Sujet: une pulsion, rien qu'une ( leo ) Sam 3 Fév - 2:05
une pulsion, rien qu'une
J’avais beau m’être dit des centaines de fois que ce réseau social, cet outil du démon, ce passe-temps occasionnel ne serait qu’une perte de temps, depuis mon inscription, j’en était obsédé. Plus qu’intrigué, j’en était même fasciné. Comment un tel outil permettant de telles choses, pouvaient être autant aduler par le monde entier ? Elle était personnellement en train de me rendre accro et je détestais ça. Au fond, ce sentiment de liberté, d’aventure, totalement éphémère, qu’elle me procurait me donnait l’impression d’être vivant. J’étais comme enivré par ce vertige de l’inconnu, raccroché à une simple image, parfois fausse, parfois trop parfaite d’une parfaite inconnue que je n’aurai même pas regardée dans la rue. Suspendu aux lèvres, non, aux points de suspension laissés en guise de cliffhanger chaque minute, chaque seconde par la personne de l’autre côté de cette paroi en verre au creux de nos mains. Parfois, j’en avais peur. Peur qui entraînait une méfiance qui m’avait toujours caractérisé envers ce genre de choses. Je réfléchissais trop et je le savais pertinemment. Mais pour ça, une part de moi était persuadé que j’avais raison de me méfier. L’autre ? L’aventure l’avait totalement corrompu. C’est ainsi que sur mon canapé, les yeux perdus dans cette application qui avait pris possession de mon existence, j’avais une absence existentielle. Ce genre d’absence impromptu qui te laisse de marbre pendant quelques minutes, te laissant incroyablement seul avec toi-même. C’était vertigineux. Tellement que j’en avais presque oublié que je venais d’accepter d’aller voir cette fille avec qui je venais de matcher. Leo. Je ne saurai dire pourquoi, ni comment. Mais encore une fois, cette pulsion que je détestais me poussait à foncer. Prendre les clés de ma voiture, et l’a rejoindre dans cet hôpital sans me poser aucune question pour une fois. Pas une seule. Simplement l’a découvrir. Ce n’était pas une pulsion sexuelle. Pourtant, dieu sait qu’elle était belle. C’était au-delà de ça. Une sorte d’envie que je ne saurai expliquer. Un besoin intérieur et soudain qui se créer. Une excitation éphémère mais si puissante qu’elle en devient incontrôlable. Et puis, finalement, mon chien me ramena à la raison par le contact de sa langue sur ma main. Ma bière à la main, je finissais le fond de la bouteille avant de me placer face à la fenêtre qui donnait sur la ville. On aurait presque pu penser que c’était une maladie. Une telle obsession n’était pas commune en soit. Mais encore une fois, mon goût pour les théories tordues revenait au galop. Alors, une nouvelle fois, il fallait que je cède à cette tentation. C’est ainsi que cette Leo allait donc être ma première rencontre grâce à matchmaker. Bonne ou mauvaise chose, je n’en savais rien encore. Mais ni une, ni deux, je prenais les clés de ma voiture, fermait mon appartement en trombe et descendait jusqu’au parking. J’étais pressé, excité comme un gamin. Un gamin de vingt-cinq piges putain. Une dernière fois, à l’intérieur de la voiture, je me demandais encore ce que j’étais en train de faire. Si une rationalité existait dans tout ça. Mais était-il obligé d’en avoir une ?
« Et merde, arrête de réfléchir et roule »
Alors j’ai roulé. J’ai roulé jusqu’à l’hôpital et après avoir trouvé une place, je me suis posté devant l’entrée, dans la fraîcheur du soir, attendant patiemment qu’elle sorte fumer sa clope, qu’elle sorte juste pour voir si j’allais arriver. En fin de compte, et je ne sais pour quelle raison, j’étais serein. Un peu trop peut-être, mais j’étais sûr de moi, sûr de mon coup. En tout cas, il fallait que je paraisse comme tel. Je ne ressemblais à rien physiquement, il fallait au moins que je sois sûr de moi. Dans l’excitation, j’avais complètement oublié de retirer mon uniforme de police. En espérant qu’elle trouve ça attirant. Alors, adossé au mur juste à côté des portes automatique de l’hôpital, je mettais les mains dans mes poches et je me mis à attendre je ne sais quoi. La logique aurait voulu que je lui signale ma présence, mais je n’ai jamais vraiment été fan de la logique et puis, je voulais forcer le destin. Alors le destin se présenta face à moi. Les portes automatiques s’ouvrirent et sa silhouette se dessina à côté de moi. Pas besoin de mot, il ne fallut qu’un regard.
