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in the dark, lissa.

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MessageSujet: in the dark, lissa. in the dark, lissa. EmptySam 3 Fév - 13:34

I can see you're scared of your emotions
I can see you're hoping not hopeless
So why can't you show me? Why can't you show me?
I can see you're looking for distractions
I can see you're tired of the acting
So why can't you show me?
Who are you in the dark?

La musique bat son plein dans le bar, et Sahar observe, dubitatif, les visages qui s'agitent autour de lui. Les gorges qui se déploient dans des grands rires, les conversations qui tentent de masquer le brouhaha environnant, et les verres qui tintent sourdement les uns contre les autres avant de se voir vider de leur contenu. Lissa l'a traîné avec elle ce soir, l'a sommé de mettre sa tenue la plus stylée, parce que c'est comme ça que se font les choses à Manhattan, et lui a donné comme adresse West 127th Street. Nom : the Roof. Original pour un rooftop bar, a-t-il conclu en arrivant une heure plus tôt, sourcil sensiblement arqué. On n'a beau dire, ça n'est pas le genre d'endroit où Sahar a ses habitudes. Il préfère de loin l'ambiance des pubs plus modestes de Brooklyn, les rencontres qu'il y fait et qui ne manquent jamais de lui faire découvrir de nouveaux horizons, au moins le temps d'une conversation, avant que tout ça ne s'arrête et qu'il se retrouve dans la solitude bienfaitrice de son appartement. Il sort son téléphone, inspecte l'heure qui s'y affiche. 23:00 passées. Son nez se fronce un peu alors qu'il le relève et boit une gorgée de son gin tonic, s'humectant les lèvres pour récupérer les quelques gouttes qui ont pu glisser de son verre. Soupir. Son regard parcourt la salle, jusqu'à ce qu'il se résigne à sortir son paquet de cigarettes et à se diriger vers la terrasse, qui fait immanquablement partie de la réputation brillante des lieux. Une vue directe sur Central Park l'attend alors que, dans un premier temps, il se contente de porter son paquet à ses lèvres pour récupérer entre ses dents l'une des clopes, cherchant suite à ça son briquet. Lissa l'intéresse plus que la vue, à vrai dire, et il ne manque pas de détailler en vitesse accélérée les différents visages qui passent dans sa mire, à la recherche des traits de la blonde. Sahar n'est pas d'une patience d'ange. S'il sait faire preuve d'une certaine tolérance pendant un temps imparti, bien vite ça finit par lui donner l'envie de laisser derrière lui les plans qu'on lui avait proposés et de rentrer chez lui, ou de faire un détour par chez Orion. Son nez se fronce doucement alors qu'il laisse danser la flamme de son briquet, inspire pour sentir la première vague de fumée s'emparer de ses poumons. Dos droit, il observe, et la voit finalement. Pas en grande forme, comme la plupart du temps ces dernières fois où il a pu la voir. Réprimant un soupir, il s'approche d'elle et dépose son verre pas tout à fait vide, mais pas tout à fait plein nom plus sur la rambarde, une main venant se poser quelques secondes sur l'épaule de son amie. Il l'observe un court instant, puis détourne le regard sur l'étendue de verdure qui se déroule sous leurs pieds. Central Park. « J'ai cru que tu m'avais mis un vent, ça fait bien une heure que je te cherche. » Il lance d'une voix qui, contrairement à ce que pourrait laisser croire ses paroles, n'est aucunement dure ou accusatrice. Il tire une taffe, souffle sa fumée à l'opposée de la blonde et soupire légèrement, tapotant pour faire s'éparpiller ses cendres là où le vent voudra bien les mener. « T'abuse, j'ai fait Queens, Brooklyn, Brooklyn, Manhattan pour toi. » Un petit sourire vient alors fendre son visage, son coude cognant doucement le sien pour lui faire comprendre qu'encore une fois, ça n'est rien d'autre qu'une plaisanterie. Lissa a changé ses derniers temps. Il ne reconnaît que difficilement la fille qu'il a rencontré à son arrivée dans la Grande Pomme et, quand bien même son esprit est pas mal pris par beaucoup d'autres points, il ne peut s'empêcher de s'inquiéter un peu pour elle. Il tire à nouveau sur sa cigarette, bloque la fumée dans ses poumons un court laps de temps avant de la recracher par les narines, portant son verre à ses lèvres pour le délester d'une gorgée. « Tout va bien, en ce moment ? Tu m'as l'air un peu bizarre ces derniers temps. » C'est la porte ouverte aux confidences qu'elle pourrait avoir envie – ou non – de lui faire. Le signe qu'il sait être une oreille attentive, même s'il ne prétendra jamais pouvoir donner des conseils