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cuz he'll chew you up (nate)

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MessageSujet: Re: cuz he'll chew you up (nate) cuz he'll chew you up (nate) - Page 2 EmptyJeu 29 Juin - 12:50

Pour une fois, Sunny essayait sincèrement de faire des efforts. Il essayait de ne pas mettre en avant sa présence dominante. Parce que la vérité était qu’il était un homme alpha qui aimait s’imposer et écraser les autres de sa certaine prestance. Mais peut-être qu’étouffer le jeune homme était la dernière chose qu’il voulait, parce qu’il le voulait vivant, et n’avait pas forcément envie d’avoir une brebis apeurée en face de lui. Toutefois, il était dur de changer ce que l’on était, surtout lorsqu’on était à quelques mois du demi siècle, et le naturel avait tendance à revenir au galop. Alors, il s’efforçait d’être plus doux que d’habitude, mais outre que leurs statuts hiérarchiques logiques, il était clair que c’était Sunny qui avait le dessus sur la situation, et que selon ce qu’il choisissait de dire ou comment il choisissait de se comporter, il pouvait faire ce qu’il voulait de l’étudiant. Ce qui n’était pas forcément une bonne chose pour une personne qui était tellement hypnotisé par le pouvoir. « Je ne suis pas certain que ce soit une bonne idée de me faire boire. Enfin, sauf si t'as envie de me retrouver en train de vomir quelques minutes plus tard. » Le garçon se débattait comme il pouvait. Apparemment, il connaissait ses limites, et résistait tant qu’il pouvait face à une image du diable pour ne pas les dépasser. Mais Sunny, cela ne l’amusait qu’un temps que l’on cherche désespérément à se défendre de l’emprise de ses griffes, et il préférait largement voir les personnes flirtaient de trop près avec le danger en repoussant leurs propres limites. « Et bien disons que je pourrais être celui qui te tient les cheveux et te dit que ça va aller mieux. Le valeureux chevalier qui vole à la rescousse de sa princesse en détresse. » La métaphore était plus que douteuse, et même si tout en Sunny criait à la connerie, à la blague de mauvais goût, à cause de ses yeux qui pétillaient de malice, de son sourire con et amusé sur les lèvres, et de son ton sarcastique et joueur, il était difficile de savoir s’il n’était même pas un brin sérieux. Le problème avec lui, c’était que lorsqu’il avait une idée en tête, il n’en démordait pas jusqu’à ce qu’il l’ait réalisée, sinon il lui était tout bonnement impossible de passer à autre chose.

De la même manière qu’il était évident que Nate ne voulait pas avouer ce qui le préoccupait, mais outre le fait qu’effectivement Sunny ne lâchait jamais le morceau, c’était bien lui qui avait maladroitement lancé le sujet à ses risques et périls, et il comptait bien en profiter, clamer l’esprit du jeune homme, alors qu’à la base c’était son corps qui l’intéressait, tout de même. Quoique peut-être c’était un tout. Pourtant, il se débattait bien, le jeune homme. Il n’était pas une brute qui montrait les poings dès qu’il était coincé dans une impasse, mais il essayait de s’en sortir habilement tout en montrant une fausse assurance. Malheureusement, Sunny était un homme intelligent, et surtout qui avait eu le temps d’acquérir de l’expérience aux fils des années. Évidemment, il n’était pas omniscient et ne pouvait deviner précisément les pensées qui traversaient et torturaient l’esprit du cadet, toutefois il pouvait essayer de les imaginer avec plus ou moins de brio. Les jeunes adultes avaient des béguins un peu tout le temps, c’était normal – c’était l’âge où ils étaient des cœurs d’artichaut, dira-t-on –, néanmoins il savait qu’il n’aidait pas du tout en ayant pris la décision de réellement l’aborder, de lui envoyer des messages de manière régulière, et d’à présent chercher à avoir des rencards avec lui. Inopportunément, il lui était difficile de se préoccuper d’autre chose que de sa petite personne.

