Evelyn - Let's never forget the first time we met.

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Let's never forget the first time we met.
— with @Evelyn Blake.

Il était toujours nerveux lorsqu'il devait se rendre à ce genre de rendez vous. Même si on ne pouvait pas les qualifier de rendez vous arrangés à proprement parlé, c'était un peu le cas au fond. Disons que ce n'était pas une simple et banale petite rencontre dans un café ou un bar qui a conduit à un restaurant. Non, James avait fait la connaissance de la jeune femme sur MatchMaker, ce site de rencontre sur lequel il s'était inscrit. Il n'aurait jamais pensé, le jour où il s'est inscrit, rencontrer si facilement quelqu'un. Enfin ce n'était pas pour lui déplaire. Et de toute façon il avait été honnête sur sa page, il n'était pas là pour rechercher le grand amour. Au mieux quelqu'un avec qui échanger durant un temps. Le romantisme n'était pas mort mais son coeur était meurtri. Ou plutôt totalement envahi par une blonde au parfum de pain sortant du four au levé du jour. Même après trois ans, James était tout bonnement incapable de se sortir de la tête Eleanore. Et le fait qu'ils aient un enfant ensemble n'aidait pas vraiment pour cela. Devoir se voir tous les week ends pour Lucas, être obligé de subir l'indifférence de la blonde chaque semaine. Oui, il avait du mal James. Et pourtant, il savait qu'il était responsable de son propre malheur. S'il n'avait pas trompé la femme qu'il aime, il lui serait encore marié. Mais malheureusement, il ne pouvait pas revenir en arrière. Il était obligé de composer avec son erreur. Chaque jour il la payait et il espérait qu'au bout d'un moment, la dette soit effacée. Enfin, c'était bien beau de rêver. Il finit de boutonner sa chemise rose pâle avant d'enfiler sa cravate. Il la noua rapidement, étant habitué à ce geste vu qu'il le faisait chaque matin avant d'aller travailler. Ses chaussures étaient déjà enfilées et son pantalon était assorti à la veste qu'il venait d'enfiler. James faisait attention à son apparence comme à son corps grâce aux nombreuses heures de sport qu'il faisait par semaine. La seule chose qu'il avait du mal à discipliner étaient ses cheveux. Mais après une bonne dizaine de minutes, il réussit à faire quelque chose de pas trop mal. Il se dirigea donc vers le restaurant qu'il avait réservé pour ce soir à son nom, espérant arriver le premier. Après tout, c'était lui qui invitait alors la moindre des choses serait d'être là à l'heure. Il se présenta au desk d'accueil, délivra son nom et fut rassuré lorsqu'on lui dit être le premier sur les lieux. Il partir donc s'installer à la table dressée pour eux deux, attendant son rendez vous. Si elle était comme sur ses photos, il n'aurait aucun mal à la reconnaître. Il attendit patiemment avant de voir la jeune blonde se présenter au desk. On lui indiqua sa table et il lui sourit en se levant. Gentleman avant tout. Il manqua de renverser son verre qui heureusement après un léger vacillement, se stabilisa. " Bonsoir, comment vas tu ? " Même s'il avait du mal à tutoyer les femmes avec qui il conversait sur le site, lorsque cela passait en rencontre face à face, il préférait tutoyer la jeune femme. Après l'avoir invitée à s'asseoir en lui tenant la chaise, il prit place à la sienne. Il leva le bras pour commander à boire, préférant la bière en ce début de soirée.

