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| (novmilla) pacte avec le diable. | |
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Invité « Invité » | Sujet: (novmilla) pacte avec le diable. Mer 19 Juil - 15:20 | |
| L'eau éclabousse mon visage pour me donner un coup de fouet. Je me tiens, tremblante sur le rebord du lavabo pour essayer de me maquiller. Aujourd'hui, je commençai mon stage comme assistante de Novak Darville. La fiche de ses habitudes était imprimée et disposée dans mon sac. J'avais pris soin de noter ses rendez-vous de la journée avant même de la commencer. Toujours prévoyante. Et comme mon cœur avait encore fait des siennes durant la nuit, je n'avais pas dormi. Après avoir peigné mes longs cheveux roux, j'avais fait une tresse. Disposant un simple trait de liner, une couche de mascara, je sortis de l'appartement sobrement vêtue. J'avais opté pour une jupe qui arrivait au-dessus du genou et d'un chemisier sans doute un peu trop petit. Je connaissais de réputation ce Bruce Wayne de la musique. Riche héritier qui couchait avec tout ce qui portait des talons. Je regardai un moment mes pieds. Munie de mes baskets, je comptais changer avant d'arriver au label disposé en plein cœur de New-York, non loin des studios où je travaillais.
Après ce qui semble une éternité de métro, je descends pour grimacer en voyant un panneau publicitaire à mon effigie sur le croisement d'une rue. Espérons que Monsieur Darville ne soit pas amateur de lingerie ou je serai cataloguée comme jeune demoiselle voulant montrer ses attributs. Seulement les 30,000 dollars ne vont pas sortir tout seul de mon chapeau magique comme dans un livre d'Harry Potter et donc je devais gagner ma vie. Fort heureusement, je ne suis pas totalement dépourvue d'intérêt ayant un corps qu'on juge appétissant et regardable. Je passe au starbucks du coin pour prendre le café de mon patron et je traverse sans faire gaffe. J'ai à peine poser le pied sur le trottoir d'en face qu'une voiture manque de me renverser. Je mets donc un coup de pied dans son pneu en l'insultant de tous les mots dans ma langue natale. Puis, je me stoppe devant l'immeuble pour changer de chaussures. Exit les baskets et bonjour les talons de pétasse. Puis, je monte les marches en même temps qu'un autre gars. Rien à foutre, je suis en retard.
Après m'être présentée à l'accueil, on me file mon badge et je galère à le mettre entre les dossiers et le café. Je jure à voix basse avant de pénétrer de justesse dans l'ascenseur. Je recule pour buter comme une gourde sur un mec. Je me retourne pour m'excuser dans ma langue natale à nouveau. L'anglais et moi ne sommes pas réellement copains. Puis, je descends pour suivre les indications qu'on m'a fourni avant de me retourner. Je suis perdue. Heureusement, le mec de l'ascenseur est encore à proximité. « odpuščanje, je cherche le... » Je cherche mon mot, mon accent trahissant mon origine. « Le bureau de Novak Darville, sauriez-vous kjer c'est ? » Je tente un sourire, essayant d'être la plus délicate possible, sans minauder comme une débile. |
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Invité « Invité » | Sujet: Re: (novmilla) pacte avec le diable. Ven 21 Juil - 9:58 | |
| Lendemain de soirée, réveillé tard, les regrets t'assaillent à l'instant même où tes paupières s'ouvrent sur tes yeux clairs. Tu n'aurais pas dû sortir, tu le savais pertinemment, voici ta punition. Tu ne parviens même pas à te souvenir de comment tu es rentré. Un long soupir plus tard, tu es sous la douche, tentant de ranimer tes sens. Tu n'es pas encore au retard, mais tu sais que tu le seras. Ton assistante arrive aujourd'hui, tu vas faire forte impression si elle arrive avant toi. Pas que l'avis d'autrui t'importe réellement, mais tu es bon dans ce que tu fais, et généralement irréprochable, cela t'ennuierait de paraître moins que ce que tu vaux. Plus particulièrement maintenant que ton rival est clairement identifié. Tu n'es pas simplement en colère ou désireux de prouver ta valeur, tu es jaloux, et ce sentiment presque inconnu te rend fou. Tu n'as aucune raison de t'en faire, ni de penser qu'il est meilleur que toi, mais ce petit jeu psychologique dans lequel s'est lancé ton père t'a atteint exactement comme il le souhaitait. Tu t'es cru plus malin que ça, mais le fait est que tu n'es pas aussi sûr de toi que tu veux le faire croire. Si tu parviens à garder ton sang froid face à ton père et à ce Will, tu es bien moins confiant une fois seul. Tu n'as jamais semblé être à la hauteur, quoi que tu fasses, et depuis ta cure de désintoxication tu sens parfaitement que la confiance qu'avait ton père en toi n'est plus aussi forte. Tu comprends. A vrai dire, tu t'en veux d'en être arrivé là. La pression, la même que celle que tu ressens aujourd'hui et t'a donné envie de sortir alors que tout te disait de rester sagement chez toi, t'a poussé vers l'addiction, l'overdose, et la cure. Aucune chance que cela se reproduise, mais tu dois impérativement te reprendre. Tu es plus fort que ça, et ce genre de moment de faiblesse ne fait que t'handicaper dans cette stupide compétition qui n'a pas lieu d'être.