Et il aimait  également bien trop tester les réactions d’autrui. C’était pour cela qu’il avait délibérément parlé de son mari, ignorant totalement le fait que cela puisse le mettre encore plus mal à l’aise, voire le blesser. Bien sûr qu’il avait vu la réaction instantanée du garçon, un automatisme de protection. Et s’il retint un sourire à la constatation, il décida de ne pas enfoncer un peu plus le couteau dans la plaie. Quoique peut-être il ne pouvait pas s’en empêcher, puisqu’après son mari, il parlait bien sûr de ce fils, que Nate connaissait très bien, qu’ils avaient eu tous les deux. S’il n’était peut-être pas réellement Lucifer, il n’était pas non plus du tout un ange. « Je ne pense pas que mes préoccupations t'intéressent. » Il grimaça. D’accord, il était peut-être borné, mais Nate l’était apparemment aussi, et n’était pas décidé à cracher le morceau, à rendre ce bout d’os qu’il mâchouillait gentiment et constamment, alors que Sunny était plus du genre à le bouffer à une vitesse impressionnante et à en abandonner ce qu’il était du reste de la carcasse sans aucune pitié. Un homme qui aimait tout consumer à une vitesse folle.

Il soupira. Il fallait qu’il trouve autre chose pour que Nate finisse par déposer les armes de bon cœur. Parce que le consentement était toujours primordial, même s’il venait à user de la manipulation pour. Tous les moyens étaient bons. « J'ai une question à te poser ? » Il haussa un sourcil, continuant à boire le contenu de sa bière qui avait déjà bien descendu. Retournement de situation. Habituellement c’était lui qui posait les questions, c’était lui qui jouait au gentil flic et au méchant flic – deux personnalités en un corps, pour dire à quel point il pouvait être schizophrène –. Il se retrouvait dans une position qui n’était pas usuellement la sienne, mais il était prêt à jouer le jeu jusqu’au bout. « Pourquoi moi ? Enfin... Je veux dire, tu as littéralement toutes les femmes de l'université à tes pieds, et pas mal de bi et de gays aussi. Pourquoi moi alors que je ne fais que de me fondre dans la masse et essayer de disparaître ? » S’il gloussa à la première partie de sa question, Sunny mima la précédente pose de Nate, en se redressant contre le dossier de sa chaise et en venant croiser les bras contre son torse. Alors il voulait savoir… C’était que Sunny lui torturait alors réellement l’esprit. Il n’était pas préoccupé, qu’il disait ? Ouais, il n’en croyait pas un mot. Les yeux du quadragénaire vinrent s’assombrir alors qu’il réfléchissait profondément et à toute vitesse. Puis son expression s’allégea doucement, alors qu’il finit d’une traite le reste de sa bière, et qu’il craqua finalement pour allumer cette troisième clope qui traînait toujours sur la table, et lui faisait de l’œil. « Alors, on va faire un deal. Je réponds à ta question, et tu réponds à la mienne. » Parce qu’évidemment ses préoccupations l’intéressaient. Déjà parce qu’il avait posé la question, et il détestait qu’on ne lui réponde pas, mais aussi parce qu’il était à peu près sûr et certain qu’il était au milieu de ses dites préoccupations.

Les bras toujours croisés contre le torse, il prit le temps de tirer une longue bouffée de ce bâton de nicotine et excessivement mauvais pour la santé, alors qu’il réfléchissait à la question. « Déjà, à t’entendre parler on dirait que je suis un tombeur et que je fais venir mes élèves dans mon bureau pour une cause bien moins noble que leurs études. » Chose pas forcément très importante puisque cela ne le regardait pas forcément, toutefois il éprouvait le besoin quand même de clarifier la chose. Après tout, il était marié, et jusqu’à preuve du contraire il n’avait pas encore trompé Arthur. Il était vrai qu’il fricotait avec d’autres personnes, parce qu’il cherchait à le blesser, mais c’était comme si une part de lui se refusait encore à totalement l’achever. Comme si un point de non retour était possible, était atteignable. « Est-ce que j’ai réellement besoin d’une raison ? L’attirance, c’est toujours difficile à expliquer, n’est-ce pas ? » Il n’avait jamais réellement cru en l’amour. Oui, il était marié à son meilleur ami, et avait eu un fils avec, mais l’amour qu’ils partageaient était spécial, unique, et pour le moins assez malsain, comme s’ils n’étaient pas capables d’aimer normalement. Et Sunny doutait du fait qu’il soit capable d’aimer d’une manière dite normale. Bien que l’on partira sur le sujet philosophique qui était « qu’est-ce réellement l’amour ? ». Il répondait petit bout par petit bout, comme s’il prenait encore le temps de réfléchir à la question. « Peut-être justement parce que tu essaies de te fondre dans la masse ? Ce n’est pas parce que tu souhaites être normal, comme tu as pu le dire, que tu l’es. Je préfère largement une personne qui sort du lot, qui le sait mais ne veut pas forcément l’admettre, qu’une personne qui en fait des tonnes dans son attitude parce qu’elle pense à tort qu’elle est différente des autres. » Cela n’avait pas nécessairement beaucoup de sens, mais le magnétisme qui aimantait Sunny et Nate n’en avait pas forcément non plus. Peut-être qu’en réalité l’aîné se voyait un peu en ce jeune garçon. À la grande différence que Sunny avait toujours embrassé à pleine bouche ses différences, et les avait toujours chéries. Pensif, il coinça si cigarette entre ses lèvres.
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MessageSujet: Re: cuz he'll chew you up (nate) cuz he'll chew you up (nate) - Page 2 EmptyVen 30 Juin - 1:15

