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here's to the ones who dream. (alexander&djulia)

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MessageSujet: here's to the ones who dream. (alexander&djulia) here's to the ones who dream. (alexander&djulia)  EmptyMar 11 Juil - 19:33

here's to the ones who dream.
there's a moment, between a glance and a kiss. where the world stops for the briefest of times. and the only thing between us, is the anticipation of your lips on mine. A moment so intense, it hangs in the air as it pulls us closer. a moment so perfect that when it comes to an end, we realize, it's only just the beginning.


C'était ce genre de truc. Le genre qui s'avérait vite barbant et dont la blonde du nom de Djulia pouvait se passer avec plaisir. Pourtant, aujourd'hui, elle était là, dans sa robe bleutée, mélangeant élégance et décontracte, perchée sur ces dix centimètres de talons, et comme bien souvent pour ce genre d'endroit, manucurée, maquillée et coiffée au détail prêt, au point que trouver un éventuel défaut était mission impossible.C'était un événement regroupant toute la population hype new yorkaise, voir parfois mondiale, ce qui en soit, était une chose l'agaçant particulièrement. Elle détestait traîner avec toute ces femmes de son âge, toujours dans une optique d'avoir un certain pouvoir sur le monde car elles avaient de l'argent. Des demoiselles en manque de culture, de connaissance, qui se basaient sur leur propre acquis. Ca faisait presque de la peine à la demoiselle, de savoir que ces femmes là ne connaissaient probablement pas la définition d'un livre.
Pourtant, elle était là. Elle avait accepté de venir. Et ce, pour deux raisons.
La première, son père lui avait simplement demandé de lui rendre ce service. Juste histoire de représenter les Williams, et d'éviter les conflits public comme ils arrivent toujours dans ce genre d'endroit. Ainsi, elle avait dit oui, se chargeant de prétendre que la famille était entièrement occupé. En réalité, personne n'avait eu vent de cette invitation, outre Djulia et son père, invité directement. Au moins, ils pouvaient s'afficher quelque part sans que Lara ou Chiara fassent parler d'elle.
La seconde, la cause était importante. Cet après midi cocktail avait été organisé par un gars richissime de Long Island qui ne savait quoi faire de toute cette monnaie. Alors il les reversaient à des associations diverses. Djulia lui avait parlé à de nombreuses reprises, toujours présente lors de ces fameux galas. Et elle avait été surprise de voir à quel point cet homme était cultivé et avait vécu une vie plus que bien remplis. Il n'était pas le genre à étaler son argent de tous les côtés. Oui il se faisait plaisir, mais il était plus le genre à apprécier le repos d'une journée enfermé derrière sa télévision. Djulia avait une sincère amitié avec lui, qui était tout aussi cultivé et loin de ce monde de strass qu'elle. C'était donc toujours un plaisir de se présenter ici, lors des cérémonies qu'il organisait, même si cela impliquait se mélanger au gratin new yorkais beaucoup trop superficiel au goût de la blondinette.

