Les couloirs sont sombres, les bruits sont sourds et les cris toujours aussi présent. La cage. Il n'a pas mit le pied dans cet appartement depuis maintenant deux mois. Il ne veut pas être associer à la cage tout simplement parce qu'ici, c'est l'enfer. Son enfer. Otto aimerait fuir cet endroit, le brûler, le réduire à néant. Seulement, s'il ose faire cela, c'est sa mort qui suivrait. C'est la maison d'Ivan, la maison de sa famille, comme l'appelle encore sa mère. Il n'a jamais ressenti cet atmosphère familial. Peut-être que quelque chose cloche chez-lui, au fond. Il n'en sait rien. Il sait juste une chose : Il déteste cet endroit. Les murs sont encore plus abîmés que la dernière fois et les occupants sont encore plus bruyants. C'est comme si leur voix devenaient de plus en plus grave de jours en jours. Otto ne sait pas pourquoi il a décidé de venir et d'obéir une nouvelle fois à Ivan. Ce n'est pas son toutou et il n'a aucun compte à lui rendre. Cependant, lorsqu'il a entendu que c'était urgent et que s'il ne se ramenait pas, il viendrait à son propre appartement, Otto n'a pas eu d'autre choix que de se déplacer et de venir à la cage, de franchir la porte. Il ne veut pas que ces personnes viennent détruire ce qu'il a construit en dehors de cette vie, en dehors de cet Otto. Il habite avec deux personnes qui n'ont rien à voir avec ce monde dangereux et totalement différent du leurs. Au fond, Otto veut garder cette image de garçon mystérieux car la vérité est bien pire de ce qu'ils pourraient s'imaginer. Car au fond, Otto vit un enfer. Il fait quelque chose dont il aimerait se débarrasser, il voudrait faire quelque chose de légal, quelque chose dont il pourrait être fier. Cela n'arrivera pas, ce serait trop beau pour que ça lui arrive. Après tout, c'est un Priestley.

- Priestley, qu'est-ce que tu fous là ?, un des chiots d'Ivan. C'est ainsi que les bruns les appelle. Toujours derrière le bonhomme, à l'obéir. Otto fronce les sourcils. - On m'a demandé de venir ici. Il avait besoin de me parler. Le chiot rigole, comme s'il se foutait d'Otto. - Dommage pour toi gamin, mais il est occupé. Reviens plus tard. Ivan doit sûrement être occupé avec une femme ou encore avec des affaires pas nettes. L'un ou l'autre, impossible que l'homme fasse autre chose de ses journées. Il couche avec les femmes de l'appartement, bossent avec les criminels de la ville. En bref, du pas joli. - Il est avec sa nièce ? Affaire de famille ? Otto se questionne, joue le curieux. Il tient bien son rôle du rat avec toutes ses questions. - Non, mais j'ai entendu dire qu'elle était dans les alentours. Viens pas faire le rat dans les affaires d'Ivan. Ce serait pas intelligent de ta part, Priestley. Il répond, Otto secoue de sa tête. Il a l'information qu'il désirait, celle à propos de Baby. Elle n'est pas avec son idiot de petit-copain, mais bien dans ce maudit appartement. Otto, il sait où elle peut se trouver. Il connaît le numéro de l'appartement dans lequel elle squatte la plupart de son temps ou encore dans la salle commune. (La pièce centrale de l'appartement où les occupants se retrouvent pour se fumer un joint ou faire toutes sortes de conneries impliquant une part d'illégalité à chaque fois.) Otto passait beaucoup de temps dans cette pièce commune, au centre de tout les drames et les chuchotements. - Je retiendrai. Dis à Ivan de me contacter lorsqu'il se sera libéré. Il dit au chiot avant de disparaître