme –, lui montrer qu’il n’est pas seul dans cette galerie qui dissimule tant de merveilles. A titre personnel, si Callie restait seule dans ce genre d’endroit, elle finirait par être hypnotisée par les toiles exposées au point d’être aspirée par elles. Et, il est inutile que c’est déjà ce qui lui arrive un peu puisqu’elle travaille ici. Heureusement pour elle, toute sa paperasse la maintient occupée durant des heures, ce qui lui permet de se détourner de ces œuvres qui pourraient lui faire perdre la tête. Elle s’empresse d’aller retirer son morceau de papier de la porte – elle n’est plus en pause de toute façon – avant de rejoindre son siège, dos à la vitre, derrière son bureau qui est tourné vers la galerie. Elle se replonge aussitôt dans ses papiers qu’elle extrait de son tiroir, ne voulant pas se laisser distraire par la nouvelle arrivante, ni se montrer trop oppressante en étant sur son dos alors qu’elle regarde. Elle ne veut pas avoir l’air de lui forcer la main. Mais en même temps, elle veut rester à disposition s’il lui faut le moindre renseignement. « Bonjour. Excusez-moi, toutes ces toiles sont à vendre ? C’est assez nouveau pour moi, d’habitude j’accroche juste des photos sur mes murs, mais cette fois, j’avais envie de faire quelques folies. » Des paroles qui sont accompagnées par quelques bruits de pas, signe que la demoiselle aux cheveux flamboyants reviens vers elle. Callie laisse un sourire prendre place sur ses lèvres, mais c’est la galerie que son regard embrasse. Toutes ces toiles, pleines de couleurs, mériteraient d’être une première acquisition, de venir embellir la maison de pareille jeune femme. Mais elle n’est pas du genre à pousser les gens à acheter des choses juste pour leur prendre leur argent. La secrétaire connait la vraie valeur de l’art. Elle se situe dans le cœur. « En effet, tout est à vendre ! Les toiles vendues sont indiquées par une pastille rouge, mais les autres attendent qu’on les adopte. » commente-t-elle, n’ayant aucune honte de parler de ces œuvres d’art comme d’animaux abandonnés. Elle gère un peu la SPA des œuvres d’art, dans un sens. En tout cas, c’est l’impression qu’elle en a. « Essayez de fonctionner par coup de cœur. Si vous imaginez l’une de ces toiles au milieu de votre salon, c’est qu’elle est faite pour vous. » En tout cas, c’est comme ça qu’elle procède lorsqu’elle tente de soutenir d’autres artistes. Elle fonctionne au coup de cœur et ne pourrait pas se forcer à acheter une toile juste pour dire de mettre une toile dans son salon. De toute façon, la place principale est déjà occupée par sa peinture qui plait le plus aux gens ; celle de son ex en plein ébat avec la jeune femme qui était son amante. Souvenir douloureux. Callie dépose enfin son regard sur la jeune rousse et la regarde vraiment pour la première fois. C’était comme si elle la découvrait. Ou plutôt, la redécouvrait. Elle a des traits qui lui paraissent familiers, qu’elle n’aurait jamais pu oublier. Elle déglutit pour ne pas simplement rester bouche bée face à la jeune femme. « Euh… Je… Tu… Amy ? » finit-elle par demander, en ayant conscience qu’elle doit avoir un air complètement stupide. Une nouvelle fois, elle se lève comme un ressort, incapable de rester assise face à cette formidable découverte. Elle a l’estomac qui se retourne et cette légère nausée qui la prend lorsqu’elle sent qu’un évènement important est en train de se jouer. « Je suis Callie Johnson. Tu me reconnais ? » demande-t-elle, pleine d’appréhension. L’a-t-elle oubliée ? Elle n’est jamais parvenue à le faire. Personne n’oublie son premier amour – même si celui-ci vous a envoyé voir ailleurs en découvrant votre homosexualité –, surtout lorsqu’il s’agit d’Amy. Elle a ce truc en plus qui provoque le tumulte des sens. Ce truc-là qui fait chavirer le cœur et coupe le souffle du premier passant. C’est une aura particulière qui chamboule toute vie et marque à jamais, transformant en bête marquée au fer rouge. Incapable de se débarrasser, jamais, de cette sensation exquise de l’avoir un jour croisée.