qui valent le coup d'être suivi, à part peut-être professionnellement parlant. Regardez un peu l'état de sa vie : des années qu'il est amoureux de son meilleur ami, des années qu'ils couchent ensemble, à peine entrecoupées par les moments où Orion a pu se mettre en couple, parce qu'ils finissaient toujours par retomber dans les bras de l'autre. Mais ça n'avance pas. Ça en reste au point de « bros with benefits », à plaisanter comme des ados sur les « brojobs » et compagnie quand, pourtant, Sahar se languit de plus. Sa vie sentimentale est dans un état pitoyable, le faisant osciller entre un bien-être impossible à nier et un certain désespoir quand il le voit repartir. Pourtant, l'espoir lui est quelque peu revenu quand il l'a entendu lui dire que la reconquête de son ex, c'en est fini. Et il attend. Un signe, ou il ne sait lui-même pas quoi. Quant à la famille... Est-ce que c'est vraiment nécessaire de s'attarder là-dessus. « Je suis là si t'as besoin, mh ? » Il finit par rajouter. Prêt à écouter, à tendre l'épaule si jamais lui vient une envie de pleurer, et à être là. Vidant son verre des dernières gouttes d'alcool qui s'y trouvaient, il soupire. Ça serait aussi l'occasion, égoïstement, de penser un peu à autre chose que ce qui le tiraille de son côté.
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Lissa Forbes
Lissa Forbes
« Admin + queen of hearts. »

pseudo : MARY-W. /marie.
arrivé(e) le : 02/08/2017
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MessageSujet: Re: in the dark, lissa. in the dark, lissa. EmptyDim 4 Mar - 18:00

sometimes the world alone, sounds like a sad song
La musique était grisante ; au moins, son rythme fou lui vide la tête, à Lissa. Et c’n’est pas plus mal comme ça. Elle en avait bien besoin, en ce moment, la blonde, à naviguer de pensée en pensée, de songe en songe alors que tous ceux-ci ne cessaient de lui briser le cœur. C’était compliqué, hein, d’se remettre d’une histoire d’amour décevante ? Avait-ce seulement été d’l’amour, du fun, d’la connerie ? Lis’, elle aurait dû être bien placée, à force, pour savoir avec quoi elle essayait d’continuer, bon gré mal gré, maintenant. Elle en était déjà à son troisième cocktail ce soir, une bonne compagnie que l’alcool, dans c’genre de circonstances : même avec son gabarit à elle, il semblait que rien n’la freinait, et qu’aucune quantité de liqueur ne pourrait assez lui retourner le cerveau pour qu’elle n’pense plus à ce qui était perdu, désormais. Au moins, à la voir telle qu’elle était, habillée si court, dressée habilement sur d’aussi hauts talons, à se déhancher sur la musique et à sourire aisément aux inconnus, on la prenait à nouveau pour une fille facile, celle avec qui on pouvait vite mettre en place un contact, qui pourrait, qui sait se poursuivre jusqu’au bout de la nuit. Elle était assez pathétique, parfois, la blonde, pour s’dire que ce n’serait peut-être pas si terrible que de devenir c’genre de fille uniquement. Elle arrêterait en tout cas, de foutre son cœur en ligne de mire de tous ceux qui n’étaient d’sortie que pour le briser – elle arrêterait d’être conne à croire que ce qu’elle avait la naïveté de chercher, était aussi ce que d’autres voulaient, dans leur vie. S’il y avait quelqu’un comme elle, elle s’dirait volontiers que c’était Sahar ; en attrapant son téléphone et en naviguant à travers les innombrables sms qu’elle avait échangés ces derniers temps avec des gens, elle était tombée sur son nom à lui, et elle s’était dit que peut-être, il pourrait être la compagnie dont elle avait bien besoin. Malheureusement, dans c’genre de circonstances, on pourrait croire qu’elle aurait surtout besoin de courir chez sa meilleure amie, de se lover dans ses bras à elle, de déverser son chagrin dans quantité de kleenex tout en expulsant les sentiments parasitaires qui accompagnaient une rupture. La déception, la désillusion, la colère. Mais ces ressentiments qu’elle collait à la personne de Sven, elle les éprouvait aussi pour Malia, désormais – tant et si bien que ouais, elle n’avait pas parlé de sa rupture à son amie, elle n’avait pas parlé de quoique ce soit dans toute cette histoire avec Lia. Et prétendre, elle n’y arriverait pas ce soir. Sans vraiment lui en laisser le choix, alors, c’est à Sahar qu’elle avait balancé une bouteille à la mer, une invitation gracieuse à un d’ces endroits qu’il ne devait que rarement côtoyer – un endroit assez bondé de monde et hype qu’il pourrait, peut-être, lui aussi, rencontrer d’quoi se vider le crâne. Est-c’que ça n’leur ferait pas du bien à tous les deux, hein ?

