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| (tessa + event 1), this is where it starts tonight. | |
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Asteria Drake « Admin + queen of hearts. » pseudo : sweet poison (anaïs).
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| Sujet: Re: (tessa + event 1), this is where it starts tonight. Jeu 20 Juil - 22:39 | |
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We light it up in the darkest hour. tessa dyer & aodren adkins Il ne pouvait pas dire de quoi serait fait l’avenir, Aodren. Personne ne le pouvait de toute façon. Il était même incapable de dire avec précision ce qu’il attendait de la vie. Peut-être qu’à un moment donnée, il avait eu des plans très précis des choses qu’il voulait absolument accomplir, mais maintenant tout ça était plutôt flou pour lui. Il avait cru comprendre que Tessa, elle, elle voulait des enfants avant ses trente-cinq ans, un mariage et tout ce qui pouvait aller avec pour qu’enfin ses collègues de travail l’invitent à leurs soirées Tupperware. Mais elle ne voulait pas ça tout de suite nan ? Elle avait aussi dit qu’elle devrait attendre d’avoir trouvé la bonne personne, d’avoir une bonne relation bien construite avec lui ou elle avant de les avoir ses bébés, alors ça voulait bien dire qu’il avait le temps de se mettre d’accord sur ce qu’il voulait lui, avant que ça devienne un potentiel problème entre eux deux. C’était peut-être de là qu’il venait le côté négatif d’une relation avec quelqu’un qu’on connaissait bien. Ils savaient plus ou moins la façon dont l’autre pouvait voir l’avenir et ça pouvait ajouter une pression de plus et s’il se réveillait un beau matin en se disant que finalement, après James avoir un autre enfant était trop compliqué ? Et s’il gâchait des années de la vie de Tessa, pour rien ? Il n’avait pas envie de gâcher la vie de Tessa, bien évidemment. Peut-être qu’il était juste trop tôt pour se mettre à penser à tout ça, mais bon, c’était elle qui avait parlé d’avoir des enfants, un peu plus tôt. Lui, il ne s’était pas prononcé sur la question, parce qu’il en était incapable. Est-ce qu’ils devaient en parler dès maintenant de ça ? Il n’en avait pas franchement envie Aodren, un jour, peut-être, mais pas maintenant. Prendre leur temps, ça ne pouvait pas être une mauvaise chose, sans doute qu’ils avaient besoin de voir ce qu’ils pouvaient valoir en couple, avant de commencer à réfléchir à toutes les étapes suivantes.
C’était ce que tous les autres faisaient après tout, alors ils pouvaient bien agir de la même façon, même s’ils se connaissaient depuis longtemps, même s’ils étaient amis depuis longtemps, ça ne voulait pas dire qu’il devait mettre la charrue avant les bœufs, sinon c’était certain qu’ils allaient finir par se prendre une belle gamelle. Y avait pas mal de trucs qu’ils savaient déjà l’un sur l’autre, ou sur la façon dont ils pouvaient fonctionner l’un avec l’autre, mais s’ils voulaient être ensemble, ils avaient encore tout un tas de choses à construire et c’était pas la peine d’essayer de tout boucler dans la soirée. Mais si elle y tenait, elle pourrait au moins lui réclamer un massage des pieds, ce soir quand ils seraient rentrés dans leur appartement, il lui montrerait qu’il pouvait être autant attention en tant que petit-ami qu’en tant que meilleur ami. « Ouais, là par contre, y a des chances. » Il lâcha un léger rire, fallait quand même admettre qu’il ne faisait pas des massages des pieds à tous ses amis, juste à Tessa et que depuis qu’ils vivaient sous le même toit. Parce qu’ils étaient devenus proches pendant ces trois dernières années, tellement proches qu’ils en étaient en train d’essayer de passer de meilleurs amis à couple. Le massage des pieds, c’était quand même plus ‘soft’ que ce qu’ils avaient pu faire, parfois ensemble, ces derniers temps. « Okay, plusieurs fois dans ton lit alors. Pas avant le troisième rencard convenable nan ? » C’était une discussion qu’ils avaient eue sur cette boite de préservatifs qu’elle avait ramené l’autre fois, qu’ils étaient tellement bien qu’il ne fallait pas les utiliser avant le troisième rancard convenable. Peut-être que ça ne valait que pour cette boite après tout, que le sexe, c’était différent, surtout pour eux, après tout, ils avaient déjà passés de bons moments ensemble. Mais ça faisait aussi partie des choses à ne pas trop presser sans doute, il ne savait pas trop. Niveau sexe il devait bien admettre que la dynamique entre eux avait forcément été rendue particulière par tout ce qu’ils avaient déjà pu faire l’un avec l’autre. Au moins, ils étaient d’accord quant au fait de prendre leur temps, c’était un bon début. « Moi aussi, j’en ai envie. » Faire les choses à leur rythme sans griller toutes les étapes, c’était forcément une bonne chose, donc autant ne pas aller balancer à tout le monde qu’ils étaient ensemble. Ils verraient ça quand ce serait le bon moment. Il ne put retenir un rire à la remarque de la blonde. « Ouais, et après lundi, je crois même que c’est mardi. » Il n’avait pas pu s’empêcher de faire la remarque alors que la pauvre semblait s’enfoncer dans des paroles qui n’avaient plus beaucoup de sens. « On garde ça pour nous pour le moment et pour le reste on verra plus tard. » Il haussa légèrement les épaules. Y aurait bien un moment où ils se sentiraient prêts et ça n’avait pas à être à la fin du weekend, ou même au cours de la semaine qui viendrait. Ils avaient le temps, alors autant le prendre, tant qu’ils étaient ensemble, de toute façon, qu’est-ce qu’ils s’en foutaient des autres ? |
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Rafe Hollins « Admin + queen of hearts. » pseudo : MARY-W./marie.
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| Sujet: Re: (tessa + event 1), this is where it starts tonight. Jeu 20 Juil - 23:27 | |
| so many words we're not saying Comment est-ce qu’on passait d’amis, à un couple ? Elle s’demandait ça, Tessa, depuis un bon moment maintenant ; ouais, même pas depuis que cette conversation avec Aodren avait pu prendre cette tournure, enfin honnête et audacieuse. Non, elle y avait déjà pensé, et ç’avait été un bon prétexte pesant dans la balance pour la persuader de n’rien dire : parce qu’au fond, elle n’pouvait pas garantir d’être vraiment capable de dire comment faire. Sur cette couverture, dans ce parc, au milieu de cet événement, alors qu’ils étaient entourés de bien des gens, c’n’était pas compliqué de savoir où tout devrait s’arrêter. Ils n’étaient pas des bêtes, quand même, alors même si elle devait marcher cent kilomètres et en avoir vraiment envie, la blonde ne se mettrait pas à enlever ses chaussures et son short, pour se vautrer sur Aodren, pour qu’il lui fasse un massage des pieds. Elle n’irait pas enlever ses vêtements pour d’autres choses, non plus ; s’embrasser comme ils l’avaient fait, être dans les bras l’un de l’autre sur cette couverture, c’était évidemment la limite de ce qu’ils pouvaient ‘exposer’ aux yeux des autres, qui gravitaient partout autour, dans l’herbe, en ce jour d’été. Mais qu’est-c’que ce serait, une fois qu’ils seraient vraiment tous les deux, et juste tous les deux ? A la maison ? Est-ce que ça devait changer quoique ce soit à leur dynamique de vie quotidienne ? Probablement pas pour les tâches ménagères, à moins que l’un ou l’autre ne s’mette soudainement à exhiber une part bien conne de leur personnalité, ils en seraient toujours à ce qu’ils avaient toujours connu. Un genre de partage des tâches, sans pour autant compter qui faisait quoi, qui mettait le plus de cœur à l’ouvrage, et qui faisait telle ou telle chose le plus souvent. Mais pour le reste ? Est-ce qu’ils devraient continuer de faire chambre à part ? Pour ce soir ? Pour encore d’autres soirs ? Est-ce qu’ils pouvaient juste dormir tous les deux, ou est-ce qu’ils devaient ‘nécessairement’ coucher ensemble ? Ouais, ça semblait bidon comme question, Tessa elle-même se l’était dit, parfois, se trouvant bien con de tourner et tourner tout ça dans son crâne comme si c’était un vrai problème. Mais si elle devait être honnête, eh bah, à force d’y cogiter, ç’avait largement la place d’être une vraie question : ou peut-être était-ce elle qui avait toujours mal enchainé les choses dans ses romances. Aodren avait-il commencé par dormir, juste dormir, avec Gina ou avec ses précédentes petites-amies et histoires diverses, avant qu’ils ne passent à l’étape du sexe ? Tessa, elle, eh bah non, elle n’avait pas juste dormi avec un de ses précédents partenaires ; souvent, la toute première fois qu’ils étaient restés à dormir chez elle, ç’avait été parce qu’ils avaient fini sous les draps, sans vêtement, et qu’elle avait proposé à l’autre de rester, pour n’pas avoir à sortir au beau milieu de la nuit. C’n’était pas pour autant qu’elle commençait toutes ses relations juste avec du sexe hein – ou du moins, c’était ce dont elle essayait de se persuader, rembobinant le long des filaments de ses histoires diverses et variées. Y’avait juste pas eu beaucoup de prétextes avant tout ça, pour qu’elle et la personne avec laquelle elle construisait lentement quelque-chose, s’retrouvent à proximité de la chambre. Et même, merde, fallait le faire, apprécier quelqu’un, désirer quelqu’un, et juste dormir avec cette personne – en parlant de cliché, tiens, c’était le genre de situations stupides et tendues que les films, par exemple, aimaient particulièrement faire voir dans les romances. Tessa, elle n’avait jamais connu ça ; quand elle avait voulu quelque-chose, elle avait toujours bondi, surtout quand ç’avait semblé être ce que l’autre voulait tout autant. Et encore une fois, on n’finissait pas à deux dans un même lit sans arrière-pensée, voilà. Alors ouais, elle s’posait des questions, débiles, terriblement débiles même, quant à savoir ce qu’il était censé arriver désormais, entre le brun et elle. Elle n’voulait pas se sentir obligée de quoique ce soit, elle n’voulait pas qu’il se sente obligé de quoique ce soit ; et c’était ça, le couple, faire c’qu’on avait envie, ensemble, mais et s’il n’avait pas envie des mêmes choses qu’elle ? Et est-c’qu’elle voulait dormir avec lui, ce soir ?! Certains diraient que ça allait loin, tout c’débat d’idées qu’elle se lançait à elle-même, la Dyer ; et tout autant qu’elle-même trouvait ça con, Tessa restait accrochée à tous ces doutes occupant arbitrairement sa tête.
