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"There Are Some Rules That You've Got To Follow" Rafe & Lexie

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MessageSujet: "There Are Some Rules That You've Got To Follow" Rafe & Lexie "There Are Some Rules That You've Got To Follow" Rafe & Lexie EmptyMer 28 Fév - 18:29

"There Are Some Rules That Y'ouve Got To Follow"

       

Lorsqu’elle apprend que Le Nitehawk de Brooklyn organise une rétrospective des Gremlins le lundi suivant, Lexie ne se le fait pas répéter une deuxième fois et réserve deux billets. En effet, c’est un cinéma qu’elle adore et qui a le bon goût d’être à la fois stylé, et old school tout en permettant aux spectateurs de se régaler avec des menus spécialement concoctés pour le film du soir. Ce n’est qu’ensuite qu’elle réalise qu’elle ne parle plus à son meilleur ami ces derniers temps, plus assez pour lui proposer ce rencard sans que cela ne leur paraisse bizarre tout du moins. Elle a de plus totalement oublié le sms de Vitaly et n’ose pas lui proposer une telle sortie. Il rigolerait sans doute s’il la savait aussi impatiente à l’idée de voir ce film, certes cultes, mais qui passe chaque année pour Noël à la télévision.

C’est alors que Lexie pense à Rafe, cette personne rencontrée il y a quelques temps maintenant sur Matchmaker et qui partage bon nombre de ses goûts. Comme souvent avec eux, cela doit faire plusieurs semaines qu’ils ne se sont pas parlés ou vus, mais Lexie est certaine que s’il n’a rien à faire, il acceptera. Et le mieux dans l’histoire, c’est qu’elle se fiche pas mal qu’il l’envoie balader comme il peut le faire parfois. Ce n’est pas une grande histoire d’amour qu’ils ont vécu. Juste une histoire de sexe et de plaisir, qui a mué en quelque chose d’autre de bien plus platonique. D’habitude, Lexie est plutôt du genre à s’enfuir à toutes jambes le matin venu, pas par peur, mais pour éviter la conversation gênante de deux personnes qui n’ont rien à se dire. Elle est sûre que cela aurait d’ailleurs très bien convenu à Rafe. Sauf que cette fois là, debout à 5 heures réglée comme une horloge, à moitié habillée, déjà prête à partir ; Lexie n’a pas passé le pas de la porte. En fait, elle est tombée - littéralement - sur un livre qui l’a subjugué, avec cette couleur flavescente et son titre à la calligraphie gothique. En passionnée qu’elle est, la jeune femme n’a pas pu s’empêcher de lire la quatrième de couverture, le feuilleter, puis de lire juste les deux premières phrases pour voir un peu le style de cet auteur inconnu. Les premières phrases se transformant en un ou deux chapitres, jusqu’à terminer le livre au moment où son coup de la veille se réveillait, un peu bourru et certainement très surpris de la voir encore là, tranquillement assise dans le salon, ses lunettes sur le nez et un livre à la main. Mais Lexie ne s’est pas comportée en femme collante éperdument amoureuse après une seule rencontre, elle a juste expliqué que ce bouquin était génial, et puis elle est partie dans une discussion enflammée sur le message très puissant de l’auteur. Sans vraiment le réaliser, sans réellement le comprendre, ils ont beaucoup discuté ce matin là, autour d’une tasse de café, puis deux, puis trois. Et c’est ainsi qu’ils sont devenus des amis ... Sort of. Une amitié basée sur un amour profond pour la lecture et le cinéma, avec un grand mur les tenant éloignés du reste de leur vie. Lexie n’a pas besoin de quelqu’un avec qui parler amour et souffrance, elle a Zoey, Lullaby et Orion pour ça. Et Rafe ne semble pas rechercher ça non plus. Très bien. Parfait, c’est quand même beaucoup plus sympathique de juste se voir quand l’envie les prend pour un ptit film ou de s’envoyer un sms sur leur dernière lecture. Une relation simple et pas prise de tête quoi, le bonheur !