tu essayes de te débattre comme tu le peux, mais plus tu te débats, plus tu as l'impression de te faire prendre au piège. comme dans des sables mouvants. comme les serpents constricteurs. ceux qui étouffent leurs proies en s'enroulant autour d'elles. c'est exactement ce que sunny est en train de faire. il s'insinue dans ton esprit et il t'empêche de penser et de réfléchir, tu te retrouves démuni et il le sait très bien, sans doute qu'il s'en amuse à l'heure qu'il est. tu en es presque certain. autant que tu es certain d'être totalement perdu et paumé face à son regard, ses gestes, ses paroles. il en deviendrait presque hypnotisant, à force. et bien disons que je pourrais être celui qui te tient les cheveux et te dit que ça va aller mieux. le valeureux chevalier qui vole à la rescousse de sa princesse en détresse. tu lèves les yeux au ciel, grinçant presque des dents. quel prince charmant. tu réponds d'un ton sarcastique, tordant tes doigts légèrement. t'es presque nerveux soudainement. nerveux d'avoir répondu d'une telle manière ? nerveux des représailles ? tu ne sais pas réellement si c'est une bonne solution que de jouer avec sunny. sans doute pas. et pourtant ce goût de danger t'attires dangereusement.

au fond de toi, tu sais très bien que tu t'es mis dans la merde tout seul. que t'es du genre maladroit, même avec les mots. tu sais pas trop pourquoi d'ailleurs, tout en toi hurle la maladresse et la timidité. et parfois, tu te surprends à observer les gens autour de toi et à essayer de capter comment ils font pour vivre, tout simplement. vivre sans se sentir bloqué par une force intérieure, des chaînes qui entravent tes chevilles et un boulet que tu sembles trainer la plupart du temps. tu ne sais pas pourquoi tu es comme ça. enfin, si, au fond, tu connais la répondre. tu la connais, mais c'est un sujet que tu abordes peu. même au fond de tes pensées, tu le gardes le plus éloigné possible. tu passes une main sur ton visage, tu sais très bien que sunny ne lâchera pas l'affaire, qu'il finira par te faire parler et que toi, tu finiras par te plier à sa demande. encore et encore. il a ce pouvoir sur toi, cette aura qui te fera sans doute plier au moindre de ses mots. sans en être certain, c'est un truc que tu penses sentir au fond de toi. alors que tu sens le regard de sunny te scruter, tu as l'impression d'être un de ses cobayes dans les hôpitaux. tu as l'impression qu'il cherche à percer les moindres de tes secrets et qu'il cherche à savoir ce qu'il se passe tout au fond de ta caboche. tu as l'impression qu'il souhaite disséquer la moindre de tes pensées. et peut-être que tu te trompes. sans doute même, enfermé dans tes pensées sans doute trop ambitieuses et totalement délirantes. ce ne serait pas la première fois que ça arrive, que tu te trompes sur toute la ligne. sans doute qu'une nouvelle fois, tu t'enfermes dans ton monde, dans ta façon de voir qui n'est pas la bonne, si différente de la norme imposée par la société.

