Let me help you

April & Keith

Je suis encore dans ma chambre à monter mes vidéos quand ma mère vient me voir pour me dire que ce soir on reçoit les Adkins. Je la regarde et j'ai haussé un sourcil. Ça faisait un moment qu'ils n'étaient pas venus à la maisons. Enfin du moins que je ne les avait pas vu. Je m’arrangeais pour disparaître quand elles venaient à la maison. Je m'étais disputé avec April il y a presque deux ans maintenant quand je m'étais mis à sortir avec Donovan. Elle m'avait dit des choses qui ne m'avaient pas plu, comme l'avait d'ailleurs fait Carmyn et Lucky, tous me disaient la même chose, que je me trompait, que ce n'était pas un type pour moi. Je m'étais disputé avec presque tous mes amis à cause de lui. Je ne me rendais pas compte à ce moment-là qu'ils avaient raisons. Je me suis donc jusqu'à maintenant arrangé pour ne pas revoir April, pour l'éviter. Mais cette fois ma mère m'a demandé de rester et c'est sans doute pour ça qu'elle ne m'avait pas prévenu avant, sinon je me serais sans doute arrangé pour ne pas venir. C'est idiot, je le sais, surtout que maintenant je comprenais aussi que j'avais eu tort. J'ai fini de monter mes vidéos quand les filles sont arrivées et je suis descendu pour les saluer. J'ai toujours aimé les mamans d'April. Elles ont toujours été très gentille avec moi et c'était à elle que je m'étais confié quand j'avais compris que j'étais gay. J'étais content de les voir et de voir April aussi. Je lui ai fait signe de venir avec moi à l'étage et avant qu'on arrive en haut je n'ai pas pu me retenir plus longtemps.

« Je suis désolé April. J'aurais du venir te voir avant et … je n'ai pas eu le courage d'admettre que j'avais tort. »

Je me suis arrêté dans l'escalier me demandant si elle accepterait mes excuses. J'avais envie qu'elle me pardonne. Elle m'avait manquée durant tout ce temps. On se connaissait depuis si longtemps et pourtant je n'avais pas hésité une seule seconde à tout laisser tombé pour cet idiot.

« J'aurais du t'écouter. »

C'était facile à dire maintenant. J'espérais qu'elle ne m'en veuille pas trop d'avoir mis autant de temps à le comprendre. On a besoin de parler elle et moi.

You and I We can make it 'til the end

April & Keith

Ce serait mentir que de dire que tu n’appréhendes pas un peu ce diner chez les parents de Keith. Ça fait plus d’un an maintenant que tu n’as plus de ses nouvelles. Et tu dois bien avouer que ton meilleur ami te manque. T’appréhendes, parce que si t’as essayé de garder contact avec lui après la grosse dispute que vous avez eu, petit à petit tu as espacé les tentatives pour finir par lâcher prise. Tu lui en veux un peu de t’avoir tourné le dos quand tu n’essayais que de le protéger de son connard violent de petit ami. Tu peux comprendre qu’il était amoureux, qu’il n’avait pas envie de rompre, mais de là à couper les ponts avec toi. Ça t’a profondément blessée. Tu sais en plus qu’aujourd’hui, il n’est plus avec lui, qu’il a quand même fini par rompre. Tu l’as appris par tes mères et ça t’a soulagé de le savoir enfin libéré de cette ordure. Tu soupçonnes d’ailleurs Jessica, Elizabeth et les parents de Keith, d’avoir manigancé ce repas pour tenter de vous rabibocher tous les deux. Tu sais pas trop encore si tu dois les remercier ou non. Peut-être qu’au fond c’est une bonne chose. Parce que toi, t’as pas osée tenter de le contacter quand t’as su qu’il était à nouveau célibataire. Tu avais envie de prendre de ses nouvelles, savoir comment il allait et être là pour lui. Mais t’avais peur qu’il te rejette encore, même séparé de celui qui vous a éloigné l’une de l’autre.