Parce que même si elle venait d’un monde de bourges, même si elle gravitait dans un univers où elle avait toujours été élevée comme la princesse de son royaume, elle était quand même attentive, Lissa. Assez attentive pour connaître les gens qui l’entouraient, et savoir ce qui les faisait tourner  - voire, tourner en bourrique. Sahar, il avait bien b’soin de se détendre, d’s’ouvrir un peu plus au monde et qui sait, même, tourner la page de certaines histoires. Allez, à ce soir, la date de c’qu’elle espérait être une révolution pour elle-même – c’était beau d’rêver, hein ? – et qui sait, elle pourrait même embarquer son ami dans ce grand voyage vers d’autres horizons. Une espérance qui s’envola dès qu’elle le vit, lui, exilé sur une terre solitaire, dans son coin, à n’pas vouloir parler à qui que ce soit qui l’entourait. Il aurait quand même pu profiter du paysage, non ? The Roof offrait un panorama grandiose sur le grand Central Park, cette vaste impression que New York était une belle ville verte avec beaucoup d’espace, beaucoup d’oxygène pur et neuf. Manhattan, c’était son coin à elle, les beaux quartiers en tout cas, ceux où on payait son cocktail presque trente dollars et où il fallait toujours bien présenter, quelles que soient les circonstances. Alors Sahar et son air bougon, ils lui firent presque lever les yeux au ciel à la blonde, un arôme de sarcasme au coin des lippes, même si elle s’disait, sur l’instant, qu’elle aurait peut-être dû préférer la compagnie d’un gars un peu plus énergique – même si ç’aurait dû signifier qu’il était probablement hétéro, et persuadé à 90% que si elle l’avait contacté, c’était avec l’envie de s’envoyer en l’air avec lui. A croire qu’elle était la fille typique, qui était bien contente d’avoir un pote gay dans son répertoire, pour c’genre de situations. Fort heureusement, sa relation avec Sahar dépassait ces stéréotypes-là- elle l’espérait, en tout cas. « C’est sûr que tu m’aurais pas trouvée ici. J’suis pas venue pour bouder dans mon coin, avachie sur la barrière de la terrasse, hein. » et elle sauvait bien les apparences, la blonde, avec son sourire rayonnant, son verre, l’ivresse au fond des prunelles – cette façon qu’elle avait d’être tactile et à l’aise avec un peu tout le monde. A croire que ça l’avait même faite disparaître dans la foule pendant un moment, au point que son ami lui-même ne l’ait pas trouvée. « J’trouve du coup que tu devrais m’remercier. J’suis l’une des meilleures compagnies qui soient pour découvrir New York. » la verve facile, l’ironie pour rictus, Lissa avait toujours aimé faire la maligne, et c’était toujours facile, comme ça. Mais oui, peut-être y avait-il moins de miel dans sa voix, moins d’entrain dans ses réponses choc, moins de couleurs dans c’qu’elle disait. Comme si, malheureusement, elle avait grandi d’un coup et qu’elle adoptait l’humour morne des adultes plutôt que celle qu’elle était encore – jeune, ouais. Il semblait que c’était un reproche qu’on lui avait fait récemment, alors elle n’savait plus quoi en faire, désormais. Son peu de contenance s’affaissa directement d’son visage, alors qu’elle, elle observait volontiers le paysage, quand Sahar sembla mettre le doigt sur là où ça f’sait mal. Est-c’qu’elle était venue pour parler ? Quand son cœur se serra dans sa poitrine, elle se sentit avoir besoin de dire mille choses, et de pleurer comme la plus conne des amourachées aux espoirs brisés. Mais elle n’en fit rien – plutôt, elle engagea un geste vers lui, lui piqua sa clope pour en tirer une taffe, et souffler. « J’vais bien. » qu’elle affirma, le visage neutre sur lequel elle força l’empreinte d’un sourire. « T’sais que