Tout ça pour dire que Lexie s’en fiche si jamais Rafe lui dit non, et elle trouvera bien quelqu’un d’autre pour aller voir ce film. Mais en même temps, c’est la première personne à laquelle elle pense quand elle veut discuter d’une dernière acquisition livresque ou d’une découverte cinématographique. Parce qu’il comprendra, qu’il sait se montrer aussi passionné qu’elle sur la question, et que le débat est toujours intéressant, surtout lorsqu’ils ne sont pas d’accord. De plus, c’est un des seuls qui peut pester encore plus qu’elle sur la série Game of Thrones qui n’est quand même, pas aussi bien que le livre, et ça, ça en dit long sur eux. Le sms est sans fioriture et la réponse affirmative, toute aussi simple. Un sourire apparait sur les lèvres de la comédienne et elle retourne à sa répétition, le cœur léger et impatient à l’idée de ce rendez-vous amical.

Le soir de la projection arrive vite, sans doute pas assez aux yeux de la jeune femme épuisée par le rythme de folie qu’elle suit depuis sont entrée sur les planches de Broadway. Fatigue bienvenue, mais présente néanmoins. Habillée simplement, dans un jean boyfriend et sa veste en cuir préférée, Lexie court pour arriver à la salle à temps. Ils se sont donnés rendez-vous une heure avant le début de la séance, pour choisir les meilleures places, papoter un peu et surtout parce que depuis 29 ans que la jeune femme vit avec elle-même, elle est bien habituée à son retard pathologique. Ce qui explique son choix pour des converses, et sa course effrénée dans les rues de New York. C’est p’têtre une des raisons qui l’ont poussées à commencer la course à pieds, maintenant son exercice favoris. A peine essoufflée, les joues simplement rosies par l’effort et le froid hivernal, Lexie arrive au niveau du cinéma le Nitehawk qui affiche - en lettre noire sur une pancarte luminescente, Gremlins. Le mur en pierre ajoute à la nostalgie de ce vieil immeuble et elle se retrouve plongée en enfance quand elle allait au cinéma avec ses rares amis et leurs parents. Elle chasse vite ces souvenirs heureux de sa mémoire, qui en emmènent toujours des moins agréables dans leur sillage et regarde autour d’elle dans l’espoir de croiser Rafe, qui l’attend déjà depuis une trentaine de minutes s’il est arrivé à l’heure. Lexie sort son Iphone de sa poche et vérifie qu’il ne lui a pas envoyé un message pour annuler ou prévenir d’un quelconque retard mais ne voit que son propre sms qui s'affiche sur l'écran « Suis en retard, désolée. ». Le mettant en silencieux, elle le range alors dans sa poche, et se mord la lèvre intérieur, sautillant sur place et se réchauffant les mains. Après tout, on n’est pas habituée à attendre quand on est toujours à la bourre !

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Rafe Hollins
Rafe Hollins
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MessageSujet: Re: "There Are Some Rules That You've Got To Follow" Rafe & Lexie "There Are Some Rules That You've Got To Follow" Rafe & Lexie EmptyJeu 8 Mar - 18:24