Arrêtant enfin de prendre la pause devant l'objectif, elle adressait un faux sourire sincère au photographe avant de se retourner en soupirant légèrement. Attrapant une coupe de champagne sur le plateau du serveur qui passait, elle l'amenait à ses lèvres, sirotant cette boisson dorée particulièrement délicieuse. Et enfin, elle entendit son nom dans son dos. Elle fit volte face, et se retrouvait en face de cet homme ; l'hôte de l'évènement qui semblait particulièrement heureux de la voir. « J'avais peur que vous ayez décidé de ne pas venir. » La petite blondinette ne pu s'empêcher de rire légèrement tandis que son sourire devenait alors sincère. « Moi, ne pas venir ? Hors de question, vous savez que je réponds toujours présente à vos invitations ! » « et c'est toujours un honneur de vous croiser. » Il allait jusqu'à lui faire un baise main, ce qui, en soit, fit de nouveau sourire la demoiselle. Tellement cliché. « Si j'avais encore votre âge, je tenterais probablement de vous séduire. » Un rire s'échappait des lèvres de la blondinette, prenant alors son air le plus sérieux. « Et si j'avais le votre, c'est moi qui tenterait. » les deux individus se mirent à rire face à ces idioties, et enfin, la discussion continuait. Elle dérivait notamment sur la compétition à venir, mi août, pour laquelle Djulia se préparait intensément pour être au point et qui, elle le savait, demandait encore de la belle qu'elle se surpasse et ne se repose pas sur ses acquis. « Où ça ? » « Paris. » Il semblait émerveillé soudainement. « L'une de mes villes préférées. Vous y êtes déjà aller ? » Elle acquiesçait simplement. « Il y a longtemps. Mais j'avais adoré. J'ai hâte d'y retourner. J'ai pris deux semaines, pour avoir le temps de me préparer à la compétition et ensuite, pouvoir visiter. » « Pensez à moi si vous allez au Trocadero, c'est l'un de mes endroits préférés. » « Je vous ramènerais un magnet ! » « Trop d'honneur ! » Et la voilà, riant de nouveau. Voyant un autre serveur passer, amuse-gueules sur le plateau cette fois, elle en attrape un et le mène à ses lèvres. Mais alors qu'elle s'apprête à tourner le regard pour de nouveau observer son interlocuteur, elle se retrouve incapable de bouger.
Là-bas. A quelques mètres, un profil qu'elle n'a jamais eu l'opportunité de croiser mais qui sonne familier dans son esprit. Elle se retrouve presque déstabilisé. Peut-être se trompe-t-elle ? Elle n'en sait foutrement rien. Il n'y a qu'un seul moyen de le savoir.  « Vous m'excuserez ? » demandait la blonde avant de sourire à l'hôte. « Evidemment. » Hochement de tête en guise de remerciement, et la voilà avançant, hésitant presque à continuer sa route.
Elle s'arrête au milieu d'ailleurs. C'est une mauvaise idée ? Peut-être. Probablement. Et si c'était bel et bien lui, et qu'il l'avait vu, elle, se tenir là, mais qu'il n'avait pas voulu lancer la conversation ? Et si il était différent de celui à qui elle parlait tous les jours via cette application. Et si tout ses rêves se briseraient ? C'était ridicule. Pourquoi avait-elle peur de tout ça ? Elle n'était pas amoureuse – elle tentait de s'en convaincre – car on ne tombe pas amoureuse d'une personne en ne connaissant même pas le son de sa voix. Elle craquait, mais pas à ce point.
Si ? Non. Peut-être.
Il n'y avait qu'un moyen de le savoir. Mais surtout, elle devait savoir.
Alors elle reprit sa marche, et elle s'avançait jusqu'à faire disparaître les derniers mètres les séparant. Il ne semblait pas l'avoir vu, et d'un côté tant mieux. « Hey. » déclarait-elle, soudainement timidement, comme terrifiée à l'idée que ses doutes soient réels. Elle préférait presque se tromper, d'apprendre qu'il ne s'agissait pas de celui qui hantait ses pensées au point qu'elle ne décrochait plus de son téléphone. Elle attendit qu'il lui fasse face. Plus de doute possible. A moins qu'il ait un jumeau, ou qu'il s'agisse d'un faux profil, ce visage était exactement le même que sur les photos qu'elle avait vu sur ce site. Et elle ne savait même pas quoi dire. « Est-ce … ? » c'est toi ? Je rêve ? Quoi dire ? Mauvaise idée de débuter avec ça. « hum. » Ouvrir la bouche pour ne rien dire. Et merde. « Hey. » répétait-elle en levant la main pour accompagner ses salutations. Elle eu un légers rire nerveux, serrant un peu plus la pochette entre ses doigts. « Excuse moi, je … je pensais pas te croiser ici alors hm .. je sais pas du tout quoi dire à part … hey. Pour la troisième fois. » Un autre rire nerveux et la voilà baissant la tête en se mordant la lèvre, comme pour l'obliger à se taire. Sur internet, c'était facile, on pouvait réfléchir. Là, c'était trop spontané. Et si elle disait un truc qui fallait pas ? Qui le ferait fuir ? Non. Ne pense pas à ça Djulia, ça se trouve, c'est lui qui te fera fuir. Impossible. « Alors ouais. Hey. » C'était bizarre. Trop bizarre. La ferme Djulia. Maintenant. Arrête le désastre. Maintenant. Ou il refusera même de te parler sur cette foutue application. Alors la ferme. Juste tais toi, idiote. Foutue conscience.

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MessageSujet: Re: here's to the ones who dream. (alexander&djulia) here's to the ones who dream. (alexander&djulia)  EmptySam 22 Juil - 7:02

here's to the ones who dream.
there's a moment, between a glance and a kiss. where the world stops for the briefest of times. and the only thing between us, is the anticipation of your lips on mine. A moment so intense, it hangs in the air as it pulls us closer. a moment so perfect that when it comes to an end, we realize, it's only just the beginning.


