001. + tu n'en parles pas, c'est une information que tout le monde (ou presque) ignore sur toi, mais tu es pas un gars à la vie facile. père absent dès ta naissance, mère décédée avant même tes onze ans. tu as dû subir l'alcoolémie de ton taré d'oncle jusqu'à ce que, âgé de dix-huit ans, tu quittes le canada pour venir t'installer à New-York, sous prétextes que c'était la ville idéale pour tes études, mais quiconque te connait bien c'est que ce n'était qu'un moyen de vivre ta misérable vie et essayer de te construire quelque chose de palpitant. 002. + ton truc à toi, c'est le dessin, tu exprimes tes émotions grâce à quelques coups de crayons. mais pour toi, pas de jolis paysages, pas de corbeilles de fruits, juste des idées noires couchés sur une feuille blanche. certains ne comprennent pas ton art, ce qui t'apporte beaucoup de critiques mais au final, l'art est d'abord pour l'artiste lui même, n'est-ce pas ? 003. + tu te présentes comme un jeune homme au caractère bien trempé, je m'en foutiste, incapable de souffrir, briseur de coeur, tout ce qu'il faut pour mettre une barrière entre toi et les autres mais tu es déjà tombé amoureux et, malgré l'image que tu te donnes, tu sais pertinemment que ton coeur peut totalement fondre pour une personne que tu aimes réellement. tu as juste appris à te bâtir une carapace suite à ton enfance bien trop douloureuse. 004. + homosexuel affirmé, tu as eu une seule fois une relation avec une fille et tu as détesté. c'était ta meilleure amie avant que tu quittes le Canada et tu n'as pas voulu la froisser, alors tu lui as montré ton plus beau sourire et affirmé qu'elle pourrait presque te rendre hétéro : mensonge. 005. + tu as eu un seul véritable amour dans ta vie : degean. tu as débarqué à new-york à tes dix-huit ans et c'est directement passé entre vous même si tu l'as rencontré dans un bar complètement paumé et pourri, le seul où tu pouvais t'offrir quelque chose à boire à cette époque. votre relation n'a été que passion et souffrance, il t'a fait connaître des choses extraordinaires mais vous passiez votre temps à vous détruire, même inconsciemment. maintenant, ta plus grande peur est de retomber sur lui à chaque coin de rue puisque tu sais pertinemment que tu ne lui résisteras pas. 006. + torturé par la vie, tu n'as su que t'entourer des personnes pas forcément bonnes pour toi et ça t'a amené à plonger dans certaines choses que tu aurais préféré éviter, comme l'alcool et la drogue, pourtant tu n'y échappes plus maintenant. par chance, ton meilleur ami sait où vous en trouver "de la bonne", comme vous dites, et vous ne tombez donc jamais en panne. 007. + tu as toujours su que, un jour, tu finirais par apprendre à jouer de la guitare. un rêve de gamin que ta vie ne t'a pas encore permis de réaliser. maintenant que tu as toutes les cartes en main, tu es trop occupé à dépenser ton argent dans différents moyens de te détruire plutôt que dans l'un de tes rêves. 008. + tu as souvent été curieux, avoue avoir eu une envie de retrouver ton père mais pas pour rejouer un mauvais film dramatique et refaire la scène des retrouvailles super émouvantes, non. t'as juste envie de lui cracher ta haine ainsi que de lui balancer ton poing dans la figure. une relation père-fils rien de plus normale. 009. + tu as débarqué ici il y a six ans, et il y a quatre ans tu as décidé de te poser en coloc avec quelqu'un que tu appréciais particulièrement. mais ça a pris deux ans, des affaires entassées à ne plus savoir qu'en faire et des fins de mois un peu serrées pour vous rendre compte qu'il vous fallait quelqu'un. alors, à force de voir passer du monde, et de réfléchir à deux, vous avez finit par trouver la perle rare : cody. depuis deux ans, tu t'es donc parfaitement habitué à cette vie, et ce sont les deux personnes qui en connaissent sûrement le plus sur toi, à force de vivre avec toi et de devoir supporter celui que tu es. 010. + ta plus grande peur, en dehors de celle que tu as de revoir degean, c'est de voir ton passé au Canada débarquer à new-york et te tomber dessus.