and some nights i pray a sign is gonna come to me
Son téléphone sonne au milieu d’un après-midi, comme ça, un petit son qui le ramène à la surface de ses songes, de retour à la réalité. Le message était bienvenu, l’air de rien- de quoi forcer Rafe à remettre de l’ordre dans ses pensées, et à reconnecter avec le présent, tel qu’il continuait de passer. Il y  a encore peu, quand ce même téléphone l’avait alerté de l’arrivée d’un message, ç’avait été de la part d’Asteria, lui apprenant que sa décision avait été prise. Elle allait avorter de l’enfant qu’ils avaient accidentellement créé pendant cette seule nuit qu’ils avaient passée ensemble après dix ans sans se voir – et tout serait fini. C’était  à peu près comme ça qu’il avait compris la chose, lui, hagard, pris de court, et peut-être soulagé en même temps. Sa réponse avait été expéditive, un ‘okay’ qui était loin de décrire toutes les idées qui avaient pu exploser dans son crâne à chaque seconde qui passait. Il avait accompagné tout ça d’un ‘t’es sure de toi ?’ qui laissait une porte entrouverte, un ‘il ne savait quoi’ au cas où Terry ait encore des hésitations qu’elle n’arrivait toujours pas à mettre en voix, même pour lui. Ça faisait lâche, d’parler de ça par sms, de n’pas oser de son côté, faire autre chose que tapoter quelques mots sur son écran – après tout, il avait eu le téléphone juste entre ses mains, il lui aurait suffi d’un geste un seul pour l’appeler, lui faire entendre sa voix, et entendre la sienne. Peut-être qu’ainsi, il aurait pu mieux décrypter ce qu’elle ne lui disait pas, qu’en faisant tourner et retourner dans son imagination, les réponses succinctes qu’elle pouvait lui envoyer. Alors comme ça, ils n’étaient pas très loin de la fin d’toute cette histoire, la Drake et lui ; peut-être même qu’ils ne se reverraient même pas après tout ce qui avait été si soudainement bouleversé dans leurs vies, rien que par la perspective qu’il y ait, dans le ventre de la jeune femme, un amas de cellules qui puisse devenir leur enfant. C’était tout ça qui avait laissé Rafe l’esprit hagard, flottant dans le vide, alors qu’il avait soudainement maudit de n’pas avoir beaucoup de boulot en ce moment, pour des raisons totalement indépendantes de sa volonté à lui. S’il pouvait choisir, là tout de suite, il démolirait tous les bâtiments de New York pour tous les reconstruire à la main, brique par brique, dans l’espoir que ça puisse l’occuper assez, que ses songes arrêtent de l’persécuter. Mais le seul secours qu’il eut, fut celui de Lexie ; la photo qui s’afficha en guise d’annonce, lui fit penser tout d’suite à Asteria – encore des nouvelles d’elle, comme il en craignait trop en ce moment – mais non, ç’avait juste été Lexie et le soulagement qui s’empara de lui, lui arracha même l’ombre d’un sourire, au coin des lèvres. Avec elle, au moins, tout était simple – à commencer par l’fait qu’il n’l’avait pas foutue enceinte, celle-ci. Et puis, dans son sms à elle, la jeune femme lui annonçait une chose on ne peut plus banale, à laquelle il eut presque du mal à s’faire : submergé par des mauvaises nouvelles, des choix difficiles, des confrontations plus ou moins houleuses et douloureuses avec Asteria, il avait presque oublié que le cinéma existait.