tu oses enfin lui poser la questions qui te tournent dans l'esprit depuis quelques temps. et tu as envie d'en poser beaucoup plus, tellement plus. ça te brûle les lèvres, ça t'empêche de rester totalement immobile et tu ne peux pas t'empêcher de tapoter frénétiquement ton pied contre le sol. chose qui serait rapidement devenu insupportable si vous aviez été à l'intérieur et que le sol avait été du parquet. tu le vois adopter la position que tu tenais encore il y a quelques minutes, juste après que sunny ait parlé de son mari. puéril. tu aimerais souffler, mais tu ne t'en sens pas capable. alors, on va faire un deal. je réponds à ta question, et tu réponds à la mienne. tu te mords la lèvre, tu lèves les yeux au ciel. il a déjà la réponse à sa question, en quelques sortes. tu laisses ton regard glisser doucement vers ses main. surtout celle qui tient le tube de nicotine. c'est déjà la troisième en même pas une heure. et sans doute pas la dernière. c'est trop. mais une nouvelle fois, tu n'oses pas vraiment ouvrir la bouche pour faire une remarque. un part de toi ne peut s'empêcher d'oublier qu'il est le directeur de l'université. déjà, à t’entendre parler, on dirait que je suis un tombeur et que je fais venir mes élèves dans mon bureau pour une cause bien moins noble que leurs études. tu fronces les sourcils, tu te redresses un peu et tu te mords la lèvre. non. t'as pas dit ça. t'es loin d'avoir dit ça et tu le penses même pas. ne me prête pas des paroles que je n'ai pas prononcées. je n'ai jamais prétendu que tu baisais des élèves dans ton bureau. mais si tu le voulais, tu pourrais le faire avec bien trop de facilité. je n'ai pas assuré les faits, je n'ai fait que les exposer dans le cas ou tu le voudrais. tu pousses un faible soupir, secouant la tête, passant une main dans tes cheveux que tu tires légèrement. tu t'enfonces. évidemment que tu t'enfonces. chacune de tes paroles, chaque mot que tu prononces joue en ta défaveur. est-ce que j’ai réellement besoin d’une raison ? l’attirance, c’est toujours difficile à expliquer, n’est-ce pas ? tu te contentes de hausser les épaules. tu sais que tu es censé répondre, la maintenant, à la question qu'il te pose. mais tu n'as pas ton avis là-dessus. l'attirance, c'est juste étrange pour toi. c'est juste un sentiment de plus que t'essayes de gérer comme tu peux. t'essayes de t'en sortir et de pas t'engluer dans tes propres sensations et tes propres ressentis. tu restes silencieux, tu attends patiemment la suite de ses mots, de ses paroles que tu as l'impression de boire à peine sont-elles sorties de ses lèvres. peut-être justement parce que tu essaies de te fondre dans la masse ? ce n’est pas parce que tu souhaites être normal, comme tu as pu le dire, que tu l’es. je préfère largement une personne qui sort du lot, qui le sait, mais ne veut pas forcément l’admettre, qu’une personne qui en fait des tonnes dans son attitude parce qu’elle pense à tort qu’elle est différente des autres. toi, la différence t'a toujours fait peur. à l'époque ou tu n'étais qu'un gamin, tu étais loin d'avoir les ressources nécessaires pour te protéger du monde extérieur et de la violence des propos tenus par les autres enfants. ce sont les plus cruels, les enfants. sans doutes parce qu'ils ne comprennent pas la répercussion que leurs paroles peuvent avoir. et ça, tu n'as jamais réussi à t'en protéger. aujourd'hui encore, tu accordes beaucoup trop d'importances aux remarques qu'on peut te faire, même s'il s'agit d'une simple blague à prendre au second degré.

