(milo), like a vision from the past.

arrivé(e) le : 23/06/2017

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Milo Lewis & Evelyn Blake

Elle avait beaucoup voyagé Evelyn, pendant des mois et des mois, elle s’était contentée de ne vivre que de ça, enchainant voyage sur voyage, visite sur visite. Ça lui avait fait du bien après le fiasco qu’avait été son mariage. Ça aurait dû être un beau mariage, organisé en France, puisque c’était là qu’elle vivait avec Mike. Tout aurait dû être parfait. Elle avait cru elle, qu’elle avait enfin trouvé son grand amour, qu’elle serait heureuse pour le restant de sa vie et que ça valait bien d’être partie en abandonnant derrière elle ses rêves, sa carrière, sa famille et Jonah. Tout ça pour finalement surprendre son futur époux, son beau costume sur le dos, en train de se taper sa demi-sœur. Le jour de leur mariage. Elle s’estimait heureuse de s’être aperçue de la mascarade avant de se pointer devant l’autel, comme une conne pour dire ‘oui’ à un mec qui en réalité n’en avait pas grand-chose à faire de sa tronche. Après ça, elle était partie sans demander son reste. Elle s’était débarrassée de sa belle robe qu’elle avait choisie pour l’occasion, elle avait fait son sac, attrapé son passeport et elle était partie vers de nouvelles contrées. Ça avait été parfait. L’étranger, ça avait été magique. Elle avait vu Barcelone, Rome, Viennes, Amsterdam et tellement de villes qui l’avaient toujours faite rêvée. Elle avait rencontré du monde là-bas, des gens sympas et puis des filles, des mecs, avec qui elle avait passé une nuit, deux ou un peu plus avant de se barrer loin de là. Pas d’attachement, pas de belles promesses, pas de déception. Ça avait été libérateur après tout ce qu’elle avait pu connaitre jusqu’à présent, entre la pression de ses études, ses déceptions avec Jonah, sa rancœur avec Mike. Elle avait eu besoin de tout ça et elle ne regrettait aucun de ses nombreux voyages.

Ce qu’elle regrettait c’était New-York. La vie semblait terne dans cette grande ville pourtant pleine de vie. Ici, elle se rappelait trop bien des rêves qu’elle avait abandonné pour un mec qui n’en valait pas la peine. Ici, les problèmes semblaient tellement réels qu’elle avait envie de pleurer la plupart du temps. Elle aurait pu être médecin, avoir une belle carrière, sauver des vies et maintenant, elle était serveuse dans un bar pourri, tout ça parce qu’elle avait fait l’erreur de choisir l’amour avant tout le reste. Maintenant, Jonah la détestait pour être partie comme ça et sans lui, les rues de New-York semblaient si grandes et terrifiantes qu’elle n’osait qu’à peine s’y aventurer. C’était toujours vers Jonah qu’elle s’était tournée au moindre problème et maintenant, il la détestait, elle en était certaine. Elle, elle détestait beaucoup de choses dans sa vie. Elle allait bientôt finir à la rue, vu le trou béant dans son compte en banque que son salaire de serveuse ne pouvait pas reboucher. Elle avait des factures plein les pattes et aucune solution autre que de lâcher son appartement pour faire des économies. Mais elle ne savait pas où aller et elle l’aimait cet appartement, trop grand et trop cher pour ses petits moyens. Avant elle avait eu son père pour payer, il s’était engagé à le faire jusqu’à la fin de ses études. Elle n’était plus étudiante et elle était trop fière pour lui demander de l’aide à lui. Tant pis, elle se débrouillerait. Pour l’heure, elle avait un peu de temps pour elle, alors elle s’était décidée à aller voir son frère aîné et les jumeaux. Elle avait ramené plein de trucs de ses voyages, elle avait de quoi gâté tout le monde. Ça allait des bouteilles d’alcool, aux spécialités culinaires, en passant par des jouets, divers et variés. Elle avait débarqué chez lui alors, plusieurs sacs dans les mains et son grand sourire sur les lèvres, ravi de le voir lui ouvrir la porte. Elle était restée en contact pendant tout ce temps mais elle avait l’impression que ça faisait quand même une éternité qu’elle n’avait pas vu un visage réconfortant et elle en avait vraiment besoin ces derniers temps. « Salut toi. J’espère que je ne te dérange pas. » Elle était venue à l’improviste, comme pour faire une surprise, quand bien même elle n’était pas sûre d’être la meilleure surprise du monde. Bon au moins, elle se disait que Milo lui, il n’avait logiquement aucune raison de la détester, c’était déjà ça, ça en faisait au moins un, dans ses proches qui ne la haïssait pas, c’était un bon début, un truc auquel il fallait bien qu’elle s’accroche.