Faisant l'impasse sur ton jogging matinal, tu grimpes dans la voiture sans prendre de petit-déjeuner, attachant ta cravate d'une main et conduisant de l'autre. Tu sais que Will, lui, est déjà arrivé, élève modèle et lèches-bottes professionnel. Tu sais aussi que ton père aura inévitablement remarqué ton léger retard. Dans ton empressement, tu manques de renverser une inconnue. Celle-ci met un coup de pied dans ton pneu en s'énervant, et tu klaxonnes pour la forme avant de disparaître dans le parking. Tu t'empresses de rejoindre l'entrée du bâtiment, te recoiffant en vitesse, et te glisses dans l’ascenseur le plus proche en soupirant. Consultant ton reflet dans la glace qui orne la paroi, tu constates que, mis à part une mèche rebelle, tu t'es plutôt bien débrouillé en le peu de temps imparti. Désormais dans le bâtiment, tu peux souffler un bon coup. La demoiselle que tu as failli renverser pénètre dans la cage et se heurte à toi dans le processus, visiblement sans remarquer qui tu es. Vos chemins se suivent, car vous sortez au même étage. Et c'est lorsqu'elle pivote vers toi que tu comprends finalement qui elle est. Tu fronces les sourcils à sa question, sans oublier aux mots incompréhensibles qu'elle prononce dans ce qui doit être sa langue maternelle. « Je suis Novak Darville », souris-tu, tendant la main presque machinalement, bien qu'extrêmement surpris qu'elle ne t'ait pas reconnu. « Enchanté, vous devez être Ludmilla. Forte première impression, nous avons bien failli finir à l’hôpital pour votre premier jour. Navré, c'est moi l'idiot qui a manqué de vous renverser. » Tu es à peu près certain qu'elle n'a pas dit que idiot lorsqu'elle t'a insulté dans tu ne sais trop quelle langue, mais cela t'amuse plus qu'autre chose. Elle ne se laisse pas faire, c'est pour toi une qualité primordiale, et surtout nécessaire lorsque l'on t'a dans les pattes. « Et vous n'êtes donc pas américaine », remarques-tu en lui désignant le chemin à suivre pour rejoindre ton bureau, et lui emboîtant le pas. « Je peux vous demander d'où vient ce charmant accent ? » Non, tu n'as pas fait tes devoirs, tu n'as aucune idée de qui tu as véritablement face à toi, si ce n'est une très jolie jeune femme que tu emploies désormais. La dépassant afin d'ouvrir galamment la porte devant elle, tu l'invites à s'asseoir et refermes l'entrée de ton bureau. « Je l'avoue, je n'ai pas encore trouvé le temps de consulter votre dossier, cela vous dérange-t-il de répondre à quelques questions ? Je vous ferais ensuite visiter les lieux. Vous avez de la chance, nous tournons un clip aujourd'hui, cela vous fera un premier jour intéressant. » Tu t'assieds derrière ton bureau et te tais enfin, ton regard planté dans celui presque identique de la rouquine. |
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Invité « Invité » | Sujet: Re: (novmilla) pacte avec le diable. Sam 22 Juil - 18:21 | |
| Je pense que jamais je ne prenais l’habitude new-yorkaise. Je voyais mes collègues mannequins qui s’étaient parfaitement acclimatés à la ville américaine, au rêve américain mais ce n’était pas mon cas. J’étais ici parce que j’y étais forcée. Etant tout juste majeure, j’aurai pu reprendre mes affaires et partir sans demander mon reste. Mais il y avait ma sœur. Et ma maladie. Soit disant, les médecins sont meilleurs sur le continent qu’en Europe. Mais le diagnostic restait le même. Une mourante reste mourante qu’on aille d’un médecin à un autre. Tandis que ma cheville se hisse sur le trottoir, ce constat me frappe. La voiture n’a fait que me frôler mais un sentiment ne cessait de me hanter. La faucheuse venait encore une fois de me rappeler : ton heure n’est pas maintenant. Comme lorsque je m’étais tenue debout sur le pont, prête à sauter que mon téléphone m’avait tiré de ma torpeur macabre. Un nouvel emploi ? Pour quoi faire ? Je gagnai de l’argent, je m’en foutais de la musique ne jouant que La vie en rose et If i die young sur mon ukulélé. Le piano étant relégué au second plan et les études choisies car elles se veulent reposantes. Etre serveuse ? Trop fatigant. Etre assistante ? Pourquoi pas.