arrivé(e) le : 23/06/2017

Let's never forget the first time we met

James Rothschild & Evelyn Blake

Elle ne savait pas à quoi ça allait la mener ce rendez-vous qu’elle avait obtenu sur MatchMaker. C’était pas comme si elle cherchait l’amour de toute façon. Evelyn, elle avait connu l’amour et toutes les déceptions qui allaient avec. Pendant des années, elle avait été l’idiote qui avait couru après son meilleur ami, sans oser lui dire ce qu’elle ressentait pour lui et quand elle avait décidé de prendre sa vie en mains, d’arrêter de faire une fixette sur un mec qui ne semblait pas la voir autrement que comme une amie, elle s’était retrouvée à tout plaquer pour se rendre en France avec un mec qui, quelques années plus tard, s’était tapé sa sœur, le jour de leur mariage. Elle avait tout perdu maintenant. Le job de ses rêves, envolé quand elle avait lâché son internat. Son meilleur ami ? Il la détestait maintenant. Au moins, elle était fixée, ses chances avec lui étaient passées de 10% (elle n’avait jamais cru avoir plus que ça) à 0%. Elle allait bientôt perdre son appartement, parce qu’elle était complètement fauchée et que sur un coin de sa table s’empilaient les lettres de relance pour ses factures impayées. Au moins, ce soir, elle était invitée à dîner, au restaurant, par un mec plutôt charmant. Qu’elle en profite de son dernier repas au restaurant avec un mec charmant, d’ici quelques semaines, elle serait à la rue à partager un pinard dégueulasse avec son voisin de trottoir. Sa vie était vraiment pathétique. Au moins, pour l’instant, elle avait encore plein de belles robes et de belles chaussures, un grand dressing, une pièce entière de son appartement pour ses fringues et ses chaussures et merde, qu’est-ce qu’elle l’aimait cette pièce, qu’est-ce qu’elle aimait cet appartement. Mais elle vivait au-dessus de ses moyens, alors il allait falloir qu’elle abandonne tout ça et ça lui fendait le cœur. Aujourd’hui, elle détestait sa vie, la blonde.

Au bout de plusieurs longues minutes à essayer différentes robes, elle avait réussi à en choisir une qui n’était pas trop sexy, ni trop prude. Elle avait passé un certain temps à choisir ses chaussures, et puis à se maquiller aussi. Enfin prête, elle avait quitté son appartement, elle n’était même pas en retard, elle avait pris le métro, c’était plus simple, que la voiture, à part quand y avait des retards, évidemment et que le pervers du coin était de sorti. Elle aurait juré que ce type en face d’elle, il avait lorgné sur son décolleté en faisant des signes pas très discrets pendant tout le trajet. Est-ce que ça voulait dire que sa robe était trop décolletée ? Ou bien c’était juste que ce type avait pas vu de seins depuis tellement longtemps qu’il lui en fallait peu pour ne plus se sentir. Elle ne savait pas, mais voilà, maintenant, elle doutait de sa robe. Elle n’avait pas envie de passer pour la fille qui montrait ses seins comme ça dès le premier rencard. Elle avait connu des rencards qui s’étaient finis en histoire de cul et ça lui allait très bien, elle savait que pour ceux-là, les robes suggestives, ça marchait très bien. Mais c’était pas ce qu’elle avait cherché ce soir alors voilà que maintenant, elle était en plein doute. Tant pis, elle n’allait pas reculer et elle ne pouvait pas changer de robe de toute façon. A peine sortie du métro, elle soupira lourdement. Une averse. Elle détestait l’été et ses belles chaleurs qui finalement se terminait en orages avec de belles averses. Comment le temps avait pu changer si vite ? Elle fouilla nerveusement dans son sac à mains, évidemment, elle n’avait pas de parapluie, personne n’avait de parapluie dans son sac à main en été. A part les trois quarts des types qui sortaient du métro. Elle faisait partie d’un quart restant, celui des débiles. Voilà qu’elle était en retard maintenant, parce qu’elle repoussait le moment avant de sortir de son abri. Ça allait se calmer. Finalement, au bout d’un moment, convaincue que ça n’allait pas se calmer, elle opta pour affronter la pluie. Elle aurait dû prendre sa voiture. La malédiction la suivait, arrivée devant l’enseigne du restaurant, la pluie venait de s’arrêter, si elle avait attendu cinq minutes de plus, elle serait encore plus en retard, mais au moins, elle serait sèche et pas trempée comme une pauvre cloche. On lui indiqua rapidement la table où elle retrouva James, elle lui adressa un sourire, elle avait au moins ça pour elle, son sourire. « Bonsoir ». Qu’elle lui répondit en s’installant à la chaise qu’il tirait pour elle. Merde, c’était vraiment un mec bien et elle avait déjà tout gâché à cause de cette fichue pluie. « Ça va et toi ? » Ça allait, si on oubliait sa poisse légendaire ouais. « Je suis désolée pour le retard, le métro était pas à l’heure et j’ai voulu attendre que la pluie s’arrête avant de sortir de la station. Mais ça s’arrêtait pas alors je suis sortie et maintenant évidemment, il ne pleut plus et moi je suis trempée. » Elle laissa échapper un rire nerveux. Elle n’avait pas à s’en faire, dans le fond, c’était juste un jour de plus, dans sa vie de merde, aussi pourri que les autres, à force, elle avait l’habitude.