Parce que ouais… et si Aodren voulait continuer de dormir dans son lit, à quoi ça ressemblerait ? Et est-c’qu’elle n’en serait pas, même, blessée, un peu idiote ? Tous les couples ne s’retrouvaient pas à vivre l’un avec l’autre dès le moment où ils se déclaraient ensemble, alors forcément, c’était plus facile pour eux. Aussi stupide l’idée puisse-t-elle être, pour le coup, la blonde aurait bien envie de pouvoir balancer Aodren dehors maintenant, qu’il aille se trouver un appartement, probablement juste en face du sien à elle si possible, histoire qu’il ne soit pas loin, mais qu’au moins elle arrête de cogiter sur ces choses comme la reine des idiotes. Il devait bien la prendre pour ça, après tout, à voir les sourires qu’il avait, à entendre les ricanements qu’il lâchait : est-ce que c’était plus facile pour lui ? Peut-être que s’il avait la réponse idéale, qu’il la lui donne, parce que Tessa, elle avait l’impression de naviguer dans des eaux qui semblaient connues, mais qui pouvaient l’engloutir jusqu’à la tête, sans crier gare. Elle s’en retrouva comme une con, muette comme une carpe quand il fut question du lit, alors ; et même plus que ça, ces fameux préservatifs revinrent sur le tapis, à croire qu’ils n’avaient jamais quitté l’esprit du brun, accompagnés du sexe, de tout ce qui allait avec ça. La voilà encore qui rougissait, Tessa, baissant les yeux pour jouer avec un espèce de brin d’herbe qu’elle avait tiré un peu plus tôt. Qu’est-c’qu’elle pouvait dire ? Elle n’pouvait certainement pas prétendre que c’était une idée qui la dérangeait, compte-tenu de ce qu’ils avaient déjà fait ensemble, et des aises qu’ils avaient prises l’un avec l’autre. Mais définitivement, toute la partie qui nécessitait des préservatifs avait été un clair ‘NON’ pendant si longtemps entre eux, que c’était… un concept. Ouais ‘un concept’, elle n’avait pas d’meilleur mot pour parler de ça. C’était un concept, en effet, de penser à coucher avec son meilleur ami ; ça lui était déjà arrivé, à Tessa, jusque dans des rêves qu’elle gardait pour elle, et jusque dans des songes terriblement proches de son esprit, quand ç’aurait été si facile de continuer, mais qu’ils s’étaient forcés à s’arrêter, à cause des ‘règles’ qu’ils avaient mises en place. Maintenant, y’avait définitivement plus de règle, hein, plus de sentiments à éviter, plus de situation compliquée à esquiver ; ils étaient en plein dedans. La possibilité, alors, qu’un beau jour, ils n’aient plus rien pour les arrêter, ni aucune conscience, aucune responsabilité, aucun ‘contrôle’ auxquels répondre, c’était… excitant, effrayant. Les deux à la fois. Ce genre de sensation qu’on avait en faisant des montagnes russes, et qui filait la nausée – dans le bon, et le mauvais sens, parce que le cœur battait si vite, si fort, et qu’on était plus que jamais conscient de sa fragilité. « Tu crois qu’on a encore matière à avoir des ‘rencards’ ? » ça aussi, c’était bizarre. Pas dans le sens où elle pensait qu’ils n’pourraient jamais en avoir, qu’ils avaient dépassé le stade des attentions, des petits efforts pour se séduire l’un l’autre. Mais clairement, il n’avait pas besoin de l’inviter au resto pour ‘en apprendre plus’ sur elle ; il savait déjà tout d’elle, clairement tout, plus que beaucoup d’autres gens dans sa vie. Irrémédiablement, ça voulait dire qu’ils n’avaient pas ‘d’étape obligatoire’ à franchir, pour finir dans un lit ensemble. « Techniquement, c’est que pour ces préservatifs-là. Et en plus, trois rencards, je dis ça c’est… le temps de construire la confiance, quoi. » pour savoir dans ‘quelle part de la population’ ranger ses partenaires. Aodren, il était dans les un pour cent, elle le savait, et il le savait. « J’te fais confiance... Et je sais déjà que ce préservatif sera utilisé à bon escient. » comme si elle n’avait jamais parlé de sexe, Tessa s’en mordilla la lèvre inférieure, cherchant son courage pour pouvoir observer le jeune homme. Et la voilà en train de se demander si elle serait un jour capable d’être ouvertement, sans détour et sans l’ombre d’un doute, allumeuse avec lui. Au bout de dix ans, est-c’que c’était possible de l’être ? Ils s’étaient dragués, déjà, un peu taquinés ; mais les vraies paroles sexy sans équivoque, c’était… inhabituel, même entre eux deux. D’toute manière, s’il put y avoir un moment, Aodren le réduisit en mille morceaux avec sa moquerie, faisant grogner la blonde, un air boudeur sur le visage. « Bravo t’as enfin appris les jours de la semaine, on dirait. » rétorqua-t-elle vaguement, comme si ça pouvait être une moquerie à même de lui redonner contenance. « C’est pas comme ça qu’tu vas la revoir la boîte de préservatifs. Ou mon lit. C’est dommage il est très confortable. » quelle belle façon d’amener les sujets qui pouvaient potentiellement fâcher, dans l’esprit de la blonde. L’avantage, c’était qu’apparemment elle pouvait ajouter le chantage sexuel à tout le reste désormais, si tenté que ce soit une vraie menace pour lui.
Dernière édition par Tessa Dyer le Ven 21 Juil - 1:10, édité 1 fois |
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| Sujet: Re: (tessa + event 1), this is where it starts tonight. Ven 21 Juil - 0:38 | |
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We light it up in the darkest hour. tessa dyer & aodren adkins Y avait tout un tas de questions qui lui venaient à l’esprit qu’il n’avait jamais eu l’occasion de se poser avec ses exs. C’était différent avec Tessa, parce qu’ils étaient amis évidemment, qu’ils vivaient ensemble depuis trois ans, que niveau sexuel, ils avaient déjà eu un bout d’expérience ensemble et en plus ils s’étaient déjà embrassés maintenant. Y avait pas les questions des premiers rencards à se demander si ça faisait gros goinfre de prendre tel ou tel truc sur la carte, ils avaient partagé une tonne de repas ensemble. Y avait pas ce moment gênant où on se demandait si c’était déplacé ou pas d’embrasser l’autre pour la première fois, ils venaient de les avoir, leurs premiers baisers. Mais y avait bien d’autres questions qui venaient s’imposer à lui. Ils vivaient ensemble, est-ce qu’ils devaient changer quelque chose de ce côté-là ? Est-ce qu’ils devaient sortir ensemble, dehors avant de pouvoir dire que c’était sérieux, comme si y avait besoin d’en savoir plus sur l’autre avant de se décider. Est-ce qu’ils devaient avoir un certain nombre de tête à tête avant de pouvoir parler de sexe ? Ils avaient déjà été intimes. Ils s’étaient déjà vus nus et comme il l’avait dit un peu plus tôt, il savait exactement ce qu’elle avait entre les cuisses Tessa et la réciproque était vraie. Et puis des têtes à têtes, ils en avaient déjà eu plein, en quoi e serait différent maintenant, parce qu’ils essayaient d’être un couple alors que jusqu’à présent, ils n’étaient que des amis ? Il n’aimait pas ça, Aodren, se poser trois tonnes de questions comme ça. C’était pour ça en partie qu’il avait fermé sa gueule jusqu’à présent, parce qu’évidemment, ça compliquait les choses. Peut-être que ça les rendrait mieux à la longue, c’était ce qu’il se disait maintenant qu’il avait enfin dit à Tessa ce qu’il avait sur le cœur, mais ils devaient quand même passer par une étape compliquée et des questions auxquelles il n’était pas sûr d’avoir des réponses.