Je pénètre dans la cage de fer en vitesse, me heurtant à un mec trop occupé à se recoiffer. Je m’excuse dans un murmure, ne pouvant m’empêcher de lever les yeux au ciel. Minet à deux balles. Je serre le gobelet de café destiné à Junior entre mes doigts tandis que comme la majorité des personnes, je regarde les étages défiler. C’est une manie débile mais on le fait tous. Je soupire en m’extirpant de l’ascenseur et me sentant perdue devant les locaux. Bien indiqué, bien indiqué mon cul. Alors, je me tourne vers le bellâtre pour lui demander où se situe le bureau. Je suis Novak Darville. Génial. Bonjour à toi aussi ! « Oh, je suis confuse, commençai-je avec mon grossier accent, bien le bonjour ! » Je balbutie quelques mots d’anglais avec pénibilité tandis qu’il me tend la main. Tu ne vois pas que j’ai les mains prises ? Alors, j’y glisse le café. « Votre café, gospod. » Monsieur en slovène. Mister en anglais. Il me dit qu’il a failli m’écraser. Génial. L’idiot. Je me pince la lèvre avant de me forcer à sourire. « C’est moi qui devrais m’excuser pour mes jurons. Sans doute une manie attrapée en venant vivre ici. » Je souris. Tente un sourire comme je le peux avant de passer ma main libre dans mes cheveux. Pas américaine ? « C’est un problème ? » Je dois baisser la tête tandis que je lui parle. Trop grande. J’ai toujours été trop grande. Je le détaille vite fait. Soucieux de son image, petit, yeux bleus, châtains clairs. Pas mon type. Non, pas du tout. Mais ai-je réellement un type ? Pas vraiment non plus. Je ne me suis jamais posée de questions puisque tomber sous le charme de quelqu’un ou vivre une relation sentimentale sont choses impossibles lorsqu’on va mourir d’ici un an ou deux. Les enfants, la palissade, le labrador. Nope. Moi, ça sera plutôt le cercueil, bouffée par les insectes. De la merde, je veux être incinérée.
« Je suis slovène. Originaire de Ljubjana. » Je me redresse, désormais géante à ses côtés. J’entre dans le bureau pour balayer les lieux des yeux. Chic. Très chic. Sans doute trop luxueux pour moi. Je fronce les sourcils. Encore des questions. Non, je ne parlerai pas de Lulu Ivanovich, mon alter-ego sulfureux et pourtant très connu. « Dobro, j’ai fait les rudnik. » Je fouille dans ma pile de dossiers. « J’ai votre liste de… » Je marque un temps pour chercher le mot. « De rendez-vous pour la journée et vos habitudes. » Je remarque que je n’ai pas répondu à son interrogation. Est-ce que ça me dérange ? Oui. T’as qu’à lire ma fiche, moron. (Crétin en français). Mais, je prends place avant de croiser mes longues jambes, dévêtues suite à la jupe. « Allez-y, j’ai l’habitude des interrogatoires. » Je dis ça sur un ton peu avenant, me rappelant les nombreuses interviews que j’avais menées. Pensons à Lulu qui travaille comme banale assistante. Espérons que le paternel ne soit pas fan sinon je serai dans les choux. « J’ai cru voir ça, oui, dis-je en référence au clip, je me suis également renseignée sur les personnes jouant dans ce clip. » Je plante mon regard dans le sien. Non, j’ai une vie sociale mais je ne dors pas. Douleurs de merde des suites à un organe défaillant. |
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Invité « Invité » | Sujet: Re: (novmilla) pacte avec le diable. Jeu 27 Juil - 16:00 | |