dans les couloirs sombres. Il a quelque chose en tête, désormais. Et cette chose, c'est bien la petite Baby. Pour se faciliter la tâche, le gamin ira zieuter au centre de l'appartement. Si la belle n'y sera pas, ce sera certainement dans l'appartement qu'elle se trouvera. D'un pas lent, il atteint enfin la pièce centrale où il peut apercevoir la princesse. Il sourit légèrement et reste dans l'ombre, observant les quelques personnes déjà présente dans la pièce. Il se décide ensuite de traverser la pièce sans porter attention à quiconque, mais il veut -bien entendu- attirer la gamine avec lui, discrètement. Ils n'ont pas le droits et jouent avec le feu. Si quelqu'un les voit ensemble dans ce foutu appartement, ils éveilleront les doutes de tout le monde. Et comme les nouvelles vont très vites par ici, Otto ne préférerait pas. - Tiens ! Le rat donne enfin signe de vie. Quelle surprise. L'un des jeunes hommes se moquent, mais le brun ne relève pas. Il a l'habitude. Il disparaît ensuite dans l'ombre des couloirs et se dirige vers son ancien appartement, celui de sa bonne vieille mère qui croupie toujours en prison. Ils gardent l'appartement intact en attendant son retour. Baby sera où le trouver. Et Otto attend quelques secondes, voir minutes. C'est lorsqu'il entend la porte se refermer doucement contre elle qu'un petit rictus apparaît sur ses lèvres rougies par l'adrénaline. - Alors, ça fait ami-ami avec les idiots du coin ? Il la questionne, se moquant. Il sait qu'elle ne sera jamais attirée par de tels écervelés. Il se relève et s'approche de la gamine pour venir l'embrasser tendrement. Ses lèvres n'avaient pas étés en contact avec celle de la demoiselle depuis longtemps. - Tu m'as manqué. Il se permet. Au fond, Baby le sait déjà. Il lui rappelle tout le temps, surtout après une longue durée sans s'être vus. Il retrouve enfin sa princesse. Otto sourit à nouveau.

Baby, elle s'échappe de la maison. Elle s'éloigne de son petit-ami, bien trop parfait à ses yeux. Trop propre sur lui, trop sérieux, trop bosseur. Et puis Baby, elle en a marre de faire semblant alors, elle se rend là où elle peut vraiment être elle-même. L'un des seuls endroits où on ne lui demande pas de mentir. C'est pas joli. C'est même horrible. Ça ne sent pas le neuf, c'est vieux et un peu moisi. Ici, on vient pas l'emmerder. Ici, ça crie de partout et c'est seulement lorsqu'elle met les pieds dans la Cage qu'elle se rappelle pourquoi elle voulait tant la quitter. L'isolation n'est pas terrible. On peut entendre les couples s'engueuler. Les hommes mariés baiser avec leur maîtresse. Les camés rigoler un peu trop fort. Baby, ça la fait grincer des dents. - Il est où Ivan ? Question simple, rapide, précise. - Bonjour à toi aussi Baby, je suis ravi de te voir. Elle roule des yeux. Trop de politesse. Trop de faux semblant. Il sait qu'elle ne l'a jamais aimé. Elle aime pas grand monde ici la gamine. Elle soutient son regard, elle le force à continuer. - Il est occupé là... Si tu vois ce que je veux dire. Si tu veux, on peut se trouver un endroit nous aussi. Je te ferais passer le temps. Elle le dévisage de haut en bas. Elle se rapproche dangereusement, sourit de toutes ses dents. Il s'attendait surement pas à ça. - Si tu veux te faire virer ou même tuer, continues sur cette lancée ! Elle lui tapote l'épaule avant de le contourner pour rejoindre la salle commune. Ça sera sans doute beaucoup mieux qu'ici.