Il a hésité longtemps, Alexander, à se rendre à cette soirée. Malgré sa notoriété certaine, il ne courrait pas les grands évènements, bien au contraire. Il était plutôt du genre à les fuir. C’est pour une bonne cause. Qu’on lui avait dit. Les profits amassés lors de la soirée seraient versés à des œuvres caritatives de la région, ce à quoi il lui était quasi impossible de dire non. Certes, il n’était pas friand du gratin new-yorkais, mais il avait el cœur sur la main et ne pouvait refuser la possibilité d’aider son prochain. Sa mère disait souvent qu’il avait un trop grand cœur, comme si c’était un défaut. Il faut dire que pour les parents Bates, l’argent était un bien précieux. Celui qui a dit que l’argent ne faisait pas le bonheur ne devait pas connaitre la famille Bates. Bien qu’ils ne partagent plus une fortune commune, la mère Bates avait tout de même réussi à repartir avec une jolie somme à la suite du divorce. En regardant les parents, puis jetant un coup d’œil à Alexander, certains se demandaient vraiment s’Il faisait parti de cette famille ou s’il avait été adopté, lui qui avait des valeurs et des aspirations aux antipodes du reste de sa famille. Et pourtant, il ne pouvait pas renier être le fils de son père, il lui ressemblait bien trop physiquement parlant. D’accord. Qu’il avait finalement répondu à son ami, un long soupire précédent sa décision. Comme si ça lui pesait de s’y présenter. C’était un peu le cas, en fait, parce que ces soirées, quand bien même avaient-elles un objectif charitable, il n’en restait pas moins que c’était là l’occasion  pour tous les hommes de parler de leurs nouvelles acquisitions, de leurs fortunes, de se comparer les uns aux autres pour savoir qui avait la plus grosse fortune, la meilleure voiture, qui habitait le plus beau coin de paradis. Ces guerres, ces jeux, Alex les trouvait stupides et puériles. Chaque fois, il se posait la même question en quittant les lieux. Ne grandiront-ils jamais? Pour lui, ils ressemblaient à des enfants qui se disputent parce qu’un d’entre eux a eu le nouveau jouet de l’heure, que tous jalousent. Pire que des enfants.

Il avait quand même enfilé un complet – parce qu’arriver en jeans, il aurait beaucoup trop détonné avec les habits à plusieurs milliers de dollars – avant de finalement se rendre là ou cette soirée avait lieu. Il n’avait même pas franchi les portes de la salle que déjà, les bribes de conversations qu’il entendait le décourageaient et l’ennuyaient. La soirée s’annonçait longue. Il eut envie de faire demi-tour, mais il savait très bien qu’il ne pouvait pas revenir sur sa parole. Il avait accepté, il lui fallait au moins rester un moment.  Et puis, il était là pour la cause, non pas pour la compagnie. C’était tout ce sur quoi il se concentrerait. Au moment de passer les portes derrière lesquelles se trouvaient tous les invités, un sourire vint se dessiner sur ses lèvres. Il avait appris avec le temps et il était rendu plutôt pour prétendre avoir du plaisir, être heureux de se trouver dans des situations du genre. Alex, ça fait longtemps qu’on ne t’as pas vu! Le principal intéressé se retourna vers celui qui lui avait adressé la parole. Anthony! Voilà là un visage familier qu’il appréciait. Il faut dire, les gens n’étaient pas tous hautains et prétentieux. Comme pour tout règle, il y avait des exceptions. Il avait quelques amis dans le lot, Alex, mais ils étaient majoritairement comme lui, peu avide de ce genre de soirées et les évitaient autant que possible. Autant dire que lorsqu’ils se croisaient pendant ces soirées, ils passaient la majeure partie de la soirée à parler – ou à boire – ensemble.