Peut-être qu’ils devraient se mettre une liste de règles à respecter pour bien faire les choses ou peut-être qu’ils devaient juste se laisser porter par leurs envies, leurs besoins, l’instant présent, au lieu de se prendre la tête pour un oui pu pour un non. Il aurait voulu faire comme ça lui, mais y avait toujours tout un tas de choses qui ne voulaient pas quitter son esprit pour l’instant. Parce qu’ils venaient de se lancer dans ce truc et qu’il n’avait vraiment pas envie qu’ils se plantent. C’était différent de ce qu’il avait connu avant, alors les expériences passées, elles n’aidaient pas franchement à savoir quoi faire pour s’en sortir. Il ne savait pas sur quoi se baser pour répondre aux questions qu’il se posait et il se disait qu’il allait passer pour le roi des cons s’il devait demander ça à Tessa. Pourtant à en juger la question qu’elle lui posait, fallait croire qu’elle en avait aussi des questions. Au moins, ça le rassurait. Il n’était pas le seul à être légèrement paumé dans tout ça. « Si on considère que le rencard, c’est passer un bon moment ensemble, je pense qu’on peut encore en avoir. » Après tout, les couples mariés depuis des années, ils s’en organisaient des rencards, alors pourquoi pas eux ? « Au moins, ce sera pas genre, les premiers rencards, stressant où on sait même pas quoi manger pour pas passer pour un morfale et où on s’en rend compte que la personne en face est juste chiante. » Nan, il ne trouvait pas Tessa chiante. Il lui avait même envoyé des textos, pendant ses rencards pourris, parce qu’il s’emmerdait, alors évidemment, qu’y aurait rien de ce genre avec Tessa. Mais ça ne les empêchait pas de sortir ensemble, dans une ambiance plus romantique que tout ce qu’ils avaient pu faire jusqu’à présent. Il se retrouva pris de court quant à cette histoire de préservatif, pourtant c’était lui qui l’avait balancée un peu trop sans y réfléchir. « Okay. » C’est tout ce qu’il se trouva à dire comme un imbécile. « J’te fais confiance aussi. » C’était une évidence ça. Mais est-ce qu’ils devraient coucher ensemble directement en rentrant chez eux ? Il ne pouvait pas dire qu’il n’en avait jamais eu l’envie et qu’il n’avait pas été parfois au moins un peu frustré de ne pas pouvoir aller plus loin que les – pourtant très agréables – préliminaires. Mais est-ce que c’était bizarre de parler de sexe tout de suite ? Est-ce que c’était idiot de ne pas en parler après ce qu’ils avaient déjà connu ? Sa petite blague débile, au moins elle lui permit d’éviter de trop s’étendre dans ce sujet-là. « J’peux même te les réciter en espagnol si tu veux. » Les jours de la semaine, il les connaissait d’abord en Espagnol de toute façon, parce que c’était la seule langue qu’il avait parlé pendant les premières années de sa vie, avant de se retrouver en Amérique. Il aurait presque pu se mettre à les réciter en espagnol ouais, pour ne pas avoir à redire quoi que ce soit sur la remarque de Tessa. « C’est pas très gentil. C’était juste une blague. » Il esquissa une moue triste, comme s’il était déçu ne pas avoir accès aux préservatifs ou au lit de Tessa. Est-ce qu’il l’était ? Il ne savait même pas alors peut-être qu’il ferait mieux d’arrêter les blagues et de redevenir sérieux. « Est-ce que tu voudrais que je dorme dans ton lit ou qu’on reste comme ça ? » C’était bizarre comme question, il avait envie de se frapper pour l’avoir posée et pourtant, peut-être qu’elle se la posait aussi. « En même temps, si on reste comme ça, ça changera pas grand-chose à nos habitudes, alors peut-être qu’on devrait changer ça. » Peut-être qu’ils devraient arrêter de faire chambre à part, s’il voulait ressemblait plus à un couple qu’à des colocataires. « J’sais pas si c’est griller les étapes, mais en même temps on vit ensemble depuis trois ans alors … » Alors s’ils se contentaient de s’embrasser le matin, le soir, de se tenir la main dans la rue, ça limitait quand même un peu les tentatives d’être un couple. Il n’en savait rien du tout lui. Il avait donné son avis, maintenant tout dépendait de celui de Tessa. « Désolé, j’ai l’impression de poser des questions bizarres. » Ça lui donnait l’impression d’être ridicule et il espérait que Tessa elle se posait vraiment le même genre de questions, au moins, elle le comprendrait et elle n’aurait pas l’impression d’être en face d’un pauvre type complètement paumé, parce que ça, évidemment, ça lui faisait probablement perdre des points dans son taux de ‘boyfriend material’ à lui. |
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| Sujet: Re: (tessa + event 1), this is where it starts tonight. Ven 21 Juil - 2:05 | |
| so many words we're not saying Ce serait ironique, quand même, que deux personnes comme Aodren et elle, si à l’aise avec leur amitié, si à l’aise l’un avec l’autre, se paument complètement en questions folles, parce qu’ils s’disaient essayer de devenir un couple. Pourtant, c’était le scénario catastrophe que la blonde n’avait eu de cesse d’imaginer ; parfois, elle s’était dit que peut-être il y avait des gens qui n’étaient pas faits pour être amoureux. Que peut-être, si ç’avait dû être le cas entre eux deux, les sentiments se seraient réveillés plus tôt, différemment, pas comme ça – comment alors ? avait répondu le contre-argument tout aussi omniprésent dans son crâne. Parce qu’évidemment, évidemment qu’elle était même incapable de connecter les petites pièces entre elles-mêmes ; quand est-c’que tout ça avait commencé ? Depuis combien d’temps est-c’que ça durait ? Qu’avait-elle fait, à une autre époque, alors, pour ignorer son palpitant quand il cognait si fort sous sa peau ? Si elle n’était vouée qu’à être amie avec Aodren, si c’était une question de feeling, d’habitude, d’âmes ou d’elle n’savait quoi, pourquoi est-c’que son cœur pulsait si vite pour lui ? Pourquoi est-c’que les moindres sentiments de c’genre se seraient réveillés ? Fallait bien qu’y’ait une raison à ça, non ? Une façon d’expliquer, de justifier, d’rendre tout ça cohérent : parce qu’alors s’ils devaient découvrir qu’ils ne pouvaient pas être un couple, Tessa, elle n’avait pas envie de le perdre pour autant, Aodren. Il était trop intimement lié à sa vie désormais ; là, dans son monde depuis dix ans au moins, sur les vingt-sept années qui faisaient sa vie. Elle avait été là à son mariage à lui, elle avait été à proximité quand il était devenu père, elle avait même été là pour les moments terribles qu’aucun parent n’devrait connaître. Et même si ç’avait semblé être à moindre échelle, un genre de ‘souffle d’air’ en comparaison de la vie bien difficile qu’il avait eue ces dernières années, le brun avait été là pour elle aussi. Pour ses complications et ses galères, et ses peines à elle. Et puis, dans le cas ultime de la simplicité la plus totale, ça allait même jusqu’au fait qu’elle n’voulait juste pas vivre toute seule à nouveau : en trois ans, elle s’était habituée à la compagnie quotidienne du jeune homme. Le voir partir avec une autre femme lui aurait brisé le cœur. Mais le voir partir tout court, juste parce qu’ils n’pouvaient plus vivre ensemble pour quelque raison que ce soit, lui ferait tout aussi mal à l’intérieur. Elle n’savait pas grand-chose, alors, la Dyer, de ce qu’elle pouvait bien vouloir avec lui, ou même de comment faire maintenant qu’ils s’étaient dits qu’ils allaient essayer, voir, prendre leur temps ; mais elle savait qu’elle voulait vraiment essayer. Ouais, aussi risqué et bizarre ça pouvait sembler être ; maintenant que les mots étaient sortis, qu’ils s’étaient dit ces choses, la blonde n’voulait plus revenir en arrière. Elle en serait incapable : y’avait plus qu’à aller de l’avant, et à peut-être, probablement même, arrêter d’psychoter sur le reste. Et alors quoi, s’ils n’avaient pas de ‘modèle’ sur lequel se repérer pour savoir quoi faire ? Alors quoi, si elle avait des questions un peu bêtes, tournant dans sa tête ? Tessa, elle s’était si souvent essayée à prétendre qu’elle n’avait pas besoin des autres pour savoir ce qu’elle voulait, ou même c’qu’elle souhaitait faire de sa vie- ils avaient même ri tous les deux de ces fameux films d’amour qui semblaient tant leur manquer là tout de suite. Tout c’qu’ils avaient à faire, c’était au moins s’reposer sur l’un l’autre, le lien qui ne leur avait jamais fait défaut, jusque-là.
Parce que hein, est-c’que les gens qui finissaient en couple n’étaient pas censés être amis, voire meilleurs amis aussi un peu, avant de se précipiter dans une quelconque romance ? Certes, maintenant, Tessa allait devoir s’en chercher une autre, limite, d’amitié de c’genre-là, rien que pour pouvoir parler d’Aodren avec quelqu’un. C’était aussi c’qui participait au fait qu’elle n’ait pas envie ou spécialement besoin d’en parler autour d’elle : à qui, au fond ? D’autres fois, quand elle avait eu des désirs, des envies ou des craintes dans son couple, ç’avait été à l’Adkins qu’elle en avait parlé, avant n’importe qui. Parfois il n’avait pas eu de conseil particulier à lui donner, parler avait juste aidé – mais ils s’adapteraient, hein ? Ils s’adapteraient et s’il le fallait, ils adapteraient ce dont ils avaient eu l’habitude jusque-là, à ce qu’ils pourraient vouloir. Ouais, alors, sûrement qu’un rencard, c’était passer un bon moment tous les deux – alors, est-c’que c’était devenu un rencard, cette sortie ici et maintenant ? Ils n’avaient pas bougé de leur couverture depuis un bon moment, et aucun d’eux deux n’semblait avoir le moindre désir d’aller voir ailleurs pour quelque raison que ce soit. A la propre question qu’elle avait eue, alors, la jeune femme se retrouva à hausser les épaules, bien consciente que c’n’était pas la plus pressante et la plus prenante des interrogations qui tournaient dans sa tête. « Ouais, on en est déjà au stade où on se préoccupe de l’estomac de l’un et de l’autre, et où tu fais des blagues un peu lourdingues sur c’que je mange. » heureusement, c’était plus de la taquinerie qu’une vraie critique, ils n’allaient pas déjà avoir leur première ‘dispute de couple’ quand même, surtout pas sur un sujet aussi con que celui-ci. Aodren, de toute manière, il savait déjà que sa colocataire avait largué des mecs au beau milieu d’un rencard parce qu’ils l’avaient trop emmerdée sur ce qu’elle pouvait bien manger. Elle faisait du sport, alors hein ; et puis jusque-là, elle n’était toujours pas allée les chercher, ces fameux churros, quand bien même la bière en plein été et sans rien manger, ça pouvait vite monter à la tête. Parler bouffe, parler sexe, au bout d’un moment, la Dyer était incapable de savoir quel sujet était le plus glissant des deux, surtout pour eux ; ils n’avaient pas extensivement parlé de quoique ce soit, la toute première fois qu’ils étaient devenus ‘intimes’. C’avait été facile et naturel, presque, parce qu’il avait eu une mauvaise journée, qu’elle en avait eu envie, que ça s’était fait dans la lignée des choses. Et Tessa, elle avait été la première à prétendre qu’y’avait pas besoin de chercher plus loin : non, techniquement, le sexe c’n’était pas ce temple sacré chez une personne, qu’on ne devait réserver qu’à de rares individus qui auraient passé une batterie de tests. Merde, si on en avait envie, si on était majeur, vacciné, qu’on s’protégeait, qu’est-ce qu’il y avait à redire ? C’était un peu pareil là tout de suite, c’était du moins ce que la conscience de Tess aurait bien voulu pouvoir manifester – mais la gêne, elle venait si facilement. Ils ne parlaient pas d’un petit amusement là, avant de passer à autre chose ; c’était des préservatifs bien précieux, hein. Evidemment que c’était les préservatifs, qui étaient précieux à c’point. Ouais. « J’ai probablement même jamais eu c’genre de conversation avec le mec avec qui j’ai couché la toute première fois. » peut-être une pensée qu’elle aurait dû garder pour elle ; mais Tessa s’était retrouvée à marmonner cette remarque, presque une critique frustrée envers elle-même, comme pour s’en foutre une mentalement, et se réveiller. C’était débile, d’agir comme une petite fleur qui avait besoin de la confiance de l’autre, et qui avait besoin de faire totalement confiance à l’autre, pour parler de préservatifs et de partage de lit. Elle savait qu’elle était ridicule, et Aodren devait le savoir tout autant. Il devait aussi savoir que c’n’était pas elle, c’n’était pas eux deux, ça. « Wow, alors comme ça, à l’Université on apprend aux élèves à dire les jours de la semaine ? » ça, c’était eux, ouais ! Des petites moqueries, courbant le coin de leurs lèvres, rassemblant leurs œillades avec complicité. Pour mieux retomber maladroitement sur les mêmes sujets. Peut-être qu’il n’était question que d’une couche supplémentaire à leur relation, qu’ils avaient tant ignoré qu’elle s’était couverte d’un genre de vernis bien tenace qu’ils allaient devoir exploser avant d’enfin être à l’aise. Y’avait bien eu une époque où ils avaient aussi appris à être amis, non ? Le truc, c’est qu’elle espérait que ça n’leur prendrait pas dix ans, non plus. Peut-être que le mieux à faire, c’était d’ailleurs, de poser les questions franchement ; aussi silencieuse demeura-t-elle, Tessa ne put que sentir toute la tension quitter son corps – tant et si bien qu’elle se retrouva à rire comme une folle une fois qu’il eut fini de parler. « On s’pose des questions bizarres à deux. Et c’est vraiment con. » au moins, elle l’admit à haute voix ; parce que bon, hein, elle s’était sans doute déjà endormi dans ses bras sur le canapé, et il l’avait sans doute fait aussi. Et ils avaient parfois encore, pioncé l’un sur l’autre sur ce même canapé. Alors merde à la fin. « On peut aussi dormir dans ton lit, si t’as trop peur du changement. » et non, c’n’était pas une moquerie spécialement, juste un genre de trait d’humour pour la faire sourire, le faire sourire aussi. « Si tu veux dormir avec moi... je crois que je donne pas de coups de pied dans mon sommeil. » comme si c’était si difficile de dire qu’elle en avait envie, aussi, Tessa se retrouvait à dire des choses comme ça plutôt qu’à être claire et nette : est-ce qu’il y avait matière à douter qu’elle veuille dormir avec lui, s’ils étaient en couple, s’ils l’avaient déjà fait, et si elle semblait tant aimer être dans ses bras, dans ce parc en public, ou quand ils étaient à la maison ? « C’est bizarre… pour moi aussi. Au moins ça l’est pour nous deux. » tendrement, elle sourit, Aodren n’la laissait jamais toute seule, même dans des situations bizarres comme ça, où ils devaient être tous les deux à s’insulter intérieurement pour être crétins comme ça. Alors, peut-être pour détendre l’atmosphère, ou peut-être parce que comme ça, elle espérait que le reste deviendrait naturel aussi, Tessa se pencha pour revenir vers les lèvres du brun, venant tracer la courbe de sa mâchoire, le contact de sa joue avec la paume de sa main, alors qu’elle déposait un baiser, juste patient et doux ; elle n’voulait vraiment pas perdre l’habitude de ça, et c’était – presque - tout ce qu’elle savait. |
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Asteria Drake « Admin + queen of hearts. » pseudo : sweet poison (anaïs).
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| Sujet: Re: (tessa + event 1), this is where it starts tonight. Ven 21 Juil - 15:49 | |
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We light it up in the darkest hour. tessa dyer & aodren adkins Il était certain de ne jamais s’être posé autant de questions avant de se lancer dans une relation amoureuse avec une fille. Même la première fois, sans doute que c’était venu plus naturellement, même si ça avait été maladroit bien évidemment. Il avait pourtant connu toutes ses petites-amies avant que rien de romantique ne commence, elles n’avaient pas été toutes de mystérieuses inconnues avec lesquels il avait décidé de tenter quelque chose. Mais il n’avait jamais entretenu une amitié vieille de dix ans avec l’une d’elle. Tessa, c’était une grande première alors, une relation qui avait toujours fonctionné à la perfection quand ils avaient été amis mais qui soulevait tout un tas de questions, maintenant qu’ils s’étaient dit qu’ils voulaient plus que de l’amitié. C’était normal, sans doute, parce qu’aucun d’eux ne pouvait prétendre savoir comment ça se passait entre deux vieux amis qui vivaient déjà ensemble depuis un bout de temps. Dans le fond, y avait pas plus de guide pour ce genre de situation que pour n’importe laquelle qui serait différente. Tout ce qu’on pourrait leur conseiller, ce serait probablement d’en parler ensemble pour essayer de trouver ce qui leur convenait le mieux à tous les deux. C’était compris dans le fait d’essayer après tout, de tâtonner, comme ça à la recherche de la meilleure solution. Ils allaient s’en sortir, il en était persuadé, même si les questions qui lui traversait l’esprit lui semblaient complètement débiles ou gênantes quand il était question de sexe, comme si soudainement, il se retrouvait à être de nouveau puceau et complètement paumé dans ça aussi. Il avait eu un fils, dix ans plus tôt, alors rien que ça, ça devrait suffire à prouver que sa première fois, elle était bien loin derrière lui. Dans le fond, c’était même pas un sujet qui aurait dû être bizarre avec Tessa, après tout ce qu’ils avaient déjà fait ensemble.
Il savait bien qu’il était probablement ridicule à se poser des questions comme ça, mais c’était plus fort que lui. Ça allait avec sa volonté de bien faire les choses sans doute. Il voulait essayer Tessa, mais il voulait réussir surtout et pour ça fallait bien déjà commencer par être sur la même longueur d’onde et prendre des décisions qui forcément allaient avoir une influence sur leurs vies à tous les deux. Y en avait plein qui disaient que la clé de la réussite dans un couple, c’était la communication, alors y avait probablement pas de mal à se poser des questions un peu débiles, sur des trucs qui, avec d’autres personnes auraient pu être complètement naturels. « Parce que mes blagues sont ‘lourdingues’ ? » Il prit un air vexé, comme si le fait qu’il fasse des blagues lourdingues puisse être un véritable affront. Il lui avait dit en plus qu’en vrai il trouvait ça mignon, son grand appétit. Il espérait qu’elle savait qu’il n’allait pas se mettre à critiquer ça en lui disant de faire attention aux kilos ou n’importe quelle connerie du genre. Elle mangeait bien ce qu’elle voulait Tessa, ce n’était certainement pas lui qui allait se mettre à la juger et puis, il l’aidait bien, à chaque fois qu’il ramenait des pâtisseries le soir à la maison après le boulot. Lui, quand faisait les courses, il ramenait ce genre de trucs, là où elle, elle ramenait des capotes si précieuses qu’il ne fallait pas s’en servir avant le troisième rencard convenable. « C’est probablement pas plus mal. » Lui, il en avait certainement parlé avec sa première copine, dans une discussion encore plus embarrassante que celle-là qu’il préférait ne pas essayer de se remémorer, même la première fois en elle-même, dans le fond, c’était mieux de l’oublier. Maintenant, ils étaient majeurs et vaccinés, ils avaient déjà connu ça plus d’une fois, alors ils pouvaient certainement laisser ça venir de façon naturelle plutôt que d’en parler des plombes et de tout planifier. Eux, ça leur avait bien réussi jusqu’à présent comme ça, au pire, ce qui changerait maintenant, c’était qu’ils n’auraient plus les règles qu’ils s’étaient imposés jusqu’à maintenant. « Nan, mais j’peux te les apprendre à toi, ce sera moins bizarre que de t’entendre me les réciter en anglais. » Parce que c’était presque ce qu’elle avait fait hein, en lui disant que là c’était le weekend et qu’après, ce serait lundi. Il se moquait d’elle, certainement pas méchamment, ils avaient l’habitude d’agir comme ça l’un avec l’autre. C’était plus habituel que de parler de fonctionnement en vie de couple, mais évidemment, il se senti soulagé alors qu’elle lui disait qu’ils se posaient des questions bizarres à deux. Ça lui arracha même un rire, pour accompagner celui de la blonde. « Ouais, au moins, on se soutien. » Et mine de rien, c’était une bonne chose, parce que les questions connes, elles étaient beaucoup plus stressantes quand elles tournoyaient en silence dans le fond du crane que quand elles étaient partagées. « On devrait tester les deux et se mettre d’accord sur lequel est le mieux. » Il haussa les épaules, en principe, lui il n’était pas franchement compliqué avec ça, en plus techniquement, son lit à lui, c’était celui qui avait été dans la chambre d’ami de l’appartement de Tessa quand il était arrivé. « Si je risque pas les coups de pieds alors je pense qu’on peut partager un lit. » Il en avait bien envie après tout, pour pouvoir passer plus de temps avec lui et pour éviter une autre situation bizarre où ils partiraient chacun dans leur chambre le soir, après avoir échangé un baiser d’au revoir. « Ouais, on se comprend pour ça aussi. » Au moins, ils pouvaient en parler sans avoir l’impression d’être deux idiots, ça leur permettrait de régler rapidement ces interrogations idiotes et de ne pas se les traîner pendant trop longtemps. Après, ce serait plus simple, ce serait plus naturel et c’était ce qu’il voulait, que ce soit naturel plus qu’embarrassant. Au moins, pour ce qui était des baisers, ça, c’était déjà devenu naturel, à en juger celui qu’elle lui accorda et qui semblait suffire à faire de nouveau décoller son cœur dans sa poitrine. Les baisers au moins, il semblait que ce ne serait plus jamais un grand sujet d’interrogation et c’était déjà une bonne nouvelle. |
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| Sujet: Re: (tessa + event 1), this is where it starts tonight. Sam 22 Juil - 4:16 | |