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« Oui maman, je mange bien… Ca doit faire trente fois que tu me poses la question, tu sais. » Milo retint un soupir, un petit sourire amusé malgré tout bien présent sur ses lèvres. Contrairement à son paternel, sa mère avait toujours été là pour lui. Elle culpabilisait de ne pas avoir pu lui offrir une vie de famille normale, et depuis sa rupture avec Adrien elle était omniprésente – peut-être un peu trop. « Les enfants vont bien, je vais bien… Et on mange vers toi demain comme promis. On a dit midi, c’est ça ? » Ils parlèrent encore dix ou quinze minutes, la maman lui reparlant de la proposition qu’elle lui avait faite quelques jours auparavant, à savoir s’installer ailleurs. A la campagne, vers elle en fait. Heureusement qu’elle n’était pas au courant de tout ce qu’il se passait avec Adrien ou bien ça n’aurait même plus été un choix que d’aller vivre ailleurs mais une obligation. « Maman, on en reparle demain okay ? On sonne à la porte ! » Alors qu’il n’attendait personne, de quoi l’intriguer. « A demain. Oui, je t’aime aussi. » Il sourit et raccrocha, rangeant son téléphone dans sa poche. Il jeta un coup d’œil aux jumeaux qui étaient tranquillement assis devant un dessin-animé et alla ouvrir.

C’était sa sœur ! Evelyn. Une des personnes pour lesquelles il donnerait tout. Un sourire s’installa sur son visage, content de la voir ici. Rapidement il la prit dans ses bras, étreinte courte car elle semblait chargée. Quand était la dernière fois où elle avait débarqué ici les mains vides ? C’était une tata géniale, toujours à apporter des cadeaux et à gâter les jumeaux. Leur chambre était d’ailleurs remplie de cartes postales toutes différentes, souvenirs des voyages de leur tata. Il ne pouvait pas lui en vouloir de les gâter autant parce que lui-même était un papa poule avec eux. « Ne commence pas à dire des bêtises plus grosses que toi, tu ne me déranges jamais ! » Et il était sincère. Elle pouvait passer à trois heures du matin qu’il ne dirait rien. Milo avait perdu pas mal de temps au niveau de sa famille, il avait eu du mal à se rendre compte à quel point tout cela pouvait être important. A quel point Evelyn et les autres Blake n’avaient rien en commun avec leur père, si ce n’est le nom de famille – que lui-même n’avait pas voulu garder. « Qu’est-ce que tu nous ramènes encore ? » En entendant la voix de leur super tata, les jumeaux quittèrent la télé – elle pouvait se sentir flattée ! – pour lui sauter dans les bras. Elle leur avait manqué, ils le lui avaient dit quelques jours auparavant.

Ils s’installèrent dans le salon tous ensemble, et Gabriel éteignit la télé de lui-même. « Tu nous reviens d’où, déjà ? »

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Milo Lewis & Evelyn Blake

Elle avait aimé voyager Evelyn, elle avait aimé les paysages qu’elle avait pu voir et cette impression de pouvoir respirer à pleins poumons, si loin de son quotidien. Ça avait été agréable, si bien qu’elle en avait oublié beaucoup de chose, mais jamais sa famille. Elle avait envoyé des cartes postales de tous les endroits qu’elle avait pour visiter et elle avait ramené un tas de souvenirs. Mais maintenant c’était fini, elle était de retour dans la grande ville de New-York, avec une vie à des années lumières de tout ce qu’elle avait pu espérer. Elle avait eu des grands rêves, Evelyn, elle avait eu beaucoup d’ambition et elle se retrouvait serveur dans un café, complètement fauchée, elle n’avait pas les moyens de payer ses études, elle n’avait pas les moyens de payer son loyer et elle ne savait même pas comment joindre les deux bouts, mais elle ne désespérait pas complètement, elle finirait bien par s’en sortir, sans jamais avoir besoin d’aller demander de l’aide à son père. Pourtant le patriarche Blake lui signerait un bon gros chèque, sans même lui lancer un regard, si elle le lui demandait. Mais elle ne pouvait pas se rabaisser à ça, ça lui faisait mal à l’égo, d’aller pleurnicher devant un homme qui n’en avait absolument rien à faire de sa tronche. Si elle devait aller le retrouver, sans doute qu’il serait fichue de lui sortir une phrase du genre ‘t’es la quelle toi déjà ?’ comme s’il était incapable de souvenir de ses propres enfants.