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MessageSujet: Re: i was on my knees to be with you. (reyna) i was on my knees to be with you. (reyna) EmptyLun 18 Sep - 17:00

Reyna détourne bien vite le regard vers les tableaux, faisant mine de s’y intéresser, sans vraiment savoir où regarder. L’art, ce n’était pas vraiment sa tasse de thé. Pour elle, aucun artiste ne faisait une toile au hasard, derrière chacune, il y avait une histoire, un contexte, une émotion, ressentie et vécue par un étranger qu’elle ne connaîtrait sans doute jamais. C’était comme si elle accrochait les photos d’inconnus sur ses murs simplement parce qu’ils étaient beaux. Certes, beaucoup le faisaient, mais ça la mettait mal à l’aise. Pourtant, elle devait se lancer, pour sa mission. « En effet, tout est à vendre ! Les toiles vendues sont indiquées par une pastille rouge, mais les autres attendent qu’on les adopte. » La rouquine acquiesce, amusée de la façon dont Callie parle des toiles comme si elles étaient vivantes. Peut-être que son amie d’enfance passait trop de temps enfermée avec ces tableaux. Peut-être que cela lui était monté à la tête. Ou alors c’était simplement une nouvelle excentricité de la jeune femme. C’était étrange. Reyna avait l’impression de la connaître tout autant que d’être face à une parfaite étrangère. Elle ressemblait à celle qui avait été sa meilleure amie, tout en étant foncièrement différente de sa jumelle d’anniversaire. « Essayez de fonctionner par coup de cœur. Si vous imaginez l’une de ces toiles au milieu de votre salon, c’est qu’elle est faite pour vous. » Elle acquiesce à nouveau, sans vraiment savoir comment s’y prendre. En réalité, elle était à deux doigts d’en choisir une au hasard, pas trop laide, pour être débarrassée de cette corvée, mais elle avait le pressentiment que cela manquerait de naturel. Et puis, il faudrait bien que sa future acquisition trône sur son mur si un jour Callie venait jusqu’à son appartement, ce qui arriverait, si son plan fonctionnait comme prévu. « Euh… Je… Tu… Amy ? » Elle empêche un sourire satisfait de se former sur ses lèvres, se créant une expression de surprise sur le visage tandis qu’elle se tourne à nouveau vers Callie, à présent debout. Il lui en avait fallu du temps pour la reconnaître. Elle n’imaginait pas pouvoir être oubliée si facilement. Presque vexée, Reyna fait mine d’être intriguée, après tout, si Callie ne l’a pas reconnue au premier coup d’oeil, il était hors de question qu’elle laisse la brune se croire inoubliable. D’ailleurs, elle n’était plus Amy. Il n’y avait plus d’Amy, elle était morte. Maintenant, c’était Reyna, sa soeur jumelle maléfique, et elle était certaine que Callie mourrait d’envie de faire sa connaissance « Je suis Callie Johnson. Tu me reconnais ? » L’expression de surprise intriguée de Reyna laisse place à un sourire étonné, comme si elle venait soudain d’être frappée par un flop de souvenirs d’enfance oubliés. Ce qui avait presque été le cas quand les Johnson l’avait contactée pour lui proposer ce travail. « Oh mon Dieu, Callie, oui ! Ça alors, ça fait une éternité ! D’ailleurs, ça fait des années que plus personne ne m’appelle Amy, c’est Reyna, à présent. » Elle ajoute, sans se donner la peine d’entrer dans les détails du pourquoi. Ça serait une histoire pour plus tard, voir jamais. C’était encore trop douloureux, et ça le serait sans doute toujours. Et puis, elle aimait rester mystérieuse. Elle fait quelques pas pour se rapprocher à nouveau de son amie d’enfance, comme si elle la scrutait pour juger d’à quel point elle avait changé durant toutes ces années. « C’est dingue ce que tu as changé, je ne t’aurais jamais reconnue ! Ça fait longtemps que tu es ici ? Il faut absolument que tu me racontes tout ce qu’il t’est arrivé depuis que tu es partie ! » Elle s’exclame avec un large sourire, comme si elle avait oublié dans quelles circonstances elles s’étaient quittées, la mettant au défi de lui faire le moindre reproche. Ainsi, elle voulait voir si Callie gardait de l’affection pour elle, et donc si sa mission serait plus ou moins difficile à accomplir. Elle trouvait cela excitant, d’une certaine manière. Elle aimait la séduction, elle savait qu’elle plaisait, et au moins, elle ne risquait pas de s’attacher à nouveau, son coeur était en sécurité.
