J’ai l’impression que je viens de passer les heures à la fois les plus fatigantes, mais les meilleures de ma vie. Ma respiration est encore difficile à gérer, ma peau brulante peine à retrouver sa température habituelle, et je voudrais mourir en cet instant. L’instant est divin, et je n’ai pas vu les heures passées dans les bruns de ce brun aux cheveux frisés. Nous nous sommes connaissons depuis déjà un petit moment, enfin, vingt-quatre heures est déjà bien assez long, et j’ai l’impression de le connaître mieux désormais. Une nuit sportive, charnelle, passer à lui faire plaisir plus que plaisir à moi même même si il s’avouait désireux de m’offrir la pareille en échange. Il faut dire que nous nous complétons bien, depuis le début de la soirée de la veille. Un bar, un peu d’alcool, et il en faut peu avant que je ne cède à ses avances afin de lui montrer mon plus profond des désirs, le faire mien pour le restant de la nuit. Nos ébats se sont arrêtés il y a quelques minutes, et je tente de retrouver mes esprits, le bout de mes doigts caressant son torse. Nos jambes sont encore entrelacées, et je prend plaisir à les bouger légèrement pour que mes jambes effleurent doucement les siennes. Mon souffle est court, et je me mord la lèvre en me remémorant les heures précédentes, cherchant à trouver son prénom. Aussi étonnant que ça puisse paraitre, j’étais bien trop occupée à l’embrasser plutôt que me souvenir de son prénom, et je peine à réfléchir. Les premiers éclats du soleil transpercent les rideaux, et je ferme les yeux en calant ma tête dans son cou pour ne pas être éblouie. « Elias… » Enfin ! Je chuchote, sans doute par fatigue ou par habitude, et je me blottie davantage contre lui. « Il nous reste encore quelques heures devant nous. » Sous-entendu, mon fils n’arrive que dans quelques heures. Il est au courant, je lui en ai parlé dès le début hier soir et ça n’a pas eu l’air de le déranger. Je tire le drap blanc contre moi afin de m’envelopper dedans. Je m’assied sur le lit, et dépose un léger baiser sur ses lèvres, une dernière fois avant de me lever. « On a besoin de café. Tu m’as épuisé. » Je ris doucement, m’étire, et pars en direction de la cuisine afin de préparer les deux boissons chaudes. J’ai un starbuck en bas de chez moi, ça aurait certainement été plus simple de partir commander là bas, mais pour être tout à fait honnête, j’ai la flemme de m’habiller. Je prépare la cafetière, appuie sur le bouton, et sursaute quand j’entends de légers coups à la porte d’entrée. D’abord un, puis deux, et je soupire en remontant davantage le drap sur ma poitrine. Je pars en direction de l’entrée, et quand j’ouvre la porte, c’est une catastrophe. La tête de ma mère s’affiche, et mon fils m’entoure de ses bras en hurlant mon surnom affectif. « Je suis désolée chérie, je t’ai envoyé un message mais je ne peux pas le garder plus longtemps… » Je fronce les sourcils, et me souviens du vibreur de mon téléphone que j’ai ignoré tout à l’heure. Et merde. Je tente un léger sourire, et laisse mon fils rentrer, fermant la porte derrière lui. « Malo, tu es sage, j’ai un copain qui dort à la maison et je crois qu’il fait encore dodo. » Un beau mensonge, mais il n’est pas censée savoir que sa mère profite de son absence pour s’envoyer en l'air. Il hoche la tête et part s’allonger dans le canapé, et je me dépêche de retourner dans ma chambre, en fermant la porte derrière moi. « Elias, grouille, habille toi mon fils est rentré. » Je me mord la lèvre, et laisse tomber le drap par terre pour enfiler mes sous-vêtement, attrape mon short en coton gris, puis un débardeur qui fera l’affaire ce matin. « Merde les cafés. » C’est la panique.

j'espère que ça ira

Elias a rapidement abandonné ses amis, la veille. Quelques regards échangés d'un bout à l'autre de la pièce avec une belle inconnue. Les encouragements des copains, le menaçant d'offrir un verre à la brune à sa place, s'il ne se décidait pas à faire le premier pas et le voilà lancé. Et pourtant, ce soir-là, il n'était question que d'un verre ou deux entres amis. Mais, c'est avec une autre, qu'il les a pris. Quelques mots échangés et rapidement, elle prend les choses en main. Elias est charmant, il est flatteur. Il aime les femmes et pense ce qu'il dit. Chaque compliment. Mais, avec Ansley, ça n'a jamais été nécessaire, même aujourd'hui. Si bien, qu'elle l'a surpris en lui demandant de se taire et de terminer son verre en vitesse, parce qu'elle avait terriblement envie de lui. Le jeune homme ne s'est pas fait prier. Il l'a caler d'une seule traite et la suivi jusqu'à chez elle. Et il n'a pas été déçu. Les baisers d'Ansley sont aussi doux que peut l'être sa peau, aussi passionnel qu'il est possible de l'être. Leur corps respectif se marie si bien à celui de l'autre qu'on jurerait qu'ils ont été façonné ainsi, pour se compléter. Ansley est surprenante, qu'importe la position, qu'importe le moment. Elle est tendre et sauvage à la fois. Elle est généreuse et gourmande. La nuit est chaude. Le sexe est bon. Les nouveaux amants sont en transe et les heures défilent au gré des coups de reins d'Elias.