- La princesse est dans la place ! Baby, elle lui lance un regard noir, dressant son index en souriant légèrement. Quel connard ce type ! Sans aucun doute celui qui la dégoûte le plus. - Nan mais qu'est-ce que tu fais ? Elle débarque en criant la demoiselle. Faut dire que les gentilles petites entrées accompagnées de quelques banalités, ça n'a jamais été son truc à Baby. Elle est toujours dans l'abus. Une pointe d'excès n'aura jamais tué personne. C'est ce qu'elle dit souvent lorsque son oncle lui dit qu'elle a tendance à tout dramatiser. A ne pas dramatiser forcément, on se retrouve derrière les barreaux et Baby, c'est pas ce qu'elle veut. Ni la prison, ni une balle entre les deux yeux. Encore moins une balle parce que si ça devait arriver un jour, elle sait que ça serait à cause de son paternel. L'abruti derrière l'ordinateur ne daigne même pas se retourner. Sans doute parce qu'il est question de Baby. Les femmes n'ont jamais eu trop d'autorité dans un endroit pareil. Pour se faire une place de choix dans la Cage, elle a du faire des pieds et des mains comme si sa famille n'était pas à la tête de cet immeuble. - Bah ça se voit pas ? Je pirate le système ! Il prend un air certain. Un air auquel Baby, elle ne peut s'empêcher de lever les yeux au ciel en soupirant. Macho de première. Son sac vient s'écrase contre le canapé et elle remonte les manches, prête à mettre la main à la patte pour sauvant tout le monde... encore une fois ! - Bouge de là abruti ! Laisse faire les pros et admires ! Elle lui fait signe de dégager et à contre coeur, il s'exécute. Y en a quelques uns qui viennent s'installer autour d'elle. Parce qu'ils aiment bien la regarder en action. Faut dire que Baby derrière un ordinateur, y a rien de plus parfait. A croire qu'elle est née pour décoder et pirater tout ce qui lui tombe sous la main. Tant d'admiration, ça la fait sourire. Et ça lui fout un coup de pression supplémentaire aussi. Au bout de quelques minutes, y en a certains qui décrochent. Ils partent vaquer à leurs occupations et la gamine, elle tente de montrer au petit nouveau comment on gère derrière les commandes. C'est compliqué parce qu'il a pas l'air de vouloir comprendre. Il est un peu con sur les bords aussi mais, elle le dira jamais à haute voix, bien trop respectueuse. - Tu comprends ce que je te dis ou tu fais semblant ? Il hoche la tête positivement, peu sûr de lui. Il fait moins le malin le petit blond. - Tiens ! Le rat donne enfin signe de vie. Quelle surprise. Instinctivement Baby, elle tourne la tête. Pas pour observer Otto. Elle sait que c'est lui. Elle n'a pas envie de croiser son regard. Pas en public. Elle se tourne vers le débile qui ouvre la bouche un peu trop souvent à son goût. - Tu peux fermer ta gueule 5 petites minutes s'il te plaît ? Y en a qui bosse ! Elle aurait voulu être plus méchante la demoiselle seulement, ça aurait été suspect. Elle peut pas se le permettre. Pas quand il est question d'Otto. Du coup, elle prend sur elle et l'autre, il bafouille quelques mots qui lui passent au dessus de la tête. Baby, elle soupire avant d'ajouter : - Ça va, tu vas t'en sortir sans moi ? Parce que c'est pas que mais, j'suis pas venue ici pour faire ton taff ! Elle se lève en lui adressant un clin d'oeil l'air de dire me remercie pas, c'est cadeau ! Elle laisse ton sac traîner. De toute façon, toute personne tenant un minimum à sa vie ne va pas prendre le risque de s'en emparer. Finalement, elle traverse les couloirs, toujours sur ses gardes. Elle fait attention de ne pas être suivie et tourne vers l'ancien appartement d'Otto. Elle ouvre la porte sans prendre le temps de toquer et la ferme à clé derrière elle. On est jamais trop prudent. - Alors, ça fait ami-ami avec les idiots du coin ? Elle peut pas s'empêcher de sourire malgré tout. - Bah, c'est qu'il est plutôt mignon le ptit nouveau ! Elle hausse les sourcils avant de se mettre à rire. Non, pas du tout son genre. Son genre à elle, c'est Otto. Otto qui se lève pour venir capturer ses lèvres. Baby, elle profite de ce baiser jusqu'à la dernière seconde, jusqu'à ce qu'il s'écarte légèrement pour prendre la parole. - Tu m'as manqué. Elle sourit de plus belle la demoiselle. Elle se dresse sur la pointe des pieds pour déposer de nouveau ses lèvres contre les siennes. - Je sais parce que, tu m'as manqué aussi ! Murmure-t-elle à quelques millimètre de son visage. Baby, elle n'est vraiment heureuse que lorsqu'elle se trouve en sa compagnie. Il ne la croit pas toujours Otto or, c'est bel et bien la vérité. - Mais qu'est-ce que tu fais ici...? Tu m'as pas dit que tu devais passer. En vrai, elle aime pas trop lorsqu'il traîne dans le coin. Surtout qu'il n'a plus lieu d'être puisque sa mère se trouve derrière les barreaux à l'heure qu'il est.

