Invité « Invité » | Sujet: Marjorie & Elias - Come taste my secret cuisine Mar 23 Jan - 21:32 | |
| Marjorie regarda son reflet dans le miroir. Le porte jarretelles était il de trop ? Elle secoua la tête. Non, absolument pas. Elle se sentit rougir au souvenir de la nuit qu’elle avait déjà passée avec le beau brun, plusieurs mois auparavant. Très intense. Trop intense. Mais n’était ce pas la raison de tout ceci ? Simplement… Avant Elias, avant MatchMaker, elle n’avait jamais vraiment fait ça. Rencontrer des inconnus. Même si elle n’avait pas rencontré le jeune homme via le site mais l’avait plutôt retrouvé. Il y en avait eu d’autres avant, et à chaque fois, elle s’était amusée une nuit, ou plusieurs, puis avait « perdu » leurs numéros. Dans le cas d’Elias, c’était lui qui avait perdu le sien, et qui, grâce à la magie d’internet, l’avait recontactée. Cela ferait. Elle avait fait rafraichir sa coupe de cheveux. Déjà deux ans qu’elle avait sonné le glas de ses longues et épaisses mèches brunes pour une carré long et flou, qui permettait ainsi à sa chevelure d’onduler, libérée de son ancienne épaisseur et de son ancien poids. Elle inspecta également son maquillage. Un peu de mascara et un trait de crayon mettaient en valeur ses grands yeux bruns. Pas de rouge à lèvre, car à quoi bon ? Et un petit peu de blush, car le manque de soleil ne lui réussissait pas au teint. Marjorie se trouvait terriblement pâle. Mais peu importait. Ça n’avait clairement pas gêné Elias.
La jeune femme se dirigea vers la cuisine. Sa petite robe-imperméable était posée sur le canapé. Sa couleur beige la rendait trop facile à tâcher. Spécialement quand elle lui cuisinait un jumbalaya. Il savait ce que c’était. Un bon début. Mais n’en avait jamais mangé. Parfait, parfait. Elle gardait toujours de la saucisse fumée, de son boucher favori à la Nouvelle Orléans, dans son congélateur. Ladite saucisse, coupée en tranches, mijotait avec les crevettes, le poulet et les petits légumes, le tout assaisonné par les épices cajun qu’elle avait également ramené de chez elle et gardait précieusement dans un coin caché. Car Charlie adorait cela aussi et n’hésiterait pas à en badigeonner sa nourriture. Un peu trop généreusement. Le riz était prêt, aussi l’ajouta t’elle à la grosse gamelle, puis mis le couvercle dessus. Cela avait besoin de mijoter encore un petit peu. Elle se versa un verre de vin. Soudain, elle se demandait si elle avait eu raison. Que savait elle de ce type ? D’accord, il savait fort bien se servir de sa langue, et elle en eut des frissons rien que d’y songer. Mais était ce suffisant pour l’inviter chez elle, dans le seul but de lui arracher ses vêtements ? Elle n’avait qu’une vie, après tout, et elle était si sage qu’elle en était ennuyeuse. Elle arrêta le feu, car le plat était prêt, et le couvercle permettrait de garder la nourriture chaude. Elle enfila sa petite robe, car si elle ouvrait aussi peu habillée, il était évident qu’ils passeraient tout de suite au dessert. Elle attrapa son violon. Le violon d’Andre, plus précisément. Elle aimait à penser que, où qu’il soit, il se penchait toujours sur elle lorsqu’elle se mettait à jouer. Elle sourit puis sortit l’instrument, le posant sur son épaule et testant les cordes. Il avait besoin d’être accordé, et cela ne lui prit qu’un bref instant. Elle avait quatre autres violons dans sa maison de la Nouvelle Orléans, mais celui d’Andre était son favori, et c’était sans hésitation qu’elle l’avait emmené à New York. Elle entendit un grattement à la porte de derrière et leva les yeux au ciel. Reine et Balty voulaient rentrer. Elle alla leur ouvrir la porte et les deux animaux s’engouffrèrent à l’intérieur. Balty huma l’air, clairement peu satisfait, pour aller ensuite se lover sur le fauteuil près de la fenêtre. Marjorie sourit en songeant que le félin ne dormirait surement pas lové contre elle. Reine, en revanche, ne fit pas la difficile. Elle fit les yeux mouillés à sa maitresse lorsqu’elle sentit l’odeur de nourriture. Marjorie attrapa son violon. Si le chat n’était que peu dérangé par sa musique, la chienne, au contraire, détestait ça. Elle émit un petit couinement et fonça dans la chambre de Charlie. Marjorie eut un petit rire et se mit à jouer. Si bien qu’elle n’entendit pas toquer à la porte de la maison. Et sursauta lorsqu’elle entendit la sonnerie.
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