001. + Depuis sa cure, elle ne touche plus à l'alcool même si parfois l'envie de craquer est là. 002. + Elle a gardé précieusement le doudou de son fils et dort avec, doudou qu'elle n'a jamais lavé pour garder son odeur. 003. + Depuis qu'elle tente de se reconstruire, elle a commencé à peindre, ça l'a détend. 004. + Elle n'est plus à l'aise avec la foule depuis la disparition de son enfant.005. + Elle a perdu contact avec ses frères et soeurs, non pas qu'elle veuille plus les voir, elle a juste peur de franchir le pas. 006. + Elle s'est tatoué un «J» sur le poignet gauche. 007. + Elle regardes des dessins animés à la télé tous les soirs, ça ne lui fait pas forcément du bien, mais elle ne peut pas s'en empêcher. 008. + Depuis la disparition de son fils, elle éprouve un dégoût pour la pistache. 009. +Elle a rejoins une association d'aide aux portés disparus, si son fils n'a pas été retrouvé, pouvoir discuter avec des personnes qui sont dans la même situation qu'elle, lui donne du courage. 010. + Elle envisage d'adopter un animal de compagnie. Lequel ? Elle hésite encore.

âge + 28 ans. disponiblité + en ce moment sur téléphone mais je peux venir tous les jours. fuseau horaire + indiquez ici, pour les décalages horaires. personnage +scénario d'Aodren Adkins où avez vous connu le forum+ au hasard de mes pérégrinations sur le net. qu'en pensez vous + écrire ici, si vous avez des suggestions, ou des questions c'est le moment. votre mot de la fin + écrire ici.

Tu te souviens vaguement des bribes de ton enfance avec tes parents et t'es frères et soeurs. Vous étiez cinq en tout, tu étais la troisième. Vous ne viviez pas dans un château, mais tu t'en fichais. T'avais la chaleur de ta famille. T'avais pas besoin de plus. T'étais cette gamine rêveuse,
qui regardait les étoiles. T'étais cette enfant qui aimait te réchauffer au coin du feu, lors des durs hivers. Parfois, ça s'engueulaient chez toi avec ta fratrie, c'est que vous en aviez du caractère. Le côté italien de votre père et irlandais de votre mère étaient bien loin d'apaiser les sources de discordes. Mais c'était la vie, et à chaque fois la hache de guerre était enterrée et remplacé par le partage d'un gâteau succulent. T'étais si insouciante à cette époque.

Adolescence des plus banales, t'as flirté un peu mais sans intérêt. Tu voulais juste faire comme tes copines, rien de plus. Ce qui t'intéressais le plus, c'était de réussir tes études. Tu as réussi, à force de travail et de persévérance, à accéder à la faculté de Droit de ta ville. Tu voulais devenir une avocate et tu te donnais les moyens d'y parvenir.  De petits boulots en petits boulots, pour pouvoir financer tes études, t'étais fière d'être parvenu à rentrer à l'université de New York. Élève assidue, tu n'étais pas la meilleure de ta promotion, mais tu n'étais pas la dernière, loin de là.

Vingt ans, une soirée étudiante où ton coeur a chaviré. T'avais su au premier regard que ce serait lui, Aodren, rien que son prénom était devenue la plus belle des mélodies à tes oreilles. Son regard te troublait, tout en lui te faisait voir la vie en rose. C'était pour toi une évidence. Lui et toi ce serait à la vie, à la mort. Tu te souviens du premier baiser qu'il t'a offert. Le premier d'une longue série. Le monde autour de toi n'avait alors plus d'importance. Le temps était suspendu. Il était devenu à la fois ton meilleur ami, ton amant, ton amour, ton tout.

Deux ans à vous aimer comme au premier jour et le fruit de votre amour qui poussait dans ton ventre. Ta famille te reprochait d'aller trop vite, vingt deux ans pour devenir mère, c'était bien trop jeune a leurs yeux. T'avais dû arrêter tes études d'avocat, une folie selon eux. Mais tu t'en fichais. T'avais quitté le nid, pour en construire un avec Aodren. Quand tu as su que tu allais avoir un garçon, le prénom de James était venu à vous, comme une évidence. Malgré les moments où ton corps se tordait sous la douleur, tu n'avais jamais été aussi heureuse. Neuf mois plus tard, après la souffrance de l'accouchement, douze heure à supporter ton corps qui te torturait, ton petit bout de chou est venu au monde. Vingt-trois novembre deux mille-six, jour gravé à tout jamais dans ton palpitant. Dès que tu as posé ton regard sur son petit corps bien frêle, tu as ressenti cet amour que rien ne pourra jamais effacé. Tu étais devenue une mère. James était ta plus belle consécration. La meilleure de toute ton existence.