| so many words we're not saying C’était ironique, quand même, cette impression omniprésente en Tessa, qu’aucune des expériences en amour qu’elle avait pu acquérir avec le temps, n’pourrait l’aider à comprendre les choses, avec Aodren. Peut-être que c’n’était pas plus mal comme ça, peut-être même que c’était normal ; aucune histoire d’amour n’se ressemblait, et même, ça allait au-delà de ça. C’était Aodren, et il n’y avait toujours eu qu’un Aodren dans sa vie – et pendant des années et des années, évidemment qu’entre eux deux, il n’y avait pas eu la moindre place pour des songes pareils. Clairement, elle n’avait jamais mis dix ans à tomber amoureuse de quelqu’un ; tomber amoureuse, ou elle n’savait quoi d’autre, ce quelque-chose qui flottait dans l’air, battait avec son cœur quand elle le regardait pour de trop longues secondes. Parfois, elle s’était demandé si c’était pour du faux, l’résultat désespérant d’un genre de solitude prolongée, du désespoir qu’elle ressentait à l’approche de la trentaine : comment est-c’qu’elle n’s’en serait pas rendue compte plus tôt, sinon ? Mais force était de constater, la blonde l’espérait en tout cas, que ce qui grondait si fort sous sa peau, c’n’était pas du désespoir. C’n’était pas ça du tout. Avec lui, elle n’pensait pas à l’avenir qui l’effrayait, aux années qui avançaient d’elles-mêmes, ou au fait que selon des calculs débiles elle devrait bientôt rencontrer l’homme de sa vie si elle voulait avoir des enfants, et s’marier, et n’pas passer à côté de ces aspects-là de sa vie. C’était quand même con, de se tracasser autant pour des choses qu’elle n’savait même pas véritablement si elle les voulait ou non ; c’était… compliqué. Compliqué, parce qu’encore aujourd’hui, à vingt-sept ans, la Dyer se comportait trop souvent comme une ado, une jeune fille qui avait encore des années pour décider de son existence, ou même profiter du stage salement payé qu’elle se tapait depuis qu’elle avait fini ses études. Elle n’était vraiment pas prête de la voir arriver, cette trentaine bien sévère qui lui pendait au nez. Peut-être qu’avec un peu de foi, elle dirait qu’elle avait quand même encore trois ans, au moins deux ans et demi pour s’y faire ; mais sûrement que même ça, ce n’serait pas assez. Ils s’mettaient bien d’accord sur l’fait de prendre leur temps, Aodren et elle, non ? Et quand bien même on pouvait dire qu’il avait ‘déjà essayé des choses’, l’Adkins n’avait quand même pas beaucoup plus de prétention qu’elle ; s’il voulait devenir père lui aussi, à nouveau, pour au moins essayer, au moins désirer un avenir de ce genre-là, sans pour autant oublier son premier fils perdu, alors il allait bien falloir aussi qu’il la rencontre, la fameuse femme de sa vie. Mais il devient y penser moins qu’elle, à vrai dire ; lui, il n’avait pas sa famille qui le poussait au cul comme si c’était une étape indispensable de la vie. Lui, au contraire, beaucoup des siens étaient accrochés à un passé qui n’leur permettait pas vraiment de voir l’avenir : et l’avenir entre Aodren et elle, qu’est-ce qu’ils en feraient ? Les Adkins, les Hobbs et ainsi de suite l’avaient toujours bien acceptée, en tant qu’amie d’Aodren – mais qu’est-ce qui venait maintenant ? Parce que ouais, elle n’avait pas envie de perdre toutes ces choses si aisément acquises auprès de la famille de son meilleur ami. Mais elle n’voulait certainement pas penser à ça, quand elle était avec lui, et juste avec lui. Alors le mieux, c’était de n’rien dire ; pas tout de suite, pas comme ça, peut-être même qu’ils feraient mieux de préparer le terrain, tiens. Tessa, au moins, elle avait été assez proche d’Aodren pendant ces trois dernières années pour savoir qu’elle n’était pas le fameux ‘rebound’ si indispensable pour se remettre des histoires compliquées, comme un divorce ou un passé qui n’reviendrait pas. Hein, qu’elle n’était pas ça pour lui ? Une question qu’elle n’pouvait se résoudre à poser, quand bien même elle n’avait que trop souvent tourné dans sa tête.
Au bout de trois ans, bien sûr que non elle n’était pas le ‘rebound’ ; Aodren, il en avait connues d’autres, des femmes – toutes des histoires courtes, comme si aucune des ‘autres filles’ n’étaient arrivées à la cheville de celle que le destin l’avait forcé à quitter, presque. Ouais, c’était comme ça qu’elle avait raisonné, Tessa ; il n’avait pas été marié à elle pendant des années et des années, commis à leur relation avec tout son cœur, toute son âme et sa volonté. La blonde avait vu son meilleur ami s’accrocher avec foi au couple qu’il avait formé avec la Drayton ; elle l’avait vu vouloir que celui-ci survive, même à la disparition de leur fils et aux peines qui allaient avec. Qui était-elle pour prétendre venir après ça ? C’était paradoxal, quand même, qu’elle se sente ici et maintenant jalouse de tout ça, alors qu’elle était celle dans les bras du brun, à l’embrasser, à écouter ses paroles claires et nettes. Il voulait être avec elle, c’était c’qu’il disait, Aodren ; mais peut-être au fond que c’était aussi un choix de désespoir pour lui – quitte à n’pas avoir Gina, Tessa était une bonne alternative, la meilleure amie qui le comprenait, ou avait toujours montré qu’elle acceptait ses choix et qu’elle ne le jugeait pas, au moins. Voilà qu’elle en arrivait à avoir des pensées plutôt moches, Tessa, alors même qu’elle n’en avait pas vraiment matière : peut-être était-ce la faim qui la rendait méchante, ou peut-être étaient-ces des doutes qu’elle avait construits dans sa tête sur des bases bien solides, rien que pour s’empêcher de faire ce fameux premier pas si compliqué. Elle avait vraiment essayé de s’convaincre qu’il n’ressentait rien pour elle, après tout. « Bien sûr que tes blagues sont lourdingues. » elle se moqua dans un sourire ; parce que s’ils devaient parler des choses qui lui trottaient dans la tête, ou même en être à vraiment s’opposer sur sa façon de vivre avec la nourriture, ils auraient de sérieux problèmes. Tessa, elle aimait vivre sa vie à sa façon ; ça faisait trois ans que c’était un phénomène auquel Aodren assistait quotidiennement, et dix ans qu’il la connaissait comme ça, telle quelle, avec très peu de changements au fil du temps – c’était indéniable, alors, qu’il soit juste en train de plaisanter. « Sauf peut-être tes blagues sur les blondes, et les femmes au volant. » elle en ricana de plus belle, elle, en tant que blonde et femme – fort heureusement, elle n’avait jamais entendu le brun dire quoique ce soit sur c’qu’elle venait juste de dire tout haut. Il ne dormirait certainement pas dans son lit, plutôt genre sur le canapé ou le carrelage, s’il devait parler comme ça ; ouais, Tessa avait quand même un petit éclair d’orgueil féministe, ou quelque-chose comme ça. Elevé comme il l’avait été, ç’aurait été terrible qu’Aodren Adkins se révèle être un macho, à l’âge de trente-deux ans, à faire des blagues nulles sur tous les types de femmes. Malheureusement pour lui, il semblait bien que le brun n’avait pas c’genre d’assurance en lui – peut-être qu’un macho n’se serait jamais donné la peine de s’poser toutes ces questions, qui la faisaient rire, elle, parce qu’elle savait exactement qu’elle s’interrogeait de la même façon. « Hm, y’a une raison que ton lit soit dans la chambre d’amis. Le mien est forcément mieux. » y’avait pas de question à se poser là-dessus – quoique, hein, le simple fait qu’elle ait une chambre d’ami tout court avait été un choc en soit, et tout ce dont la Dyer s’était contentée, c’était récupérer son ancien lit pour le ramener avec elle, jusqu’à New York. Techniquement, alors, son lit à elle, c’était le lit qu’elle avait presque toujours connu – forcément, que c’était le plus confortable du monde, à ses yeux à elle. Médicalement parlant, elle n’avait pas de douleurs de dos ou de nuque, alors ça devait bien vouloir dire quelque-chose. « Mais je suis une personne très ouverte d’esprit, et toujours prête à essayer de nouvelles choses. » en gros, s’ils devaient faire plusieurs ‘nuits d’essai’ elle n’allait certainement pas être contre, en témoigna le rictus, doux et malin qu’elle esquissa. Peut-être après tout, que ce serait plus facile une fois qu’ils seraient devant le fait accompli ; c’était comme les baisers, ceux qu’ils se cherchaient l’un vers l’autre, comme celui dans lequel Tessa manqua de se perdre – elle en oublia même l’argumentaire sur les lits, et dut se forcer à reprendre le cours de la conversation ; « Alors tu veux… dormir avec moi ? » la question eut presque des airs enfantins et sincères, pendant que Tessa observait le jeune homme, ses yeux détaillant le visage qui n’était qu’à quelques centimètres du sien à elle. C’qu’elle savait, c’était que c’n’était certainement pas une question de confiance, ou de préservatifs, ou de confort de lit – elle se savait, toute prête à complètement se perdre avec lui, en lui, dans ce qu’ils essayaient d’être là, et ç’avait forcément quelque-chose d’effrayant. Peut-être un bon côté d’effrayant. Elle l’espérait, en tout cas. |
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| Sujet: Re: (tessa + event 1), this is where it starts tonight. Sam 22 Juil - 14:25 | |
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We light it up in the darkest hour. tessa dyer & aodren adkins Sa dernière histoire vraiment sérieuse à Aodren, elle avait été avec Gina, ça avait été son mariage, une longue histoire de neuf ans qui s’étaient accompagnée de la naissance d’un enfant et de tout un tas de projets qui ne verraient jamais le jour. Après son divorce, il avait eu du mal à faire de nouvelles rencontres, Aodren et finalement, les seules histoires qu’il avait eu avaient été courtes, voire même très courtes pour certaines, parce qu’il était bien obligé d’admettre que parfois, il avait rencontré des filles le temps d’une nuit pour ne plus jamais les revoir après ça. Au début, il avait eu du mal à s’imaginer de nouveau en couple, fallait avouer qu’après presque dix ans avec une autre femme, c’était difficile de s’imaginer avec quelqu’un d’autre, alors, il avait eu des histoires courtes, comme ça pour s’amuser, sans se prendre la tête avec les complications qui lui avaient semblé faire partie de la vie de couple. Puis les années étaient passées et finalement, maintenant, il avait l’impression d’être prêt à construire quelque chose d’autre. Le problème ces derniers temps, ça avait été que même s’il y mettait de la bonne volonté, quitte à même aller s’inscrire sur un site de rencontre pour essayer de trouver l’âme sœur, il avait eu l’esprit trop focalisé sur Tessa. Alors aucune des filles avec qui il avait pu ‘matcher’ ou sur qui il avait pu ‘flasher’ n’avait pu faire le poids en face de Tessa. C’était elle qu’il avait voulu et c’était elle qu’il voulait encore aujourd’hui. Maintenant qu’il l’avait dit, qu’elle lui avait avoué qu’elle voulait la même chose que lui, il avait l’impression que son cœur battait avec légèreté dans sa poitrine, comme libéré d’un poids qui l’avait paralysé pendant trop longtemps. Il était prêt à s’engager de nouveau dans quelque chose de sérieux et il voulait que ce soit avec Tessa. Il aurait même cru qu’avec Tessa, ce serait plus facile qu’avec n’importe qui d’autre, pourtant, ça soulevait beaucoup de questions auxquelles il n’avait pas de réponse.