| « Ne vous en faites pas. » Tu secoues légèrement la tête, plus amusé que dépité par le fait qu'elle ne t'ait pas reconnu. Ça change, tu as été habitué à t'entendre salué par des gens dont tu ne sais rien, et ce depuis toujours. Tu ne les connais pas, mais tous peuvent sans mal te replacer comme étant monsieur Darville. Tu t'y es fait, bien qu'ayant le sentiment de devenir ton père - cauchemar de tout un chacun. « Bonjour », souris-tu, en profitant pour lui tendre la main, un geste auquel tu ne réfléchis même plus. Au lieu de s'en emparer, elle se débarrasse du café qu'elle tenait jusque là. Toujours ces mots, à la sonorité d'Europe de l'est, mais que tu n'identifies pas réellement. Tes connaissances linguistiques sont assez limitées, tu n'es même pas parvenu à apprendre la langue natale de ta mère. « Oh, merci... Vous savez vous faire aimer. » Tu souris. C'est plus fort que toi, tout ça, elle va sans doute penser que tu surjoues ou tentes déjà de la draguer - réputation oblige - mais c'est ta nature pure et simple. Tu ne fais aucun effort, ni dans un sens ni dans l'autre d'ailleurs. Tu pourrais tenter d'être moins enjôleur, mais c'est à peine si tu t'en rends compte. « Ce n'est pas la peine, la faute me revient et votre réaction n'a rien de déplacé. De toutes manières, je n'ai pas compris grand chose. » Tu en profites pour amener la question de ses origines. Son anglais laisse à désirer, ce qui ne devrait pas être un problème puisqu'elle a été engagée. Quant à cette autre langue, tu souhaites simplement l'identifier. « Pas du tout, je suis seulement curieux. Je serais mal placé pour trouver cela problématique, ma mère est serbe. » Tu hausses une épaule, et la guides jusqu'à ton bureau. « Slovène. Il parait que c'est très beau. New York doit beaucoup vous changer. » Tu n'as pas voyagé autant que tu l'aurais souhaité. On ne peut pas dire que tu aies vu la France, tu y as plutôt été emprisonné durant de longs mois de sevrage. Tu es passé par deux ou trois autres états américains, et Londres, mais si tu connais si bien New York c'est bien que tu ne l'as que peu quitté. « Vous commencez fort, je ne pourrais bientôt plus me passer de vous. » Les mots sortent, et tu n'as même pas conscience de l'impression qu'ils peuvent donner. D'un autre côté, tu t'en fous un peu. Tu t'installes face à elle, derrière ton bureau, et croises son regard. Un léger sourire étire le coin de tes lèvres à sa réponse, et tu secoues la tête. « Vous avez raison, je lirais votre dossier dans la journée. » Parce que, tu l'as remarqué, l'idée ne la ravit pas. Et toi, au final, tu n'as pas besoin d'en savoir plus que ce que tu vois, du moment qu'elle fait son boulot correctement. Tu te lèves subitement. « Allons donc voir ce clip, j'aurais tout le loisir de vous exaspérer en marchant. » Tu n'es pas complètement idiot, elle n'a présentement pas beaucoup d'estime pour toi. Ce sera bien pire en fin de journée. |
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Invité « Invité » | Sujet: Re: (novmilla) pacte avec le diable. Jeu 27 Juil - 16:43 | |
| Il est assez mignon en soi. Si on les aime propre sur soi. Après tout, je dois avouer qu’il porte très bien ce costume. Je le détaille vite fait avant d’essayer de lui sourire. Mais ce n’est pas un franc succès. Je n’ai jamais été très douée pour faire transparaitre la joie ou jouer les hypocrites. J’aime les gens francs. Et je constate que vu comment Novak Darville me regarde, il n’est pas au courant pour mon petit passe-temps dans le milieu de la lingerie. Vu ce que j’en avais entendu dire, il était assez franc et pouvait se comporter en parfait connard avec ses conquêtes. Je ne comptais pas à ce qu’il m’ajoute à sa liste. Lorsqu’il me tend la main, je ne peux qu’y glisser mon café ayant les mains prises. « C’est mon travail, répondis-je solennelle, cachant par la même occasion mon petit sourire amusé. » J’étouffe un rire tandis qu’on commence à marcher l’un à côté de l’autre pour aller à son bureau. Il me parle de l’incident dont j’ai failli être victime et je ne peux réprimer un soupir. « Vaut mieux pas