Elle, elle s’en souvenait, des enfants de son père, ceux qu’il avait eu avec des femmes différentes. Ils étaient ses frères, ses sœurs et elle tenait à eux, comme s’il s’agissait d’une vraie famille unie. Elle tenait à eux, évidemment. Ça n’avait pas empêché sa sœur de lui faire un coup de pute, de lui planter un couteau dans le dos en s’envoyant en l’air avec son fiancé, le jour de leur mariage, tant mieux, sans doute, au moins, peut-être que ça l’avait empêchée de commettre la pire erreur de sa vie. La deuxième pire erreur de sa vie. La première avait été de se barrer en France avec ce type, en laissant tout derrière elle. Maintenant elle était là, aux Etats-Unis, depuis une poignée de semaine et elle avait passé trop de temps à jongler entre les factures, le boulot et les problèmes pour avoir vraiment le temps d’aller voir tout le monde. Elle avait revu Jonah au moins. Elle n’était pas sûre que ça ait été une bonne chose. Au moins, ça se passerait mieux avec Milo, ça elle en était certaine. « On sait jamais, tu pourrais être très occupé entre le boulot et les enfants. » Elle lui adressa un sourire, il avait accompli beaucoup de choses lui dans sa vie et elle espérait qu’il en était fier. Il avait de quoi l’être. Au moins, à défaut de ne pas être fière d’elle-même, elle l’était de son frère, c’était déjà ça. Elle ne tarda pas à voir ses neveux débarquer et elle les serra dans ses bras, elle les aimait, ses deux gamins. « Vous avez encore grandit tous les deux, vous ne vous arrêtez jamais ? » D’ici quelques années, ils seraient plus grand qu’elle, peu importait la hauteur des talons qu’elle portait pour se donner l’impression d’être un peu plus grande. Elle suivit son frère et ses neveux jusqu’au salon où elle déposa ses sacs sur la table. « Y a plein de trucs, des spécialités, d’un peu partout, des bouquins, des jeux. De l’alcool, ça c’est juste pour toi. » Evidemment, c’était pas les petits qui allaient l’aider à les boire ces bouteilles. « Je suis allée un peu partout en Europe, sans jamais rester bien longtemps au même endroit. C’était vraiment génial. » le sourire sur les lèvres fut probablement plus chargé en mélancolie qu’elle ne l’aurait voulu. « Alors, comment tu vas ? » Depuis le temps qu’elle ne l’avait pas vu, il devait bien avoir des trucs à raconter lui, c’était pas toujours facile d’échanger les petits détails de leurs vies respectives, quand elle était à des milliers de kilomètres de là. Elle devait en avoir des choses à rattraper.

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Milo était plus ou moins au courant des problèmes d’Evelyn. Mais elle était un peu comme lui, assez fière. Trait de caractère à la con qu’ils tenaient probablement de leur paternel – et c’était bien la seule chose que Milo avait en commun avec lui, toutefois il l’espérait. Alors elle ne lui avait pas encore demandé son aide et ne le ferait sans doute pas. Pour ne pas la braquer, Milo avait voulu attendre qu’elle lui demande de l’argent de lui-même, ou quelque chose dans le genre. Elle pouvait même venir vivre ici quelque temps pour économiser un loyer, si c’était nécessaire. Mais il commençait à se faire à l’idée que jamais la Blake ne ferait le premier pas… Il allait devoir s’y coller, au risque de la froisser. Et voilà qu’elle ramenait encore des cadeaux ! Qu’elle faisait comme si tout allait bien. Alors il faisait semblant de ne rien voir, il souriait lui aussi. Ne pas lui en parler devant les enfants, les pauvres étaient trop innocents et jeunes pour y comprendre quoique ce soit dans les problèmes de la vie comme ceux-là. Ils étaient déjà bien assez marqués par le divorce de leurs papas.