Ils avaient bien le droit alors, de prendre le temps d’essayer, de voir ce que ça pouvait donner et de construire ça lentement, en prenant le temps de répondre aux questions, parfois idiote, que le fait de se mettre en couple pouvait soulever pour deux personnes comme eux. Après, quand ils auraient trouvé le moyen de bien faire fonctionner tout ça – parce qu’ils allaient y arriver, y avait pas de raison – ils pourraient plus facilement en parler autour d’eux. Il savait que la nouvelle serait forcément bien accueillie dans sa famille, y en avait même à qui ça serait plaisir de savoir qu’ils étaient enfin ensemble. Il avait la chance de toute façon, d’avoir ce genre de famille soudée dans laquelle on ne se jugeait pas les uns les autres pour les choix qu’on pouvait faire. Cela dit, il devait quand même admettre que lui, il avait du mal à ne pas se montrer méfiant envers les petits amis (ou petites amies) de ses sœurs. C’était lui le grand frère après tout, fallait bien qu’il veille sur ses cadettes, mais il était heureux si elles étaient heureuses et il savait qu’elles seraient elle aussi heureuses, s’il l’était et il comptait bien l’être, avec Tessa, même si elle commençait déjà à critiquer son sens de l’humour. « Et toi, t’es vraiment méchante. » Il rigolait, évidemment, elle pouvait bien se moquer de ses blagues tout autant qu’il se moquait de son estomac, ce n’était jamais méchant de toute façon. « Ha bha ça, tu sais ce qu’on dit hein. Femme au volant, accident au tournant. » C’était la première remarque sur les femmes au volant qui lui était venu à l’esprit, parce que dans le fond il n’en connaissait pas d’autres et son registre de blague sur les blondes était très limité, voire même inexistant. Il n’en pensait pas un mot, dans le fond, il était même certain qu’elles avaient moins d’accident que les hommes, parce qu’y avait un genre d’égo débile chez tellement de mecs qu’ils étaient prêts à faire n’importe quoi, juste pour pas se faire doubler – encore moins par une femme. Finalement, il avait la critique plus facile sur les hommes que sur les femmes, pas étonnant, vu la famille dans laquelle il avait grandi. « Du coup, quand tu as meublé l’appartement, tu as mis un lit pourri dans la chambre d’ami en te disant ‘tiens, comme ça si quelqu’un reste dormir chez moi, il aura bien mal au dos après’ ? » Il lâcha un léger rire, comme si elle avait vraiment pu penser comme ça. Il dormait dans ce lit depuis depuis trois ans et il ne s’en était jamais plaint, sinon, il aurait bien fini par demander à Tessa si ça la dérangeait qu’il change la literie, histoire d’arrêter de se taper les lumbagos tous les quatre matins. Mais il n’était pas difficile lui, alors le lit de Tessa ou le sien, du moment qu’il était avec elle, ça lui conviendrait. « Ce lit sera vraiment content que tu lui laisse une chance. » Comme si le lit pouvait se réjouir de quoi que ce soit. Lui il se disait que même sur un vieux matelas gonflable à même le sol, ce serait agréable, tant qu’y avait Tessa et leurs baisers, comme celui qu’elle déposa contre ses lèvres. Ça pourrait tout lui faire oublier ce genre de baisers. « Ouais, je veux dormir avec toi. » Un sourire étira ses lèvres. Il avait vraiment envie de dormir avec elle, il aurait presque même eu envie, là maintenant que le soir arrive pour qu’ils se retrouvent rien que tous les deux, dans le même lit, loin de tout ce monde à Central Park, dans leur intimité à eux, à pouvoir construire cette histoire, juste tous les deux. |
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| Sujet: Re: (tessa + event 1), this is where it starts tonight. Sam 22 Juil - 18:54 | |
| so many words we're not saying Elle n’savait pas de quoi elle avait l’air, parfois, aux yeux des autres, Tessa, quand il était question d’amour. Peut-être avait-elle des airs de fille facile, quand elle se promenait avec un short bien court, ou un haut qui faisait bien voir le décolleté très avantageux qu’elle avait ; ses paroles, souvent osées, entreprenantes, n’aidaient certainement pas à la faire passer pour une mijaurée. Pourtant, derrière toutes ces apparences-là auxquelles beaucoup de gens, sur MatchMaker ou même juste dans un bar, avaient dû se fier, la Dyer, elle cherchait l’amour. Le bon, le vrai, idéalement. Sur bien des points, elle avait déjà été assez déçue par ceux qu’elle avait rencontrés, jusqu’à vouloir en finir pour de bon avec la romance, et se concentrer sur le sexe – si elle pensait comme ça, probablement qu’elle n’aurait plus besoin de se sentir prendre la mouche quand on lui disait qu’être bisexuelle devait être cool pour les ‘threesomes’ ; peut-être qu’elle n’aurait plus besoin de s’inquiéter quand un homme – ou même une femme, hein on va pas s’mentir – passait la soirée en sa compagnie à mater ce qu’il ou elle pouvait voir de sa poitrine. Ca lui en ferait, des fardeaux en moins, sans doute assez d’arguments pour la pousser à abandonner toute recherche pour l’avenir. Mais c’était plus compliqué que ça, c’était une nature qu’elle n’pouvait pas s’empêcher d’avoir, la blonde : ouais, quand elle pensait à partager un lit avec Aodren, elle pensait au temps qu’ils y passeraient – c’n’était pas juste du sexe, pas juste le fait de pioncer, à savoir s’il ronflait, s’il bougeait dans le lit, ou si la chaleur de son corps à côté du sien n’lui donnerait pas terriblement chaud en plein cœur de l’été. Tessa, elle aimait les câlins, les petites attentions tendres que peu de gens rencontrés un jour comme ça, sans vraiment rien construire, outrepassaient sans l’ombre d’un remord ; oui, évidemment qu’elle était déjà tombée de haut en découvrant, des fois, que l’un ou l’autre de ses partenaires s’était presque attendu à ce qu’elle se casse, juste, sans demander son reste, une fois qu’ils avaient fait ce qu’ils avaient fait. Mal, en plus, la plupart du temps, bien sûr. Et qu’y avait-il à vouloir prendre son temps, cultiver les sentiments pour qu’ils durent le plus longtemps possible et alimenter ceux-ci ? Dans le monde moderne, trop souvent, Tessa se sentait être comme une cruche à avoir des questions complètement bêtes dans la tête, et des préoccupations qui ne semblaient appartenir qu’à elle, comme centre de gravité pour ses relations. Elle n’était pas compliquée, non, elle n’s’prenait pas la tête non plus, Tess aimait faire des nouvelles rencontres, elle aimait s’laisser porter par son envie du moment – pas de là à juste s’en foutre du reste, et être okay avec le fait de n’être qu’un outil de plaisir pour n’importe quelle personne en manque. Souvent, alors, quand elle se connectait sur MatchMaker, qu’elle s’essayait à regarder le profil d’un ou une inconnu(e), c’était dans l’espoir que ce soit la bonne personne. La vraie bonne personne, avec des clichés niais, des belles promesses, surtout à l’approche de ses fameux trente ans ; elle n’en avait pas besoin comme une désespérée, mais elle en avait envie, d’ce quelque-chose de sérieux et posé, et relaxant et réconfortant. Des sentiments qu’elle avait toujours eus avec Aodren – mais ils avaient été platoniques pendant si longtemps, que c’était presque bizarre, presque illogique de les ressentir d’une autre façon. Est-c’qu’il comprenait ça ? De ce parc tout entier, peut-être même du monde entier, il était bien le seul qu’elle pouvait croire capable de la comprendre – parce que c’était lui, le fameux meilleur ami, qui avait vécu chaque étape de leur relation avec elle. Et leur relation, évidemment qu’elle était unique, rien qu’à eux, et inégalable.