Le jour se lève. Les premiers rayons de soleil dansent déjà dans la chambre à coucher. Les amants, eux, se reposent, un peu. Elias les ignorent comme il peut, préférant profiter du moment et du corps d'Ansley. Elle s'est blottie dans ses bras, tout contre lui, après qu'il se soit retiré et elle dessine des formes sur son torse musclé. Alors qu'elle murmure son prénom, le musicien ressert son emprise sur elle, caressant sa peau de la paume de ses mains avant de les reposer sur elle. L'avoir dans ses bras est agréable, il n'a pas envie de s'en séparer. Au contraire, il a déjà envie de recommencer, de s'unir à nouveau à elle. Et lorsqu'elle lui fait comprendre qu'elle aussi en a envie, le brun sourit avant de venir déposer ses lèvres sur les siennes. Elle rompt toutefois le baiser puis leur étreinte. Elie grogne un peu, mécontent. Il aurait préféré qu'elle reste là, mais il accueille avec joie son baiser. Et puis, il ne refuserait pas un café pour se remettre de la veille. « Je t'ai épuisée ? Pauvre femme! Lorsque tu reviendras, je m'occuperais de toi et de chaque petite parcelle de ton corps parfait ! » qu'il lance dans sa direction, attrapant la couverture restante pour se couvrir en partie.

Lorsque la belle brune revient, Elias lève les yeux vers elle. Il sourit et se dit qu'il a du s'assoupir, car il lui semble qu'elle vient tout juste de quitter la pièce. Il repose alors la tête sur l'oreiller, alors que Ansley ferme rapidement la porte derrière elle. Tout se passe très vite, ensuite. Trop vite pour le jeune homme qui a l'impression d'être encore ivre de la veille. « Elias, grouille, habille toi mon fils est rentré. » Mais, il est trop tôt et Elias ne bronche pas. « T'es encore plus belle à la lumière du jour! » qu'il la complimente, alors que le drap quitte son corps. La jeune femme l'écoute à peine, enfilant les premiers vêtements qui lui tombe sous la main. Le brun la regarde donc s'habiller, toujours  immobile. « Ton fils ? Ok... Ça fait rien. » Et espiègle, le musicien fini par se lever légèrement du lit puis à genoux, il attrape la jeune mère par la taille avant de la tirer vers lui. Il sourit, amusé, alors qu'elle fait mention des cafés. « Laisse tomber, j'ai plus envie de toi que de caféine ! » Le brun embrasse ses épaules puis sa nuque alors que ses bras entourent Ansley. Les mains masculine du musicien trouvent facilement leur chemin vers la poitrine de la brunette, traçant ensuite leur chemin sous le débardeur unie de la belle. ll les masse avec soin, mais elle le dévisage. Après deux ou trois baisers volés, il s'arrête. « Ok, ok. Il fait quoi ton gamin ? C'est quoi son prénom ? » « Malo » qu'une petite voix répond, alors qu'Elias est nu, tenant les seins de la mère dans ses mains viriles.  Il arque un sourcil et se rassoit à la vitesse de la lumière, cachant d'un drap son intimité, avant que l'enfant puisse voir quoi que ce soit. « Ok... Finalement, j'vais peut-être te le prendre, ce café...»

c'est parfait.