Cr soir-là pourtant, Alex était quelque peu discret. Rapidement, il avait  vu un visage qui lui était familier parmi la foule. Djulia. Sans doute aurait-il du l’approcher, mais il était légèrement timide et surtout nerveux. Il n’avait vu que des photos d’elles sur un écran d’ordinateur. Il ne lui avait parlé que virtuellement, des conversations ou l’on peut prendre le temps de réfléchir à ce que l’on veut dire avant de le taper et de l’envoyer. Des conversations qui s’avéraient être beaucoup moins stressantes qu’elles ne pouvaient l’être dans un cadre réel. Il n’était pas nécessairement mauvais avec la gente féminine, mais il n’avait jamais été le tombeur de ses dames. Trop vieux jeu, du genre à se mettre les pieds dans les plats, puis empirer la situation avec un commentaire de trop, il avait beaucoup plus d’anecdotes quant à des premiers rendez-vous qui avaient tournés au drame que de bons moments. Et s’il y avait bien une personne avec qui il ne voulait pas tout gâcher, c’était la blonde qui se trouvait là, dans la foule. Alors il avait détourné rapidement le regard et avait porté son attention ailleurs, espérant au fond qu’elle ose peut-être faire le premier pas, qu’elle se présente à lui. Parce que, bien qu’il soit certain à presque cent pour cent qu’il s’agissait en effet de Djulia, il ne pouvait en avoir le cœur net qu’en la voyant face à face, en lui adressant la parole. Si l’idée de la rencontrer lui était venue quelques jours plus tôt, il n’avait jamais osé le mentionner dans leur conversation. Il savait bien qu’il était possible que la magie n’opère pas lorsqu’ils se retrouveraient l’un en face de l’autre et il ne voulait pas tout risquer. Hey. Anthony s’était tu quelques secondes plus tôt et avait porté son attention sur la femme qui l’accompagnait, laissant donc tout le loisir à Alex de porter la sienne sur la personne qui venait de s’adresser à lui. Hey. Répondit-il, un sourire au visage, soulagé qu’elle ait osé. À croire qu'elle avait plus de cran que lui. Le regard posé sur elle, il l’écouta sagement tandis qu’elle semblait chercher ses mots. Est-ce… Il n’avait pas besoin d’entendre la fin de cette phrase parce que la même question lui était venue à l’esprit. Excuse moi, je … je pensais pas te croiser ici alors hm... Il l’accompagna alors qu’un rire nerveux s’échappa d’entre ses lèvres.  Alors, ils étaient tous les deux visiblement dans le même état d’esprit. Mince soulagement. Je ne pensais pas te croiser ici non plus. Avoua-t-il, même si ça n’aurait pas vraiment du être une surprise vu sa notoriété. Mais c’est une agréable surprise. Ajouta-t-il, un sourire se dessinant sur ses lèvres. Il se trouvait ridicule de se sentir comme un adolescent qui a un premier coup de cœur, qui est timide devant celle qui a capté son attention, à douter de chaque phrase qui passe ses lèvres, de peur qu’elles ne la fassent fuir. Il avait l’impression d’avoir quinze ans à nouveau et d’être toujours aussi pathétique devant la gente féminine. Et il avait ce sourire niais sur son visage qui refusait de le quitter.

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MessageSujet: Re: here's to the ones who dream. (alexander&djulia) here's to the ones who dream. (alexander&djulia)  EmptyMar 1 Aoû - 9:53

here's to the ones who dream.
there's a moment, between a glance and a kiss. where the world stops for the briefest of times. and the only thing between us, is the anticipation of your lips on mine. A moment so intense, it hangs in the air as it pulls us closer. a moment so perfect that when it comes to an end, we realize, it's only just the beginning.