c’est toi le weirdo ici, hein. On dirait un vieux qu’j’aurais forcé à venir. » on aurait dit Sven qu’elle se dit soudainement, peut-être après tout, que Sven s’était forcé pour elle, quarante-cinq fois au moins depuis qu’ils s’étaient rencontrés. Qu’il avait tellement haï tout c’qu’ils avaient partagé, qu’il avait fini par juger qu’elle n’était, d’toute façon, qu’une jeune idiote et nulle, qui n’avait pas grand-chose à voir avec le monde si grand, si supérieur des adultes. C’était qu’un bar, merde, qu’une sortie – pas de quoi révolutionner le monde, d’ici.


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MessageSujet: Re: in the dark, lissa. in the dark, lissa. EmptyLun 19 Mar - 12:44

Sahar n'avait pas vraiment envie de sortir ce soir, et c'est un fait qui se lit sans mal sur un visage pourtant peu enclin, d'ordinaire, à laisser découvrir ses ressentis. Entre la fatigue accumulée par son travail chez HBO, le taf à mettre en place pour la chaîne, et les tentatives de garder une vie sociale (qui, ces derniers temps, se résument principalement aux allers-retours faits entre son appartement et celui d'Orion), Sahar a clairement besoin du sommeil qu'il chérit tant et auquel il a renoncé ce soir pour suivre Lissa. Regardant les personnes qui s'agitent autour de lui à la recherche de la blonde, il fait probablement un peu tâche dans le décor. Les soirées mondaines, les sorties dans des bars où à la fin de la soirée ton compte en banque pleure la disparition de la moitié de ton salaire pour quelques cocktails, ça n'est pas vraiment le genre de délire dans lequel il aime d'ordinaire se plonger. Beaucoup trop pantouflard ces derniers temps, l'équation pour le rendre heureux se résume à un canapé, un pantalon de jogging, un sweat à capuche, de quoi grignoter et fumer, Netflix, et un mur blanc sur lequel projeter l'image. Mais Lissa ne semblait pas au top de sa forme quand elle l'a appelée, et c'est justement le fait que pour n'importe qui elle aurait pu sembler aller très bien qui l'alerta un peu. Passant outre la flemme qui pouvait l'envahir – et son envie de s'endormir sur son canapé devant un épisode ou un film –, Sahar s'est donc résigné à accepter l'idée de la sortie, replaçant la liste de ses priorités dans un coin de son esprit et restant fidèle à lui-même sur ce point. Son verre vissé à la main, il déambule au milieu des personnes qui s'agitent autour de lui, dansent, parlent, mélangent dans sa tête beaucoup trop de conversations pour qu'il parvienne à n'en comprendre ne serait-ce qu'une. Trop focus sur l'idée de retrouver Lissa parmi tous les corps inconnus qu'il y a autour de lui – faisant ressortir ses difficultés à sociabiliser avec les gens qui l'entourent et qui ne sont qu'exacerbées par la multitude d'inconnus –, il ne cherche de toute façon pas à prêter attention à ce qui peut bien se passer dans la vie de X ou de Y qu'il ne compte pas recroiser de sitôt. S'échouant finalement sur la terrasse, il laisse son regard glisser sur l'étendue de verdure qu'est Central Park, se demandant un court instant s'il va finir par la trouver ou non. Délestant son gin tonic d'une gorgée, il tourne finalement la tête vers elle quand elle se pointe dans son champ de vision, laisse un petit sourire s'étendre sur ses lèvres alors qu'il redresse son dos et fait un quart de tour sur lui-même pour lui faire face. Comme à son habitude, Sahar ne peut pas s'empêcher de faire une petite remarque, en rien méchante, sur le fait qu'il la cherche depuis une heure maintenant dans le bar avec l'impossibilité de la trouver parmi la foule, et la réponse de la blonde ne manque pas de lui faire rouler doucement des yeux avant de