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MessageSujet: Re: i was on my knees to be with you. (reyna) i was on my knees to be with you. (reyna) EmptySam 7 Oct - 23:14

Callie n’en croit pas ses yeux. Amy est un fantôme de passé, une meilleure amie qui a su voler son cœur il y a des années, avant de la repousser en découvrant ses passions. Leur relation s’est terminée bien avant que la jeune peintre ne quitte le Texas. Et le moins qu’on puisse dire, c’est qu’elle ne pensait pas la revoir un jour. Alors quand elle la reconnait, elle hésite un peu sur la marche à suivre. Peut-être qu’elle devrait faire comme si de rien n’était, Amy ne la reconnaîtrait certainement pas. Il faut dire que depuis la dernière fois qu’elles se sont vues, Callie a fait ses dreads, a changé de style vestimentaire et a commencé à porter des lunettes. Autant d’éléments qui lui permettent sans aucun doute de passer inaperçu auprès d’anciennes connaissances par lesquelles elle ne veut pas être reconnue. Enfin, ce genre de situation ne s’est jamais présenté auparavant. Alors c’est sa surprise qui parle plus que sa réflexion, alors qu’elle s’exclame en reconnaissant la jeune femme. Elle n’a pas pu s’en empêcher. Cela a été plus fort qu’elle. Aussi espère-t-elle qu’Amy a oublié ce passage de leur vie où Callie avait entrepris l’idée de la courtiser. Parce que de toute évidence, cela était une bien mauvaise idée. Dans un premier temps, la jeune rousse semble ne pas comprendre ce qui est en train de se jouer. Puis, son visage se fend d’une véritable expression de surprise. « Oh mon Dieu, Callie, oui ! Ça alors, ça fait une éternité ! D’ailleurs, ça fait des années que plus personne ne m’appelle Amy, c’est Reyna, à présent. » La brune est plutôt heureuse de cette première approche. Au moins, contrairement au moment de leur dernière rencontre, la rousse n’a pas pris la peine de la repousser avec dégoût. Alors peut-être qu’elle ne se souvient pas. En tout cas, Callie ne manque pas de remarquer qu’elle est la moins à l’aide des deux jeunes femmes. Surtout lorsqu’Amy lui pose un premier obstacle. Reyna ? Mais pourquoi ce changement de prénom ? Elle avait toujours cru que la jeune femme adorait son prénom à la signification si flatteuse. A l’époque, la Johnson jalousait ce prénom si passe-partout, tellement loin du sien qui avait toujours eu la particularité d’être complètement décalé. Mais elle a eu le temps de changer d’ici là, comme elle-même a pu changer. Amy – ou plutôt Reyna – fait quelques pas dans sa direction, semble scruter son visage. « C’est dingue ce que tu as changé, je ne t’aurais jamais reconnue ! Ça fait longtemps que tu es ici ? Il faut absolument que tu me racontes tout ce qu’il t’est arrivé depuis que tu es partie ! » Callie laisse échapper un léger rire. Elle n’aurait jamais cru que la rouquine ait pu remarquer son départ du Texas. Après tout, ce n’est pas comme si elle s’intéressait encore à elle à ce moment-là de sa vie. Elles avaient arrêté de se parler depuis un bon moment. « T’as pas mal changé aussi. J’pensais pas ça possible, mais je dois dire que tu es encore plus jolie qu’avant. » Callie ne peut s’empêcher de rougir légèrement. Pourtant, ce n’est pas elle qui reçoit le compliment. Alors elle s’évertue à venir repousser ses cheveux loin du devant de son visage, pour cacher un peu sa gêne. Elle sait pourtant que cela ne sert à rien. Les dreads retomberont toujours au même endroit. C’est ce qui arrive depuis des années et il n’y a aucune raison que cela change. Cela lui donne juste suffisamment de temps pour reprendre ses esprits. « Ça fait un moment que je suis à New York maintenant. Je crois que je suis arrivée ici il y a une dizaine d’années, alors on peut dire que je suis une vraie new-yorkaise. » Elle adresse un léger sourire à Reyna, bien qu’elle ait beaucoup de mal à se faire à son nouveau prénom. Elle risque de mettre un certain temps à s’y habituer, mais après tout, il n’est pas du tout sûr qu’elle la recroise un jour. La jeune femme fait sans doute bonne figure parce que son éducation lui impose, mais elle risque de se remettre à l’éviter par la suite, comme elle a pu le faire par le passé. « Et toi, ça fait longtemps que t’es ici ? Enfin, j’veux dire, j’suis pas sûre qu’on soit arrivée là pour les mêmes raisons. » En même temps, la rouquine est la plus belle chose du monde aux yeux de ses parents. Impossible qu’ils aient soudainement décidé de la mettre à la porte et que Reyna se soit réfugiée à New York juste parce qu’il s’agissait du premier bus menant au dehors du Texas lorsqu’elle en avait besoin. Callie étaient arrivée dans la grosse pomme pour ne pas se prendre une balle de fusil dans la tête, mais Reyna devait être venue pour une toute autre raison.
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