savoir. Et vous klaxonner souvent lorsqu’on vous insulte ? » On pourrait limite croire que je flirte. Ce qui n’est pas du tout le cas. Je n’ai jamais été douée pour ce genre de choses. Au contraire, je fuis les interactions avec les personnes susceptibles de me plaire. Fort heureusement, ce n’est pas le cas avec Novak. Et puis, ça serait déplacé de s’intéresser à son patron. « Veoma je lepa Sbrija, répliquai-je en serbe lorsqu’il me parla des origines de sa mère. » Puis, je fais ma petite moue avant de me tourner vers lui. « ça veut dire : c’est très beau la Serbie dans votre langue maternelle. J’y suis allée avec mon père une fois et c’est le seul truc que je sais dire. Je parle beaucoup mieux français, finis-je par ajouter dans la langue de Molière. » Je sens que je me détends avant de passer une mèche de cheveux folle derrière mon oreille pour reporter mon attention sur lui. « Je pense que je pourrais… aimer cette ville si les circonstances avaient été différentes. Mais j’ai New-York en horreur. » Je pense notamment à la mort de mon père, ou au fait que je vais crever dans cette ville de merde. Je m’asseois dans un fauteuil avant de fixer les murs. Mes yeux se posent sur le diplôme d’Harvard et je pourrais quasiment revoir mon jugement sur lui s’il n’avait pas repris la parole. J’ai alors un sourire amusé sur les lèvres. « C’est un peu le but d’une assistante non ? Un peu comme une femme mais sans l’aspect romantique et chiant. » J’éclate de rire à ma remarque mais mon sourire s’efface lorsqu’il me demande s’il peut me poser des questions. Je fronce les sourcils, agacée. « Il n’y a pas grand-chose à savoir. Emigrée, étudiante et c’est à peu près tout. » Je cache l’aspect mannequinat de ma vie. Il allait assez vite s’en rendre compte par lui-même. Sans doute me ferai-je virer à ce moment-là ? Je me remets debout avant de lui emboiter le pas. « Vous ne m’exaspérer pas, répondis-je choquée, enfin si un peu mais je m’y ferai. »
Lorsqu’on pénètre dans la salle, enfin le studio, l’ambiance est différente. Je reste la bouche légèrement entrouverte avant de regarder les lieux. Puis, je me tourne vers Novak qui semble avoir fini son café. « Je vais vous en chercher un autre. Sans vouloir être méchante, vous avez une sale tête. » Je lui arrache le gobelet des mains avant de le jeter dans la première poubelle qui passe. Puis, je lui sers une tasse. Soudain quelqu’un vient se mettre à côté de moi et me sourit. « ça alors si on m’avait que Lulu Ivanovich jouerait dans ce clip. » J’ai les cheveux qui se hérissent sur ma nuque sans répondre. « Je suis Will, le futur directeur. » Il me tend la main et je lui sers, intriguée. « Ce n’est pas Novak qui doit reprendre la succession ? Demandai-je. » Son sourire de crétin s’agrandit et je sais par avance que je ne l’aime pas. « Lui, non. Il éclate de rire. En tout cas, je suis un très grand fan de votre travail. » Cool parce que je ne sais pas du tout qui tu es. Il lâche enfin ma main. La sienne est moite et je sens souillée. « ça vous dirait d’aller prendre un verre après que tout soit terminé ? » CERTAINEMENT PAS. « Désolée, mon copain n’apprécierait pas. » Je ne sais pas pourquoi j’ai répondu ça. Mais ce gars qui est pourtant très beau me semble être incroyablement lourd. Je lui fais un petit sourire timide avant de me diriger vers Novak. J’en oublie la tasse. « Désolée par avance. » Puis, je pose délicatement ma main sur sa joue avant de me pencher et de l'embrasser. Avec un peu de passion pour ça ait l'air réel. Après avoir mis fin au baiser, je défais sa cravate pour refaire proprement le nœud tandis que Chacal numéro 1 semble s’approcher de nous. « Si vous voulez me virer, je suis dehors. Je vous laisse discuter avec ce crétin. » Puis, je sors de la pièce tandis que le fameux Will vient parler à Novak. Sans doute pour lui apprendre que son assistante qui vient de lui rouler une pelle devant tout le monde est la coqueluche des mannequins en ce moment. Je tapote doucement sur ma jambe, exaspérée par ma propre impulsivité. |