Quoiqu’il en dise, alors, elle savait qu’elle n’était pas méchante, Tessa ; que probablement que la vraie méchanceté, ce serait d’avoir écrabouillé tous les efforts d’Aodren et tous les sentiments qu’il avait mis à plat devant elle, parce qu’elle aurait eu peur de répondre à l’identique. Sûrement, même, qu’être méchante ç’aurait été tout ce qui avait en rapport avec les choses qui importaient vraiment, comme ce qui battait dans leur cœur, ou ce qui leur était précieux, plutôt qu’une simple histoire de blagues, d’estomac et autres. La blonde n’avait pas besoin de qui que ce soit se préoccupe de son estomac pour elle, elle savait très bien s’en occuper par elle-même, mais bien sûr qu’elle avait toujours remarqué et apprécié les petites attentions du jeune homme. Mais il pourrait lui offrir le meilleur cheesecake du monde, lui préparer le plat le plus dingue qui soit, il n’serait jamais la personne à même de lui dire qu’elle avait assez mangé, ou trop mangé, ou qu’elle abusait. Nop. Heureusement, ils vivaient ensemble depuis assez longtemps pour qu’il en ait vus, de ses petits caprices faussement enfantins, à Tessa, et qu’il sache très bien où s’arrêtaient ses ‘droits’ dans toute cette histoire. « Wow je suis méchante, tu crois que les enfants de CP vont reprendre ton sens de la répartie ? » avec un vrai sarcasme cette fois, elle se moqua, donnant un petit coup dans son épaule, parce que ça, ç’avait été définitivement une réplique à laquelle la blonde n’avait pas été préparée. Elle savait qu’ils plaisantaient, quand même, mais là, Aodren avec son air boudeur et les mots qui lui manquaient, semblait presque assez pitoyable pour lui faire pitié. Enfin alors, Tessa esquissa une moue compatissante, venant tapoter le bras du brun avec affection. « Je te montrerai jusqu’où j’peux être gentille si tu veux. J’voudrais pas que tu te mettes à pleurer. » elle lui avait promis, après tout, des compliments pour redorer son estime en lui-même, alors il allait bien falloir qu’elle délivre au bout d’un moment – même si là, honnêtement, c’était lui qui avait commencé leur petite gué-guerre. Ce n’serait pas en pensant les blagues qu’il lançait qu’il allait recevoir quelque ‘récompense’ que ce soit de la part de sa colocataire, cela dit. Ou de sa nouvelle petite-amie ; ‘femme au volant, accident au tournant’, Tessa ne put qu’en avoir un souffle dédaigneux, incapable de s’en empêcher, quand bien même il n’était pas dirigé contre Aodren lui-même, encore heureux. « J’suis presque sûre que cette phrase ait dite par les mêmes gens qui croient que l’orgasme pour les femmes n’existe pas. » et le souvenir d’un rencard bien frais lui fit lever les yeux au ciel – au moins, ç’avait été la fois où sa sortie s’était concrétisée par elle, rentrant à la maison, et Aodren la ‘consolant’ à leur nouvelle façon, mais quand même, ç’avait été assez insupportable tel quel pour qu’elle en garde un souvenir bien particulier. Elle était une gentille fille, Tessa, franchement, qui n’méritait rien de tout ça – même malgré les soupçons que l’Adkins sembla avoir, et qui lui firent prendre un air choqué, à la jeune femme ; « Alors là, mon p’tit père, c’est pas une accusation qu’tu veux faire. » yeux plissés d’un faux air furieux, Tessa leva les yeux au ciel ; « J’m’étais surtout dit qu’un lit pourri ça dissuaderait n’importe qui de rester trop longtemps. Visiblement j’me suis trompée. » heureusement qu’elle sourit, parce que dans une conversation plus hostile, cette phrase aurait pu être vraiment vraie et blessante, et une pique pas sympa. Mais le jeune homme était assez bien placé pour savoir que la Dyer n’lui avait jamais rien demandé, qu’elle n’avait jamais insisté pour qu’il se trouve son appartement, et que même, au final, elle n’avait pas vraiment eu l’envie de vivre toute seule. « Fais attention à c’que tu dis hein, sinon tu laisseras une chance au canapé toi, même si y’a deux lits dans l’appart’. » et Tessa n’avait certainement pas l’air crédible, les sourcils haussés avec dédain, alors même que les sourires n’arrivaient pas à quitter sa bouche pour plus de deux secondes et demi. Pas alors qu’il semblait qu’Aodren voulait dormir avec elle, et qu’elle était finalement bien loin de s’interroger sur la chaleur en été, l’fait qu’il ronfle ou qu’il donne des coups de pieds. « Plein de gens veulent dormir avec moi. Peu en ont la chance. » plaisanta-t-elle encore une fois, son rire à la recherche de contenance, alors qu’elle aurait pu tout autant juste rester muette à le regarder dans les yeux, à s’perdre complètement dans ses prunelles sombres, sans mot, sans réplique, rien que ses envies, de plus en plus audacieuses et folles, grandissant en elle. |
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Asteria Drake « Admin + queen of hearts. » pseudo : sweet poison (anaïs).
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| Sujet: Re: (tessa + event 1), this is where it starts tonight. Sam 22 Juil - 20:20 | |
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We light it up in the darkest hour. tessa dyer & aodren adkins Il n’avait pas souvenir d’avoir un jour mal jugé Tessa. Il avait été en couple quand il l’avait rencontrée pour la première fois, alors il allait de soi qu’il n’avait pas trois quarts d’heure à lorgner sur son décolleté en écoutant à peine ce qu’elle pouvait raconter. Il n’avait jamais essayé de la mettre dans son lit, parce qu’elle avait ce physique qui pouvait facilement attirer, blonde, les yeux bleus, des formes avantageuses. Non, la première fois qu’il l’avait vue, il l’avait trouvée sympa avant de la trouver sexy. Il ne pouvait pas dire qu’il n’avait pas fini par remarquer ses formes, parce qu’il était en couple et qu’il ne voyait pas les autres filles. A moins de fermer les yeux dès qu’une fille passait devant lui de toute façon, il était bien obligé de les voir, les autres filles. Mais, pendant de longues années, elle avait toujours été plus sympa que sexy, Tessa, à ses yeux. Jolie quand même, parce que même en tant qu’ami, il était capable de m’admettre et il aurait bien voulu cogner sur le premier type qui aurait osé sous-entendre le contraire. Il avait toujours ses qualités en premier, tout ce qu’il faisait d’elle une fille qu’il avait toujours appréciée et en qui il avait pleinement confiance. Il ne savait pas à partir de quand, dans leur vie en colocation, il avait commencé à laisser ses regards s’égarer plus longtemps sur son corps, sur ses atouts qui dépassaient sa simple personnalité. Ça s’était fait avant qu’il ne la voie nue, c’était certain ça. Il espérait en tout cas qu’elle n’avait jamais eu l’impression qu’il matait ses seins comme un l’un de ces types, avec qui elle était sortie des fois et qu’elle était rentrée agacée à l’appartement parce qu’ils n’avaient qu’à peine eu l’aimabilité de relever les yeux de son décolleté. Des rencards pourris, ils en avaient déjà eu tous les deux de leur côté, il avait détesté tous ces types qui mataient Tessa comme des pervers en ignorant à quel point c’était une fille bien et que lui il aurait aimé être à leur place, à avoir un rencard avec elle.
Il valait mieux que ces types-là nan ? Il avait toujours eu au moins ça pour lui. Tessa, il l’avait évidemment toujours vue comme plus qu’une paire de seins et des jolies fesses et c’était pas prêt de changer. Elle était quelqu’un de bien, une fille qu’il adorait, naturelle, à l’écoute, drôle, spontanée et la liste de ses qualités était longue. Peut-être qu’il pourrait bien la dire aussi râleuse, morfale ou borné et traiter ça comme des défauts, s’il n’avait pas été plutôt du genre à trouver que, ça faisait son charme à Tessa. C’était pas en matant ses seins de toute évidence qu’il avait pu se rendre compte de tout ça. Elle était plein de choses Tessa et il était certain de tout connaitre d’elle et de ne jamais s’être aperçu un beau jour qu’il s’était complètement planté à son sujet. Alors, non, il ne pouvait pas vraiment dire qu’elle était méchante, pas au-delà d’une simple plaisanterie. Elle était assez généreuse, altruiste pour lui avoir ouvert sa porte quand il en avait eu besoin et pour l’avoir épaulé quand il avait eu l’impression d’être complètement au fond du trou. « J’espère, sinon je vais vraiment pleurer. » Il en faudrait plus quand même, que lui dire que ses blagues étaient lourdingues et qu’il avait la repartie d’un gamin de cp, pour le faire pleurer heureusement. Heureusement, il était aussi capable de se comporter comme un homme de trente-deux ans, c’était déjà bien. En plus de ça, en principe, il n’avait pas l’impression de se comporter comme un macho, ça lui faisait des points en plus. « Y a des chances ouais et ces types-là pensent comme ça parce qu’ils savent pas comment s’y prendre pour satisfaire leurs partenaires. » Et pourtant, y avait fort à parier qu’ils étaient aussi ceux qui se la pétait le plus sur leurs performances au pieu. Il ne savait pas s’il avait de quoi se la péter lui, mais au moins, il avait l’impression que Tessa, elle avait apprécié les moments qu’ils avaient partagés, alors c’était déjà ça. Il ne put s’empêcher de rire à la remarque de la blonde sur cette histoire de lit et ce fut à son tour de prendre un air choqué. « Est-ce que je dois comprendre que tu aurais voulu que je reste moins longtemps ? » Il vivait avec elle depuis trois ans et il avait la certitude que si elle avait voulu qu’il parte, elle le lui aurait fait comprendre, alors il plaisantait, encore une fois. Il aimait vivre avec Tessa lui et il espérait que c’était le cas aussi pour elle. « Je paie le loyer, j’ai bien le droit à une chambre. » Evidemment qu’il payait le loyer, il n’était pas du genre à squatter comme ça chez les autres pendant trois ans. Il était là, c’était normal qu’il paie une partie des frais et même s’il devait délaisser sa chambre pour partager celle de Tessa, il continuerait de le payer le loyer. « Vraiment ? Moi, tu veux bien que je dorme avec toi du coup ? » Elle avait beaucoup de prétendants pour beaucoup de choses apparemment, pourtant, de ce qu’il avait pu voir ces derniers temps, y avait pas eu grand monde dans son lit à Tessa, pas plus que dans le sien à lui d’ailleurs. |
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Rafe Hollins « Admin + queen of hearts. » pseudo : MARY-W./marie.
