11h du matin. Garde enfin finie. Leo n’avait qu’une envie, retrouver son lit. Ne vous méprenez pas, elle aimait vraiment son stage, c’était ce qu’elle avait toujours rêvé de faire. Mais les gardes de nuit étaient toujours les plus difficiles. Surtout quand il n’y avait pas de temps pour se reposer, comme cette fois-ci. La brune avait dû courir dans tout l’hôpital et, déjà qu’elle n’avait pas beaucoup d’heures de sommeil à son compteur, ça l’avait encore plus fatigué. C’est donc après une bonne douche sur son lieu de travail, qu’elle quitta l’établissement pour se réfugier dans un des nombreux taxis. Habituellement, elle aurait juste utilisé les transports en commun mais aujourd’hui, elle n’était pas sûre qu’elle aurait tenu jusque-là. 25 minutes plus tard et la voilà déjà arrivée devant la colocation. Un dernier sourire envers le chauffeur et la belle s’enfonça à l’intérieur de la bâtisse, pensant déjà au confort de son lit.

- Bonjour monsieur Jenkins. Comment allez-vous ?

Sa fatigue n’enlevait en rien sa politesse. Ayant engagé la discussion avec leur voisin de palier, elle échangea quelques mots avec ce dernier avant de franchir le pas de sa porte. Elle était prête à se diriger vers sa chambre lorsqu’elle vit Theo avachi sur le canapé. Un sourire se posa sur ses lèvres et elle vint s’échouer à ses côtés après avoir déposé un baiser sur sa joue.

- Tu devrais pas être en cours, toi ?

Leo hausse un sourcil avant de déposer sa tête sur l’épaule du jeune homme. Elle ne s’attendait pas à le voir. D’habitude, à cette heure-ci, ils étaient tous en cours ou en train de dormir. Mais, ça ne lui déplaisait pas de le voir. Que du contraire. Surtout que quelque chose la tourmentait depuis quelque temps et il lui avait été impossible de voir Theo en tête à tête. Elle avait bien vu que le comportement de son meilleur ami avait changé depuis un petit bout de temps. Elle le connaissait par coeur, elle pouvait dire quand quelque chose le tracassait. Mais, il était toujours avec elle lorsqu’elle le voyait et elle ne se voyait pas lui demander à lui parler alors qu’il profitait de sa petite amie. C’était donc le parfait moment pour engager la conversation.

- Maintenant qu’on est à deux. Et si tu me disais ce que t’as sur le coeur ? Je vois bien que t’es pas le même depuis quelque temps.

Avoue-t-elle en redressant légèrement la tête pour l’observer. Ils avaient bon être un groupe d’amis, le Williamson était celui dont elle était le plus proche. Après tout, il avait été son petit ami avant d’être autre chose. Ils avaient fait toutes leurs premières fois ensemble alors, forcément, ça crée un lien. Elle lui disait tout. Et elle pensait que lui aussi jusqu’à ce qu’il y a peu où elle avait vu un changement dans le comportement de son ami.