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Invité « Invité » | Sujet: Re: (novmilla) pacte avec le diable. Mer 2 Aoû - 17:36 | |
| Ludmilla est superbe, tu te dois de l'admettre, mais tu as demandé une assistante, rien qu'une assistante, et puis elle n'a pas l'air particulièrement intéressée. En même temps, la première impression n'est pas ce qu'il y a de plus flamboyant venant de toi. Tu as manqué de la renverser, pour commencer. Pour sa part, elle se débrouille bien, tu l'apprécies déjà. Et pas seulement pour son physique, ce qui a quelque chose de surprenant, en un sens. « C'est un réflexe, j'étais au retard et comme je devais faire bonne impression aussi bien à vous qu'à mon père j'étais plus ou moins déjà sur les nerfs. » Tu ne souris pas, cette fois. Autant qu'elle sache à quoi s'attendre en ce qui concerne ton père, et tes relations avec lui. Bien qu'elle ne sera probablement pas témoin de mauvais moments, à moins que vous ne tombiez en désaccord sur un point. Ton père et toi êtes tout de même proches, il pense seulement que se montrer plus dur avec toi qu'avec les autres est la bonne façon de faire pour te former à sa succession. Ça, et te mettre un adversaire dans les pattes. Tu lui en voudras toujours pour ce coup-là, et il le sait pertinemment. La conversation dérive sur les origines de Ludmilla, et tu évoques les tiennes. A ta surprise, elle prononce une phrase en serbe, avant de la traduire, probablement car ton expression en dit long sur l'étendue de ton incompréhension. « Je n'y suis jamais allé. D'ailleurs je ne comprends que les insultes lorsque ma mère parle serbe. » Tu ris brièvement. « Cela nous fait un point commun », réponds-tu dans un français uniquement écorché par ton accent américain. Tu as eu tout le loisir de perfectionner ton apprentissage durant tes mois de désintoxication, chose que tu ne préciseras pas. Personne en dehors de ta famille n'est au courant, et personne ne doit l'être. Jamais. « C'est une ville superbe, vous le verrez peut-être un jour. Mais je ne suis pas objectif sachant que j'ai toujours vécu ici. » Born and raised, un véritable new yorker. Tu n'oses l'interroger sur les fameuses circonstances qui l'empêchent d'apprécier la ville, ce ne sont clairement pas tes affaires et même toi tu es capable de comprendre cela et de brider ta curiosité. « Je ne vous contredirais pas là-dessus », souris-tu, conscient que ta réputation n'a sans doute pas manqué de lui arriver aux oreilles. Le mariage, très peu pour toi, au grand malheur de ton père. Le pauvre homme espère une longue lignée de Darville, et tu n'es pas près de la lui offrir. L'espoir repose donc sur ta soeur, puisqu'elle peut désormais transmettre son nom également. La partie administrative semblant barber ton interlocutrice autant que toi, tu décides finalement de la dispenser d'interrogatoire,tu finiras bien par apprendre le nécessaire. « Je m'en contenterais pour le moment. » Tu ris lorsqu'elle finit pas admettre que tu l'exaspères, la franchise, c'est tout ce que tu aime. « Vous n'aurez qu'à me faire une liste de ce qui vous exaspère chez moi, il serait sans doute temps que quelqu'un ose le faire. » Tu ris, pas le moins du monde affecté par l'opinion générale. A vrai dire, tu agaces, c'est certain, mais pas en permanence, et puis la plupart des gens t'apprécient quand même.