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— with @Evelyn Blake.

Lorsqu'il était dans ces restaurants, à attendre les femmes qu'il rencontrait sur ce site, il ne pouvait s'empêcher à son fils. Enfin c'était plus complexe que ça. Parce qu'évidemment il lui fallait plus qu'un rendez vous pour voir jusqu'où ça pourrait aller avec une femme mais c'était surtout la réaction de son fils s'il savait qu'il voyait d'autres femmes que sa mère. Lucas avait beau avoir bien compris qu'ils étaient séparés, il n'empêchait qu'il avait toujours cet espoir de réunir ses parents. James le voudrait bien aussi mais il manquait quelqu'un de d'accord pour que cela se fasse. Lea bien sur. Son ex femme n'était pas tout à fait en adéquation avec cette idée. Il savait qu'il ne fallait pas trop qu'il insiste pour ne pas qu'elle lui échappe totalement. Mais c'était compliqué. C'est peut être pour ça qu'il allait à ce genre de rendez vous. Pour tenter de trouver de quoi s'occuper l'esprit. Et puis après tout, peut être qu'il trouverait quelqu'un avec qui faire un bout de chemin ensemble. Enfin, les femmes qu'il avait déjà rencontré grâce au site, ce n'était pas vraiment ça. La seule de toute façon avec qui il était allé plus loin qu'un simple rendez vous, c'était Gina. Mais avec elle c'était différent. Ils se connaissaient déjà vu que c'était à cause d'elle que son mariage s'était terminé. Il en était responsable bien sur. Il ne rejetait pas la faute sur la jeune femme, ce serait un peu abusé. Mais de toute façon avec des "si" il pourrait refaire le monde. Alors autant ne pas trop penser au passé et se concentrer sur le futur. Et puis sur le présent également. Comme sa soirée avec Evelyn. Il finit par la voir arriver vers lui mais ne remarqua pas de suite son état. Ce fut seulement lorsqu'elle se trouva à ses côtés qu'il remarqua que la jeune femme était trempée. Mais c'était trop tard pour retirer la question qu'il lui avait posé. Forcément, il pouvait s'attendre un peu à la réponse qu'elle lui apporterait. Il l'aida à s'installer avant de reprendre sa place en face d'elle. Il souriait lorsqu'elle lui expliquait le début de sa soirée. Ce n'était pas méchant ou pour se moquer mais plus un sourire compatissant. " Je suis content de voir que tu étais motivée pour venir au rendez vous. " Il la taquinait quand même un peu pour détendre l'atmosphère. Il retira sa veste qu'il lui tendit. " Tiens, je ne voudrais pas qu'en prime tu attrapes froid. " Heureusement qu'il ne faisait pas très froid ce soir mais bon, être mouillée comme elle l'était c'était presque assuré de se chopper la crève. " Un verre pour te réchauffer ? " Il leva son bras pour attirer le serveur jusqu'à leur table. " Un verre de bordeaux pour moi et pour mademoiselle ... " Il attendit qu'Evelyn ait passé commande, il n'allait pas le faire pour elle. Dicter la conduite des gens, ce n'était pas quelque chose qu'il appréciait. Le serveur partit en cuisine après leur avoir laissé les menus. Après tout, ils étaient là pour manger non ?

arrivé(e) le : 23/06/2017

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James Rothschild & Evelyn Blake