« C’est vrai, je suis un homme très occupé ! Mais j’ai toujours du temps pour ma petite sœur. » Pour sa famille en général. Il s’était trouvé un bras-droit pour l’aider à gérer sa boîte, histoire de ne pas manquer les moments essentiels de la vie de ses enfants. Et puis souvent il pouvait travailler de chez lui, de toute façon. C’était plutôt sympa d’être son propre patron. « Oh ça… non ils ne s’arrêtent pas ! » dit-il en prenant Anna et Gabriel sur ses genoux, riant doucement. « Je me fais de plus en plus de cheveux blancs moi, on voit plus le temps passer. » C’était pire pour Evelyn qui les voyait beaucoup moins. Elle commença à déballer le contenu de ses sacs et l’homme ne put s’empêcher de sourire. « Si je deviens alcoolique je pourrais dire à tout le monde que c’est de la faute de ma sœur ! On se boira tout ça à deux tu veux bien ? Tout seul c’est un peu triste. » Il aurait eu des raisons de sombrer dans l’alcool. Mais il ne faisait d’excès que lorsque les enfants n’étaient pas là. Milo était un peu un père exemplaire… Pratiquement, en tout cas. Il faisait tout pour.
« Pssst, les enfants… Sautez vite sur tata pour lui faire un gros câlin, pour lui dire merci ! » Pas la peine de leur dire deux fois ! Très vite ils se retrouvèrent contre Evelyn, à la limite de la faire chavirer par terre. Quand il voyait ça, Milo était plutôt très fier de sa famille. Fier d’être un meilleur patriarche que le sien. Ses enfants ne manqueraient jamais d’amour, c’était absolument certain. « On peut aller jouer papa ? » demanda Anna. Il hocha la tête et les laissa filer avec leurs nouveaux jouets, après avoir embrassé chacun une des joues de leur tante. Milo les regarda partir, rêveur, avant de retourner la tête vers sa sœur. « Merci pour les cadeaux. C’est vraiment gentil. » Il était un peu moins démonstratif, peut-être parce qu’il se sentait un peu coupable qu’elle les gâte autant, alors qu’elle avait des soucis. « J’suis content si t’as apprécié l’Europe. C’est vrai qu’il y a pas mal d’endroits sympas là-bas. » Il hocha finalement la tête. « Tout va bien pour moi oui. A part… ouais, deux trois trucs. Tu te souviens de Drake ? Il a été muté. Il est parti. Le coup est un peu dur à encaisser, mais ça va. » Drake, c’était son meilleur ami. L’un de ses piliers. Mais il était heureux pour lui et pour sa promotion. « Et toi ? » Il la regarda fixement, attendant une réponse en particulier. Qu’elle se confie enfin, qu’elle lui demande de l’aide, chose qu’elle ne fera jamais. Alors, il insista dès le début… « Tu sais que tu peux tout me dire. »

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Milo Lewis & Evelyn Blake

Evelyn, elle n’avait sans doute pas eu de chance avec ses parents. Sa mère avait épousé son père pour con fric, certainement pas parce qu’elle avait cru qu’il serait l’homme de sa vie. Elle était tombée enceinte sans vraiment le vouloir et finalement, le divorce l’avait rendue encore plus riche que le précédent, d’autant plus que la patriarche Blake avait évidemment été tenu de continuer à s’occuper, au moins financièrement de sa fille, un accord qui convenait à sa mère bien entendue, si bien que cette dernière avait tenu à ce que sa fille continue de porter le nom de son père, comme si ça permettait d’exhiber la fortune qu’il possédait. Sa mère, elle l’aimait bien que son père ne l’aimerait jamais, c’était certain, mais elle n’avait jamais été une mère exemplaire. Elle avait été et était toujours cette femme sexy et bien apprêtée qui profitait de l’argent des hommes qu’elle fréquentait. Encore aujourd’hui, Evelyn n’avait aucune idée d’où était partie sa mère, aux dernières nouvelles, elle s’était trouvé un job dans un casino très réputé de Las Vegas qui lui permettait de rencontrer beaucoup d’hommes. Et la façon dont elle avait présenté la situation à sa fille au téléphone, elle n’avait pas utilisé le mot rencontre, bien entendu. Au moins, à côté de ça, Evie avait conscience d’avoir des frères et sœurs sur lesquelles elle pouvait compter. Personne qui n’avait la même mère qu’elle, juste le même père, pourtant, indéniablement, elle était plus proche d’eux que de ses parents. Elle les adorait tous, à part peut-être Elena, celle qui avait décidé de se taper son fiancé le jour du mariage, mais avant cette trahison, elle l’avait adorée, elle aussi.