tu n'arrives pas à savoir si sunny est sérieux ou pas. s'il trouve réellement toutes ces différences attirantes et s'il s'intéresse à toi. peut-être qu'il te fait simplement marcher, qu'il essaye de t'attirer dans ces filets pour te ridiculiser un peu plus tard. tu as déjà la réponse à ta question. sans même me la poser. tu souffles finalement, après un temps de silence qui te semble incroyablement long, mais qui ne correspond qu'à quelques courtes secondes. je suis préoccupé parce qu'il se passe dans ma vie. c'est tout. préoccuper par toi. il n'y a pas eu quarante changements ces derniers temps. il est intelligent sunny, tu le sais, c'est ton inconscient qui parle, mais tu ne prendrais pas autant de plaisir à dialoguer avec lui s'il n'avait pas un minimum d'intelligence. et pendant un court laps de temps, tu en viens à te demander s'il n'est pas comme toi. non. tu dois sans doute te monter la tête pour rien. c'est toi qui me préoccupes. parce que tu te doutes qu'il ne va pas lâcher l'affaire avant que tu craches le morceau, que tu l'admettes à voix haute et qu'il l'entende de ses propres oreilles.
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MessageSujet: Re: cuz he'll chew you up (nate) cuz he'll chew you up (nate) - Page 2 EmptyVen 30 Juin - 23:16

Le rendez-vous avait tourné d’une manière qui ne plaisait pas du tout à Sunny. Certes, il était habituellement toujours le premier à vouloir étendre son pouvoir, au point de rendre autrui mal à l’aise. Toutefois, lorsqu’il avait abordé Nate à la sortie de l’école, il ne pensait pas à mal. Et ce n’était pas assez que de le répéter encore et encore. Peut-être que ce n’était pas honnête de s’intéresser à une autre personne lorsque l’on était marié, néanmoins c’était un fait et une réalité que le jeune homme lui faisait quelque chose au fond de lui. Sinon, il ne se trouverait pas assis en face de lui à galérer. Il serait retourné chez lui, comme il comptait le faire au tout début, ou au pire il se serait retrouvé dans un bar à boire tout son soûl et à essayer d’oublier ses problèmes qui rongeaient son fort intérieur, même s’il ne voulait pas l’admettre, sans même qu’il ne sache réellement pourquoi. Non, le simple café était devenu une boisson presque un peu amère et aigre, et cela lui déplaisait véritablement. Il aurait voulu que la conversation soit plus légère. Presque comme un premier rencard où l’on apprendrait à connaître la personne en face. Malheureusement, ce premier rendez-vous entre Nate et Sunny ressemblait plus à un sixième, une sorte de dispute de couple où chacun règle ses comptes avec l’autre. Et Sunny vivait déjà trop cela chez lui. Avec Nate, c’était censé être juste un béguin d’un petit adolescent, qui n’avait jamais eu l’impression de réellement être. Et voilà qu’il se retrouvait avec quelqu’un de plus mature et méfiant, en face. Lui qui pensait l’avoir travaillé au corps. Bien sûr que le jeune homme se posait des questions, et il fallait qu’il essaie le plus possible de le mettre en confiance, toutefois il avait la désagréable sensation que cela tournait à l’interrogatoire. Et les flics, il n’aimait pas trop.

En réalité, il ne savait pas trop à quoi il s’attendait en invitant Nate à boire un verre avec lui. Pour un homme qui se voulait intelligent, il fallait avouer qu’il n’était pas spécialement très réfléchi, si ce n’était qu’il était réellement très impulsif, et encore une fois il avait agi sur un coup de tête. Toutefois, Sunny était un épicurien – si on pouvait le définir ainsi –, et en lui proposant un verre il s’attendait à tout sauf à se prendre la tête. Alors, évidemment qu’il répondit à ses questions. Il était celui qui en posait le plus, et il savait que s’il voulait que Nate s’ouvre à lui, il fallait qu’il fasse également un effort de son côté. « Ne me prête pas des paroles que je n'ai pas prononcées. Je n'ai jamais prétendu que tu baisais des élèves dans ton bureau. Mais si tu le voulais, tu pourrais le faire avec bien trop de facilité. Je n'ai pas assuré les faits, je n'ai fait que les exposer dans le cas ou tu le voudrais. » Il pencha la tête sur le côté, observant le jeune homme qui était entrain de lâcher prise, de lâcher ce semblant de contrôle qu’il avait pour se rebeller un peu contre son aîné de plusieurs décennies. C’était lui qui l’avait provoqué, qui lui avait intimé de se laisser un peu aller, néanmoins il devait bien s’avouer que le comportement soudain du jeune garçon le perturbait, que cela soit en bien ou en mal, il ne savait pas trop. Peut-être aussi qu’il aurait dû lâcher prise. Il savait qu’en réalité il n’avait pas grand chose à répondre à toute cette tirade, toutefois, son arrogance était telle qu’il n’arrivait pas à réussir à fermer sa gueule à temps. « C’est p’têtre pas ce que tu as dit mot pour mot, mais tu peux pas me reprocher de l’interpréter ainsi. » Pourtant, en toute honnêteté, il ne voulait sincèrement pas commencer une dispute. Malheureusement, il ne pouvait pas s’empêcher de vouloir avoir le dernier mot. « Bon, en soi je ne peux pas te reprocher de penser ainsi non plus. Et même si cela ne change rien pour toi, sache que j’ai toujours été franc avec tout le monde. » Enfin oui mais non. On ne pouvait pas avancer que Sunny était la personne la plus franche du monde, au contraire il était bien beau parleur si ce n’était pas manipulateur. Toutefois, on pouvait bien lui donner le fait qu’il n’avait encore jamais trompé son mari, si ce n’était ses flirts répétitifs. Alors, qu’est-ce qu’il foutait actuellement avec Nate ? Peut-être qu’il était entrain d’atteindre le point de non retour.