T’y va pleine d’appréhension, mais heureuse dans le fond, d’enfin le revoir. Tu salues ses parents qui vous accueille chaleureusement et tu le vois descendre venir vous accueillir à son tour. Tu souris quand il te fait signe de le suivre. Tu hoches légèrement la tête et t’excuses auprès de vos parents. Tu e rejoins dans les escaliers et le suit vers sa chambre, chemin que tu connais par cœur. « Je peux comprendre pourquoi t’as pris tes distances. Mais oui, t’aurais pu revenir me voir de toi-même. Tu me connais pourtant. » Tu t’es arrêté avec lui, plantant ton regard dans le sien. T’as pas peur de te démonter et lui dire ce que t’as sur le cœur. Par contre, tu ne comptes pas faire ça dans les escaliers et des oreilles qui trainent en bas. « Effectivement… » Tu reprends l’ascension des dernières marches et te dirige vers sa chambre presque comme si t’étais chez toi. Tu reprends la paroles une fois enfermée dans la pièce. « Est-ce que je t’en veux de m’avoir lâchement abandonnée parce que je voulais te protéger ? Oui. Est-ce que ça m’a blessée que tu ne reviennes pas vers moi depuis que tu l’as quitté ? Oui. Est-ce que je peux te pardonner ? Evidemment que oui aussi. » Tu vas t’assoir sur le bord de son lit. Trop d’émotions d’un coup. T’as les yeux qui deviennent humides, mais non, tu ne pleureras pas. « Tu m’as manqué Keith. J’avais aussi besoin de toi, t’étais pas là. J’avais peur pour toi aussi tu sais. Et je suis heureuse que tu ais fini par ouvrir les yeux sur lui et surtout, que tu sois en un seul morceau. » Tu te relèves du lit et fonces contre lui le serrer dans tes bras. T’es plus rancunière que ça, et tout n’est pas réglé, mais pour le moment, t’as juste envie de profiter un peu de retrouver ton meilleur ami.

Let me help you

April & Keith

Je suis persuadé que mes parents ont fait en sorte qu'ils soient sur que je sois là pour me laisser avec April. Ils savent qu'on s'est disputés, les mamans d'April aussi. C'est en parti grâce à mes parents que je me suis rendu compte que Donovan n'était pas vraiment l'homme de mes rêves. Il était venu ici plusieurs fois et devant mes parents il s'était toujours montré gentil, c'était la partie de sa personnalité que j'aimais le plus mais qui s'effaçait souvent quand il buvait trop où qu'il se droguait et encore plus quand c'était les deux en même temps. Ce jour-là il était venu et j'avais senti tout de suite qu'il y avait quelque chose qui n'allait pas. On est monté dans ma chambre et il m'a crié dessus, sans vraiment de raisons, du moins il en avait toujours mais je ne comprenais pas pourquoi il me criait dessus comme ça, je ne devais pas chercher loin. Il n'était pas dans son état normal et je me suis énerve contre lui  à cause de ça. J'en avais marre de ses conneries. Il n'a pas aimé et il m'a frappé. Mon père nous a entendu nous disputer et il est arrivé au moment ou mon petit ami s'apprêter à m'en coller une autre. Je ne l'ai jamais vu autant en colère que ce jour-là. Il l'a fait partir et il m'a un peu engueulé aussi. Il ne comprenait pas ce que je faisais avec lui. Je me suis senti assez mal les jours d'après. J'ai quitté mon copain quelques jours après ça. Je m'en suis voulu d'avoir été aussi bête.

J'ai suivi April, elle connaissait bien la maison depuis le temps et ça m'avait drôlement manqué de ne pas la voir ici tout ce temps. Ça avait été long. J'avais souvent eu envie de l'appeler quand ça n'allait pas, mais je me suis refusé de le faire par fierté. Je l'avais envoyé boulé et j'étais persuadé qu'elle se trompait alors forcément j'avais eu du mal à retourner vers elle. On est monté jusqu'en haut des escaliers et j'ai fermé la porte après elle avant de lui répondre :

« Oui mais tu sais comment je suis aussi. J'ai toujours eu du mal a admettre mes torts. »

Je voyais bien qu'elle avait souffert elle aussi de notre éloignement et je m'en voulais terriblement de l'avoir laissé tomber pour cet idiot. Je m'en rendais compte maintenant. Mieux vaut tard que jamais, mais j'aurais aimé ouvrir les yeux plutôt.  Je sais que je l'ai fait souffrir et je comprends qu'elle m'en ai voulu. Je la vois foncer dans mes bras et je ne peux pas m'empêcher d'avoir un petit sourire parce que ça me fait tellement de bien de la revoir venir vers moi. Je la serre contre moi. J'ai l'impression de revenir en arrière, mais je sais que ça n'efface pas mes erreurs.

« Je suis désolé. Je sais que j'aurais du revenir vers toi et à chaque fois je trouvais une excuse. Je me suis dis que tu n'avais peut-être pas envie de me voir, que je t'avais déçu. Je ne voulais pas admettre ce qui se passait. »

Ça me faisait du bien d'être dans ses bras, comme au bon vieux temps.