L’idylle prend fin, et mon coeur est littéralement épuisé. A cause ou grâce au jeune homme, je ne sais pas comment le prendre. Dans tous les cas, c’était magique et je suis déjà prête à remettre ça. Je reste dans les bras du brun pendant quelques instants, et l’embrasse une dernière fois avant de me lever afin de lui proposer du café. J’en ai besoin, si il ne veut pas que je m’agrippe à lui comme un koala qui a envie de dormir. « Je t'ai épuisée ? Pauvre femme! Lorsque tu reviendras, je m'occuperais de toi et de chaque petite parcelle de ton corps parfait ! » Je ris un peu, et hausse un sourcil pour lui faire signe que j’ai hâte de voir ça, et m’aventure dans mon appartement pour préparer les deux cafés. Mais à peine commençais-je à préparer que déjà, quelqu’un sonne à la porte et je fronce les sourcils, dans l’incompréhension. Je n’attends personne, si ce n’est mon fils qui doit arriver d’ici deux ou trois heures. Voire quatre, je connais ma mère. Alors quand j’aperçois sa tête dans l’angle de la porte, l’incompréhension passe vite à la panique, et ma mère m’indique qu’elle ne peut pas le garder plus longtemps. Je me mord la lèvre, laisse mon fils rentrer, remercie ma mère puis indique à mon petit garçon que j’ai un ami qui dort à la maison et qu’il doit rester sage. Il l’est, toujours, quand je lui demande. Je souris légèrement et le laisse s’éloigner vers le canapé sans doute pour se mettre devant son dessin animé favori, puis cours -ou presque- dans la chambre pour rejoindre mon homme, dans la panique la plus totale. Je ferme la porte derrière moi, respire, et lui indique que mon fils est rentré. « T'es encore plus belle à la lumière du jour! » Je fronce les sourcils, souris un peu pour le remercier et attrape vite mon sous-vêtement pour l’enfiler, et j’attrape rapidement un bas et un haut de pyjama. Non pas par pudeur, mais par logique. Si mon fils me voit à poil, je n’imagine pas la galère. « Ton fils ? Ok... Ça fait rien. » Je le regarde en écarquillant les yeux, bien sûr que si ça fait quelque chose ! Je m’apprête à ouvrir la bouche, mais Elias s’approche de moi avant de m’attirer à lui, et j’évoque les cafés que j’ai oublié dans la cuisine. « Laisse tomber, j'ai plus envie de toi que de caféine ! » Je secoue un peu la tête, mais au moment où il embrasse mes épaules, je ne répond plus de moi. La sensation est divine, et quand il se pose sur ma nuque, c’est encore pire. Je ferme les yeux, soupire un peu et essaie de me concentrer sur la tête de mon fils qui m’attend dans le salon, j’ai pas envie qu’il débarque ici. Et voilà qu’Elias prend mes seins pour les malaxer, et j’ouvre les yeux, l’envie monte en flèche mais j’essaie de me retenir. Je me mord la lèvre, rougis, et glisse ma main sur sa joue pendant qu’il m’embrasse pour lui indiquer que nous ne pouvons pas faire ça. « Ok, ok. Il fait quoi ton gamin ? C'est quoi son prénom ? » « Malo. » Je me retourne en sursautant, et me place immédiatement devant le corps d’Elias. Malo était en train de loucher sur l’objet des plaisirs, et je ne veux pas qu’il voit ça. Quelle mère je suis… « Mon coeur maman t’as dit d’attendre dans le salon ! » Elias s’éloigne sur le lit avant de se recouvrir du drap, et Malo le regarde toujours aussi bizarrement. Putain, merde ! « Ok... Finalement, j'vais peut-être te le prendre, ce café…» J’hoche vivement la tête, pendant que Malo s’approche d’Elias alors que j’attrape un gilet pour avoir moins froid. « Dis, pourquoi t’es tout nu ? » Je me retourne d’un coup et attrape Malo par les épaules pour le retourner. « C’est nudiste maman ? C’est ça qu’on dit ? » J’explose de rire, nerveusement, et me racle la gorge en essayant de reprendre un peu mon sérieux. « Oui. Retourne au salon, je te rejoins. » Mon fils hoche la tête et s’éloigne, et je me retourne vers Elias. « Putain. Putain… » C’est la panique, vraiment. « Habille toi, et rejoins-nous. Tu connais le canapé… » Nous y avons en effet commencé nos ébats, alors il sait où il se trouve. Je lui adresse un dernier sourire, et quitte la pièce afin de rejoindre la cuisine, où attend mon fils avec un immense sourire. Je secoue la tête pour lui dire de ne pas poser de questions, c’est la période en plus, il n’arrête pas ! J’attrape les deux tasses, un paquet de gâteau, parce que faire des pancakes j’ai un peu la flemme, et pars poser le tout sur la table basse du salon où Elias ne tardera pas à me rejoindre.