Alors il finit par réellement répondre à ses questions. Il parla, encore et encore, parce qu’il aimait développer ses pensées qui avaient tendance à aller à mille à l’heure, et parce qu’il aimait aussi entendre le son de sa propre voix. Tout en parlant, il observait bien sûr les réactions de celui qui l’écoutait. Il avait un air nonchalant, mais il savait pertinemment qu’en réalité il ne réfléchissait pas moins. Oui, les différences lui plaisaient énormément. Sunny, il haïssait plus que tout l’ennui – et le manque de respect également –. La norme et la banalité, très peu pour lui. Alors que Nate le croit ou non, c’était la stricte vérité. Et ainsi, il avouait à demi-mot qu’il savait ce qu’il pouvait ressentir, parce que même s’il n’avait jamais été concrètement dans la même situation, il était vrai qu’il avait toujours été plus intelligent que la moyenne. Par chance, une personne tout comme lui était rentrée dans sa vie. « Tu as déjà la réponse à ta question. Sans même me la poser. » Un deal était un deal, et même si effectivement il se doutait bien de la réponse à cette question, Nate se devait d’y répondre clairement, parce que Sunny avait rempli sa part du contrat. Alors il haussa un sourcil, tirant une nouvelle fois sur sa cigarette. « Il n'y a pas eu quarante changements ces derniers temps. » On y était enfin, le moment tant attendu. Et même si intérieurement il trépignait d’impatience, Sunny s’obligea à garder un air impassible. Il ignora délibérément le soupir de Nate, qui avait décidément du mal à cracher le morceau. « C'est toi qui me préoccupes. » Et sans qu’il ne puisse réellement le contrôler, parce qu’il avait toujours été une personne très expressive malgré lui, un grand sourire vint étirer ses lèvres.

Il avait presque envie de lui demander si cela avait été si dur à avouer. Néanmoins, presque sagement, il n’avait pas envie de l’enfoncer encore plus. Oui, il ravala ses autres multiples questions pour le travailler un peu plus au corps plus tard. La douceur et la patience n’étaient pas ses points forts, mais il ferait un effort. « Le directeur qui empêche un étudiant de suivre les cours… Cela a quelque chose d’ironique, et j’en serais presque désolé. » Sunny riait doucement, ce n’était pas totalement faux, mais il valait mieux en rire qu’en pleurer, n’est-ce pas ? Alléger la situation. « Si tu me prouves ta bonne foi, j’te ferai passer même si tu rates. » Bien sûr qu’il déconnait, mais il ne perdait pas non plus le nord, et recommençait à flirter doucement avec lui. Il lui fit un petit clin d’œil, alors qu’il écrasa sa cigarette dans le cendrier qu’il commençait à remplir de bon cœur. « Ça te dérange que je fume ? » C’était une question plus de politesse, puisque de toute manière cela ne l’empêcherait jamais de fumer, mais il avait bien remarqué que Nate avait tiqué lorsqu’il s’était allumé une troisième cigarette en l’espace de vingt minutes. Une petite question pour montrer qu’il se préoccupait quand même du jeune homme et de son avis.
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