Elle avait parfois l’impression d’être maudite Evie. Y avait des jours comme ça où tout semblait tourner mal, ça la rendait folle. Elle ne savait pas ce qu’elle avait fait pour mériter ça et elle se mettait à détester New-York plus que jamais. Les paysages étrangers lui manquaient. Evidemment, il lui en était arriver des emmerdes quand elle avait été à l’étrangers, mais fallait croire que les problèmes restaient moins chiants loin de la maison. Ici elle avait juste l’impression que le sort s’acharnait contre elle. Elle avait eu l’envie de passer une bonne soirée ce soir, elle avait bien le droit à ça nan ? Juste une bonne soirée. Mais voilà que le métro avait décidé d’être en retard, qu’elle avait dû supporter un mec particulièrement chiant, ce genre de type qui faisaient croire aux nanas qu’elles étaient en tort à chaque fois qu’elles sortaient en robe, comme si le harcèlement sexuel n’était pas un vrai problème mais plutôt un truc inventé par les femmes qui n’assumaient d’être provocantes. Une insulte supplémentaire qu’on faisait aux femmes, parce qu’évidemment, elles étaient toujours en tort face aux hommes ; pour sur un vagin avait moins de crédibilité qu’une paire de couilles dans cette société. Au moins, elle avait été soulagée de quitter son métro, pressée d’arriver au restaurant pour retrouver James, qui à première vue, de ce qu’elle avait pu apprendre de lui sur MatchMaker, faisait partie des hommes qui respectaient les hommes, un très bon point pour lui, surtout après ce qu’elle venait de vivre dans ce maudit métro. Manque de chance pour elle, la pluie avait décidé de venir l’emmerder, à croire que même la météo était en train de se retourner contre elle. Merde, qu’est-ce qu’elle avait bien pu faire au bon dieu pour mériter ça ? Rien sans doute, après tout, elle n’était même pas croyante.

Au moins, elle était arrivée à bon port, c’était déjà ça. Elle était juste complètement trempée par la pluie et cette dernière s’était, évidemment arrêtée une poignée de seconde après qu’elle ne soit entrée dans le restaurant. Si c’était une histoire de karma, franchement, elle avait dû être une horrible personne dans une vie antérieure pour se taper tout ça. Peut-être qu’elle était horrible dans celle-là, parce qu’elle s’était barrée en France en abandonnant tout derrière elle, y compris Jonah. C’était pas le moment de penser à lui. Elle avait pour objectif d’aller de l’avant après tout, c’était pour ça qu’elle était là. Jonah la détestait, ça semblait être certain maintenant, alors il était grand temps qu’elle passe à autre chose et ce rencard était un bon début, quand bien même elle avait l’air d’une conne à arriver en retard et complètement trempée. Juste un jour de plus dans sa vie, une expérience banale, parce qu’elle était comme ça Evelyn, elle avait la poisse. « C’est pas tous les jours qu’on m’invite au restaurant, j’aurais été idiote de me faire arrêter par quelques gouttes de pluie. » Une averse plutôt. C’était vrai, elle n’avait pas des rencards tous les deux jours, encore moins avec des mecs sympas qui lui prêtait leur veste pour pas qu’elle n’attrape froid. Décidemment, James, il n’avait que des bons points pour le moment, c’était une bonne chose, elle ne regrettait pas d’avoir affronté la pluie et le pervers du métro pour venir. « Merci, c’est vraiment gentil. » Elle ne disait pas non à un verre non plus, même si la veste faisait déjà son effet, elle n’était plus là à grelotter comme une idiote. « La même chose. » Qu’elle précisa au serveur, avant d’observer le menu. Un verre de vin, ça lui ferait du bien, sans aucun doute, quelques instants plus tôt, en sortant de ce métro, elle aurait voulu avoir toute une bouteille pour se réconforter, mais maintenant ça allait mieux. « T’as passé une bonne journée, toi ? » Qu’elle demanda, poussée par la curiosité, elle ne savait pas à quoi ressemblait les journées de James, ils s’étaient rencontrés en ligne, après tout. Elle espérait du coup, que sa journée ait été plus agréable que la sienne, de toute façon, il ne pouvait pas avoir la poisse autant qu’elle, ça lui semblait complètement impossible.

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