âge + vingt et un ans. disponiblité + assez régulière pour la présence, une à deux fois par semaine pour le rp. fuseau horaire + france. personnage + inventé. où avez vous connu le forum + bazzart. qu'en pensez vous + un petit bijou. votre mot de la fin + je recherche des liens avec plaisir, je suis ouverte à toutes propositions pour mon petit eoin.

juin 1993 + le mois de ta naissance. toi, au final, tu n'en tires aucun souvenir, tu sais juste une chose : ce mois-ci, quand on t'a déclaré, le mot "père" rimait parfaitement avec "inconnu", aucun nom à marquer dans cette case, on t'a sorti depuis ton lot d'excuses sur ton père, des maladies, une morte, dieu seul sait quoi, mais t'es pas idiot, tu le sais parfaitement : il n'était juste pas prêt à assumer ses responsabilités, à t'aimer et à te regarder grandir, tout en te soutenant dans ta vie. tu crois, au fond d'toi, que c'est depuis ce jour-là que tu ne te sens pas utile à ce monde ou dans la vie des personnes qui t'entourent, c'est depuis ce jour-là que tu t'es fait discret.

février 2004 + quatre mois avant tes onze ans. malgré l'absence d'un père, ton enfance s'est passé.. convenablement dirons nous. tu n'es pas le gamin le plus chanceux du coin mais ta mère fait tout pour compenser ce vide dans ta vie, pour t'aider à grandir normalement. du moins, elle le faisait. malgré ton jeune âge, l'utilisation importante du temps dans cette phrase te déchire le coeur. petite tête blonde que tu es, nageant dans un smoking trop grand pour toi, tu te tiens immobile face à ce cercueil qui descend un peu plus sous terre, secondes après secondes. la main de ton oncle repose sur ton épaule dans un geste réconfortant mais tu ne pleures pas. le gamin que tu es s'est déjà forgé sa petite carapace et, bien que cette nouvelle ne te remplisse pas de joie, bien qu'elle te brise intérieurement, que tu ignores comment continuer à tenir, tu sais que tu ne verseras pas une larme. à partir de ce jour, c'est celui que tu es : brisé mais discret.

juillet 2009 + tu viens d'avoir seize ans, et au fond de toi tu sais déjà qui tu es et qui tu aimes. pourtant, quand noa te propose de tenter le tout pour le tout, de fouiller au fond de toi pour trouver ton côté hétéro, tu n'hésites pas une seule seconde. tu ne te demandes pas pourquoi tu sautes le pas, mais tu le fais. et, elle qui semble passer la plus belle nuit de sa vie, ne le regrette sûrement pas. toi, tu as détesté, tu n'as, à cette époque, pas encore pris de plaisir avec un homme mais tu sais pourtant que les femmes ne sont pas pour toi. mais le lendemain, quand elle te demande ton avis, ton ressenti, tu lui adresses ton plus beau sourire, celui que tu ressors à toutes les sauces pour que les gens te donnent le bon dieu sans confession et tu lui affirmes qu'elle te rendrait presque hétéro. blague et mensonge à la fois. fort heureusement, tu as réussis à éviter de remettre le couvert pendant les deux années suivantes, juste avant que tu ne quittes ce pays.

septembre 2011 + dix-huit ans, l'année de la liberté pour toi. grand changement dans ta vie : te voilà à new-york, près à démarrer des études d'art, fourré dans une chambre universitaire pas très glorieuse que tu partages avec un mec qui passe la journée le nez plongé dans ses bouquins. ça t'énerve et t'essayes donc de passer le maximum de temps dehors. mais entre l'université à payer et la chambre, plus de quoi te nourrir, tes poches ne sont pas bien pleines. c'est donc dans un bar miteux que tu débarques en cette fin d'après-midi pluvieuse du mois de septembre, bar où se trouve sûrement tous les poivrots de la ville. du moins, jusqu'à ce que tu repères un jeune homme qui doit avoir environ ton âge, installé au bar, une bière douteuse placée devant lui. alors, tu sais que tu n'as rien à perdre et tu te décides à entamer une conversation avec lui, pour passer le temps, pour fuir ton coloc. tu ignores également que tu es sur le point de démarrer la relation la plus passionnelle et destructrice que tu connaîtras, mais pour autant, maintenant qu't'y repenses, tu n'hésiterais pas à le refaire si on te le demandait.

septembre 2013 + deux ans. deux putains d'années qu'il partage ta vie et voilà tout ce que tu gagnes : de la vaisselle cassée, ton poing qui te fait souffrir à force d'avoir frappé le mur pour ne pas avoir à le frapper lui, ton sac qui cogne contre tes pieds lorsqu'il te le balance rageusement avec tes affaires en te criant de dégager de chez lui. ton coeur qui se brise, encore et encore, sans pour autant laisser apparaître la moindre larme alors que dieu seul sait que tu viens de perdre ton pilier dans cette ville, dans cette vie. néanmoins, tu quittes cette appartement, laissant une grosse partie de ton coeur traîner ici, avec lui. hors de question de retourner à la résidence universitaire, quitte à crécher dehors. tu n'as pas envie qu'on voit ta carapace se briser, qu'on remarque que tu as également tes points faibles, que deagan te faisait devenir un autre que celui que tu es, un meilleur toi.