les reposer sur elle et de prendre quelques secondes pour l'observer. Son sourire lui paraît être un peu trop pour être réellement sincère, et son attitude ne lui paraît pas vraiment être celle qu'il lui connaît d'ordinaire. Quoi qu'il en soit, il ne fait pas de commentaire pour l'instant, se contentant de lui sourire en retour. « Je suis venu sur la terrasse en dernier recours, parce que je ne te trouvais pas à l'intérieur. T'aurais pu venir me trouver aussi, mh ? » Sa voix est douce et son sourcil arqué vers elle alors qu'il constate qu'elle est bien entamée déjà. Son verre toujours au creux de sa main, Sahar essaye de comprendre un peu de quoi peut être faite sa situation en ce moment, en tentant de rejeter un peu tout ce qui peut bien faire la sienne ces derniers temps, un peu en vain. En se passant une main sur le visage, Sahar espère sans doute un peu se défaire de quelques-unes de ses préoccupations, comme s'il pouvait juste les effacer du bout de ses doigts. Foutaises. Lui restent en tête les quelques petits soucis au boulot que tout à chacun est susceptible d'avoir et qui ne le préoccupent finalement pas tant que ça. Les questions qui le tourment quand il se retrouve tout seul, dans le silence de son appartement. Les idées qui lui viennent en tête et sa façon qui en devient parfois douloureuse de refaire le monde en attendant que le sommeil vienne le trouver, de placer des « et si » çà et là sur quelques pans de son histoire pour se demander si les choses auraient pu être différentes entre Orion et lui actuellement ; parce que c'est bien là la plus grosse cause de ses tourments ou de ses moments de déprime. Mais ce soir, il a envie d'essayer de laisser ça un peu de côté. « Ça aurait été encore mieux si t'avais vraiment été en ma compagnie, je dois dire. » En pouffant de rire, Sahar lui donne un petit coup de coude complice, la gratifie d'un sourire qui veut clairement que, boarf, c'est pas important, il veut bien lui pardonner le trajet qu'il a dû faire pour en arriver là. Secouant un peu le liquide dans son verre, il redresse le regarde vers elle et pose finalement la question qu'il a depuis tout à l'heure sur le bout de la langue : est-ce que tout va bien ? Mettant un peu à l'épreuve le mélange de son empathie et de son instinct, il tente une approche cash parce que... c'est toujours ce qui lui a semblé le mieux quand un de ses amis n'a pas l'air d'aller bien. Parce que ça ne sert à rien de tourner autour du pot et qu'autant mettre tout ça au clair rapidement, crever l’abcès s'il a besoin de l'être, et pouvoir faire entendre clairement qu'il est là en cas de besoin. Incapable de se retenir de arquer un sourcil quand elle lui dit bien aller, Sahar retient un soupir de passer la barrière de ses lèvres et hausse doucement les épaules à sa remarque ensuite quant au fait qu'il ressemble à un petit vieux. « Désolé, je suis fatigué ces derniers temps. Beaucoup de trucs à penser, en plus faut que je prépare mon déménagement. » Sans qu'il ne puisse ne serait-ce que s'en rendre compte, ses lèvres s'étirent en un petit sourire à l'annonce de la nouvelle, comme si de rien n'était. Il n'en a pas encore vraiment parlé autour de lui, c'est assez récent et il ne sait même pas quand est-ce que ça se fera réellement mais... bientôt, très probablement. Sans donner plus de détails pour l'instant, il termine son verre cul sec et soupire un peu vers elle. « Bon, tu m'offres un verre pour te faire pardonner de m'avoir fait te chercher pendant une heure, mh ? » Il agite un peu son verre vide devant elle, pouffe de rire. Autant en profiter puisqu'ils sont là.
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