Au moins, elle n’avait jamais eu ce genre de problème avec Milo, et quand bien même il aimait les hommes elle n’avait jamais craint qu’il se casse avec son fiancé, lui. Elle n’avait jamais cru qu’Elena le ferait ceci-dit. Maintenant elle savait en tout cas qu’elle ferait toujours plus confiance à Milo qu’à n’importe qui d’autre dans cette famille. Elle était bien contente de le retrouver, lui et ses enfants. « C’est vraiment gentil de ta part, je suis honorée. » Elle lui répondit, un sourire aux lèvres. Il espérait qu’il savait qu’au moins, la réciproque était vraie. Elle serait toujours là s’il avait besoin d’elle. « T’en fais pas va, ils sont parfaits. » Il devait bien être le premier à le savoir, que ses enfants étaient parfaits. Elle, elle était le genre de tante qui était toujours là pour les gâter du mieux qu’elle le pouvait. Au moins, comme c’était pas demain la veille qu’elle serait mère, elle pouvait au moins se dire qu’elle avait des neveux extraordinaires. « Ouais, tu pourras m’accuser. Mais t’en fais pas, je veux bien partager avec toi. » Elle n’allait pas le laisser tout seul avec toutes ces bouteilles quand même. Mieux valait quand même qu’il les garde, elle, elle serait du genre à facilement se bourrer la gueule pour oublier ses problèmes. Elle serra les deux petits dans ses bras, alors qu’ils la remerciaient pour les cadeaux. « J’vous aime vraiment, tous les deux. » Qu’elle leur dit, un peu avant que leur père les autorise à partir jouer avec leurs cadeaux, laissant alors les deux adultes ensemble. « Y a pas de quoi. » Evidemment que ce n’était pas la peine de la remercier, ça lui faisait plaisir, surtout quand elle voyait la joie dans les yeux de ses neveux. « J’avoue que ça me manque déjà. C’était tellement génial que j’ai déjà envie de repartir. » Mais elle n’en avait pas les moyens et elle devait quand même se poser un peu, au lieu de fuir toutes ses responsabilités et le poids de ses erreurs, elle essayait de faire les choses un peu mieux ces derniers temps, même si c’était compliqué. « Je suis désolée pour Drake. Mais c’est super pour sa promotion. » Evidemment qu’une promotion c’était un truc bien, mais elle s’y connaissait en distance avec un meilleur ami, elle s’était elle-même éloigné du sien, Jonah, pour essayer de se défaire des sentiments qu’elle avait pour lui. Un échec, elle l’avait à peine revu qu’ils étaient revenus, ses sentiments. Elle haussa vaguement les épaules à sa question, elle avait bien envie de répondre que tout allait bien, mais évidemment son frère était plus rusé que ça. « Ça peut aller. J’veux dire, je m’en sors pas trop mal pour une fille qui a plaqué tout ses rêves pour aller vivre en France avec un mec qui l’a trompé avec sa sœur le jour du mariage. » Dire ça comme ça, ça lui rappelait quand même à quel point sa vie était merdique. « Jonah me déteste maintenant. J’ai quelques problèmes d’argent, mais ça va aller. » Elle haussa de nouveau les épaules, un sourire sur les lèvres, ça allait aller, elle voulait y croire, au moins, ça l’empêchait de tomber dans la dépression, c’était déjà ça.

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Evelyn était comme lui : elle n’aimait pas montrer ses faiblesses aux autres. Alors quand Milo lui demanda si tout allait bien, elle chercha à minimiser les problèmes. Comme s’il n’allait pas le remarquer, comme s’il n’allait pas insister. Mais c’était mal connaître le plus grand des Blake – même s’il s’était débarrassé de ce nom depuis longtemps. « Je sens qu’on va ouvrir cette bouteille plus tôt que prévu... Si tu veux, j’ai de la bière dans le frigo. D’ailleurs je t’ai pas proposé de boire quelque chose… Je suis un mauvais frère ! » Il sourit doucement. « Ca te tente, une bière ? » Il ne buvait jamais quand ses enfants étaient là, mais ça n’était pas une bouteille de bière qui le rendrait saoul. Quand elle eut répondu, il se leva et fila dans la cuisine. Il prit deux petites bouteilles de bière ainsi qu’une carafe d’eau, et deux verres qu’il ramena dans le salon. Il posa tout sur la table basse et se remit sur le canapé. Maintenant, ils allaient aborder un sujet important. L’argent. C’était toujours très délicat de parler d’argent en famille et il y avait 90% de chance que ça se termine mal. Evelyn, elle était tenace et il y avait peu de chance qu’elle accepte son aide. Alors il allait devoir ruser. Pour l’instant, il allait tâter le terrain et essayer de la jouer franco. « Je ne peux pas laisser ma petite sœur se débrouiller toute seule avec des problèmes d’argent. » Il pourrait aider toute sa famille – excepté son père. Mais avec Evelyn il avait un lien plus fort encore qu’avec les autres de la fratrie. Il la connaissait par cœur, elle aussi. Peut-être parce que c’était avec elle qu’il avait le moins de différence d’âge. Et dire qu’au début, il ne l’aimait pas du tout… Comme quoi, rien n’était jamais gravé dans du marbre. « T’es quand même incroyable hein… T’as des problèmes et tu nous ramènes encore des cadeaux. » Elle ne pensait jamais assez à elle. Milo était comme ça aussi, notamment depuis que ses enfants étaient entrés dans sa vie. C’était d’abord eux, ensuite sa famille, ses amis, puis enfin lui. « On sait tous les deux comment ça va se passer, là. Je vais te proposer de t’aider, tu vas me dire non, je vais insister, on va se prendre la tête. Et ce serait totalement débile parce que je ne manque pas du tout d’argent Evelyn, et tu le sais. J’veux dire, mon divorce a certes coûté un peu cher, mais j’ai toujours ce qu’il faut pour vivre. J’ai pas besoin de tant, toi si. » Il préférait être franc. Ce n’était même pas lui faire la charité, c’était sa sœur alors il était normal qu’il lui propose de l’aide. « Tiens. Pourquoi tu viendrais pas passer quelques jours à la maison ? Les enfants seraient contents de t’avoir, toi ça t’éviterait d’être seule et de penser aux dépenses que tu dois faire. Et puis ça me ferait plaisir. » Il n’avait pas parlé de Tyler et de tous les soucis qu’il pouvait bien lui causer, mais la présence de sa sœur ici le rassurerait. Parfois il avait peur que son ex n’aille trop loin. « Qu’est-ce qu’il s’est passé avec Jonah ? »