décembre 2013 + l'idée de crécher dehors, ça allait cinq minutes. t'as passé une nuit sur un banc, avec ton sac comme oreiller et ta veste comme couverture et l'expérience ne t'a pas trop plu. heureusement, ta situation n'était pas aussi désespéré que lorsque tu as débarqué ici, t'as trouvé un petit travail dans un café-restaurant depuis que t'as laissé tes cours un peu de côté et que t'es condamné à repasser certaines épreuves. bref, t'as quelques économies de côté et donc, le lendemain de ta rupture avec degean, tu te mets en tête de trouver quelque chose. certains te pousseraient à reprendre contact avec ton ex mais ils ne le connaissent pas, ils ne vous connaissent pas. vous n'êtes pas de ces couples là, à jouer à "je te quitte, je te reprends". tu sais pertinemment que si tu retournes vers deagan maintenant, tu vas te prendre tous les objets de son appart à la tête. c'est ainsi, qu'en ce mois de décembre, tu as déjà pris tes aises dans ton nouvel appartement, avec ton nouveau coloc tout aussi bordélique et je m'en foutiste que toi.

2015 + déjà ta deuxième année en coloc, dans le bordel et les fins de mois difficiles. vous vous décidez finalement à vider la chambre qui vouss ert de débarras et à accueillir une troisième personne parmi vous, parce que, soyons honnête, diviser le loyer en trois vous fera beaucoup de bien. tu vois passer beaucoup de monde, pour finalement tomber sur la petite cody. petite, parce qu'elle est tout de même plus jeune que toi, mais elle vous convient de suite à tous les deux, et c'est le début de beaucoup de choses, en dehors d'une simple colocation. (non, pas ce genre de choses, tu n'as toujours pas changé de bord, malgré les espérances de ton amie laissée au canada).

2016 + c'est ce jour-là que tu as commencé à vraiment plonger dedans. au début, c'était juste un petit peu, par ci, par là, depuis plusieurs années, aux soirées, ou pour s'amuser. mais quand t'as compris que ni le sexe ni le temps ne te ferait oublier l'homme qui t'a volé un morceau de ton coeur et brisé entièrement, tu décides d'utiliser des méthodes plus fortes. t'oublies, un instant du moins, tu te réveilles le matin, dans des endroits inconnus ou des postures inimaginables, avec aucun souvenir de la veille. c'est là que tu te rends compte que c'est la bonne vie, celle que tu cherches, que tu veux, que tu désires : vivre sans se souvenir de la douleur qui te torture l'esprit : la vaisselle cassée, ton poing qui te fait souffrir à force d'avoir frappé le mur pour ne pas avoir à le frapper lui, ton sac qui cogne contre tes pieds lorsqu'il te le balance rageusement avec tes affaires en te criant de dégager de chez lui, ton coeur qui se brise.

2017 + voilà maintenant quatre ans que deagan et toi n'existaient plus, mais qu'il vit toujours en toi. impossible de tourner la page, d'oublier, tu te laisses avoir par les nouveautés de ta générations, et te voilà à discuter avec plusieurs personnes sur matchmaker. tu ne veux même pas savoir comment tu as finis dessus, tout ce que tu sais c'est que grâce à ça, tu arrives à te vider la tête le temps de quelques nuits, par ci par là. glissé entre les jambes d'un autre, à l'entendre murmurer et gémir ton prénom, celui de deagan t'échappe, jusqu'à ce que tu atteignes le summum et que tu quittes la douce illusion dans laquelle tu t'es glissée. alors, tout te reviens et tu préférerais même oublier.

début août 2017 + tu ne t'es pas repris en main, toujours pas plus de présence en cours, toujours le nez plongé dans la drogue ou l'alcool plutôt que dans les bouquins. le seul truc que tu n'as pas laissé tomber, c'est ton boulot, mais surtout par obligation. tu ne peux pas te retrouver à la rue et sans rien à manger, alors tu restes. mais ce jour-là, t'aurais préféré ne pas rester, t'aurais préféré fuir. même s'il a changé, en quatre ans, tu le reconnaîtrais entre mille. et pour la discrétion quant à ta présence, on repassera. doué et boulet comme tu es, la tasse que tu allais servir t'a échappé des mains lorsque tu l'as aperçu, se brisant dans un bruit sourd sur le sol, et répandant autour de toi tout le liquide chaud qu'elle contenait. pour autant, tu ne bouges pas, tu réalises seulement, petit à petit, le pétrin dans lequel tu viens de te fourrer. deagan est debout, devant toi, et votre jeu de regard est plutôt clair.