bad day

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Ta journée avait mal commencé. Tout était évidemment relié à ta maladie, même si tu refusais de l'admettre. Tu n'aimais pas savoir qu'une chose que tu ne pouvais pas contrôler influait sur toi, ta coordination et tes émotions. C'est comme ça que ce matin là tu avais fait tomber ton téléphone portable dans les toilettes. Et qu'après tu t'étais effondrée en larmes. Pour un téléphone. C'était certes absurde mais voilà, tu pouvais pas t'en empêcher. Le fait de plus avoir de téléphone avait évidemment freiné ta prise de rendez-vous, tu avais ensuite raté ton métro, tu étais arrivée en retard et tu avais tâché ton chemisier. Tu avais caché la tâche avec une veste mais bon... ça ne changeait rien au fait que visiblement cette journée était vouée à mal se dérouler. Fallait croire que certains jours étaient comme ça: il fallait des journées de merde pour qu'ensuite le bonheur revienne. C'était un peu comme l'adage qui dit "après l'orage le beau temps" ou alors "derrière la pluie un arc-en-ciel attends". Enfin, tu n'étais pas vraiment sûre de l'exactitude de ces expressions. Fallait dire que tu t'embourillais pas mal ces derniers temps. Quoi qu'il en soit c'était ta pause déjeuner. Tu avais décidé de ne pas manger à la cafétéria de l'hôpital. Au moins s'l t'arrivait quelque chose, aucun de tes collègues ou patients ne serait là pour le voir. Déjà tu éviterais d'avoir la honte et d'obtenir un surnom ridicule comme Kenny qui avait été surnommé KFC après peu importe quel stupide incident il lui était arrivé. Tu entra dans le café non loin de l'hôpital et tu fis la queue. Une fois que ce fut ton tour de commander tu te lanças. "Bonjour ! Je prendrais un de vos sandwichs au saumon, ils ont l'air délicieux. Un cappuccino et un Cinnamon Bun. Merci !" t'exclamas-tu gentiment. Tu attendis quelques minutes de plus, le temps qu'elle te fasse payer et te donne le plateau avec tes victuailles. Sauf qu'au moment de te tendre le plateau, elle bascula un peu trop ce dernier, et le café tomba se renversant sur toi. "NON MAIS C'EST PAS VRAI !" t'écrias-tu. Tu n'en voulais pas vraiment à la serveuse, mais plutôt à l'univers qui s'en étais pris à toi visiblement et qui ne voulais pas te lâcher aujourd'hui. "Mon téléphone, le métro, le boulot, le chocolat et maintenant ça ? Mais qu'est-ce que j'ai fait pour mériter ça hein ?" Et tu fondis en larmes.