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Evelyn, elle n’aimait pas franchement parlé de ses problèmes. Pendant un long moment, elle avait été la fille à qui tout réussissait. Elle avait été une lycéenne qui brillait par sa réussite, le début de ses études, ça lui avait demandé beaucoup de travail, mais elle s’en sortait à merveille. Elle avait été fière d’elle et elle savait que ça avait aussi rendu ses proches fiers d’elle. Maintenant, elle avait tout foiré, elle avait été obligée de faire un choix entre sa carrière et l’amour et elle, grande naïve qui pensait que l’amour était l’une des choses les plus importantes du monde, elle avait choisi l’amour. Parce qu’elle en avait eu envie, elle avait voulu aimer Mike autant qu’elle pouvait aimer Jonah et elle avait eu envie de se marier, d’avoir des enfants et un beau matin elle s’était réveillée avec l’impression que si elle restait à New-York, elle n’aurait jamais ça, parce qu’elle serait encore et toujours trop occupée à courir après Jonah qui lui avait été ce type populaire qui pouvait se taper tous les mannequins qu’il voulait et qui semblait ne voir en elle que sa meilleure amie. C’était déjà bien dirait certains, elle en avait conscience et avoir Jonah dans sa vie ça avait toujours été très important pour elle. Mais elle s’était dit que si elle restait là, elle n’aurait jamais son beau mariage et ses magnifiques bébés et mine de rien, y avait une date de péremption de son système reproductif qui arrivait à grand pas.

Elle était partie en France et évidemment, elle était revenue sans mari, parce que ce dernier l’avait trompée le jour-j et sans enfants parce qu’elle avait quand même l’impression que l’un n’allait pas sans l’autre, peu importait qu’aujourd’hui, les femmes puissent avoir des enfants seules, elle, elle voulait que ce soit naturel, avec quelqu’un qu’elle aimerait et qui l’aimerait en retour, elle voulait une famille une vraie, des enfants qui auraient deux parents, peut-être parce qu’elle, elle n’avait eu qu’une mère. Elle avait l’impression d’avoir complètement raté sa vie ces derniers temps, alors en parler c’était loin d’être facile. « Je ne dis jamais non à une bière. » Ou à n’importe quel type d’alcool, histoire de noyer ses peines dans l’alcool comme si ça pouvait être une solution, plus qu’un problème supplémentaire. Juste une bière ça allait, de toute façon, elle remercia sont frère quand il lui en tendit une, lui offrant au passage un large sourire. « J’vais survivre t’en fais pas. » C’était ce qu’elle essayait de se dire au quotidien, parce que c’était moins démoralisant que de s’imaginer fauchée, à vivre comme une clocharde dans les rues de New-York. « C’était pas grand-chose et ça me fait plaisir de vous faire des cadeaux. » Forcément, ça lui faisait plus plaisir de faire des cadeaux à ses proches que de payer son propriétaire avec sa gueule de gros radin. « Je me suis trouvé un job, c’est pas le top, mais ça devrait m’aider à payer les facture, faut juste que je retombe un peu sur mes pieds. » Il était pourrie son job, elle le détestait, quitter son appartement pour aller bosser, c’était de la torture, mais elle ne pouvait pas vivre au crochet de son frère ni de personne d’autres. Rester quelques jours chez son frère, par contre, elle pouvait bien faire ça, ça lui ferait pas de mal. « Je travaille dans un bar à Brooklyn, alors ça risque de me faire du trajet pour aller bosser, mais je pense que c’est possible pour quelques jour, ça me fera pas de mal. » C’était déjà un bon compromis non ? Elle ne voulait pas qu’on lui file du fric comme si elle était une pauvre malheureuse, mais elle pouvait quand même passer quelques jours avec son frère et ses neveux, ça lui permettrait au moins de se détendre un peu. Quant à Jonah, c’était une histoire plus compliquée évidemment, celle-là, elle n’était pas prête de la résoudre. « Je suis partie et je l’ai laissé de côté, je lui ai pas parlé depuis des années et il a fallu que ce site débile de MatchMaker nous foute ensemble. Je l’ai complètement laissé tomber, alors forcément, il me déteste. » Ça avait été plus facile quand elle avait été loin de lui, quand elle avait eu la tête pleine de rêves et que tout allait bien. Maintenant c’était difficile, c’était déprimant et en plus, elle l’aimait toujours, finalement, y avait rien pour les faire disparaitre, ces fichus sentiments.

