Une fête de plus à ton agenda se profiler à l'horizon. Tu comptais y aller seulement pour deux choses qui étaient essentielle à tes yeux : choper des coups d'un soir et vendre un peu de substances pour ramener un max d'argent. Pour toi, à part ça, ça n'avait pas grand intérêt. Tu étais persuadé que toutes les personnes qui t'entouraient ce soir étaient là pour les mêmes choses que toi. Tu te posas sur un fauteuil qui traînait par là en attendant tes futurs clients. Il y avait une chose que tu adorait, c'est que tu étais tellement connu comme vendeur de drogues que tu n'avais pas à chercher pour essayer de refiler sa merde, c'était directement les consommateurs qui venaient à toi. Te grattant les castagnettes et portant le regard sur ceux qui, avec une façon très bizarre, dansaient sur la piste, tu te demandais quelle fille tu allais ramener dans ton lit ce soir.

Puis, ton regard se posa sur ce petit cul arrondi, en forme de cœur. Tu laisses tomber ta bouche, tu aimerais tellement pouvoir y balader tes mains. Tu n'as même pas besoin de voir le visage qui s'associe à ses jolies fesses, ni même de savoir le prénom à qui il appartient. Tu veux juste ce cul dans ton lit ce soir, pour lui faire sentir tous les bienfaits de ton anaconda. Tu y penses déjà, tu lui en ferais voir de toutes les couleurs à ce boule qui te chamboule. Tu t'en mords les lèvres et t'en frottes les mains, elle hurlera de plaisir ce soir et elle n'est même pas encore au courant. Toi, le Dieu du sexe, te prépare lentement à attaquer.

Puis, elle se tourne pour continuer à danser avec ses copines. Vision de bonheur qui s'envole en un quart de seconde. Tant pis, tu finis par mater ses petits seins, sur lesquels tu y mettrais bien tes mains. C'est fou comme elles ont le don de t'exciter toutes ces femelles. Elles sont en recherche de sensations fortes elles aussi, elles n'attendent que toi forcément. Puis, tu as le malheur de poser tes yeux sur son visage et tu te sens paralysée d'un seul coup. La fille Adkins, celle qui te fait sentir toute chose, celle qui te retourne le cerveau au point que tu ne sais plus comment tu t'appelles. Tu poses ta main sur ton anaconda, comme pour lui dire de finalement se calmer.

Ton regard change d'un seul coup, tu t'interdis de penser du bien d'elle, tu détournes même le regard en essayant de te la sortir de la tête. Cette façon qu'elle a de se déhancher, alors qu'il y a plein d'hommes autour d'elle, ça te mets hors de toi mais, tu te contiens. Tu cherches la petite pique que tu comptes lui envoyer encore une fois. Elle ne devrait se comporter comme ça qu'avec toi et, en même temps, tu te refuserais la moindre chose si elle venait à t'approcher. C'est complexe cette situation puis, tu as tellement l'impression qu'elle se trouve toujours au même endroit que toi, à croire qu'elle te suit. Tu la siffles, pour qu'elle te remarque bien comme il faut. « Adkins, t'as bientôt fini de faire ta pétasse là ? Tu me pourris mon champ de vision, bouge de là vas-y, tu vas pas réussir à pécho de toute façon ! » Ça te faisait mal de sortir de genre de choses mais si l'on te demander pourquoi tant de méchanceté, tu ne pourrais même pas l'expliquer. Il fallait que tu la détestes pour oublier toutes ces choses qu'elle te faisait sentir. C'était ainsi, tu n'avais pas d'autres choix.

Do you think there’s a right time for two souls who got it wrong the first time? Because life gets heavy when you least expect it, sometimes it’s better that way. And if it’s true, do you reunite as if nothing happened? No blurred lines with pure honesty. And do you see the signs that I see? Does the one who loved less at the time ever have a moment where they finally see what they had? feat. ashish

à défaut de ne pas sortir en boîte ce soir, ma bande nous avait dégoté une soirée dans le quartier de queens. je ne savais pas qui organisait cette fête, mais vu les gens qui s'y trouvaient, j'avais un peu l'impression que cette fête était un peu comme des portes ouvertes, tout le monde pouvait y rentrer comme il voulait. et puis, je n'étais pas si dépaysée puisqu'il y avait autant de monde dans cette fête qu'en boîte, généralement. du coup, je me trouvais là, à me déhancher sur la piste, accompagnée de ma bande d'amis, verre de vodka rouge à la main, ma boisson préférée. l'ambiance était à son paroxysme: tout le monde dansait, buvait, rigolait, s'amuser, y compris moi. j'étais tellement occupée à danser que j'en oubliais l'existence des potes qui avaient disparu de la piste, probablement partis se resservir au bar. je me sentais tout à coup très mal à l'aise, et pour cause. à partir du moment où je me retrouve seule sur la piste, aucune de mes connaissances aux alentours, je ne me sens plus en sécurité. les hommes, se déhanchant à mes côtés, ne m'inspirent pas confiance, ils attendent une seule inattention de ma part pour attaquer. de vrais prédateurs. et j'avais raison puisqu'à peine après avoir eu le temps de me rendre compte de l'absence de mes amis, un relou vint se coller à moi. « eh, t'es jolie toi, ça te dirait qu'on aille s'isoler pour faire un peu plus connaissance? » non merci. je grimaçais en le repoussant avant de m'éloigner, assez loin pour qu'il ne sache plus me retrouver dans cette immense foule. je détestais ce genre d'hommes, ceux qui te prennent pour de la viande. ni une ni deux, je recommençais à me déhancher prudemment afin que mon verre ne se renverse pas sur le rythme de la musique, entre deux gorgées de vodka. malheureusement, j'ai été un peu trop optimiste puisque deux secondes plus tard, mon verre était à terre. c'était prévisible: personne ne fait attention quand ils dansent, alors un coup de coude, et c'est vite terminé. fais chier. tant pis, vu la file qu'il y a au bar, je me contenterai de boire ma salive. ou la salive d'un autre, qui sait? et puis, j'entends un sifflement. un léger, vu tout le bruit qui m'entourait, mais je l'ai entendu. d'où ça pouvait bien provenir? sans même être sûre que ça me concernait, je me retournais, regardant à droite à gauche, à la recherche d'une personne que je connaissais. j'avais à peine tilté que j'entendis qu'on criait mon nom. « adkins, t'as bientôt fini de faire ta pétasse là ? tu me pourris mon champ de vision, bouge de là vas-y, tu vas pas réussir à pécho de toute façon ! » jaiden. enfin, ashish. enfin, je ne savais même pas comment l'appeler. connard. c'est bien ça. fronçant les sourcils, je m'approchais de lui, lentement. son sourire provocateur me donnait envie de lui donner des baffes. je le détestais. enfin, je crois. mais qu'est-ce qu'il est putain de beau. « j'suis pas venue ici pour "pécho", moi. c'est plutôt les gars qui me "pécho" tu sais. » je ne peux pas m'empêcher de lui lancer un sourire narquois. « et... je suis le champ de vision. » je hausse les épaules et tourne les talons aussitôt pour retourner me déhancher dans la foule. ma relation avec lui a toujours été assez bizarre. enfin, si on peut appeler ça comme ça. il a beau coucher avec plein de filles, il n'a jamais essayé avec moi. je sais pas trop si c'est un privilège ou pas, en fin de compte.