Un sourire s'affichait sur les lèvres de la belle. C'était peut-être ridicule, voir puéril, mais elle s'en fichait, parce qu'elle était beaucoup trop contente d'avoir enfin l'opportunité de le croiser. Elle se sentait nerveuse, aussi, sans réellement savoir pourquoi. Elle savait juste qu'en finalité, elle était particulièrement contente de le trouver, là, sans même avoir prémédité une éventuelle rencontre. Elle se balançait légèrement sur ses pieds, telle une adolescente devant son crush. Et c'était un peu la situation, avec dix ans de plus. Se pinçant les lèvres, la belle remit une de ses mèches de cheveux en arrière, ne sachant même pas quoi dire.
L'avantage, quand on préméditait une rencontre, c'est qu'au moins, elle avait le temps de penser à ce qu'elle allait dire. Là, elle n'avait aucune idée. Djulia était une véritable quiche, le genre capable de tout foutre en l'air car elle disait un truc qui fallait pas. Et c'était aussi un problème auquel elle n'était pas exposée via la plateforme par laquelle elle l'avait rencontrée. Pathétique, hein ? « Comment tu vas depuis heu … notre dernière conversation ? » demandait-elle en haussant un sourcil continuant d'ignorer si elle assurait ou pas du tout.
Enfin, elle redressait les épaules, lui permettant de se tenir parfaitement droite et pour sembler regorger de confiance en elle. Djulia tout cracher. Si elle était divine, avec ses sourires et cette joie de vivre qu'elle dégageait, non rare était les fois où elle paniquait, manquant totalement de confiance en elle. Et aujourd'hui ne faisait pas exception. Elle espérait juste que sa maladresse à répétition ne lui ferait pas perdre la personne qui, aussi ridicule que ça puisse être, l'intéressait énormément. Même son frère semblait toujours mieux assurée sur ce point de vue là. Elle était incapable de pas avoir peur de tout foutre en l'air. Peut-être qu'user de la sincérité pourrait la sauver ? Elle n'en savait foutrement rien. Qui ne tente rien n'a rien, n'est-ce pas ? « Excuse moi, je suis pas toujours très douée. Disons que maladresse n'est pas mon second prénom pour rien. » Elle rit légèrement avant d'hausser les épaules de manière innocente. Mouais, pas très convaincante. Ça se voyait qu'elle était tendue. Ça sentait même à dix milles kilomètres qu'elle l'était. Elle prit une grande inspiration avant de garder ce même sourire. Quelle nouille.
Mais pouvait-on réellement lui en vouloir ? Parce qu'en final, Alexander correspondait à l'homme idéal aux yeux de la blondinette. Rare avait été les fois où elle avait eu cette éventuelle chance, parce qu'en finalité, ils étaient toujours trop si, trop ça. Ils ne prenaient pas assez soin d'eux, ils en avaient après l'argent de la belle, ils n'avaient jamais mis un nez dans un bouquin. Certe, on doit respecter l'autre, et l'accepter comme tel. Mais Djulia savait qu'il y avait des problèmes d'incompatibilité. Alors elle avait renoncé aux relations, préférant de loin se concentrer sur sa carrière, sur l'évolution de celle-ci, à l'idée de continuer de gagner d'éventuels prix. Puis elle avait gagné ce foutu pari avec une de ses amies – car elles étaient déjà toute mariée, voir mère – mais pas Djulia, seule et éternelle Djulia, avec ses grands yeux clairs et sa chevelure blonde. Et elle n'arrivait elle même pas à croire qu'elle avait dû se mettre sur ce site à cause de ça. Puis évidemment, elle l'avait rencontré lui. Par pur hasard, et ça avait accroché. Et aujourd'hui, l'ironie voulait que malgré le fait qu'elle estimait impossible de rencontrer l'amour par un site internet, elle était tombée sous le charme du jeune homme. Et elle se trouvait toujours aussi pathétique. Après tout, outre ce qu'ils s'étaient dis sur internet, ils ne se connaissaient pas plus que ça. Aucun ne connaissait les défauts de l'autre, et peut-être y aurait-il le pire tue l'amour qu'il soit – c'est du moins comme ça qu'elle tentait de ne pas craquer, de ne pas, malgré elle, s'enfoncer un peu plus dans ces sentiments qu'elle développait à son égard. Et Djulia, elle était toujours réticente à s'engager, telle une véritable idiote. Elle était toujours le genre à trouver une excuse pour fuir les relations amoureuses. Mais pas cette fois. Cette fois, elle avait envie de sauter à pieds joint dedans, sauf qu'évidemment, elle oserait jamais le dire. Sa maladresse parlerait probablement pour elle, tant elle se connaissait. Cependant, il y avait une chose qui était clair, le voir comme ça, réellement, la faisait un peu plus craqué. Parce qu'il était encore plus séduisant que sur ces photos, et elle n'était littéralement pas déçu. Elle pourrait probablement l'admirer telle une œuvre d'art pendant des heures, car il était tellement … tellement mieux que ce qu'elle avait pu s'imaginer, que par ses simples photos.
Puis c'est enfin qu'elle réalisait que peut-être elle dérangeait. C'est vrai, elle ne s'était même pas excusé, ce qui était dans sa nature. Elle balayait la tête de gauche à droite, prenant soudainement un air presque paniqué. « Hm, au passage désolé. De t'avoir dérangé dans ta discussion, j'ai pas … enfin désolé. » disait-elle avant de se la fermer définitivement pour éviter d'aggraver son cas. « Et si c'est le cas, n'hésites pas à me le dire ! Je le prendrais pas mal, vraiment, c'est moi qui suit un peu .. un peu … maladroite, mais je crois que je l'ai déjà dis. » Un rire nerveux s'échappe d'entre ses lèvres puis elle se pince les lèvres. Pour ne pas l'ouvrir encore une fois. La ferme.  

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