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Milo connaissait sa sœur par cœur. C’était une battante, une femme forte qui n’admettait pas d’avoir des faiblesses. Qui ne voulait pas avoir à compter sur les autres, qui ne voulait pas dépendre des autres ni même devenir un fardeau pour son entourage. Ce qu’elle ne comprenait pas, c’est que Milo aussi était têtu et qu’il l’aiderait d’une façon ou d’une autre. Il ne pouvait pas se contenter de la regarder galérer et souffrir alors qu’il avait suffisamment d’argent pour lui venir en aide – même s’il comprenait à quel point la situation pouvait être gênante. A vrai dire il n’attendait rien en retour, ni même qu’elle le rembourse, du moment qu’elle arrivait à s’en sortir de son côté. Mais puisque lui proposer de l’argent serait trop frontal, à la place il lui proposa de venir passer quelques jours à la maison. « Je pourrais te déposer en voiture si tu veux. Je suis sûr qu’on peut s’arranger. Mais ça me ferait très plaisir… Enfin, ça nous ferait très plaisir que tu viennes quelques jours. » Elle n’aurait pas à payer de courses et il tenterait peut-être une fois ou deux de lui proposer un peu d’argent. Il ne lâcherait pas l’affaire si facilement c’était certain. « Et puis tu me rendrais même service en acceptant de venir ici. Tyler n’arrête pas de m’envoyer des messages et j’ai peur qu’il réussisse à me faire craquer. » Tyler, c’était son ex-mari. Le père de ses enfants. Enfants qu’il n’avait d’ailleurs pas vu depuis un moment ; Milo ne voulait pas qu’il les approche tant qu’ils n’avaient pas su se parler calmement tous les deux. Tant que Tyler ne s’était pas calmé car il avait très légèrement tendance à virer psychopathe. C’était une sorte de cercle vicieux : moins il voyait ses enfants et plus il devenait dingue, mais plus il devenait dingue et moins Milo ne voulait les lui confier. Ils étaient réellement la prunelle de ses yeux, ceux pour qui il pourrait arrêter son travail et devenir homme au foyer s’il le fallait. C’était depuis leur arrivée dans sa vie que Milo était devenu plus protecteur que jamais avec la famille. Donc par extension avec Evelyn.
Il ouvrit sa bière et en but quelques gorgées, pensif. Sa sœur n’était pas non plus gâtée au niveau des relations amoureuses, c’est le moins qu’on puisse dire. « Alors toi aussi t’es sur ce site ? » A part quelques histoires d’un soir, il n’y avait pas rencontré grand monde d’intéressant. Quant à Evelyn, elle y avait croisé Jonah… Il pouvait comprendre le malaise. « Ce serait compréhensible qu’il t’en veuille mais si tu as vraiment compté pour lui, je suis sûr qu’il pourra te pardonner. » C’était assez ironique qu’il dise ça, lui-même n’arrivait pas à pardonner la trahison de Tyler. Mais il voulait y croire pour sa sœur. « Vous avez parlé sur le site ? T’as pu engager une conversation ? »

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Milo Lewis & Evelyn Blake

Elle n’avait pas eu de chance ces derniers temps Evelyn, mais elle avait tendance à penser que tant qu’elle s’en donnait les moyens, elle pouvait toujours faire en sorte que ça s’arrange. Elle était une fille déterminée après tout et si elle avait eu le courage d’envisager de faire des études de médecine, malgré la difficulté, c’était qu’elle avait assez de courage pour affronter tout un tas de trucs. C’était en tout cas ce qu’elle se disait, comme dans une volonté de toujours restée positive. Elle avait des moments où elle s’apitoyait sur son sort et déprimait, toute seule dans son coin avec une bonne bouteille d’alcool à portée de main et un paquet de mouchoir à côté d’elle, pour essuyer ses larmes. Mais, la plupart du temps, elle continuait de garder espoir et de dire que ça pouvait s’arranger. Elle allait finir par s’en sortir, comme une grande, parce qu’elle en avait les capacités. Elle pouvait au moins accepter un peu d’aide de la part de son frère, le minimum, évidemment, parce qu’elle ne voulait pas se mettre à dépendre de lui. « Ça risque de te faire un grand détour quand même. » La ville de New-York était grande, pour aller de Manhattan à Brooklyn, il fallait facilement une heure, plus encore quand on se tapait les embouteillages qui n’étaient définitivement pas rares dans le coin. « Je pourrais toujours prendre le métro. » Elle avait l’habitude du métro, ça puait la pisse, y avait des gens bizarres, mais c’était plus simple de se déplacer en métro qu’en voiture dans cette ville et elle avait un abonnement, alors autant qu’elle l’exploite un peu, c’était moins cher que l’essence pour la voiture. « Tu peux compter sur moi pour t’empêcher de retomber dans les bras de ton ex. » Elle était capable de lui tenir tête à Tyler, s’il devait vouloir entrer dans cette maison, c’était pas parce qu’elle était petite et pas très épaisse qu’on pouvait la sous-estimer, elle faisait de la boxe depuis des années, ça pouvait toujours être utile.