Tu finis ton café en pénétrant dans le studio, lève les yeux au ciel en apercevant Will dont la présence n'est absolument pas nécessaire, mais souris en remarquant l'admiration de la jeune femme à tes côtés. Elle t'ôte le gobelet vide des mains et te fait remarquer ta mine de déterré. « Je n'en doute pas. » Tu reportes ton attention sur le tournage sur le point de commencer, et lorsque tu jettes un regard en arrière ce vautour de Will a déjà fondu sur sa proie. Faut-il qu'il s'accapare toujours tout ce que tu as ? Tu as un air satisfait lorsque Ludmilla se détourne et revient vers toi, mais fais mine de rien en regardant à nouveau devant toi. Mais elle se plante juste là, et avant que tu ne comprennes ou n'assimiles ce qu'elle vient de dire, elle t'embrasse. Pour le moins imprévisible. Pas complètement idiot, tu imagines que ça a quelque chose avoir avec Will. Autant dire que tu n'y trouves que plus de satisfaction si ton actuel pire ennemi peut s'en trouver dégoûté. « Ce n'est pas que ça m'a déplu, mais... pourquoi ? » Le crétin (tu ne manqueras pas de noter que c'est encore un point positif pour elle que de ne pas apprécier Will) te tombe dessus alors que tu t'apprêtes à la suivre, souhaitant éviter d'avoir à parler à cet homme que tu hais. « Tu veux me faire croire que, toi, tu sors avec Lulu Ivanovich ? » Là, clairement, tu as loupé un épisode. D'où la connait-il, pourquoi cette incrédulité, et surtout qu'est-ce qu'il lui veut ? Tu fais mine de savoir de quoi il est question, parce qu'apparemment tout le monde sait quelque chose que tu ne sais pas. « Bonjour à toi aussi, Will. Et c'est mademoiselle Ivanovich pour toi, merci. T'as bien vu que c'est elle qui m'a embrassé, je ne fais rien croire du tout. » Sauf là, de façon détournée, parce que si l'idée qui vient de germer dans ton brillant cerveau foire tu pourras toujours dire que non, vous n'êtes pas ensemble, tu n'as jamais dit ça. « Oh arrête, c'est Lulu pour tout le monde, t'as vu ses photos ? Elle est partout. » Il sort son téléphone et fait défiler des photos de ton assistante sur des publicités. Lingerie, évidemment, tu aurais dû te douter que Will s'intéresserait à elle pour cela. Tu as donc quelque chose qu'il désire, même si en réalité tu n'as rien du tout. Du moment qu'il le croit, c'est ce qui compte, non ? « Tout le monde à part toi, je te déconseille même de l'approcher. » Tu n'es pas du type jaloux ou possessif, tu n'as en tout cas jamais eu l'occasion de l'être puisque tu ne crois pas à toutes ces conneries de relations amoureuses, mais si tu peux énerver Will tous les moyens sont bons. « Qu'est-ce qu'elle te trouve ? » La question n'attend pas de réponse, mais cela te ferait mal de ne pas répliquer: « L'intelligence que tu n'as pas, je suppose. » Sur ce, tu tournes les talons, allant servir deux cafés avant de sortir de la pièce. « Vous avez omis la partie "mannequin" dans votre description, tout à l'heure », fais-tu remarquer en approchant de la jeune femme. Tu lui tends l'une des tasses, bien que ne sachant pas si elle est amatrice de café. « Du coup, il faut que nous discutions de quelque chose. Vous n'êtes pas virée, si c'est ce que vous vous demandez. Mais cela ne vous plaira pas beaucoup plus. » Tu as une très très bonne idée. Ainsi qu'un peu tordue. Bref, elle ne va pas aimer, il y aura sans doute une gifle perdue à l'arrivée. Histoire de lui exposer l'idée sans être dérangé, tu la mènes à nouveau jusqu'à ton bureau. |
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Invité « Invité » | Sujet: Re: (novmilla) pacte avec le diable. Mer 2 Aoû - 20:00 | |
| J’avais beaucoup entendu parler de l’héritier Darville. Et pas qu’en bien. Il avait dû sortir avec le quart de mes amies, le restant étant soit en couple, soit lesbiennes. Après, peu importe ce qu’il faisait, s’il était un bon patron. Je lui souris donc en le regardant d’en haut car je remarque qu’il est plus petit que moi. Je hausse un sourcil. Bonne impression. Je remarque à son ton qu’il n’a pas l’air réjoui de parler de son père. La preuve, il ne sourit pas. « Vous êtes comme le lapin dans Alice. En retard mais à défaut vous tuez les jeunes filles comme moi. » Faire de l’humour quand on est slovène et qu’on a des références nulles. Chouette idée Ludmilla. Je commence à marcher à ses côtés tout en regardant un peu les lieux. Les bureaux sont luxueux. Tout pue le fric et je dois avouer que je détestais ça. Je ne suis