C’n’était pas faute d’parler beaucoup de Game of Thrones avec la blonde, de râler comme il le faisait si bien, éternel insatisfait et pourtant terriblement frustré à la perspective de devoir attendre jusqu’en 2019 avant d’savoir la suite d’toute cette histoire. Quand même, ils devaient bien le savoir et le sentir, Asteria comme lui, que parler de série, c’était juste un moyen superficiel de n’pas se concentrer sur le reste. Avec Lexie, il n’y avait pas de reste à chercher à fuir, pas de souvenir douloureux à ressasser, de sentiments difficiles à décrire, ou de regrets empilés sur leurs consciences. Elle était juste une rencontre faite sur MatchMaker, juste une amie qui parfois, lui tendait une perche pour qu’ils se revoient. D’autres fois, c’était lui qui le faisait. Et ils passaient bien assez vite à autre chose. Mais Lexie, elle était sans doute une des seules à avoir droit à un Rafe bien loquace, voire passionné par ce qu’il pouvait avoir à raconter : généralement, ses rencards MatchMaker venaient et sortaient de sa vie, sans se préoccuper des livres qu’il pouvait avoir sur ses étagères dans son appartement. Y’en avait bien qui faisaient des remarques soi-disant malignes, du genre ‘je n’te prenais pas pour un littéraire’ mais elles étaient toutes si furtives dans son quotidien, entre les murs de son appartement ou dans sa tête que le brun, il n’avait jamais eu l’occasion de parler, vraiment, de tous les savoirs et les mondes qu’il pouvait empiler avec ses lectures. Et dans tout ça, Lexie Warren avait été une découverte inattendue – elle était blonde et comédienne, après tout, elle aussi devait avoir droit à son lot de clichés balancés dans sa tronche. Et Rafe, s’il devait être honnête, pouvait lui-même confessé s’être fait de mauvaises idées sur elle, au début. Y’avait bien qu’elle pour lui proposer d’aller voir Les Gremlins en sa compagnie, au cinéma. Et peut-être que dans l’univers de la jeune femme, il n’y avait bien que lui pour accepter. Ils n’en parlaient pas, de leurs mondes respectifs : c’n’était pas dans les intentions du jeune homme, de subitement partager avec elle toutes ces choses dont il parlait déjà avec beaucoup trop d’autres gens. Des individus qui le dévisageaient d’une certaine façon, le prenaient en pitié pour quelque raison que ce soit, ou jugeaient qu’il était utile qu’ils y aillent de leur petit conseil. Tout c’que Lexie s’octroyait comme droit de lui donner, comme conseils, c’était des conseils de lecture ou de films à regarder – des distractions toujours dignes de son intérêt, qu’il appréciait. La plupart du temps. Approximativement. Et quand ils n’étaient pas d’accord sur quelque-chose, ils en parlaient avec tellement d’intérêt, que ça uniquement, suffisait à transformer leur face à face en quelque-chose de fascinant. Peut-être qu’il aurait fait des études de littérature, alors, Rafe, s’il en avait vraiment eu l’occasion – c’était c’qu’il se disait de plus en plus quand il dialoguait avec Lexie, et avec Lexie uniquement. Quand il se retrouvait avec Asteria, il pensait surtout à dix ans en arrière, quand il aurait pu faire des études, ouais, mais qu’il avait été trop occupé dans une bataille juridique contre la famille de la jeune femme – tout ça pendant qu’ils avaient été forcés de couper les ponts, alors qu’elle déménageait en Australie, et qu’ils avaient été si sûrs de n’jamais plus se revoir.

Bien vite – sans peser le pour et le contre, sans s’demander s’il avait vraiment la tête à ça – il accepta l’invitation de son amie, trop content d’avoir au moins quelque-chose de positif à attendre, pour les temps à venir. Et lundi soir arriva bien assez vite – pas assez vite pourtant, pour que les songes de Rafe ne se soient pas profondément incrustés dans ses chairs, sous sa peau, à chaque moment de ses journées. Même quand il travaillait, maintenant, il pensait à Asteria, à ce bébé, ce rendez-vous fixé dans une clinique pour commencer la procédure pour l’avortement. Il commençait à inlassablement prendre son téléphone, observer celui-ci tel un idiot, incapable de savoir quoi écrire à la blonde pour essayer de relancer la conversation. Ils n’parlaient plus de Game of Thrones maintenant, tant l’heure semblait grave – c’était bien sûrement, un indice quant à ce que deviendrait leur avenir, une fois que ce bébé aurait disparu, que tout ça ne serait plus qu’un souvenir gênant, douloureux, culpabilisateur. Heureusement, il avait toujours son chien pour le distraire – les balades avec son clébard se faisaient de plus en plus longues ; ce week-end-là, il était même parti hors de la ville, il avait roulé de longues heures, sans compter et sans regretter. Lundi soir, il était, mine de rien, sur les rotules alors, quand le message de Lexie lui rappela qu’il devait aller au cinéma, en plus du reste. Elle allait être en retard, ce qui n’était pas une surprise en soit ; accaparé de son propre côté, il ne répondit pas à ce message-ci – il avait l’habitude avec elle, et elle le savait bien. Et bien assez vite, dans tout ce qu’il avait prévu de compresser dans sa journée pour ne surtout se laisser aucune trêve, le Hollins comprit que lui non plus, cette fois-ci, il n’serait pas à l’heure. Surtout si le trafic de New York en rajoutait une couche. Il avait été assez con pour vouloir prendre sa bagnole, hein ? Au moins la stationner pas trop loin du quartier du cinéma : il n’était pas un grand fan du métro et des masses de gens qu’on était obligés de côtoyer dans les transports en commun. Plus facilement agacé encore qu’à l’accoutumé, la première chose que Rafe fit une fois sorti de sa voiture, fut de tirer une clope de son paquet, l’allumant pour le trajet qui le séparait encore du cinéma. Lui, il prit son temps – après tout, elle l’avait prévenu qu’elle serait en retard, alors fallait bien qu’il prenne ses précautions, pour n’pas faire le pilier devant le cinéma pendant de trop longues minutes. Cynique comme il l’était, il fut surpris de voir qu’elle était vraiment arrivée avant lui- en parvenant à se détacher de la foule qui se massait devant les bâtiments, il l’atteignit enfin. « Hey. » il envoya, en guise de salutation, un petit sourire moqueur au coin des lèvres ; « J’savais que si je trainais vraiment des pieds, t’arriverais avant moi, pour une fois. » comme s’il n’y avait que ça pour justifier son retard, son air nonchalant, l’fait qu’il avait clairement oublié de se raser depuis quelques jours, ou d’essayer d’arranger sa tignasse pour contrôler ses mèches rebelles. Il avait eu assez à faire avec sa vie et toutes ses péripéties jusque-là – ce soir, ils étaient censés tout oublier, hein ?
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MessageSujet: Re: "There Are Some Rules That You've Got To Follow" Rafe & Lexie "There Are Some Rules That You've Got To Follow" Rafe & Lexie EmptyMer 21 Mar - 16:23