C'est sa beauté qui les rends toute chose. Baby et ses yeux. Baby et son sourire. Baby et son air mystérieux. Parfois, Otto se dit qu'il a de la chance d'entretenir ce genre de relation avec la belle. Il se rattrape en disant qu'elle n'est pas à lui, que ce n'est pas sa copine. Baby, c'est juste la fille avec qui il couche, celle qu'il embrasse, celle qu'il aime. Il l'aime, ça s'arrête là. Il accepterait pas qu'on la regarde, qu'on la charme, qu'on puisse la voler. Baby, c'est une poupée et Baby, elle aime plaire. Otto, c'est rien et Otto, il est beaucoup trop possessif. Rien que de la savoir au côté de son bourgeois de petit-ami chaque soir, ça le rend fou de rage. Alors, il préfère ne pas imaginer à plus. Mais quand il voit Baby avec d'autres garçons (et surtout ici, dans la cage), ça l'énerve. Il sait qu'elle ne tentera jamais rien avec ces idiots, mais Otto prend très bien conscience du fait que ces garçons prennent un malin plaisir à observer la Monroe. Il la regarde comme Otto l'avait regardé la première fois. Comme la pierre précieuse, comme l'interdit. Et c'est toujours ainsi que le jeune Priestley regarde la princesse. Sa relation avec elle serait mal vue, elle pourrait causer d'énormes dégâts dans leurs vies respectives et ils sont au courant. Seulement, la passion est beaucoup trop présente pour juste tout arrêter. Ils sont arrivés à un stade où se séparer l'un de l'autre sans en avoir le choix les mettrait hors d'eux. Du moins, pour Otto, c'est ainsi qu'il voit la chose. Si Ivan l'apprend un jour, soit le garçon poussera son dernier souffle, soit il sera renvoyé autre part et séparé de Baby par force. Et c'est un choix qu'il ne peut accepter. Se séparer de Baby, c'est de l'autodestruction. C'est provoquer une peine inimaginable. La princesse est devenue primordiale dans la vie du jeune homme. C'est la seule personne à qui il tient vraiment et sans elle, ce serait la fin.

- Mignon ? Je devrai me faire du souci ?  Lorsque ses lèvres retrouvent celle de Baby, il se sent bien. Il en est amoureux, de ces fameuses lèvres. Douces, sucrées. Il pourrait les embrasser et ne jamais cesser. Apparemment, le brun a manqué à la gamine. Bien qu'il ait du mal à y croire, il ne répond pas. Peut-être qu'au fond, elle dit la vérité. Peut-être qu'au fond, elle a vraiment ressenti un réel manque. Différent à celui d'Otto, mais un manque quand même. Car quand Otto n'a pas Baby, Otto n'a plus personne. Otto, c'est un loup solitaire qui a trouvé sa louve. La belle lui demande ce qu'il fait ici, dans le coin. Ivan, encore et toujours. Elle n'apprécie pas qu'il soit aux alentours et il peut bien la comprendre. Il grimace avant de lâcher un léger souffle, bien trop habitué à ce genre de situation. - Ton oncle m'a appelé. Il lui avoue simplement, lui-même ne connaissant pas les raisons pour lesquelles Ivan a voulu qu'il se ramène à la cage. - Mais il a eu l'audace de se barrer. Il rigole nerveusement. Il n'aime pas Ivan et ça, Baby le sait. - Et toi, qu'est-ce qui te ramène ? T'as beau être protégé par ton tonton adoré, tu dois éviter cet endroit comme la peste, Baby. Il déteste la savoir aux alentours. Cet endroit n'est pas fait pour une fille comme elle. Baby mérite beaucoup mieux. - Dire que t'as un appartement qui claque, mais que tu passes ton temps ici. J'y crois pas. Il souffle. Il lui en veut pas, au fond. Otto est juste inquiet pour elle. Cet endroit, c'est l'abysse du Bronx, c'est un endroit sombre, c'est l'endroit à éviter par excellence.