pas le genre de femme qui s’intéresse à l’argent. Si je n’en avais pas besoin pour mon traitement, je pense que je me serai volontiers passé de ce job. Je serai retournée en Slovénie où j’aurai sans doute vécue de ma passion mais à la place, j’étais ici. Finalement, ce type n’était pas si mal. Il a toujours l’air d’une tête à claque mais il n’est pas si mal. Il n’a pas tenté de me draguer, ni ne m’a mangé des yeux. « C’est très très beau la Serbie. » J’éclate de rire lorsqu’il parle des insultes. Un rire naturel qui sort d’un coup. « Je vous en apprendrai en slovénien. Ça peut toujours être utile. » Distraitement, une main caresse ma tresse, geste lorsque je suis stressée avant de le regarder. Il a de très beaux yeux. Un plus océan, qui ressort en adéquation avec ses cheveux blonds. Ou châtains clairs. « Tout comme je ne suis pas… obj.. bref sur Ljubjana. » O-bje-ctive, Ludmilla. Je répète ce mot dans ma tête mais je pense que je n’arriverai jamais à le prononcer. Nous arrivons dans le bureau et mon regard est aussitôt attiré par les diplômes. Harvard. Il n’est pas aussi con que ça finalement. Je balaie la pièce des yeux pour voir encore une fois que tout n’est que richesse. Moi qui partage une voiture avec Mercy, je me sens un peu hors du temps. Je hoche la tête tandis qu’il dit qu’il s’en accommodera avec un sourire qui se veut encourageant. Puis, je lui emboite à nouveau le pas en prenant note de prendre un médicament à la pause. Il avait l’air monté sur pile. Je ris doucement à sa remarque sur le fait de faire une liste. Je passe donc devant lui pour marcher à reculons. J’attrape distraitement la cravate en faisant la moue. « Le style, les cheveux et ça. » Délicatement, je touche le coin de sa bouche avec mon index. « L’arrogance. » Sous ma langue, les –r roulent délicatement. Je plisse les yeux. Puis, je retourne à ses côtés.
Tandis qu’on pénètre dans le studio, j’attrape son gobelet des mains pour le jeter avant de partir en quête d’un autre breuvage pour mon patron. Je lui sers un café et je m’apprête à repartir lorsqu’un mec arrive à côté de moi. Au niveau look, c’est la copie conforme de Novak. Le même sourire, la même assurance mais en plus moche. Et sans doute plus direct. Je le fixe un moment avant de froncer les sourcils. Puis, je virevolte furieuse avant de revenir jusqu’à mon patron. Je le fixe dans les yeux avant de poser avec tendresse ma main sur sa joue pour venir l’embrasser. Avec fougue. Celle d’une mannequin lingerie. Je mets fin au baiser, le souffle court avant de le regarder dans les yeux. « Pourquoi pas, répliquai-je. » Je me penche à nouveau pour cette fois-ci être plus furtive dans le baiser avant de quitter les lieux. J’allais me faire virer. Je me retrouve à l’extérieur pour fouiller dans ma poche et en sortir un flacon de médicaments. J’en place un dans ma bouche, le laissant fondre sous la langue. J’ai à peine eu le temps de le ranger que Novak me rejoint. Je pense que je peux désormais cesser de l’appeler Monsieur Darville dans ma tête. Il a deux tasses dans la main. « 86-61-86. Mes mensurations. » Je lui dis ça d’un geste détaché avant de vider la tasse d’un coup bref sur le côté. Puis, un sourire éblouissant s’affiche sur mes lèvres. « Mannequin lingerie pour être plus précise. Et le dire n’aurait pas contribué à ce que vous m’appréciez pour ce que je suis. » Je penche doucement la tête sur le côté avant de froncer les sourcils. Un truc qui ne va pas me plaire. On retourne dans son bureau et je le laisse prendre place dans son bureau avant de croiser les bras sur ma poitrine. Je le regarde, la tête penchée sur le côté avant de la secouer. « Non, ça ne va pas. » Alors, je prends appui sur le bureau juste à côté de lui pour le forcer à se tourner vers moi. Après un soupir d’éxaspération, je retire la fameuse cravate que je lance avec négligence par terre puis je remets bien son col de chemise. Je le lisse avant d’ouvrir un bouton. Puis avec délicatesse, je passe une main dans ses cheveux pour qu’il soit aussi ébouriffé que la mèche qui était en solitaire. « Vous ne serez jamais directeur. » Ma voix est douce, chaude. « Pas si vous vous obstinez à ressembler à ce trou du cul. Faut vous démarquer. Là, vous avez moins l’air d’une tête à… à… Will. » Je lui souris avant de croiser mes longues jambes. « Je vous écoute. » Maintenant que t’as moins une tête à claques. |
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