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| Sujet: Re: (tessa + event 1), this is where it starts tonight. Dim 23 Juil - 13:27 | |
| so many words we're not saying Maladroite comme elle pouvait l’être, il était on ne peut plus normal que Tessa, ait développé une certaine habitude à se retrouver dans des situations un peu gênantes. Heureusement, ça ne débordait que rarement sur son travail, et c’n’était donc pas ce que retenait en tout premier d’elle - Tessa la gauche - mais elle avait, souvent, facilement, sa petite propension à bien s’embarrasser. Il y aurait probablement eu cinquante chemins beaucoup plus faciles, pour arriver là où ils en étaient, Aodren et elle; l’honnêteté aurait marché, pour commencer, dès le tout début, franche et directe. Ou peut-être n’avait-il pas ressenti la même chose pour elle, à l’époque, tiens. Au final, y’avait quand même une grande marge, entre l’assurance de dire les choses telles qu’elles étaient, et le genre de spectacle ridicule dans lequel ils étaient en train de jouer, comme deux idiots apeurés, qui ne trouvaient rien d’autre à faire que se mordiller la lèvre, lâcher de ricanement, et avoir des petites mimiques qui parlaient pour eux. Est-ce que même le brun, avait-il déjà eu, en dix ans, l’occasion de la voir comme ça? Bien sûr, au tout début des histoires d’amour, on avait cette étincelle dans les yeux, cette façon de parler de l’autre, mais avec du recul, elle n’avait jamais eu l’impression d’être terriblement mièvre - mièvre? Ouais, peut-être. Peut-être bien qu’Aodren la rendait mièvre, à faire battre son coeur si vite contre sa poitrine, qu’elle en perdait ses neurones, devenant une vraie blonde sur pattes. Et en y réfléchissant, la Dyer n’croyait pas avoir déjà été ainsi; ou peut-être avait-elle une mémoire sélective, chacune de ses histoires précédentes ayant un jour tourné amère, elle n’en gardait en souvenirs que les moments où elle avait été une grande fille responsable et bien dans ses bottes. Mais tout autant qu’elle pouvait se sentir ridicule, tout autant que c’était une petite voix incessante dans un coin de sa tête (‘quelle gourde, pourquoi tu racontes des choses comme ça?!’) elle savait au moins, que même son ridicule était sauf avec le jeune homme à côté d’elle. Elle savait que ses moqueries n’étaient que des paroles dont ils avaient bien l’habitude, à force de se lancer des petites piques bien à eux. C’était familier, confortable, relaxant, et peut-être que leur couple, s’ils devaient dépasser le week end, et le lundi, et la semaine qui se profilait ensuite, n’devrait qu’être comme ça. Des moments sans encombre, sans complications, qui viendraient naturellement - hein? Dans les phrases de base, on serait tenté de s’dire que ce serait important de se ‘découvrir’, mais Tessa, elle avait bien vite été rattrapée par l’assurance - peut-être audacieuse - qu’elle connaissait tout d’Aodren, et qu’aucun moment supplémentaire, aucun instant en plus, ne pourrait complètement la surprendre, et révéler chez le jeune homme, un visage qu’elle n’avait jamais vu avant. Et qui ne voudrait pas d’Aodren comme petit-ami, hein? Il était gentil, attentif, patient, disponible - même pour les choses les plus stupides - et il avait toujours les petites attentions qui marchaient bien. Il était l’genre d’ami qui n’hésitait pas à faire des massages des pieds, c’est dire. Elle savait tout ce qu’il était, en tant que meilleur ami, le brun; son point d’accroche, son centre de gravité, le petit coin paisible vers lequel elle revenait toujours dès que quelque-chose allait mal, et aussi, quand elle avait des bonnes nouvelles à balancer à quelqu’un. Parce que ouais, quand quelque-chose de vraiment cool arrivait dans sa vie, le réflexe de la Dyer n’était pas de décrocher son téléphone pour en parler à ses parents; non, c’était toujours lui, Aodren, son coloc, le premier à savoir. Et l’envie était devenue une habitude, l’habitude devenue un besoin - il faisait partie de sa vie, si étroitement que ça faisait peur de tenter toutes ces choses grandioses qui n’avaient eu de cesse d’échouer pour eux, chacun de leur côté.
Pourquoi est-c’qu’ils échoueraient? Bah, parce qu’ils avaient déjà eu le coeur brisé, que c’était devenu quelque-chose de douloureusement fréquent, dans leur vie. Pourquoi est-c’qu’ils n’échoueraient pas? La blonde avait foi en lui, en eux deux - une confiance aveugle qui lui permettait d’être naturelle et spontanée de A à Z avec lui, mais les habitudes avaient la vie dure. Il l’avait embrassée dans un parc, sous quarante degrés, alors qu’elle ne s’était pas vraiment faite belle aujourd’hui; y’avait bien qu’avec Aodren qu’elle n’avait pas eu besoin de penser à son allure, pour se savoir ‘méritante’ d’une attention, quelle qu’elle soit. C’n’était pas une question d’apparence, c’n’était pas une question d’attraction physique, comme ce qui aurait amené un autre mec à se pointer jusqu’à sa couverture, si elle avait été toute seule, attiré seulement par ce qu’elle montrait à l’extérieur. Elle n’était évidemment pas à plaindre, sur son extérieur, et elle avait elle-même utilisé ses avantages physiques à bon escient, parfois; mais quand même, y’avait d’autres choses. Et Aodren, il avait été une des rares personnes dans toute sa vie, à apprécier ces fameuses ‘autres choses’ que les autres jugeaient immatures, trop spontanées, stupides, ou maladroites. Elle était à mille lieues de vouloir vraiment le faire pleurer, alors; elle ne l’avait jamais fait elle-même pleurer, et elle se haïrait pour toujours si ça devait arriver un jour - dans le mauvais sens du terme, évidemment. Dans leur amitié, ç’avait toujours été évident; ils ne s’étaient jamais blessés, ou déçus, ou laissés tomber - à travers bien des choses qui auraient pu tout changer dans leurs vies respectives, ils étaient restés accrochés ensemble, ils s’étaient même renforcés l’un l’autre. Mais l’amour, c’était forcément plus risqué. Il n’était pas de ces types nuls que la jeune femme n’avait eu aucun mal à écarter de sa vie; il n’était pas non plus quelqu’un qui lui avait un jour planté un couteau dans le dos, et qu’elle avait balayé de son existence sans regret. « J’te ferais jamais pleurer. » elle admit, donc, avec un accent trop réel et trop prometteur dans sa voix, pour que ce soit encore une blague, ou juste le ton de la plaisanterie taquine qu’ils avaient eu jusque-là. Après tout, ils savaient tous les deux que leurs petits traits d’humour étaient surtout un moyen de ne pas perdre contenance face à l’effrayante tournure des choses entre eux deux. Elle le savait pour elle, et ça devait être évident pour lui aussi. Tessa, elle s’en fichait bien de râler sur les autres mecs avec Aodren, ou de parler de son potentiel-inexistant à être un macho qui se moquait des femmes et des blondes en particulier. Mais les fameuses phrases réelles et effrayantes n’étaient pas bien loin, au tournant, et ils semblaient faire tout pour les éviter. « Oh y’en a certains qui pensent vraiment que la femme est un être inférieur qui ne connait pas l’orgasme. » et voilà qu’ils reparlaient de ça, avec un sérieux qui fit lever les yeux au ciel à Tessa; c’n’était même pas qu’une question d’égo pour ces cons, c’était juste qu’ils étaient... cons. Mais même avant qu’ils n’se retrouvent à se dire toutes les choses qu’ils s’étaient dites, Tessa avait déjà eu l’occasion de savoir que l’Adkins, évidemment, il n’tombait pas dans cette catégorie d’hommes; il lui en avait donnés même à elle, des orgasmes. Le songe la fit distraitement rougir, comme une conne, alors même qu’elle n’avait eu aucun mal à n’pas mâcher ses mots jusque-là: elle s’était enfoncée dans cette situation, et voilà qu’elle se retrouvait, le regard dans le vide, à tourner sa langue dans sa bouche comme si elle pouvait rembobiner ses mots. « Hm? » lança-t-elle à sa question, l’observant enfin à nouveau, incapable de savoir si sa question était une blague, ou une vraie interrogation qui remontait à la surface; « Pour être honnête, j’te laissais ton temps au début... et puis... t’avoir avec moi, tous les jours, c’est devenu... important. » tendrement, la blonde pinça les lèvres dans un sourire, sachant très bien qu’elle avait quitté le ton de la blague, léger et facile, pour que son coeur batte tout de suite plus franchement contre son poitrail. « Maintenant on commence à être beaucoup dans cet appartement. » ricana-t-elle, en pensant au chien, aux chats, à eux deux - même si c’était un bel appartement qu’elle avait, trop grand pour elle, toute seule, même, à cinq, ça faisait de l’animation. Peut-être que si tout ça marcherait, ils feraient de la chambre d’amis quelque-chose à même de libérer un peu de place, ou peut-être qu’elle resterait telle quelle, parce qu’ils ne pouvaient pas tant changer leurs habitudes que ça. « Hmmm. » ne put-elle s’empêcher de faire pourtant, dans une moue circonspecte pour le provoquer un peu à sa question. Sans hésitation, elle vint même entourer son visage de ses deux mains, comme pour mieux l’inspecter, le temps de quelques secondes; « C’est bon, t’as l’air propre et d’pas prendre trop de place. Tu peux dormir avec moi. » le rire qui lui échappa vint tout juste s’étouffer entre les lèvres du brun, là où elle se redressa légèrement dans ses bras pour venir l’embrasser encore, doucement, d’un simple petit baiser papillon fait pour le réconforter, ou le récompenser, ou juste s’amuser. Il savait déjà qu’elle voulait dormir avec lui, que c’était quelque-chose qui avait tourné dans sa tête à elle tout autant que dans sa tête à lui; et probablement que la soirée ne viendrait pas assez tôt, à cette allure-là. |
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