Baby, c'est pas qu'elle aime cet endroit. En réalité, elle le déteste depuis le début. Depuis que son père l'a obligé à mettre les pieds ici. Elle n'aime pas le regard qu'on peut lui lancer lorsqu'elle se déplace dans les couloirs. La plupart des hommes ici sont des gros pervers qui mériteraient leur place derrière les barreaux. Bien évidemment, il y en ait quelques uns respectables. Elle n'aime pas comment on éduque les gamins dans un espace comme celui-ci. Ils n'ont pas leur place dans cette vie bien trop compliquée et elle croise les doigts pour qu'eux aussi arrivent s'en sortir. Elle déteste encore plus comment on traite les femmes. De vulgaires objets, retour aux années mille sept cents et quelques. D'ailleurs, elle se dit qu'elle, si elle échappe à tout ça, si elle a réussi un temps soit peu à s'en sortir, c'est parce que c'est la nièce d'Ivan. Sans lui, elle n'en serait pas là alors, même si tout le monde semble soit le détester, soit le craindre, Baby elle lui ait redevable. C'est dingue comment on peut dépendre autant d'un homme sans pour autant l'apprécier. C'est son oncle, sa famille, ce n'est pas pour autant qu'elle ait d'accord avec ses pratiques la demoiselle, bien au contraire. Si elle le pouvait Baby, elle ferait détruire cet immeuble pour faire quelque chose de plus beau, de plus grand, de vachement plus classe. Parce que la classe ici, on connait pas.

Bref, elle a rejoint Otto. Parce que ça fait longtemps qu'elle l'a pas vu et qu'il lui a manqué, chose qu'elle n'oublie pas de préciser par ailleurs. Parce qu'elle aime pas qu'il traîne dans le coin aussi et qu'elle préférerait le savoir ailleurs. Elle sait parfaitement qu'elle le met en danger en traînant avec lui. Encore plus en couchant avec lui. Pourtant, elle continue. C'est pas qu'elle s'en fout de ce qu'il va devenir. Ce n'est pas non plus qu'elle veuille lui attirer des ennuis, loin de là. Baby, elle l'aime Otto. Elle a besoin de lui dans sa vie. Otto, c'est comme l'oxygène dont elle a besoin pour survivre et sans lui, elle n'est plus rien, elle meurt à petit feu. C'est quelque chose d'évident, quelque chose qui ne s'exprime pas. Parfois la gamine, elle se dit qu'elle-même ne comprend pas ce qu'il se passe entre eux, pourquoi c'est aussi fort et intense. Il demande s'il doit se faire du soucis par rapport au petit nouveau et forcément, elle sourit la demoiselle. Elle hoche lentement la tête de gauche en droite en chuchotant : - Nan, il m'intéresse pas quand t'es dans les parages... Légère provocation qui veut dire on a intérêt à se voir plus que ça Otto ! Mais elle finit par rire Baby parce qu'elle sait très bien que peu importe le nombre d'hommes qu'elle a eu dans sa vie ou pour la nuit, y a que Otto qui compte et il n'y aura toujours que lui. D'ailleurs, elle se demande ce qu'il fait ici, pourquoi il est dans le coin à une heure pareille. Il explique qu'Ivan devant le voir mais qu'il lui a posé un lapin alors, elle lève les yeux au ciel la petite brune. - C'est toujours comme ça avec lui. Tu devrais même plus répondre à ses appels ! Sauf que Baby, elle sait très bien que s'il fait ça alors, Ivan pourrait s'en prendre à Otto et ça, elle le supporterait pas. Elle préfère encore qu'il se déplace pour rien plutôt qu'il fasse déplacer son oncle. Elle lui dit parfois à Ivan qu'il est trop dur mais, il a toujours une bonne excuse. Il dit que c'est comme ça qu'on fait régner l'ordre dans un lieu pareil. Baby, elle caresse l'avant bras du jeune homme comme si ça pouvait l'aider à l'apaiser et le rassurer. - Je devais parler à mon oncle. J'aime pas non plus traîner dans le coin mais, c'est sa réalité et puis, il peut rien m'arriver ici. Même si elle déteste la Cage, c'est sa vie, c'est une partie de son histoire. C'est pas la première fois qu'elle revient et ça ne sera surement pas la dernière. Baby, elle le lâche cinq minutes pour retirer sa veste et la poser sur le canapé en souriant. - Peut-être mais, y a pas toi dans cet appartement ! Elle hausse les épaules d'un air complètement détaché, comme si c'était normal. C'est le cas. Dans cet appartement, y a Jean sauf que c'est pas Jean qu'elle veut, c'est pas avec lui qu'elle compte finir sa vie.