James avait deux ans, quand tu t'es mariée avec Aodren. C'était peut être pas une cérémonie en grande pompe, comme l'on peut le voir dans les films, mais pour toi c'était la meilleure union que tu puisse avoir. Tu avais tes deux amours à tes côté, cela te suffisait. Entre temps tu es entrée dans la police. T'a fini par te plaire en tant que détective. T'étais devenue une femme accomplie. Avec ton époux vous aviez envisagé d'agrandir votre petite famille, offrir un petit frère ou une petite soeur à votre fils. Rien ne pouvait entacher ton bonheur. Rien.

Si ce n'est ce maudit jour qui restera gravé dans ta mémoire. Quinze mars deux mille onze. James du haut de ses quatre ans, était avec toi pour une balade. L'après midi avait été merveilleuse. Tu te souviens encore du parfum de la glace qu'il mangeait en s'en mettant partout sur le visage. Pistache, celui qu'il avait toujours préféré. Il était temps de rentrer, après cette journée riche en amusement. Puis cet homme, ce petit grand père, qui semblait perdu et qui t'avait demandé son chemin. Tu ne pouvais pas l'ignorer l'ignorer, alors tu lui avais répondu. Tes yeux s'étaient détachés  de ton fils pendant quelques fractions de secondes et ce fut le vide. Il n'était plus là. Tu le cherchais partout, sans le voir. Non ce n'était pas possible, ça ne pouvait arriver que dans les romans. Ça ne pouvait pas vous arriver. T'avais l'impression de tomber dans le vide, un vide sans fond. Tu venais dès cet instant, de perdre une partie de toi.

Tes proches et même ton mari se sont vite résignés à sa mort. Mais ça tu ne pouvais, tu ne pouvais pas le croire. James était vivant quelque part, tu en avais l'intime conviction. Ton coeur de mère le ressentais. T'as passé des années à te pencher sur le dossier de sa disparition, ignorant les autres enquêtes. Le retrouver était devenu ton unique obsession. Chaque jour qui t'éloignait de lui, te brisait davantage et tu t'accrochais encore et encore. Chaque petit garçon que tu croisais dans la rue était pour toi, James. Ce n'était jamais lui. Les gens avait fini par te prendre pour une cinglée. L'absence de James, t'enlisait de jour en jour dans le désespoir. T'étais devenue une épave, moins que l'ombre de toi même. T'avais même pas réagit lorsque que ton supérieur t'avais viré de ton emploi de détective, à cause de ton instabilité émotionnelle. T'avais a peine réagi lorsque ton époux avait quitté votre foyer, en emportant ses affaires. Tu n'as jamais pu lui en vouloir, d'avoir demandé le divorce. Toi seule, étaits responsable de cette situation. Tu étais l'unique fautive de ta déchéance.

Les verres d'alcool s'enchaînent aux somnifères. Tout pour oublier cette douleur indélébile. T'avais le goût de rien, l'envie d'en finir. Les heures sombres étaient si longues. Sans James, tu avais perdu ton âme. Gina n'avait plus d'importance. Tes proches avaient essayé de t'aider, de te faire sortir la tête de l'eau. C'était peine perdue. Seule l'idée de retrouver ton fils te raccrochais à la vie. Cette vie que tu avais mis en suspend.

Tu avais fini par prendre conscience que de te laisser sombrer comme tu le faisais, finirait par te détruire entièrement. T'avais pas envie de donner cette image de toi à ton enfant, lorsque tu le retrouverais. Tu as commencé à te réveiller. L'alcool ne t'aidais pas, tu avais alors suivi une cure, pour te débarrasser de ce poison qui coulait dans tes veines.

Actuellement tu enchaînes les petits boulots et tu essayes de faire des rencontres pour te reconstruire. Jamais tu ne pourras oublier ton fils, jamais tu ne pourras te résigner à sa mort. T'as beau avoir encore des moments où tu voudrais plonger à nouveau, tu tiens le coup. T'es morte quand James a disparu, à présent tu as envie de revivre à nouveau. Pour ton fils.