Elle rigola en apprenant que son frère était aussi sur MatchMaker, fallait croire qu’il était aussi désespéré qu’elle alors. Elle savait qu’elle n’avait pas la prétention d’y rencontrer l’âme sœur elle, elle n’était plus franchement sûr de croire à tout ça. L’amour, fallait croire que c’était pas son truc. « Bienvenue au club des désespéré. » Comment est-ce qu’elle pourrait trouver l’amour de toute façon ? Elle n’avait qu’à peine revu Jonah que déjà, elle recommençait à n’avoir d’yeux que pour lui, alors même que lui, il devait la maudire. Elle battait des records dans le genre pathétique. « J’en sais trop rien, je l’ai évincé de ma vie pendant des années. » Pendant trois longues années, elle n’avait même pas donné de nouvelle, persuadée qu’elle avait besoin de se détacher de lui pour pouvoir aller de l’avant. Elle en avait eu besoin, pour avoir la volonté d’en épouser un autre, mais elle ne s’était pas mariée, l’histoire étant avortée par les infidélités de son conjoint. « On s’est carrément vu. Il avait l’air pas mal vexé quand même. » Elle l’avait senti dès le début et rapidement, les reproches n’avaient même plus étaient sous-entendus. Ça ne s’était pas très bien passé et maintenant, elle ne savait plus quoi faire. Elle voulait essayer de le recontacter, mais elle mériterait de n’être confrontée qu’à son silence vu ce qu’elle avait fait et s’il daignait répondre, elle n’avait pas envie de se prendre encore sa rancœur dans la tronche, c’était beaucoup trop dur à supporter, peu importait ses torts dans cette histoire, la rancœur de Jonah, elle lui faisait mal, plus que tout le reste de ses problèmes.

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evelyn ∞ milo

Les Blake et l’amour ça n’avait pas l’air d’être ça. Evelyn et Milo ne devaient pas avoir les bons gênes, peu étonnant quand on connaissait leur paternel qui n’avait jamais su avoir de vraies relations sérieuses et profondes. Si Milo ne voulait absolument pas ressembler à ce type, il devait reconnaître qu’il avait hérité du même chaos dans sa vie sentimentale. A une chose près : Milo – ni Evelyn d’ailleurs – ne cherchait pas ce qu’il lui arrivait, alors que le père Blake était un connard, tout simplement. Double peine pour l’éditeur, son côté Lewis n’avait pas plus de chance en amour. La preuve, sa mère était tombée sur le Blake, on pouvait faire mieux comme rencontre. La pauvre s’était laissée bernée et neuf mois plus tard naissait le petit Milo – un mal pour un bien comme elle le disait souvent. Il ne regrettait pas tant car il était très proche d’elle. Il avait cette chance-là, d’avoir au moins un parent sur les deux car certains n’en avaient plus du tout. Il avait réellement essayé de ne pas reproduire le même schéma pour ses enfants, malheureusement Tyler avait fauté et il n’avait pas su lui pardonner. A cette pensée, il termina sa bière et se concentra de nouveau sur sa sœur – il s’était peut-être perdu dans ses pensées un peu trop longtemps, laissant un silence derrière lui. « Je crois qu’il va falloir plus d’une bière. » Il fit une petite moue triste. « On va rester sage aujourd’hui mais je pense très sincèrement qu’on devrait sortir un de ces soirs, entre frangins ! Ma mère serait contente d’avoir les jumeaux pour une soirée. » De cette façon ils pourraient sortir sans compter les heures, sans compter les verres. Pour se vider la tête, se remplir le bide, essayer d’oublier leurs désastres amoureux – et pour Evelyn, le désastre de sa vie en général apparemment. « Et non, je ne suis pas encore trop vieux pour faire la fête, je t’entends le penser très fort ! » Il lui sourit de toutes ses dents. Bon, Milo n’était plus tellement du genre à aller en boîte – d’ailleurs ça n’avait jamais été le cas. Mais un bon bar, pourquoi pas. « Je comprends qu’il soit vexé le Jonah. La fierté masculine tu sais… Je pense qu’il faut lui laisser un peu de temps. Mais qu’il ne pourra pas résister bien longtemps à la tornade blonde que tu es ! » Il se voulait encourageant. Au fond, il n’était pas bien sûr de bien évaluer la gravité du problème alors Milo préférait être optimiste, positif. « On va essayer de te faire penser à autre chose pendant quelques jours, pis quand tu seras reposée on pourra trouver des solutions à tous tes problèmes j’en suis certain. »

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(milo), like a vision from the past.

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