don't need water to drown

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Vraiment le sort s'acharnait sur toi là, t'en pouvais plus. Une fois ton pneu changé tu rentrais dans ta voiture. Tu pris le temps de noter dans ton agenda qu'il fallait que tu appelle le garagiste pour prendre rendez-vous. Et tu rajoutas qu'il fallait vous trouver un nouvel appartement pour Ruben et toi. T'en avais marre, c'était fini. Entre la voisine folle qui voulait vous tuer à coup d'intoxications alimentaire et qui s'amusait à draguer ton mari à la moindre occasion. Salope. Tu la détestais, tu détestais tout en fait. T'étais arrivée à un point de non retour, tu le sentais en toi. Ou peut-être était-ce la tumeur qui s'amuser à torturer tes sentiments. C'était sûrement ça, mais tu t'en foutais. Tu mis le contact et te rua chez toi où tu savais que Ruben essayait de sauver ce qu'il restait de vos affaires ou d'éponger les tonnes d'eau qui s'étaient déversées chez vous. Un dégats des eaux, non mais sérieusement ? Et puis quoi encore ? Que tu sois mourrante n'était pas déjà suffisant ? Non il fallait que t'ai un accident de voiture, que votre voisine soit une psychopathe nymphomane, que vos voisins du dessus détruisent votre appart', c'était quoi la suite hein ? Une fois arrivée devant l'immeuble tu partis te garer dans le parking souterrain. Avec un peu de chance personne ne volerait la voiture ni ne crèverait les pneus, quoi que visiblement aujourd'hui rien n'était moins sûr... Tu pris tes affaires, verrouillais la voiture et montais à la hâte jusqu'à l'appartement. Tu ouvris la porte et te retrouvais déjà à marcher dans de l'eau, y en avait partout. Tu posas ton sac sur la table où il ne pourrait pas prendre l'eau et commença à t'avancer avec précaution. Tout était ruiné. Il n'y avait plus rien à sauver, c'était fini. Ton regard se reporta sur la petite bibliothèque où il y avait tous vos souvenirs. Tu t'en approchas et pris la petite boite en métal où tu avais gardé les photos de Ruben et toi enfants, il y avait le bracelet d'amitié que tu lui avais fait, des photos, des dessins, des trucs de gamins, des jeux, des petits cadeaux... Agenouillée dans l'eau, la petite boîte sur tes genoux tu te mis à pleurer. De rage ? De tristesse ? De nostalgie ? Peut-être bien des trois, tu ne savais pas. Tu t'en fichais. Ca faisait trop de bien de pleurer.