Ansley revient rapidement dans la chambre et se met à presser l'endormi, dès qu'elle eut fermé la porte derrière elle. Elle panique, lui expliquant que son fils est là. Pourtant, si le musicien l'écoute, il n'y accorde pas autant d'importance que la brunette. Il préfère la complimenter, maintenant qu'il peut contempler son corps à la lumière du jour. Et il ne s'en prive pas, depuis qu'elle s'est levée. Il a déjà envie de s'y aventurer à nouveau, profiter de la flexibilité et de la douceur du corps de la jeune femme. Si elle sourit, ça ne l'arrête pas. Elle enfile les premiers vêtements qui lui tombe sous la main. Mais, Elie est contre cette idée. Et il le lui fait comprendre aussi rapidement que l'envie d'elle, lui reprend. Ainsi, il stoppe la jeune mère dans son élan et l'attire contre lui. Si elle tente de le raisonner au départ, elle fini par se taire et profiter simplement d'Elias qui parsème de tendres baisers de son épaule à son cou. Entreprenant, il trouve rapidement le chemin vers la poitrine d'Ansley, qu'il masse soigneusement. La belle dépose sa main sur la joue de son amant pour lui faire comprendre que ce n'est pas raisonnable, voir irresponsable considérant la présence de l'enfant dans la pièce voisine. Il lui faut un moment, pour abdiquer, mais le musicien s'arrête finalement, grognant un peu, mécontent avant de demander le nom du petit.

« Malo. » La surprise est totale, pour tous les deux. Si bien qu'Elias n'a pas le réflexe de se couvrir immédiatement. La maman doit se déplacer, pour cacher la vue de son fils. Ce n'est qu'à ce moment, que l'endormi laissé sur sa faim, se réveille. Il attrape un drap qu'il enroule autour de sa taille pour se cacher, le temps que sa conquête fasse sortir l'enfant de la pièce. « Mon coeur maman t’as dit d’attendre dans le salon ! » Et l'amant, a bien besoin d'un café, à ce moment. Il n'a pas l'habitude de ce type de situation. Il lui est déjà arrivé des situations cocasses, évidemment. Mais, celle-ci est particulièrement gênante vu l'âge de l'enfant et la curiosité dont il fait preuve. Surtout lorsque Malo demande à Elias ce qu'il fait dans sa tenu d'Adam, dans le lit de sa génitrice. La bouche ouverte, il ne sait pas trop quoi lui répondre. Qu'est-ce qu'on dit à un gamin de cet âge ? Il cherche, mais avant qu'il invente une fausse averse de la pluie volcanique ayant carbonisé son boxer et autres vêtements, Ansley vient à sa rescousse. Elle attrape l'enfant et le guide jusqu'à la sortie de la chambre, lui intimant de retourner au salon. Le brun sourit, amusé. Il se demande bien comment Malo connaît ce terme, il faudra demander à la mère. Toutefois, ce n'est pas le moment.

Lorsque le brun sort de la chambre à coucher, il termine à peine d'enfiler son haut à manche courte. Il attrape alors un élastique pour ses cheveux, dans la poche droite de son jean et vient rapidement emprisonner sa crinière bouclée dans celui-ci. Une fois terminé, Elias fait le tour de la table basse et vient se placer derrière la brune, comme pour se protéger de Malo, la petite brute. Son torse appuyé contre le dos d'Ansley, il embrasse sa joue avant de l'imiter et de prendre place  sur le canapé. La jeune maman, semble soudain un peu plus calme. Le fait que son amant ne soit plus à découvert devant son jeune fils, doit aider. Il aimerait bien la taquiner, afin de détendre un peu plus l'atmosphère, mais il censure tous commentaires de la sorte, incluant les allusions à leurs activités de la veille, à même ce canapé. Ou presque. « J'avais pas remarqué qu'il était si confortable ce canapé... » qu'il lance, espiègle, en attrapant une tasse de café, qu'il devine être pour lui.

Il attrape ladite tasse et souffle sur la boisson chaude avant d'en boire une première gorgée. Le jeune homme repose ensuite la tasse sur la table, silencieux. Il jette un coup d’œil vers Malo, puis vers Ansley. Le musicien a l'impression d'être à un souper de famille, lorsqu'on rencontre les parents de notre amoureux ou amoureuse pour la première fois. Mais, c'est pire. Malo l'effraie d'avantage que Monsieur ou Madame Adkins. Il aime bien les gamins, mais il n'a pas forcément l'habitude d'en côtoyer tous les jours, bien que certains de ses colocataires soient assurément moins mature que le petit garçon qui lui fait face. Il est d'autant plus inconfortable qu'il connaît à peine la mère de l'enfant. « Alors, Malo, t'as une amoureuse ? T'as déjà vu les Goonies ? » qu'il demande alors que l'enfant le dévisage. Elias se racle la gorge puis attrape un gâteau déposé préalablement par Ansley. « C'est pas tout à fait ce que j'avais prévu pour le petit déjeuner... » Il admet qu'en lendemain de veille, il avait plutôt l'intention de dévorer la mère. « Mais, des gâteaux le matin, c'est sympa.»