"There Are Some Rules That Y'ouve Got To Follow"

       

Tous les ingrédients sont en place pour que Lexie soit énervée en ce moment. La pression d’un grand rôle dans une comédie musicale réputée, les metteurs en scène qui ne semblent jamais satisfaits du travail fournis, les heures interminables devant la coiffeuse à se faire tirer les cheveux, épiler les sourcils et malmener comme une poupée sans avis. Et puis il y a ce blind date troublant dans un grand restaurant de Manhattan avec nul autre que le colocataire d’amis à Christopher. Vitaly, ce prénom qui sonne comme une mélodie dangereuse à ses oreilles, trop charmant, trop marrant. Trop .. juste trop en fait. Tellement trop que ça lui fait peur à la petite blonde, que ça la terrorise même. Parce que c’est trop beau, parce que ça ne peut pas être parfait. Parfait n’existe que dans les contes de fées, et après les violences de sa mère, les insultes du lycée, le copain abusif et tout le reste, Lexie n’y croit plus vraiment aux contes de fée. La comédienne continue de regarder les Disney, Pixar et autres foutaises, et peut-être – juste peut-être - qu’elle a un peu pleuré devant Coco. Mais ce n’est bon que dans les films et les dessins animés tout ça. Pas dans la vraie vie, et apparemment pas pour elle. Elle est fatiguée aussi, parce que les nuits sont courtes quand on se lève – par choix – à 5 heures du matin et qu’on passe ses journées à faire du sport, répéter, s’entraîner, sans s’arrêter. Lexie ne voudrait changer de métier pour rien au monde, et personne ne pourrait la détourner de son objectif : jouer dans Wicked. Mais y’a des jours où ce n’est quand même pas simple, et où on fulmine sans même s’être levé du mauvais pied. Y’a des jours sans.