(c) AMIANTE
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Sujet: Re: une pulsion, rien qu'une ( leo ) Sam 3 Fév - 10:55
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Sujet: Re: une pulsion, rien qu'une ( leo ) Lun 5 Fév - 18:02
une pulsion, rien qu'une
Les mots vinrent tout seul. Naturellement, rien de calculé. D’un coup, tout ce qui était réfléchi me parut bien moche comparé au naturelle de la situation. Je laissais faire les choses sans même remarquer un sourire se dessiner sur mon visage suite à l’évocation de l’idée qui consistait à l’arrêter. Instinctivement, comme robotisé par mon quotidien, je portais une main à ma ceinture pour attraper mes menottes. Chose qui était naturelle dans le quotidien d’un flic mais un peu moins pendant un rencard. Sauf si on a des fantasmes de type sadomasochiste mais en l’occurrence ce n’était pas le cas. Je ne m’appelais pas encore Christian Grey. Quoi qu’il en soit, j’espérais que mon geste était passé inaperçu même si cela me semblait bien difficile étant donné notre proximité physique. Enfin, ne nous emballons pas. Elle était quand même à quelques centimètres de moi et pourtant, j’aurai voulu qu’elle le soit encore plus. Déjà… Moi qui me posait des questions sur la véracité et l’authenticité des profils que l’on pouvait trouver sur ce genre de sites, j’avais la preuve ultime de ma connerie face à moi. Elle était juste magnifique. Même en blouse d’infirmière avec ces fameux crocs dont elle m’avait parlé pendant notre discussion en ligne. Et pour moi, la beauté se mesurait ici même, à cet instant. A partir du moment où une femme resplendit même sans maquillage et sans être apprêté au maximum, alors c’est qu’elle a tout gagner. En soit, selon ma vision des choses, chaque femme est belle, chaque personne même. Le tout reste de trouver la personne qui le sera à tes yeux et c’est sûrement ce qui est le plus difficile à faire. Quoi qu’il en soit, avant même que j’ai eu le temps de réaliser qu’elle se trouvait maintenant en face de moi, elle avait déjà entamé la discussion par une blague, du moins, c’est ce que semblait signifier ce petit sourire qu’elle avait en coin. L’humour, une belle parade à toute forme de choses tel que le gène, le manque, la tristesse. En l’occurrence, j’aurai mis une petite pièce sur le gène dans la situation actuelle. Qu’importe, de toute manière, c’était astucieux et il faut avouer que ça lui ajoutait une petite touche de charme supplémentaire. En avait-elle besoin ? Je me maudissais réellement de me poser toutes ces questions.
« Tu ne devrais pas me tenter comme ça. Après je vais devoir appliquer ce que je t’ai dit tout à l’heure, tu te souviens ? C’était un truc du genre : « il faut être ambitieux petit poulpe ! » je crois bien »
Un sourire se dessina à mon tour sur mon visage, effaçant cet air ahurit que j’avais depuis qu’elle se tenait face à moi. Je n’en avais pas besoin, à vrai dire, je pense qu’elle avait compris cette attirance, ce désir qui planait entre nous depuis que nos regards s’étaient trouvés. Indescriptible. Même moi je l’avais compris, dès l’instant où elle avait passé ces portes en verre. J’étais comme captivé, attiré par ce désir, cette pulsion si singulière qui me menait à elle. C’est alors que, machinalement, comme aimanté, je fis un pas dans sa direction, et remis calmement une mèche de ses cheveux qui lui tombait sur le visage. Je ne l’a connaissais pas. Ni d’Adam, ni d’Eve ! On ne s’était jamais rencontré auparavant, pas un contact, rien et pourtant, sans vraiment savoir pourquoi, je venais de lui offrir un geste intime. Elle qui voulait sûrement rendre l’instant moins gênant devait être servit.
« Voilà, comme ça on voie mieux tes yeux. Non mais en vrai, je suis plus en service, donc je vais éviter de faire des choses qui pourrait me nuire et te nuire aussi aha. Tu ne veux pas qu’on rentre à l’intérieur, tu vas attraper froid avec tes crocs et ta blouse. Non pas que ça ne soit pas sexy hein, mais c’est quand même pas super chaud ! »
(c) AMIANTE
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Sujet: Re: une pulsion, rien qu'une ( leo ) Lun 19 Fév - 14:43