001. + " Archie est parti. Il m'a laissé comme ça. Un soir alors que je rentrais de cours. Il m'a juste dit ça, Allez salut Comme si ce n'était rien, qu'on allait se revoir très vite. Mais ce ne serait pas le cas. Car en observant l'appartement, toute trace de vie avait disparue. Même les draps, qui possédaient son odeur, s'agitaient dans le tambour de la machine à laver. Archie c'était fini. Archie était parti. 002. +"Psssssht La chantilly en bombe se dépose sur le chocolat encore brûlant. De manière circulaire, je recouvre de toute part la boisson, jusqu'à même dépasser de la tasse que j'observe avec attention. A défaut de l'amour, le chocolat chaud chantilly, lui, sera toujours présent pour me remonter le moral les jours de pluie. 003. + "You leapt from crumbling bridges watching cityscapes turn to dust" La chanson a commencé depuis maintenant quelques secondes. Je la connais par coeur, cette oeuvre de Cigarette after sex. Je l'entend tout les matins, à chaque fois que mon réveil sonne. Parfois, je me dis que je devrais en changer, bien trop négative malgré sa sonorité à la fois douce et puissante. Mais c'est plus fort que moi, je ne peux pas m'en empêcher. Je l'écoute en boucle sans jamais m'en lasser. 004. + "Tu ne veux pas rentrer à L.A ?" Non, je ne suis pas rentrée à L.A. Je suis resté à New York, malré le fait qu'Archie soit parti. J'ai commencé ma vie ici, autant que je la finisse. Je ne peux pas me laisser abattre. Ni retourner à L.A pour vivre avec ma famille. La vie là bas est certes simple et belle, mais il me manque quelque chose, l'aventure et le nouveau. Après tout, deux ans dans cette grande ville c'est quoi ? C'est rien. 005. +"Bienvenue chez toi Archie !" Je me sens un peu pathétique. Il me manque, sans pouvoir le récupérer. Et maintenant, me voilà avec un chien, un petit bouledogue français du nom d'Archie. Pitoyable. 006. + "L'addition je vous prie." Parait-il que c'est la mode à New York. Mais comment dire, non, je n'peux décemment pas. Ces insectes dans l'assiette, ce serait comme... manger Archie, où manger tout ce qui me répugne au plus haut point. Alors non... je ne peux pas faire ça. J'aime la viande, mais tout de même. 007. + J'ai terminé mes études. Et me voilà désormais à l'hôpital, au titre d'infirmière. Je me plait en cette vie. Tout semble aller mieux.  

âge + 24 ans disponiblité + 7/7 fuseau horaire + Celui de Paris personnage + Inventé où avez vous connu le forum + Je ne sais plus qu'en pensez vous +Il est super, même si j'avoue que l'absence de CB me perturbe ^^ Mais je comprend les raisons !
votre mot de la fin + Bisous sur vos fesses

Le métro est bondé ce soir. J'ai l'impression de mourir. Sous le bras, je tiens fermement mon sac où se trouvent tout mes manuels de cours, et ma blouse d'infirmière. Les autres passagers vaquent à leurs occupations, certains lisent un livre, d'autres le journal. Il y en a qui discutent gaiment, ou encore, écoutent la musique sur leur téléphone. Moi, j'observe ce couple, ce couple qui a l'air tellement heureux de se retrouver après une dure journée. Et je ne peux m'empêcher de l'envier. Archie, depuis quelques semaines, est différent. Il ne me regarde presque plus, et c'est comme si, même le fait d'être à ses côtés était un supplice. Je me mord la lèvre inférieure avant de sortir du métro, et empoigne mon téléphone afin de pouvoir téléphoner à ma mère, restée à Los Angeles avec mon père et ma soeur jumelle. "Salut maman, j'espère que tu vas bien. Moi ça va. Je crois. Je viens de sortir de cours et je rentre à la maison. Rappelle moi qui tu auras le temps ok ? Bisous. Au fait, c'est Nana." Je marche lentement dans les rues de New York avant d'entrer le code d'entrée de la porte de mon immeuble. J'appuie ensuite sur le bouton de l'ascenseur, étage 3, puis patiente. J'ai envie de le voir, j'ai envie de savoir si son regard sera redevenu comme avant, bienveillant comme au premier jour. Mais alors que je pousse la porte, c'est la désillusion. Des sas de voyages dans l'entrée, les photos de nos vacances enlevées de l'entrée. Je m'avance lentement, comme si ça pouvait repousser la réalité, me sauver, en quelques sortes, de ce dénouement que je ne veux pas. "Archie ?" Il est dans la chambre, met de nouveaux draps sur le lit, notre lit. Il ne me regarde pas, il fait juste. Il agit, comme toujours. Il va vers la buanderie où il pousse nos anciens draps dans le tambour de la machine avant de la mettre en marche. "Tu fais quoi ?" Il soupire. "Je pars quelques jours." Je jette un oeil vers l'entrée. "T'as besoin de quatre valises pour quelques jours ?" Je cours vers la chambre. "Attends Nana." Mais c'est trop tard. J'ai ouvert le dressing, où un nombre incalculable de cintres sont dénudés de chemises, et des cases de l'armoire vides. Il pose son front contre le rebord de la porte. "J'espérais être parti avant que tu rentres." Je me pince les lèvres, retiens les larmes qui tentent de s'évader des mes yeux. Elles perlent à présent sur mes joues. "Tu voulais te barrer genre ni vu ni connu ? C'est comme ça ?" J'ai rencontré cet homme il y a quatre ans maintenant. Tout avait commencé par une demande d'ajout sur Facebook. Il m'avait séduite, moi, par l'intermédiaire de quelques échanges sur la toile, alors que je vivais à Los Angeles et lui ici, à New York. Et puis... il était venu à Los Angeles, j'étais partie à New York, ainsi deux années durant. Je me souvins de la souffrance, des doutes, des pseudos séparations, des excuses, des moments de bonheur intenses que nous avions partagés. Je me souviens de sa demande, lorsqu'un jour, il me proposa de venir vivre avec lui, dans cet appartement qu'il était en train de déserter.

Je me suis assise sur mon lit, puis pleura comme une enfant. Il m'abandonnait dans son propre appartement. "Je comptais partir comme ça ouais, mais, t'es là alors... voilà." Son plan avait été simple, pour ne pas me voir souffrir, ce qui semblait l'agacer depuis bientôt quelques mois maintenant, il avait prévu de faire disparaitre absolument toute trace de lui dans l'appartement, il comptait laver les draps, et faire comme s'il n'avait jamais vécu ici. Aurait juste mis la clef dans la boite aux lettres, changé l'étiquette de celle-ci, puis serait parti dans l'appartement qu'il avait loué il y a de cela un mois. J'ai hurlé. Il a soufflé. Il s'est raclé la gorge. "Allez salut." Et il est parti. Comme ça.