La colère pourrait donc l’envahir, la déborder, la submerger, et pourtant un calme étrange la transporte, tandis qu’elle attend devant le cinéma, que la file d’attente de ceux qui n’ont pas encore acheté leur billet augmente et qu’elle sent l’impatience et l’excitation de ce beau monde. Passant toujours d’une jambe à l’autre, se frottant un peu les bras, pour se réchauffer car il fait encore un peu froid et qu’elle n’est pas la plus connue pour ses tenues chaudes Lexie. Préférant de loin sa veste en cuir qui coupe à peine le froid à ces grosses doudounes sans formes qui l’étouffent. Elle attend. Elle n’est pas inquiète de ce retard. Rafe la préviendrait s’il avait un imprévu, et puis il n’y a pas d’attente entre eux. Pas besoin de faire semblant avec lui, de minauder pour lui faire plaisir, de jouer à la demoiselle en détresse, de s’extasier de ses bras forts. Parce qu’ils n’attendent rien l’un de l’autre, ou juste de quoi s’échapper un peu parfois, de la dure réalité, des doutes, des regrets et même des remords. Pour elle en tout cas c’est ça. Pour lui, elle n’est pas sûre. Elle a conscience qu’il ne l’aime pas, et que si elle ne s’était pas pratiquement installée sur son canapé avec un bouquin, ils ne se seraient jamais revus. Parce qu’ils vivent dans deux mondes si différents et que les préjugés peuvent tout gâcher. Mais elle n’est pas conne, et c’est pas un abruti. Ils profitent juste de ces petits moments, de ces échanges sans arrière-pensées. Et bon dieu qu’est-ce que ça fait du bien au moral. C’est pile ce dont elle a besoin ce soir, ça et ce merveilleux film qui va la faire sourire et rire aux éclats. Alors, quand elle le voit arriver, Lexie ne lui fait pas une crise comme elle aurait pu avec Christopher il y a à peine quelques semaines, parce que y’a pas besoin de tout ça entre eux. « Hey. » Elle lui sourit et rit très fort à sa petite blague même, pas vexée pour un sou. Elle aime bien son honnêteté, son côté presque brut parfois, ça change tellement de l’hypocrisie du show-biz, des sourires par devants et coups bas par derrière qui l’épuisent plus que tout le reste. « Comme quoi, les miracles existent ! » Elle lui attrape le bras et se dirige vers le guichet, « J’espère que tu as faim, ils ont concocté tout un repas sur le thème des Gremlins, je sens que ça va être un petit régal pour nos papilles. » Elle se comporte comme une enfant, parce qu’elle a besoin de Rafe ce soir pour oublier le reste, mais elle a surtout besoin de ce film, de ce retour en arrière, quand elle était gamine et que tout semblait bien plus simple, et que les cris de sa mère étaient perçus comme des marques d’affection, et que les garçons n’étaient qu’une vague notion qui ne l’intéressait guère. « Bon, je ne suis pas très partisante des repas pendant les films, avec les bruits de bouche qui gâchent les meilleures scènes.." Sa bouche se tord en une expression de dégoût exagérée. « Mais là ça ne peut être qu’une bonne chose ! … Bonjour. J’ai réservé deux tickets au nom de Warren s’il vous plait. » Lexie prend les tickets qu’on lui tend, et repart de sa démarche assurée jusqu’à la plus petite file d’attente, à l’intérieur du grand bâtiment éclairé par des néons très lumineux. Même l'intérieur de la salle est décorée comme si c'était encore Noël, et Lexie est sûre d'avoir aperçu un faux gremlins derrière une plante verte. Enlevant sa veste, elle se tourne enfin vers son ami et tout en replaçant une mèche dans ses cheveux lui envoie un de ses plus grands sourires. « Mais je manque de politesse. Comment ça va toi ? » Elle ne s’attend pas à ce qu’il lui donne une réponse en détail, en fait si elle se penchait un peu plus sur la question, Lexie verrait qu’en dehors de ses goûts littéraires et cinématographiques, elle ne sait pas grand-chose du brun qui l’accompagne ce soir. Sauf qu’elle ne se penche jamais sur la question, tout comme elle ne fait jamais preuve de curiosité à son égard. Ce serait mentir que de dire que Lexie n’a jamais voulu en apprendre un peu plus sur Rafe, elle est humaine après tout, mais elle respecte sa vie privée et le remercie intérieurement de ne jamais trop la questionner sur la sienne. Car parler de leur problème serait totalement contre-productif avec le but de leur rencontre, nan ?

Il n’y a pas à dire, la soirée s’annonce bien. Une soirée parfaite pour voir une petite bête adorable donner naissance à des monstres verdâtres, mais surtout, pour mettre tout le reste de côté.

(c) REDBONE



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